wsafiÊToN. Volksbond. Minimum de salaire. UN MONSIEUR Le Congrès progressiste. clérical On veut étoufter la démocra tie naissante pour mettre a sa place selon les vceux de M. Woeste, un parti de Congolatrie catholique. Le Patriotequi est trop engagé dans la question du Congo pour pouvoir re enter, jette un cri d'alarme. II est trop tard le parti conservateur est pris dans l'engrenage du Congo et y passe ra tout entier. Reste a voir si les ouvriers catholi- ques déqus dans leur espoir d'un avè- nement de la démocratie chrétienne se résigneront a soutenir jusqu'au bout un parti qui négligé ainsi leurs inté réts. II s'en passera peut-être de dróles sous peu. Reis naar Gent. Vertrek uit leperen 's morgens om 5 ure 13 m. Bijeenkomst bij Cyriel Houtekier Café de la Gare). Algemeene vergadering te Gent, om 1 1/2 ure 's namiddags, Vrijdagmarkt, n° 94bls. Terugkomst 's avonds om 7 ure 8 m. Ce Congrès se réunira le 31 Mai pro- chain pour arrêter la platform électo- rale des élections législatives et prépa- rer la iutte. Les adhérents au programme de la fédération progressiste de l'arrondisse- ment se réuniront a Ypres Dimanche 10 Mai, a 11 heures du matin, a la TMe d1 Argent, rue de Lille, pour dési- gner leurs délégués. Nous terminons aujourd'hui !a pu blication des renseignements relatifs au minimum de salaire, renseigne ments que nous puisons, nous l'avons dit, dans la Revue du Travailpu- bhée par l'Office du Travail de Bel- gique. Dans la Flandre oriëntale. (1) Le Conseil provincial de la Flandre oriëntale a décidé, le 9 Juillet 1895, que les entrepreneurs de travaux exé- cutés ou subsidiés par la province de- vraient payer a leurs ouvriers un mini mum de salaire, et devraient également faire connaitre la proportion de demi- ouvriers (c'est-a-dire d'apprentis, d'ai- deset d'ouvriersvieux ou débiles)qu'ils s'engagent a ne pas dépasser pour cha- que métier, ainsi que le salaire qu'ils s'obligent a payer a ces demi-ouvriers. Le taux des salaires et la proportion de demi-ouvriers devraient être con- formes aux usages en vigueur dans la région. En exécution de cette décision, les sections compétentes du Conseil du travail et de l'industrie de Gand ont fixé comme suit le minimum de salaire dans leurs industries respectives. section (grosse construction méca- nique). Ajusteurs, 35 a 40 centimes l'heure monteurs, 40 a 45 centimes aides, 25 a 30 centimes. 6section (petite construction mécani- que). Serruriers, 35 centimes l'heu re poeliers, 35 centimesaides, 25 centimes horlogers, 40 centimes for- gerons, 40 centimes lampistes, 35 centimes. 7fe section (industries d'art). For- gerons (ferronnerie artistique) 40 cen times l'heure peintres sur verre, 40 centimes sculpteurs sur pierre, 45 centimes sculpteurs sur bois, 40 cen times modeleurs, 50 centimes statu- aires, 55 centimes mouleurs, 37 cen times. Dans la 7e section (industries du bati- ment). Patrons et ouvriers n'ont pu se mettre d'accord sur une liste unique et ont proposé au Conseil provincial deux tanfs divergents. Dans cette même délibération du 9 Juillet 1895, le Conseil provincial de la Flandre oriëntale décida que l'entre- preneur des travaux exécutés on sub sidiés par la province devrait assurer contre les accidenis de toute nature tous les ouvriers, contre-maitres, sur- veillants et autres employés au service de l'entreprise pour toute la durée de celle-ci. (1) Revue du Travail, Mars 1896, p. 250. En exécution de cette décision, le cahier des charges spécial qui vient d'etre rédigé pour l'entreprise de cer tains travaux provinciaux porte que la police d'assurance, en faveur du per sonnel employe a ces travaux, stipulera en cas d'incapacité de travail totale et permanente, une indemnité d'au moins mille fois le salaire journalier du si- nistré. -A. O and.. (2j MM. Joseph Casier, Cooreman, Set ter et Goossens,conseillerscommunaux catholiques ont déposé, au Conseil communal de Gand, un projet de régie- inent introduisant les