Gaspillage.
Entre frères.
Le chemin de fer
du Congo.
Jean Volders.
Warnêton.
Au Congo.
Les elections législatives
a Ypres.
Glacé.
Oprichting van eene
Kristene Volkspartij
te Brugge.
Ph. de 0.
Procédés de discussion.
Ph. de G.
Ph. de G.
Les libéraux ne donnent guère signe
de vie.
Le Comité de 1'Association libérale,
en séance du 28 Mars (il y a six semai-
nes) a décidé la lutte l'assemblée gé
nérale devait être réunie pour ratifier
ou mfirmer cette décision. Depuis six
semaines,l'Association libérale n'a plus
bougéon en est a se demander si
l'Association libérale ne va pas déser-
ter le champ de bataille.
Le Vrijzinnige Volksbond a convoqué,
a deux réunions, des délégués des prin
cipals communes de l'arrondissement
ces congres ont décidé de lutter et de
faire de la propagande pour ral lier
tous ceux, quelles que soient leurs
opiidons sur les sujets de politique
pure, qui se réclament des idéés dérno-
cratiques. D^pnis lors, aucune propa
gande n'a ót.é faite, le Volksbond n'a
plus bougé.
La décision prise par les socialistes
de lutter seuls, rend d'ailleurs tres
précaire la combinaison du Volksbond.
La Jeune Garde progressiste ne
bouge pas non plus.
Les socialistes, eux, entament sé-
rieusement la campagne. Dimanche
dernier, M. Yinck, avocat a Bruxelles,
a fait a Warnêton et a Messines deux
conférences, ou, devant un auditoire
nombreux, il a exposé surtout le pro-
gramme agricole du parti socialists, et
avec succès. Un indice typique, c'est
qu'il a vendu, si nous sommes bien in-
formés, 200 brochures intitulées le
Catéchisme du pay san, exposant les ré-
formes agncoles du programme socia-
liste.
Le fait que les socialistes commen-
cent la propagande avant même d'avoir
désigné leurs candidats, prouve claire-
men' leur intention de ne faire qu'une
propagande de principes, et toute pro-
p-tgande démocratique, d'oü qu'elle
vienne, ne peut être dangereuse que
pour les cléricaux.
Etant donné que le programme agri
cole du parti socialiste ne diflère que
d'une f'agon insignifiante de celui du
parti progressiste, étant donné que,
d'une fagon générale, les réformes im-
médiates réclamées par les socialistes
sont aussi celles que réclament tous les
démocrates, le devoir de ceux-ci est
tout tracé, si la lutte se circonscrit entre
cléricaux et socialistesvoter pour les
socialistes.
Quel que soit le mal que l'on accuse
le parti socialiste de vouloir faire, il
n'atteindra jamais le mal que le parti
clérical a fait et peut faire. Le devoir
de tous ceux que les mots n'eflrayent
pas leur paraitra évident, si aucun
parti anticlérical autre que le parti so
cialiste ne s'oppose a l'élection sans
lormalités de MM. Berten, Colaert et
Iweins ou de ceux qui les remplace-
ront sur la liste réactionnaire. Ph.deG.
Les hospices d'Ypres sont riches.
Partant de cette idee, l'administra-
tion des Hospices a éprouvé le besoin
de faire une dépense que les hommes
du métier s'accordent a trouver tout
au moins inutile.
Eile a trouvó nécessaire de faire res-
taurer la fagade de l'höpital. La cou-
che de mortierqui recouvrait la fagade
tombait en miettes, parait-ilet la
preuve, c'est qu'on a du peiner dur
pour parvenir a l'entamer, tellement
elle était solide
Avant que la nouvelle couche qu'on
applique sur la fagade ait atteint le
degré de consistance de l'ancienne, il
faudra des années... et plusieurs cou
ches de peinture. 11 eiit pourtant été si
simple de repeindre simplement par
dessus la peinture ancienne
Mais voila il faut pouvoir dire aux
ouvriers que le parti catholique leur
donne du travail.
Cela s'appeile bien administrer les
biens des pauvres.
