I"araissanl le Samedi. Verschijnende des Zaterdags. l'union fait la force. Administration et Rédaction me au Bcurrc, 20, Ypres. eendracht maakt macht. Journal libéral démocratique d'Ypres et de FArrondissement m Vrijzinnig volksgezind weekblad van Ieperen en van het Arrondissement In de knip. Le Congo au Sénat. Samedi, 6 Juin 1896. 5 centimes le numéro. 2e année. IV0 32. PRIX DE L'ABONNEMENT Par an 3 francs. Par an 3 fr. 50. Annonces10 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires1 fr. la ligne. Door de aanhoudende, striemende zweepslagen der vrijzinnige drukpers gedwongen, komt het Gouvernement de kwestie van het kiesrecht voor de provincie voor de Kamers te brengen. Dat het ontwerp der regeering geens zins vooruitstrevend is dat kan men zich best verbeelden en nu, juist tegen de algemeene Kiezingen zitten vele kle rikale Kamerheeren, die door eenen schijn van volksgezindheid aan te ne men op de kussens kwamen, deerlijk in nesten met de houding welke zij zullen gedwongen zijn te nemen. Het volk eischt dringend meer ge lijkheid in het kiesrecht en de kleri kale slavendrijvers willen de voorrech ten en ongelijkheden vereeuwigen. De Imkerzijde vraagt hardnekkig het zuiver algemeen stemrecht. Dit heeft natuurlijk geene kans van luk ken. Doch tusschen twee vuren ge- laatst zullen de beveriks der meerder- eid wel eenen overgang's maatregel vinden, bijvoorbeeld van het stemrecht op 25 jaren zooals voor de kamers, 't Ware reeds iets gewonnen, en 't ts stellig te hopen dat de vrijzinnige volksvertegenwoordigers de gelegen heid niet missen zullen om bij gebrek aan beters, dit nieuw voetjen voor waarts te stemmen. 't Is tegen de kiezing en daar de kle- rikalen weten hoe populair zij zich ge maakt hebben, komen zij nu uit met verhoogingen van jaarwedden voor de lager bedienden. Waarom moest het zoolang duren 1884-1896 zal men hun vragen? Wel dat kost zooveel tijd die studie, 't is zoo eene moeilijke, netelachtige rege ling al die kleine jaarwedden na te zien en op elke eenige vijffrankstukken 's jaars te verdeelen. Doch, wanneer het zaak is briefkens van duizend verhooging te geven aan hooge, oude pruiken die er waren en zitten, en nieuwe, vette kiespostjes te scheppen, dan is zulks in eenen penne- trek gedaan. In de knip moeten zij zitten, onze meesters, om tot zulke ellendige mid deltjes hunnen toevlucht te nemen. Meenen zij dat de kleine bedienden het twaalfjarig schrikbewind, waaron- zij gebukt gaan zoo licht zullen ver geten, en om die armzalige verhooging van een paar franken in de maand zul len stemmen voor hunne verdrukkers, voor de partijdie hun alle vrijheid als burger en zelfs als mensch ontroofde Dat is te flauw. In de knip zitten de kadodders en het hangt alleen van den moed der vrijzinnige partij af hun gansch den berg af te stooten. M. de Coninck de Merckem, séna- teur pour Furnes-Dixmude, a pronon- cé dans la discussion de la convention relative au chemin de fer du Congo un discours oü il a dit, avec son habituelle franchise, ce qu'il pense du Congo et des procédés employés par le ministère pour forcer la main aux Chambres. Le discours de M. de Coninck nous parait bon a reproduire, paree que l'honorable sénateur a formulé contre l'Etat du Congo des accusations graves, qu'il a maintenues malgré les démentis du ministre M. de Smet de Naeyer. Les accusations de M. de Coninck sont parfaitement conformes a celles qui circulent dans le public mais on n'en parle généralement qu'a mots couverts pour ne pas compromettre ceux dont viennent des renseignements qui en sont la base. Notre impartialité nous oblige a. re produire d'après le Gompie rendu analy- tique, en même temps que le discours de M. de Coninck les paroles des ora- teurs qui se sont occupés de lui répon- dre. M. le baron de Coninck de Merckem. Nous sommes conviés a discuter de nouveau, en même temps que le chemin de fer, la réussite et l'avenir du Congo iui-même. A quoi bon? Tout le monde sait en Belgique que lorsque le sou- verain du Congo, d'accord avec le gouverne ment beige, dépose