principes du minimum de salaire et de 1'assurance des ouvriers dans les cahiers des char ges des adjudications faites pour la commune et les administrations qui en dépendent. Les principales dispositions sont Minimum de salaireLes soumis- sionnaires joindront, sous enveloppe spéciale, a ieur adjudication, la liste des salaires qu'ils payeront aux diver- ses catégories d'ouvriers et de demi- ouvriers mentionnées dans ie cahier des charges pendant le temps qu'ils travailleront pour compte de ia viile. lis indiqueront aussi la proportion de demi-ouvriers (apprentis, aides, ouvriers vieux ou infirmes) qu'ils s'en gagent a ne pas dépasser. Le Collége échevinal, après avoir pris l'avis du Conseil de l'industrie et du travail, par décision motivée, déci- dera si les salaires indiqués par les en trepreneurs s'accordent avec ie salaire moyen de la ville et rejettera les sou- missions qui ne seraient pas conformes aux conditions normales de salaire et d'emploi. Assurance contre les accidents. Les entrepreneurs devront assurer contre les accidents tous leurs ouvriers et em ployés qui seront au service de l'entre prise pour la durée des travaux ordon- nés par la commune. L'admmistration communale devra approuver les condi tions de la compagnie d'assurances auprès de laquelle se f'era cette assu rance. Cette disposition ne changera rien a la responsabilité civile des entrepre neurs du chef de ces accidents. Le Collége fera rapport tous les ans sur l'exéeution de ce règlement. Cette proposition a étó renvoyée a la Commission compétente du Conseil communal. Nous avons signalé, (3) dans notre dernier numéro (p. 251), la proposition présentée au Conseil communal de Gand par quelques membres catholiques d'introduire les principes du minimum de salaire et de l'assurance-accident dans les cahiers des charges de la com mune. Les deux autres opinions que se par tagent le conseil (libéraux et socialistes) ont a leur tour suivi eet exemple en deposant chacun une proposition dans le même sens, se difiérenciant naturel- lement par le détail. Ces nouvelles pro positions contiennent en outre l'inter- diction du travail dominical (4), en dehors des cas urgents et sa rémunéra- tion a un prix supérieur de 50 p. c. au taux normal des salaires. La proposition socialiste formule également leprincipe de la journée normale de dix heures, sanctionné par un salaire supérieur de 50 p. c. pour les heures supplémen- taires. Les Commissions compétentes du Conseil communal ont délibéré le 27 Mars sur ces diverses propositions. La majorité des membres s'est montrée favorable au principe du minimum de salaire, mais a rejeté la journée de dix heures. Nous avons, nous scmble-t-il, puisé a la Revue du Travail (publication ofïicielle, on le sait) assez de rensei gnements pour que ceux qui nous ont lu ne puissent se considérer comme insuffisamment éclaires sur cette im portante question du minimum de salaire, qui a passionné ['opinion pu- blique a Ypres il y a environ un an. Depuis lors, des administrations publiques cléricales ^Conseils provin ciaux des deux Flandres, Conseil com- (2) Revue du Travail, Mars 1896, p. 251. (3) Revue du Travail, Avril 1896, p. 353. (4) Nous tenons h eonstater que l'initialive de cette interdiction émane d'un groupe anti- clérical. (N. D, L. R.) munal de Bruges) ont adhéréau prin cipe et l'ont mis en application, ün ne peut plus parler de saut dans fin- connu, prelexter d insufïisance de ren seignements pour ajourner une ré- l'orme dont les bientaisants résultats sont inconLestables. II siège a l hötel de ville d' Ypres des hommes qui sont censés représenter specialement Ia classe ouvriere. Nous espérons que ces hommes auront assez d indépendance et de souci des inté réts de la classe ouvriere pour faire inserer la clause du minimum de sa laire dans les cahiers des charges de tous les travaux a exécuter par la ville et par les administrations qui en dependent. Ph. deC. Le Journal d' Ypres a