La ville d'Ypres fournit de la glacé
aux particuliers au prix de 2 fr. les 50
kilos. G'est du collectivisme, de ce
collectivisme qui est l'abomination de
la désolation mais il nous semble quo
si la ville fait du collectivisme, elle
pourrait en faire de bon.
Les paniers de glacé, en effet, ne con-
tiennent souvent plus qu'une trentaine
de kilos quand ils arrivent a domicile.
Cela tient (nous ne suspectons pas les
ouvriers chargés du service de ne pas
fournir le poids exact) a ce que la glacé
est livrée en morceaux trop menus,
offrant trop de prise a la chaleur.
Serait-ce trop demander a M. qui de
droit, que de le prier de faire remédier
a eet inconvénient par des précautions
faciles a prendre
Wij lezen in het Laatste Nieuws
Te Brugge bestaat 'V eene klerikale Gilde
der Ambachten, waarvan de leden gedrild
worden, als een rot Pruisische soldaten, en
in alle klerikale optochten moeten oprukken.
Thans is er eene scheuring ontstaan en
meer dan honderd leden hebben hun ontslag
genomen, om eene nieuwe werkliedenmaat
schappij te stichten, welke naar de begin
selen der christen-demokraten overhelt.
Tusschen die honderd leden bevinden er
zich een veertigtal turners, zoodat de turn-
afdeeling der Gilde nu gausch ontredderd is.
De klerikale kopstukken bewegen hemel
en aarde, om de dolende schapen tot de
schaapskooi terug te brengen en beloven
hier of bedreigen daar, volgens de omstan
digheden, om tot hun doel te geraken. Tot
heden heeft de Patrie, die nochtans in de
Gilde goed te huis is, geen woordje over die
exode gerept zij zwijgt als een oude
kwezel, die betrapt wordt met een vurig
onderpas toorke.
Van waar die scheuring? Naar genomen
inlichtingen zou het de uitgeoefende dwang
wezen, die in de Gilde heerscht en de leden
waarlijk tot redelooze dieren vernedert, 't Is
iets schoons, de menschelijke vrijheid bij de
klerikalen, niet waar
Iu de katholieke gilden van Yper
bestaat er de zelfde dwang niet, katho
lieke werklieden Duizend maal, ja
Du Journal de Bruxellescongolatre,
au Patriotecongophobe, ces aménités
qu'il nous est agréable de reproduire
Quand on a le malheur de toucher du bout
de la plume au Patrioteil pousse des cris
de paon écorché on se ligue pour le calom-
nier, on s'entend pour lui donner la mort, on
complote contre sa caisse Mais quand
la même feuilie, obéissant a une rage aveu-
gle, soupconne et défie de veneres religieux,
quand elle injurie grossièrement nos minis-
tres et les chefs du parti catholique, elle
pretend parler au nom de l'opinion et exer-
cer un saint apostolat.
Hélas nous savons quelle est l'opinion
qui se réjouit de ses attaques épileptiques,
et nous constatons de quelle reprobation la
campagne du Patriote est l'objet dans le
parti et la presse catholiques.
Le Bien public répète encore aujourd'hui
que toute la presse catholique a protesté
contre la violence et Tacharnement inouïs
du Patriote.
En effet, le Bien publicle Journal de
Bruxelles, la Mètropole, le XXSiècle, le
Courrier de Bruxelles, le Petit Beigele
Courrier de VEscaut, 1' Union de Charleroi,
VEscaut, la Gazette de Liège, Vlndépen-
dant,\e Hainaut, etc., etc., font entendre
un cri unanime de reprobation contre les in-
dignes procédés du Patriote.
A la Chambre, M. Woeste a flétri la cam
pagne du Patriote en répliquant a M. Fur-
némont qui lui conseillait de lire la feuilie
congophobe Je vous laisse le soin de lire
ce journal et de faire campagne avec lui.
M. Helleputte disait a la Chambre, le 8
Mai, en parlant du chemin de fer du Congo
(nous citons V Analytique)
La situation d'une affaire n'est pas tou-
jours en rapport avec le cours des actions.
