Verschoven. Oud-mannetjes. La Chambre. Des chiffres. la foule a ouvrir lea rangs pour faire place au cortège. Tout ie progrès ac compli depuis quelques années est ca- ractérisé par ce contrastel'ouvrier n'était rien dans sa patrie, on compte maintenant avec lui. 11 est a remarquer aussi que les ma nifestations onvrièrea n'ont plus donné lieu a aucun désordre, a aucune ba- garre, depuis qu'on ne leur envoie plus de la police pour les empêeker de se former ou de se dérouler. Tant il est vrai que i'homme a qui l'on a donné un peu de liberté songe plus en iouir paisiblement qu'a en abuser. Mais allez faire comprendre cela aux réactionnaires. Ph. de C. De Provinciale Kiezingen zullen dit jaar, niet volgens oud en loffelijk gebruik plaats hebben veertien dagen voor de Kamerkiezingen,maarop eenen later te bepalen datum na de algemee- ne verkiezingen. Ze zijn dus verscho ven. Waarom Wil men in hooger krin gen van de wet niet meer van over twee jaren, en is men van zin er eene nieuwe aaneen te knoeien In dit geval getuigt zulks niet voor de werkzaamheid en den verlichten iever van Ministerie en Kamers, wier achting bij het volk daardoor weeral niets te winnen heeft. Of is men misschien bang geworden aan hooger hand, dat de uitslag der provinciale kiezmgen de veroordeeling mochte zijn van de politiek der regee ring, van het klerikaal stelsel tot het uiterste De zwartjes van het geheele land zijn in staat, beter dan wie ook den geheimen toestand der gemoederen te kennen. Zouden zij het alarm gege ven hebben? Er zal toch weer een eind je wet moeten gestemd worden om de machten der provincieraden te verlen gen, mits zij in de maand Juli in gewo ne zitting vergaderen moeten. De politieke fauten van het Ministe rie zijn zoo talrijk, zoo zwaarwichtig, dat de vrijzinnige partijen ze maar wat kloekmoedig hebben in te roepen o n zelfs de buitenbevolking overal te gen de klerikalen te zien opstaan als één man. Herinneren wij slechts de broodbelasting, het behouden van de militieloting met al hare schreeuwende onrechtvaardigheden, en de wet der vier eerloosheden op de gemeentekie- zingen, welke door de gansche bevol king zoo hevig gevoeld worden. De klerikalen zijn ervan overtuigd dat ook de dorpelingen te winnen zijn voor alwie mot een volksgezind pro gramma strijdt, het wezen dan libera len, socialisten of christen demokraten. En daarom vreezen de klerikalen dat eenige hunner klerikale deputatiën, bij de provincie kiezingen mochten omge- buiteld worden, wat een al te slecht effekt zou maken voor de Kamerkie- zingen; daarom, de provinciekiezingen verschoven, was het wachtwoord Zuilen de vrijzinnigen van het ge heele land de les begrijpen en er nut uit trekken De kans is schoon laat men ze voorbijgaan, zoo zal men de faut als onvergeeflijk aan de onhandel bare dwarskoppen mogen wijten, die sedert zooveel jaren reeds het papen- juk over ons vrijzinnig België verlen gen. Un pensionnaire des hospices des vieillards vient d'être gratilié d'une punition de huit jours de retenue. Le motif de cette mesure serait, pa- raitrait-il, que le vieillard en question aurait...., je vous le donne en mille...., été prendre un verre de bière aux Armes de France. Si le fait est vrai, on peut être amené a se demander par quelles raisons gra ves eet établissement pourtant honora- blement conuu est frappé d'interdit. Le pensionnaire, quoique ayant in- terjetté appel de la peine qui le frappe et devant comparaitre aujourd'hui Vendredi devant la Commission des Hospices, aurait dü déja subir sa puni tion. X/inspection ouvrière. La nuit de Mercredi 29 a Jeudi 30 Avril, un coup de grisou qui a fait sept victimes a éclaté au charbonnage de Ciply, le méme oü, il y a quelques se- maines, s'était produit un autre coup de grisou (qui a fait un mort) qui a motivé