sur le bureau des Cham bres un projet de loi, ce projet peut être considéré comme vote d'avance, d'autant plus que le ministre, que ce soit M. de Smet de Naeyer ou M. Beernaert, finit en réclamant le vote, la menace a la bouche On dirait vrai- ment qu'on se trouve dans un pays de gouver nement personnel oü le parlement n'a rien a refuser! N'oublious pas que nous avons en face de nous les socialisles, et que le jeu que l'on joue est trés dangereux. Nous avons déja sacrifié pas mal de millions au Congo. Et les millions n'abondent pas tant chez nous Le peuple murmure avec raison, mais la question de portefeuille est ia et ou passe outre Nous n'avons pourtant a considé- rer que l'inlérêt de la nation, sans nous arrê- ter a ces questions de portefeuille. Aussi les électeurs deviennent-ils defiants vis-k-vis de leurs raandataires. Hier, dans une réunion electorale, on a demandé a l'un de mes amis, qui est candidat, des explications formelles sur son programme ses électeurs ne lui en avaient jamais demandées jusqu'ici. lis ont insisté avec raison sur ce point que les mandataires étaient envoyés a la Chambre pour représenter l'opinion de leuts électeurs. Je crains réellement que la question du Congo ne soit pas vidée. J'ai rencontré plu- sieurs personnes qui connaissent le Congo a fond. Plusieurs m'ont dit 11 y a la certains détails qu'il serait bon de faire connaitre au publicEt elles m'ont communiqué ces détails. M. Devolder. II serait intéressant de con naitre les noms de ces personnes. M. le baron de Coninck de Merckem. Je ne les nommerai pas, mais e'est moi qui suis responsable. Nous étions allés au Congo avec l'espoir d'ën tirer quelques bénéfices. Les röles sont retournés e'est le Congo qui nous prend notre argent Une des personnes dont je parle me disait Je défie la Belgique de retirerl franc de béné- ficeavant d'avoir dépensé 1 milliard 1 Tous les jours les journaux nous annoncent la mort d'un Beige au Congo Je me rappelle qu'il y a dix ans le souverain du Congo disait que la colonie africaine joui- rait de la neutralité comme la Belgique, vivrait de son propre fonds et n'imposerait aucune dépense a la Belgique. II y a une certaine nuance entre cette decla ration et la réalité d'aujourd'hui, puisque nous en sommes déja a notre quinzième million, pour le chemin de fer, sans compter la loterie M. de Smet de Naeyer, ministre des finan ces. Elle ne nous a pas coüté un centime. M. le baron de Coninck de Merckem. Nous ne demandons pas mieux que de nous instruire sur toutes ces questions, mais quand nous demandons des renseignements, on nous les refuse. II parait que certains engagements pour le Congo interdisent aux agents de rap- porter ce qu'ils out vu, et portent que, pour assurer le respect de cet engagement, le traite- ment ne sera payé que sept ou huit ans après son expiration Comment voulez-vous, dans ces conditions, que nous oblenions des renseignements sürs et complets sur ce qui se passé la-bas Ml s'y produit des émeutes, des évéuements sans que nous en sachions rien. Ceux mêmes qui ont des enfants au Congo se plaignent de ce que ceux-ci ne puissent les renseigner comme ils le veulent. On m'a assuré que l'on engage les agents qui sont la-bas a prendre beaucoup de femmes. M. Nothomb. Allons done M. le baron de Coninck de Merckem. Je tiens le renseignement de bonne source. Les enfants qui naissent sont a l'Etat, et les négres- ses recoivent une prime par accouchement. (On rit.) On dit que notre commerce avec le Congo va réparer tous les inconvénients que ce pays nous vaut. Quand on voit le tarif actuel de transport pour les halles de café, taril qui ne diminuera pas lors de l'achèvement du chemin de fer, on est efl'rayé. II y a un pays sain et fertile, les environs du Tanganika la balie de café y coüte 10 francs et pour la transporter jusqu'au fleuve, il faut payer 30 francs aux por- teurs. Du Stanley-Pool a Matadi, il y a dix- huit cataractes, soit dix-huit chargements et déchargements. M. de Smet de Naeyer, ministre des finan ces. II n'y a pas un