Le monde financier est tres prudent on y
compte plus de lièvres que de lions. Voici,
par example, le Patriote, excellente affaire,
d'après ses bilans. Eh bien, ses actions de
priorité, d'une valeur nominale de 50 fr.,
se sont négociéeS en vente publique a la
bourse 28 francs en Janvier et Février
1896, 26 fr. 50 en Avril 27 fr. 50 et
28 francs en Mai. Le Patriote vaut évi-
demment mieux Et je me demande si la
baisse qu'on constate n'est pas l'effet de la
campagne que ce journal mène contre le
chemin de fer du Congo (On rit.)
Je pourrais citer d'autres exemples,
mais celui-ci me parait suffisant pour con-
vaincre M. Coifs, qui doit connaitre cette
affaire. (Nouveaux rires.) j>
Voila qui démontre clairement qu'il
n'est épithètes et gracieusetés assez
désobligeautes pour un journal catho
lique qui, une fois par hasard, a su
considérer avant tout les vóritables in
téréts du pays, et les faire passer avant
ceux des financiers qui ont engagé des
fonds dans l'aventure congoiaise.
II parait aussi que dans la presse ca
tholique il est interdit de penser autre-
ment que les maitres, sous peine de se
voir en butte aux attaques de tous les
journaux amis
Ce n'est jamais au Journal dj Ypres
qu'arrivera «venture pareille a celle du
Patriote. Le Journal a bien soin de ne
dire sou avis, sur les questions impor-
tantes, que pour approuver ce qu'a
fait la majorité cléricale. Avant les
votes, le Journal ne souffle mot et s'il
imprime quelque chose au sujet du
Congo par exemple, ce ne sont que
choses vagues, opinions chèvrechou-
tistes, permettant de dire, une fois le
fait accompli et suivant l'issue
Je suis oiseau, voyez mes ailes
ou Je suis souris, voyez mespoils.
Le Soir annonce les étranges nouvel-
les suivantes
Les partis avancés ont, depuis longfemps,
annoncé leur intention d'aller porter la
bonne parole dans les campagnes, mais
celles-ci ne veulent pas, de leur cóté, se
laisser catéchiser... par d'autres que ceux
auxquels elles sont habituées. Dans plu
sieurs locaiités on se prépare a opposer une
resistance tenace a la diffusion des princi
pes égalitaires, et il nous revient que de
divers cötés on a commands des ar mes de
fensives pour repousser au besoin par la
force les incursions socialistes
II est évident que les armes comman-
dées contre les socialistes serviront, au
besoin, pour combattre tousles démo
crates (progressistes ou chrétiens) qui
s'ayiseraient d'aller montrer aux pay-
sans que la domination de M. le cha-
telain et de M. le curé n'est pas l'idéal
comme organisation sociale.
A rapprocher les bruits que rapporte
le Soir d'une décision prise par le Con-
grès catholique de Namur, Dimanche
26 Avril dernier.
Un congressiste naïf demandait que
les réunions organisées par les cléri
caux fussent contradictoires. Ce qui lui
a attiré de la part de M. Dohet, l'ex-
député de joyeuse mémoire, cette fou-
droyante riposte
Nous n'avons pas a nous commettre
avec la secte malfaisante qui s'appeile
le socialisme.
Le congressiste naïf a été ahuri, n'a
pas insisté, et le Congrè3 a décidé que
les réunions cléricales ne seraient pas
contradictoires.
II serait en effet trop dangereux pour
la domination cléricale de laisser la
moindre parcelle de vérité pénétrer
parmi les bourdes et les insanités que
les conférenciers cléricaux ont l'habi-
tude de servir a leurs auditeurs. Les
paysans, qui sont plus malins qu'on
ne le croit dans les Congrès catholi
ques, pourraient bien s'apercevoir que
MM. Dohet et consorts veulent se ser
vir d'eux pour satisfaire leur ambi
tion et alors adieu le rêve de M.
Dohet de reconquérir dans l'ombre et
le mystère le siège de député que les
libéraux et les socialistes namurois lui
ont enlevé au grand jour.
II est plus pratique de faire assom-
mer les démocrates par des paysans
fanatisés que de démolir les réformes
dómocratiques réclamées par tous. Les
gourdins coütent moins cher aux cléri
caux que les arguments on en sait
quelque chose a Ypres.
