L'élection de Malines. L'élection d'Ath. Philippe de Comines. Examen. Minimum de salaire. Ph.de C. Kiool of suatie der Rijselstraat. Les hommes de désordre. L'égout de la rue de Lille. maintenir, d'arracher le pain de la bouche a la familie ouvrière, doit être baséesur force abus, et que c'est la dé fendre singulièrement que de vouloir lui laisser tout son pouvoir répressif. Mais M. Woeste veut ie statu quo en fait de la législation ouvrière, et ne se dit nen d'autre que cecili ne faut rien changer a ce qui est. Le ministre du travail, M. Nyssens, ne consent pas a faire appliquer la loi immédiatement aux ateliers occupant moins de dix ouvriers. II se réserve de le faire par arrêté royal (comme la loi lui en laisse ie droit) le jour oü cela lui paraitra possible. M. Nyssens se refuse a appliquer la loi aux ateliers de l'Etat. Selon lui. la responsabilité des ministres est une garantie bien plus sérieuse que i'in- spection du travail. (Et quaud le mi nistre refuse les explications qu'on lui demande, comme sait le faire le P. Boom M. Nyssens admet les amendes jus qu'a concurrence de la moitié des sa- laires. II ne veut pas faire inscrire dans la loi l'obligation du préavis, quoiqu'il en soit partisan, paree que cette ques tion trouve sa place dans le projet de loi (en préparation) sur le contrat de travail. M. Vandenpeereboom ne veut pas, pour see ateliers, de règlements analo gues a ceux que ia loi exige pour l'in- dustrie privée. Ce serait fatal aux ou vriers, a-t-il dit. Que répoudra-t-il aux industriels qui raisonneront comme lui? Signalons une conséquence extra parlementaire de la discussion sur les règlements d'ateliers. M. Mousset, député ouvrier de Bruxelles, s'est déclaré adversaire des amendes, mais a déposé un amende ment transactionnel en limitantie taux au cinquième du salaire. Or, M. Mousset était secrétaire de l'Association des typographies de Brux elles cette Association qui lutte de- puis 60 ans pour Fabolition des amen des sea statute lui en font une obliga tion. L'Association s'est émue. a voté a i'unanimité un blame d'un an a M. Mousset, avec privation de tous ses droits d'associé et a affiché une éner- gique protestation contre le principe lies amendes et contre l'attitude de M. Mousset. L'aflaire ne serait qu'une affaire de ménage, si elle ne montrait, une fois de plus, comment les démocrates-chré- tiens domestiqués tiennent compte des intéréts de la classe ouvrière dont ils se prétendent les mandataires. Notre confrère le Progrèscomparant les chiff'res des élections communales de Malines du 17 Novembre 95 et du 12 Avril 96, constate que les libéraux ont conservé a peu prés le même nom- bre de voix, tandis que les cléricaux ont gagné, entre les deux élections, environ 350 voix, a peu prés autant que les socialistes en obtenaïent le 17 No vembre. Le Progrès en conclut q e les socialistes malirtois se sont laissés ga- gner par les cléricaux. Nous est avis que la conclusion du Progrès est passablement hasardée, et que des chiff'res du scrutin on ne peut inférer que les électeurs de telle ou telle opinion se soient laissés corrom- fire. Les cléricaux malinois ont porté eur effort de corruption sur la masse des électeurs flottants, nombreux par- tout, et qui suffit souvent a décider du sort d'une élection ils ont agi, par lenrs moyens habituels, sur les élec teurs doutenx qui prétendent être libé raux aujourd'liui alors qu'ils se disaient catholiques hier et qui s'apprêtent a se proclamer socialistes demain. II n'y a pas mal, dans le parti clérical, de gens sans convictions a qui les procédés élec- toraux de leur parti, s'ils étaient em ployés par d'autaes aussi peu scrupu- leux, auraient vite fait tourner casa- que. Ce sont ces manoeuvres qui ont lait regagner 350 voix a la liste clén- cale, et ce nous parait une erreur ab- solue que de conclure, du rapproche ment des chiff'res