inséré une cir culaire de M. Godtschalck, bourgmes- tre de Warnêton, accusant de préten- dus gaspillages les administrateurs du Bureau de Bienfaisance de cette loca- lité. Nous verrons si le Journalqui a reproduit l'attaque, aura l'honnêteté, pourtant bien élémentaire, de repro- duire la riposte que les administrateurs en cause viennent de faire connaitre au public Warnêtonnois par la circulaire suivante. Serait-ce encore trop attendre de lui Yoici Monsieur Neus avions pris ia resolution de ne pas réporidre a la dernière circulaire de Mon sieur Godtschalck, car ses chers concitoyens savent parfaiteinent a quoi s'en tenir sur ses affirmations mais nous ne pouvons tolérer qu'ii étale ses inepties dans les journaux de l'arrondissement,et qu'ii trompe ses lecteurs par des accusations mensongères. Monsieur Godtschalck affirrne que nous avons gaspillé le bien das pauvres, et, pour mettre fin au' désordre existant dans notre administration il a cru bon de remplacer Monsieur L. Vereecke par Monsieur E. Six. Ce dernier a donné des preuves multiples de ses capacités il parait même qu'ii vient d'inventer un système tout nouveau qui doit enrichir infailliblement le bureau de bien faisance, et il se propose de demander un brevef pour cette invention. Nous doutons fort cependant que ce système soit du goüt des families pauvres qui voudront l'e-sayer. Quoiqu'il en soit, nous affirmons, (et notre affirmation vaut bien celle de Monsieur Godtschalck) que s'il existe un gachis dans le bureau de bienfaisance, ce gachis est dü aux agissements du bourgmestre lui-même. Sitót son entree en fonctions Monsieur Godtschalck s'est ingèré dans notre admi nistration il s'est mis en notre lieu et place pour donner des secours et des bons par Tentremise du distributeur, et chaque fois que celui-ci s'est permis une observa tion, Monsieur le bourgmestre lui a ordonné de passer outre, en criant bien haut qu'ii était le seul maitre. Est-ce Monsieur Ver eecke qui a fait distribuer des secours en argent a des personnes non secourues par le bureau de bienfaisance? Est-ce Monsieur Vereecke qui a donné a Tindigent V une somme de soixante francs pour i'aider a déménager son mobilier La vérité la voici Monsieur Vereecke etait soucieux de son mandat qu'ii remplissait avec dévoue- ment il ne donnait aux pauvres qu'a bon escient et il soignait les intéréts de son ad ministration celui qui au contraire gaspil- lait l'argent c'était Monsieur Godtschalck lui-même, et c'est lui seul qui a amené le gachis dont il se plaint. Quant au distribu teur de secours publics, sa presence a l'hötel de ville constituait depuis longtemps une gêne pour le bourgmestre il fallait le sa- crifierles promesses faites avant le 17 Novembre 1895 devaient recevoir leur exé cution. Tout le hruit fait autour de cette question n'a servi qu'a mieux cacher ce jeu de bascule. C'est la fable du loup et de l'agneau,etcomme toujours,c'estl'agneau qui a été dévoré. Eu présence de eet état de choses, et voyant ccnstamment notre action paralysée, nous avons cru de notre dignité de nous démettre de nos fonctions il nous répugnait d'etre plus longtemps les jouets d'un bourgmestre arrogant et tapageur. n Et maintenant examinons comment ce fameux bourgmestre administre sa com mune. Le messager communal émargeait au budget pour une somme anruelle de 365 francs. Monsieur Godtschalck lui ordonne de cesser ses fonctions, décidaat qu'a l'ave- nir les courses seront faites par les agents de Ia police locale C'était son droit mais croyez-vous peut-être qu'ii va laire rentrer ces 365 francs dans la caisse communale et créer ainsi une première économie Er- reuril n'a rien de plus pressé que de donner cette somme a un de ses fidèles, et cela, pour surveiller le travail fait aux graviers. De quel travail veut-il done par ler 11 nest peut-être pas une commune dans toute la province, qui possède des routes aussi mal entretenues que les nótres, et les cbeis concitoyens du bourgmestre