Mais oü sont done les hommes de
désordre et de violence
Le vote de l'article premier du pro
jet (celui qui approuve la convention)
a donné le résultat suivant61 oui,
57 non, 20 abstentions. Si le gouverne
ment, qui avait posé la question de
confiance, n avait pas voté pour affir-
mer la confiance qu'il a en lui-même,
I article etait rejeté par 55 oui contre
57 non.
MIweins djEeckhouüe a voté oui. Jif /jf
Berten et Colaert avaient trouvé nioinl
embarrassant de s'absenler que de prendre
part an vole.
Le vote sur l'ensemble du pro jet
aura eu lieu Vendredi.
Jean Volders est mort Lundi, dans
la maison de santé oü il était interne
depuis deux ans.
Né dans les rangs du peuple, il fu^
successivement menuisier, instituteur,
employé a la Banque nationale oü ij
resta dix ans. II démissionna de ses
fonctions a la Banque, a la suite d'une
suspension de traitement de quinze
jours que le Conseil d'administration
lui avait infiigée pour un discours pro-
noncé dans un meeting. C'était en
1883.
Depuis lors, il se consacra tout en
tier au journalisme, a la politique, a la
propagande démocratique, au parti
ouvrier.
Collaborateur du Nationalaprès la
chute de ce journal il fonda la Répu-
blique (qui n'eut que quatre numéros),
puis le Peuplequi a survécu et grandi.
Volders fut l'un des plus actifs or-
ganisateurs du parti ouvrier socialiste,
auquel il se dévoua tout entier avec un
désintéressement, une abnégation que
ses plus acharnés adversaires n'ont pu
méconnaitre.
La démocratie toute entière lui sera
reconnaissante de la part énorme qu'il
prit a la campagne pour le suffrage
nniversel et a la grève générale qui
aboutit au vote par les Chambres du
suffrage plural. Volders est un de ce ix
a qui la plupart des Beiges doivent
aujourd'hui de n'être plus des parias
dans leur patrie.
Volders s'était surmené, en parta-
geant son extraordinaire activité entre
les besognes les plus diversesjour
naliste lejour, propagandiste aux mo
ments qui'lui restaient libres. Ce sur-
menage eut raison de sa belle intelli
gence et de sa robuste santé. Après
quelques mois de soins, on dut renon-
cer a le guérir et se résoudre a l'in-
terner dans la maison de santé oü il
est mort.
Ses fünérailles se sont faites JeuA
aux f'rais du parti ouvrier auquel il
s'était consacré, pour lequel il est
mort et oü il était adoré pour ses
qualités morales autant que pour ses
services.
Simple eeiistaUou.
Nos lecteurs se rappellent que nous
avons sommé le Journal dj Ypres de
reproduire la défense des administra
teurs du Bureau de Bienfaisance de
Warnêton accusés de gaspillage, puis-
qu'il lui avait plu d'insérer dans ses
colonnes les attaques téméraires et
injustifióes du bizarre bourgmestre M.
Godschalck de Warnêton. C'eüt été
digne et honnête de le faire, mais le
Journal n'a eu garde. Dont acte.
Nous laissons nos lecteurs juges de
ces procédés déloyaux.
Mort
de l'avocat Lelong-.
M. l'avocat Lelong avait été désigné
par l'Etat du Congo pour aller défendre
le commandant Lothaire a ce procés
de Boma oü l'Etat du Congo fournis-
sait tout tribunal, juges, accusateur,
dcfensenr et accuse.
Arrivé a Boma, M. Lelong avait
trouvé la place prise, M. Lothaire
ayant fait choix d'un autre défenseur.
Deux jours après son arrivée. M. he"
long se rembarquait pour la Be]giq>ie'
oü all ait le réclamer la campagne elec
torale il aurait été sans doute candidal
de la Maison des Ouvriers de BruxelleSi
en remplacement d'un des démocrates-
chrétiens de carton dont le rêle obscut'
mais nuisible, apris fin.
M. Lelong est mort a .Las Palme-3
(lies Canaries) pendant son voyage de
retour.
Quoique M. Lelong fut a peine réU'
bli des suites d'unepneumonie a so
départ pour Boma, if est permis de
croire que l'admirable climat d«
gil'agFTïïTiïiii" if iïj i
~--«=£$^5<^3C^^5plSESss»"