que le parti socialiste malinois se soit vendu tout entier aux cléricaux. Voici les résultats de l'élection séna- toriale qui a eu lieu a Ath le 19 pour remplacer M. d'Oultremont, décédé M. Houzeau, progressiste 14,557 voix M.d'Oultremont, clérical 17,703 voix Majorité en faveur de ce dernier: 3,146 voix Aux élections du 14 Octobre 1894, M. d'Oultremont, le sénateur décédé, avait obtenu 14,905 voix et M. Jouret, libéral, 14,139. M. Houzeau a done obtenu 418 voix de plus que n'en recueillait M. Jouret, et M. d'Oultremont 2,798 voix de plus que son prédécesseur. On ne peut attribuer ces 2,800 voix qu'a gagnés le candidat clérical qu'aux déclarations anti-congolaises du nouvel élu. La campagne électorale a Ath a sur- tout roulé sur la question du Congo. M. Houzeau avait, pendant son pas sage a la Chambre, soutenu de ses votes les entreprises congolaises édifié depuis, par les évènements, sur la va- leur des promesses démenties et de prévisions fallacieuses grace auxquel- les M. Beernaert avait engagé le pays dans l'engrenage congolais, il s'était déclaré décidé a refuser tout nouveau subside a aucune oeuvre congolaise et a repousser jusqu'en 1900 toute tentative d'annexion. Yu le peu de confiance du pays dans le Congo, l'attitude de M. Houzeau devait lui assurer les votes de nom breux électeurs. Pour regagner ces votes, M. d'Oultremont, que l'on ne connaissait j usque la que comme cou sin de 1'empereur d'Autriche, s'est subitement déclaré adversaire des en treprises congolaises, décidé a ne voter en leur faveur aucun subside, laissant dire même qu'il rejeterait l'annexion quand on la proposerait en 1900. Les cléricaux ont mené une active campagne en faisant valoir les décla rations de M. d'Oultremont, oubliant qu'ils condamnaient par la leur parti, qui nous a engagés dans l'engrenage mais l'intérêt électoral avant tout, n'est-ce pas Le Patriotequi a cepen- dant beaucoup varié aussi dans son attitude au rejet du Congo, a fait bruyamment état des votes et des dis cours antérieurs de M. Houzeau, et les électeurs athois ont préféré a un con- gophile désabusé, un congophobe dont la congophobie de la veille leur a paru meilleur teint. Le terrain oü la lutte a été porté a Ath témoigne, d'une faqon significa tive, de l'importance que prendra la question du Congo dans la prochaine campagne électorale pour la Chambre. Het bestek van deze riool beliep tot 4000 fr. maar het was van meer dan de helft gemist, daar men geen reke ning had gehouden van de hedendaag- sche prijzen der materialen daartoe te gebruiken Daarom ook hebben slechts twee aannemers het gewaagd in te schrijven de eene voor 8012 fr. en de andere voor 8430 fr. Gelijk men ziet, onze klerikale meesters, met Surmont boven aan, hebben er een handje toe om de stadswerken te begrooten. Wat zegt gij daarvan Sous ce titre ironique, le correspon- dant liégeois de la Rèforme racontait Mardi dernier les faits que voici, qu'il est parfaitement inutile de commenter M. le ministre nous a jusqu'a présent préserve des bourgmestres socialistes, ces hommes dangereux, de désordre. A Herstal, depuis les élections dernières, qui donnèrent les deux tiers des sièges aux socialistes, l'immense majoriré des Hersta- liens réclament l'écharpe pour M. Sior, pre mier échevin. Le gouvernement n'entend pas obtempérer aux voeux des habitants. II veut défendre la commune malgré elle con tre un homme dangereux. Oh oui, trés dangereux Hcoutez plutót. Lorsque les doctrinaires de l'ancienne ad ministration virentque le moment de décam- per s'approchait, ils jetèrent un coup d'oeil dans la caisse. II y avait si peu au forid. Mais il fallait préserver ce peu de la rapacité des nouveaux élus et vite on se mit a payer de vieux arriérés, d'antiques dettes par trop criardes, et on fit Ie vide complet Et lorsque les socialistes prirent les renes du gouvernement communal ils purent