une interpellation de M. Ma- roille. Dès Jeudi, M. Nyssens déposaita la Chambre un projet de loi créant des inspecteurs ouvriers des mines. Y a-t-il simple coincidence, ou rapport de cause a effet avec le coup de grisou de Ciply La Réforme analyse ainsi le projet de M. Nyssens: Le projet dont M. Nyssens vlent de saisir la Chambre pour organiser l'inspection ou vrière des mines n'est qu'une réponse a celui qui a été déposé par les deputes socialistes sur le principe de ['election. Le contre-projet du ministre porte que les inspecteurs ouvriers des mines seront nommés par le ministre sur presentation des Conseils de l'industrie et du trava'l. Deux ouvriers doivent être présentés pour chaque place mais cette presentation se fait dans des conditions spéciales. Pour que le Conseii de l'industrie y pro- cede, il faut qu'un nombre égal de patrons et d'ouvriers soient présents, et si après ballottage, il ne se forme pas de majorité en faveur d'un candidat, le plus agé est préféré. Mais la présentation ainsi faite ne lie pas le ministre, qui peut choisir un candidat non présenté. La latitude laissée au ministre de jeter au panier les presentations qui émanent des Conseils de l'industrie et du travail, nous donne a craindre que la nouvelle institution n'ait pour but de rendre accessible a quelques proté gés le bord de l'assiette au beurre, plu- tót que l'intérêt exclusif des ouvriers mineurs. Règ-leinents dL'ateliev. Le projet de loi sur les règlements d'atelier a été adopté Mardi a l'unani- mité des 99 membres présents. Espérons qu'il ne trainera pas indéfi- niment dans les oubliettes du Sénat qu'on lui évitera, par exemple, le sort du projet déposé par M. Begerem, a la suite d'un retentissant discours de M. Anseele, pour réprimer les fraudes commises par les patrons dans le mesu- rage du travail fourni par leurs ou vriers. Ce dernier projet, voté par la Chambre, parait enterré par le Sénat, lequel se plaint de n'avoir pas de beso gne, mais refuse d'examiner des lois comme celle dont nous parions. Le elteiiiiii de fer dn Ooi Avant les budgets pour 1896 (qui se ront a moitié dépensés lorsqu'on son gera a les voter), avant la loi sur les unions prolessionnelles (que réclame toute la classe ouvrière), avant la loi sur le corps électoral provincial (urgen te a cause des élections proches), le projet de loi allouant de nouveaux millions au chemin de fer du Congo est venu en discussion Mardi. Le Congo avant la Belgique, les actionnaires du chemin de Ier avant les ouvriers beiges, c'est parfaitement logique. Le rapport de MHelleputte au nom de la section centrale conclut comme suit En résumé, la section centrale, après l'examen auquel elle s'est livrée, croit pou- voir formuler les conclusions suivantes 1° Le chemin de fer du Congo est indis pensable a la mise en valeur de ce pays 2° L'Etat beige a un intërêt considérable a ce que le chemin de fer soit exécuté 3° Au point de vue de la construction et de Sexploitation, la section centrale croit pouvoir admettre les conclusions du rapport de la commission technique d'après lequel la partie exécutée de ce chemin de fer se trouve dans des conditions satisfaisantes 4° Tout fait prévoir que les recettes cou- vriront largement les frais d'exploitation et que l'excédent pourra suffire a servir les in téréts des obligations a émettre et a rému- nérer les capitaux engagés par les action naires 5° Le cout de la partie a construire du kilometre 173 au kilometre 400 ne parait pas devoir dépasser 30,000,000 francs 6° Le délai d'exécution ne dépassera pas quatre années et demie 7° La participation de I'Etat beige, telle qu'ello est détinie dans la convention (acte additionnel) du 10 Avril 1896, permettra d'achever la ligne jusqu'a Tumba (kil. 187), et mettra la Compagnie a même d'emprun- (er