qui les fréqueutent, risquent coustamment d'y briser leurs attelages. II nous revient même qu'un habitant de Ploegsteert a faihi se briser la jambe en tombant dans une pro- fonde ornière et qu'ii se propose d'inrenter une action en doinmages-intérêts au magis- trat qui nous gouverne. La place de secrétaire communal devient vacante. Le secrétaire en fonctions, après une longue et honorable carrière, jouissait d'un traitement annuel de 1400 francs.Pour occuper cette place se présente M.Landrieu, instituteur en disponibilité, lequel en qualité rie receveur du bureau de bienfaisance a prouvé qu'ii était a même de rendre bien des services. En le nommant a cette nou velle fonction, on faisait une économie de 400 francs par an (c'est le chiffre qui in- combe a la commune comme part d'inter- vention dans le traitement d'attente de ce fonctionnairej.Tout administrateur soucieux des deniers cummunaux se serait empressé de faire cette nomination. Mais Monsieur Godtschalck a trouvé mieux il a mis la mam sur un candidat qu'ii s'empresse de bombarder secrétaire commuaal aux ap- pointements de 2000 francs Tan. C'est une perte annuelle de mille francs pour la ville qu'importe Monsieur Godtschalck n'y re- garde pas de si prés quand il ne doit pas puiser dans sa bourse. Supposons mainte nant que le nouveau secrétaire puisse exer- cer ses fonctions pendant une période de 25 ans cela fera tout simplement, intéréts compris, la somme énorme de qna- rante mille francs (40,000) que le bourgmestre aura fait sortir de la caisse communale. II est vrai qu'ii a trouvé pour cela un prétexte Monsieur Landrieu, a-t-il dit en séance du Conseil communal, ne jouit pas de sa confiance. Le bourgmes tre de Warnêton s'imagine t-il par hasard que tous ses administrés ont confiance en lui Oserait-il soutenir que le résultat de l'élection du 17 Novembre 1895 est l'ex- pression fidéle de la volonté populaire II faudrait pour cela qu'ii ait un fier toupet. Savez-vous encore, heureux Warnêton nois, combien Monsieur Godtschalck va payer a Madame veuve Six pour avoir fait déposer sur une partie de sa propriété, les matériaux provenant de la démolition de i'ancienne sacristie? I {it'll que la t>agatelle de deux mille huit cents frs. (3,800) (c'est presque la valeur d'un hectare de ter rain et il y a peut-être pour cent francs de dégats). Et tout cela s'appelle gouverner Quelle belle administration que celle de Monsieur Godtschalck et il ose prétendre qu'ii est obligé de diminuer les secours aux indigents. Gaspillez done un peu moins, Monsieur le bourgmestre, et vous pourrez soulager bien des misères. sNouspourrions citer d'autresfaitsencore, mais cela nous mènerait trop loin. Nous prions nos lecteurs de vouloir nous excuser si nous avons abusé de leur patience. II le fallait pour bien montrer la véritable situa tion de la commune. Encore quelques an- nées d'une administration semblable et nous aboutirons inévitablement a la faillite. Quant a Monsieur Godtschalck, avec son sot orgueil et sa haute opinion de lui-même, il peut, s'il le désire, nous attaquer encore quoi qu'ii puisse dire, nous ne répondrons plus. WARNÊTON, le 15 Avril 1896. IL. Vereecke. A. Boedt. E. Bouquillon. E. Pillaert. offre gratuite- ment de faire connaitre a, tous ceux qui sont atteints d'une maladie de peau, dartres, ec- zomas, boutons, démangeaisons, bron- chites chroniques, maladies de la poi- trine et de l'estomac, de rhumatismes et de hernies, un moyen mfaillible de se guérir promptement ainsi qu'ii l'a été radicalement lui-même après avoir souffert et essayé en vain tous les re- mèdes préconisés. Cette offre, dont on appréciera le but humanitaire, est la conséquence d'un voeu. Ecrire par lettre ou carte postale a M. Vincent, 8, place Victor Hugo, a Grenoble, qui répondra gratis et fran co par courrier, et enverra les indica tions demandées. Dire la suite a la 4' page.

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1896 | | pagina 3