admirer le fond de la caisse. Cependant, il fallait payer les instituteurs, les gendarmes/la police, les employés eom- munaux Que fit M. Sior? C'est simple, n'est-ce pas Et vous pensez bien qu'i fit piller d'abord, et égorger ensuite, un eapitaliste quelconque. Eh bien, vous n'y êtes pas, mais la, pas du tout. Le comp; gnon Sior mit tout simplement la main a la poche, a sa poche a lui oh soyez effrayés, cléricaux et doctrinaires, de eet acte de Mie et il en tira dix billets de mille francs, dont il fit i'avance a la commune. Les voila bien, les hommes de désordre, et comme le gouvernement a rt.ison de ne pas accorder l'écharpe a de telles gens, mal gré le désir de leurs concitoyens Et Ie compagnon Sior a poussé le gaspil- Iage jusqu'a oublier de deinander des inté réts a la commune G. Y. Nous apprenons avec plaisir que M. Arthur Maegerman, prof'esseur au Collége de l'Union de notre ville, vient de passer, avec grande distinction, son examen d'architecte a la Société Anonyme des Briquetteries de la Sam- bre. Nous adressons a notre jeune conci- toyen nos plus sincères felicitations. La ville procéda dernièrement a l'adjudication des travaux pour la con struction d'une section d'égout dans la rue de Lille. Le devis estimatif' s'éle- vait a 4000 fr. mais il parait qu'au moment oü il a été dressé, on ne s'était pas informé du prix courant du jour des matériaux a employer. La plus basse soumission de l'un des entrepre neurs qui avaient été appelés a sous- crire, était de 8012 fr., done le double de l'estimation faite par nos édiles. Ceux-ci ne se sont apergus de leur er reur qu'après l'ouverture des soumis- sions. Et dire que ces choses arrivent avec M. Surmont, eet administrateur hors ligne comme l'appelait, il y a quel- que mois, le pieux Journal T Vpres. La Revue du Travail (publiée par 1'ülFicedu Travail de Belgique) con- tient, dans ses numéros de Mars el d'Avril 1896, divers renseignements concernant l'adoption du minimum de salaire par plusieurs administra tions publiques. Nous croyons que ces renseignements seront lus avec interêl par ceux de nos concitoyens qui s'in- téressent aux questions ouvrières, et leur permeltront de juger combien est facile avec un peu de bonne volonté, etefficace pour le relèvement des sa- laires, l'inscription du minimum de salaire dans les adjudications publi ques. Dans la Flandre Occidentale (I En exécution d'une décision prise par le Conseil provincial de la Flandre Occidentale, la Députation permanente exige l'inscription au cahier des char ges des travaux subsidiés par elle ou faits pour compte de la province, d'une clause de minimum de salaire L'entre- preneur doit joindre a sa soumission un bordereau indiquant les salaires minima qu'il slengage a payer aux ou vriers pendant toute la durée des tra vaux. Cette mesure est complétée par quelques autres dispositions relatives 1°) au paiement integral (2) du salaire fixé 2°) a la durée de la journée de travail (10 heures)3° a l'assurance des ouvriers contre les accidents 4°) au paiement des heures supplémentaires (33 p. c. plus cher). Les bordereaux déposés par les en trepreneurs soumissionnaires ont four- ni les chiff'res de salaire suivants (1) Revue du Travail, Mars 1896, p.' 232. (2) Le mot integralsouhgné dans la Revue du Travail, signifie-t-il que la Députation permanente proscrit les amendes Nous en doutons. (N. D' L rY A. Brug-es. (3) Le Conseil communal de Bruges approuvé, le 14 Mars dernier, les"COna elusions du rapport présenté par M j conseiller Storck, secrétaire de la Gijq6 des métiers. Ce rapport tend a l'inscrin tion de la clause du minimum de salai re dans divers cahiers- des charges fió travaux a exécuter pour compte de la ville. Iia décision prise ne diftère de celle adoptée par la Députation permanente de la province qu'en un seul point]a députation ayant jugé que les condi tions de la