les capitaux nécessaires a l'achèvement du chemin de fer 8° Cette participation est la dernière qu'il y aura lieu de solliciter de la Legislature. Par quatre voix centre deux et une ab stention, la section centrale a voté la con vention du 27 Mars 1890, modifiée par 1 acte additionnel du 10 Avril 1896. Les membres de la minorité déclarent réserver leur appréciation sur les considera tions développées dans le rapport et ne point s'y rallier. Ils maintiennent sur le projet iui-même leur vote négatif. Remarquez la 8e conclusion Cette participation est la dernière qu'il y aura lieu de solliciter de la Legislature. Voila une affirmation qui a été re- produite chaque fois qu'on a demandó aux Chambres des millions pour le Congo. Ce qui n'empêchera pas des dé- putés de dire une fois de plus. Je vo- terai le subside demandé, paree qu'on m'affirme que ce sera le dernier, alors que la même affirmation a été démentie chaque fois qu'elle s'est produite. La crainte du corps électoral, qui est le commencement de la sagesse pour les députés, fera peut-être réfléchir ceux qui votent des millions comme s'ils n'étaient rien quand ce sont les con- tribuables qui payent. La discussion du projet relatif au chemin de fer du Congo a débuté par un discours de M. De Neeff, qu'a dé- fendu le projet. M. De Neeff' convient que les prévi- sions ont été quelque peu dépassées (j'te crois le rapport de M. Nothomb, en 1889, affirmait que 25 millions suffi- raient pour construire les 400 kilome tres celui de M. Helleputte, qui date d'hier, estime qu'il ne faudra que 30 millions pour aller du kilomètre 173 actuellement atteint au point termi nus). Pour M. De Neeff, nous devons re- prendre le Congo afin de faire preuve de virilité. Les preuves de virilité comme l'Italie en a fourni une en Ethiopië, M. De Neeff peut la faire seuielle ne tente nullement le pays. Qui sait si M. De Neeff' n'aura pas bientöt l'occasion de fournir cette preuve de virilité qu'il réclame du pays Dans quelques années, peut-être lui bazardera-t-on le Congo tout entier pour quelques centaines de mille frs. M. Coifs a succédé a M. De Neeff', et a longuement, trés longuement criti- qué ce qui s'est fait au Congo. Chiffres en main, il a prouvé que les actionnaires, les administrateurs même du chemin de fer du Congo vendent leurs titres ou dimiuuent leur partici pation pécuniaire ce qui démontre surabondamment comme l'a dit M. Lorand, le peu de confiance que les lanceurs des affaires congolaises ont- dans leur réussite. M. d'Ursel, qui administre des socié- tés congolaises, a contesté les chiffres de M. Colfs et a soutenu avoir aug- menté sa participation aux affaires du Congo, au lieu de l'avoir diminuée. K Grace a moi, Monsieur, s'est-il écrié, vous avez eu quatre prêtres de plus a Matadi, et les saints sacrements ont pu être administrés a nombre de nègres moribonds A quoi M. Colfs a fait observer que ces prêtres sont, depuis, rentrés en Belgique. (1) II aurait pu aj outer que si ces prê tres sont rovenus, il n'en est pas de même des millions que nous avons envoy és au Congo. M. Léon Defuisseaux a fait l'histo- rique de l'intervention de la Belgique dans la construction du chemin de fer du Congo, ce joujou large de 75 centi metres qui, s'il n'avait. pas tous les déiauts,... serait parfait. II a rappelé que les millions envoyés au Congo auraient été plus utilement employés a l'amélioration de notre voirie, a la protection de l'enfance, a la réduction des tarifs de transport, a la création de pensions ouvrières,au défrichement de la Campine. Pour tout cela, il n'y a pas d'argentchaque fois qu'une oeu vre congolaise en réclame, on en trou ve ;^les électeurs compareront et juge- II y a encore une vingtaine d'ora- teurs inscrits. Le gouvernement posant la question de confiance, la