vie et du marché du travail différaient parfois de localité a localité et que, dès lors, il lui était difficile d'établir un barême uniforme p0ur toute la province,avait laissé a l'entre- preneur la designation du minimum tout en se réservant le droit d'appré! cier Ie taux proposé. Le Conseil com munal,dont lajuridietion est beaucoup plus restreiute territorialement, a dé cidé de fixer lui-même les prix minima. Un premier pas avait d'ailleurs été fait dans cette voie en Décembre 1894, A cette époque déja, le Conseil avait établi dans les cahiers des charges des travaux d'entretien des batiments communaux, un tarif des salaires qui seraient payés aux entrepreneurs pour chaque ouvrier occupé aux dits tra vaux. Ces salaires ne sont susceptibles d'aucune réduction et le rabais ou 1'augmentation des soumissions porte exclu8ivament sur les fournitures. Les minima adoptés cette fois a la suite du rapport de M. Storck sont les suivants Magon 0-30 l'heure aide- magon 0-22 terrassier 0-30 mar- brier 0-35 menuisier 0-40. II est a remarquer que ce dernier chiftre s'ap- plique a des ouvriers d'élite faisant un travail difficile. On peut juger de Finüuence des lo- calités, prévue par la Députation per manente, en comparant les minima pu bliés dans le dernier numéro de la Revue du Travail (page 252) (4) avec ceux reproduits ci-dessous, d'une des dernières adjudications. Les premiers concernaient des travaux a exécuter aux environs de Bruges, tandis que ceux-ci se rapportent a la construction d'une église a Hoogstade, entre Ypres et Furnes Dans le üainaut. (5) La Députation permanente du Hai- naut vient de publier le tarif minimum de salaire qu'elle a adopté pour les tra vaux de la province pendant l'année 1896. Voici l'article supplémentaire ajouté au cahier des charges de 1895 Tons les ouvriers employés aux tra vaux seront de bonne conduite et par faitement au courant de leur métier. L'ouvrier qui se présenterait au chan- tier en état d'ivresse en serait immé diatement renvoyé pour la journée en- tière. La récidive seraitpunie du renvoi défmitif. 1 /entrepreneur devra payer a. ses ouvriers un salaire minimum fixé comme suit par heure de travail Paveurs, fr. 0-35; aides-paveurs, 0-23 terrassiers, 0-25 magons, 0-35; aides-magons, 0-23 charpentiers, 0-35 aides-charpentiers, 0-23 plom- biers-zingueurs, 0-40 aides-plom- biers-zingueurs, 0-23plafonneurs, 0-36 aides-plafonneurs, 0-26 menui- siers, 0-35 aides-menuisiers, 0-23 ba- aigeonneurs. 0-30 serruriers, 0-36 aides-serruriers, 0-23 vitriers, 0-35 aide-vitriers, 0-23 peintres, 0-53 tailleurs de pierres, 0-35 marbriers, 0-36 tapissiers, 0-35 ardoisiers-cou- vreurs, 0-40; aides - ardoisiers - cou- vreurs, 0-24 charretiers, 0-28; gamins ou aides agés de moins de 17 ans, 0-16. L'entrepreneur placera aux endroits du chantier désignés par l'architecte dirigeant, des écriteaux reproduisant le premier paragraphe de l'article sup plémentaire ci-dessus, y compris le ta bleau indiquant le minimum des salai res. (3) Revue du Travail, Avril 1896, p- 352. (4) Les minima dont il s'agit ici sont ceux que renseigne l'articulet précédent dans la Flandre Occidentale. (N. D. L. R (5) Revue du Travail, Avril 1896, p. 354. Ouvrier paveur Aide-paveur Majon Aide-macon Terrassier Roulier Débardeur L'heure. 35 a 40 c. 30 c. 35 a 40 c. 20 a 25 c. 30 a 40 c. 30 a 40 c. 30 a 40 c. Goudronnier Mecanicien Charpentier Porgeron Scieurde long I.'heure. 30 a 35 c. 50 a 55 c. 35 a 40 c. 35 a 40 c. 25 a 30 c. Tailleur de pierre 50 a 55 c. Macons Aide-macons Charpentiers Aide-charpentlers Ardoisiers Atde-ardoisiers Forgerons Aide-forgerons L'heure. 0-22 0-17 0-24 0-18 0-30 0-20 0-30 0-20 Zingueurs Aide-zingueurs Terrassiers Vitriers Aide-vi triers Peintres Aide-pelntres Paveurs L'heure. 0-30 0-17 0-22 0-25 0-17 0-25 0-17 0-35

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1896 | | pagina 2