servilité de la droite saura s arranger pour voter au chemin de fer du Congo les 15 millions qu'on pourrait depenser si utilement en Bel gique^ Leurs services sont-ils dmnuIh^uTilesè Matadi, faute de nègres catholiques Les sulsiires et la, prod iioti ou M. Carroll D. Wright, le statisticien américain bien connu, en puisaut ses données aux sources les plus autorisées a dreseé un tableau qui indique la va- leur totale de la productionindustrielle de chaque pays, ainsi que le nombre des ouvriers employés, la moyenne de la valeur produite par chaque ouvrier, et le montant du salaire moyen qu'il regoit pour son travail. Ce tableau, si intéressant a plus d'un titre,le voici: (1) 3 I a m fcH Oh oooooooooo 2 2.2. o" ïo" a a !c -§ |5 2 Ti 73 Ti p3 S w eq co 11 résulte de ces chiffres que les sa- laires sont de beaucoup plus élevés aux Etats-Unis que dans les autre^ pays que parmi les Etats de l'Europe, la Grande-Bretagne, la France, la Belgi que et l'Allemagne occupent les pre mières places, tandis que l'Italie, l'Es- pagne et la Russie viennent en dernier lieu. Comparativement aux salaires moyens qu'on paie aux Etats-Unis, les ouvriers anglais ne regoivent que 60 les ouvriers frangais que 50 les ou vriers beiges que 47,5 °/0, et les ouvriers allemands que 42 tandis qu'en Ita lië, en Espagne et en Russie, les ouvriers n'en touchent qu'un tiers environ. II ressort aussi de ce tableau que la valeur moyenne de la production par ouvrier atteint, aux Etats-Unis, plus du double qu'en Angleterre, et que celle de la France, de l'Allemagne et de^ la Belgique n'en représente pas même le tiers, tandis qu'en Espagne et Russie, la valeur moyenne de la pro duction par ouvrier ne dépasse pas un cinquième de celle des Etats-Unis, et qu'en Italië elle n'en atteint pas un septième. Ces résultats sont dus aux progrès que la technique industrielle a faits aux Etats-Unis, surtout dans ces derniers temps. On voit enfin, par les détails ci-des- sus, que les ouvriers, sous forme de salaire, ue regoivent aux Etats-Unis que 18 de la valeur qu'ils produi- sent en Angleterre, 25 °/0 en France, 32 o/o en Belgique, 30 °/0 en Allema- gne, 29 °/0 en Espagne, 33 en Russie, 31 o/0 et en Italië, 49 °/0 ce qui prouve d'une nymière irrefutable que les dóveloppements du machinisme ne profitent qu'auxemployeurs, car les ouvriers,tout en produisant davantage. regoivent, dans la repartition de la va leur produite, une fraction de plus en plus petite. En général, on peut affir- mer, a l'appuides chiffres donnés plus haut, que le salaire moyen des ouvriers industriel3 ne représente que de 24 a 30 de la valeur qu'ils ont produite. Dans ces conditions, il n'y pas a s'étonner si le courant de l'émigration se dirige de préférence aux Etats-Unis, ou les salaires sont de beaucoup plu3 élevés que dans les autres pays indus- triels, quoique, comparativement a la valeur de la production, le salaire n'y représente qu'une proportion plus tai- ble. Le tableau suivant montre d'ailleurs la repartition de la production, duns les différents pays, entre le capital et le travail, et fait voir que la part pro" portionnelle du travail est d'autant (4) Un dollar vaat en moyenne 3 fr. 23. -* a pi M m M y a A A A A >h g o OQ A A A Pi PP O A m PI A i A A O A A A A -«1 z; o EH O 0 A rfiOiflOOOOiOON Ot-io<NioeniMOio^ CP il iIHHiliI rt iicq OiOiOQOOliOiJliOCOo G3>-rjWOOOA3C£>-#cooo OOOOOOO OOO 0.0.0© Q,0 0.00 O oicooiooHt-co cT (A aj^iooooooiohco cqt-^o_cpi—i co co Qo ld Tfl rjl CO CP T-H co" OOO O O O o^o^o o" o" O ooo O o^o Oiflio o 2 HW® OOO OOO OOO, o" o" o" OOO o_o_o_ lO lO I—I O O oo ci o O O O O oo o"o" 2 o. o. o o" Cl r-H lO O o O d'o" O O O —I I-I CM Cl CP r-H r—I cc 03 A O"1 cS Sh 03 CO cS 03 S-I E7J Ea

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1896 | | pagina 2