mot d'exact. M. le baron de Coninck de Merckem. On m'affirme cependant que tout cela est complè- tement exacte. La balie de café, rendue a An- vers, coütera 250 ou 300 francs Les négo- ciants anversois préfèrerontcertainement ache- ter, pour 150 francs, du café d'Arabie, qui est bien meilleur. Pour moi, la question du Congo est condam- née d'avance. Quand on doit, comme vous l'a- vez fait, employer tous les moyens pour déci- der la Chambrè, c'est qu'on a l'opinion publi- que contre soi. Vous ne l'avez emporté que paree que vous avez posé la question de cabi net, mais si vous aviez succombé, cela aurait été un bonheur pour le pays M. de Smet de Naeyer. L'honorable metnbre (M. de Coninck,) a parlé de l'interdic- tion de porter inscrite dans les engagements congolais et du payement des traitements après sept ou huit ans. Oü a-t-il done pris de semblables bourdes M. le baron de Coninck de Merckem. On m'a dit qu'on avait vu ces contrats. M. de Smet de Naeyer, ministre des finan ces. On les a done trés mal vus car les trai tements sont tous payés immédiatement, moi- tié au Congo, moitie en Belgique. Je voudrais bien que celui qui vous a raconté le contraire vint examiner ces contrats dans mon cabinet. II verrait qu'il en a parlé sans les connaitre. M. le baron de Coninck de Merckem. II a eu tort (On rit.) M. de Smet de Naeyer, ministre des finan ces. Nous sommes ab'solument d'accord C'est la première fois (Nouveaux rires.J Et l'histoire des agents abondamment pour- vus de femmes, et celle de ces négresses rece- vant une prime par accouchement T Bourdes encore dont le cöté odieux est bien fait pour indigner Mais il vaut mieux en rire, car cette affirma tion est simplement absurde Que dinez-vous d'un entrepreneur particulier qui travaillerait k abrutir ses propres agents, en les poussant a l'incapacité de rendre des services sérieux par le moven indiqué par l'honorable membre (Rires.) Ce sont des agents qui coüteraient cher Ajoutez-y les 300 francs par accouche ment ce serait une ruïne Nouveaux rires) M. le baron de Coninck a été victime de gens qui répandent des calomnies. II aurait dü se renseigner avant d'apporter ici des confiden ces de cette espèce M. le baron de Coninck de Merckem. Je me suis renseigné. M. de Smet de Naeyer, ministre des finan ces. Je connais l'histoire de certains agents du chemin de fer qui, congédiés pour avoir manqué a leurs devoirs, ont répandu en Belgi que des calomnies que les événements sont venus démentir. Eh bien, les auteurs de confi dences faites k M. de Coninck ne sont pas plus dignes de foi. M. le baron de Coninck de Merckem. C'est ce qui vous trompeCe sont les plus honnètes gens du monde. M, de Smet de Naeyer, ministre des finan ces. S'agit-il de civils ou de religieux En touscas, si cesont des religieux, j'affirme que ce ne sont ni des pères jésuites, ni des pères de Scheut. L'honorable baron de Coninck de Merckem a été odieusement induit en erreur par des hommes que je crois connaitre, que je pour- rais peut être nommer. M. le baron de Coninck de Merckem. Nommez-les done, mais vous ne le savez pas M de Smet de Naeyer, ministre des finan ces. C'est ainsi que M. le baron de Coninck s'est, dans ce qu'il nous a affirmé a propos du transport du café, trompé dans la proportion du simple au sextuple. Et comme je l'inter- rompais en lui disant C'est du roman il me répliquait Vous n'y connaissez rien, vous payez d'audace C'est ce qui peut s'appeler prêter ses qnalités aux autres. (On rit.) Le transport par chemin de fer, d'après le petit roman de M. le baron de Coninck, coü- terait 1,000 francs par tonne. Si je consulte le tarif maximum du chemin de fer pour le trans port des marchandises, je vois que M. le ba ron de Coninck s'est trompé, ici, du simple au quadruple. Le transport du café coüte, au maximum, toujours d'après le tarif officie!, 280 francs la tonne. Enfin, le prix exact du transport du Stanley-Pool a Anvers est de 477 francs par tonne. M. le baron de Coninck, lui, l'avait porté k 3,000 francs. Les confidents de l'honorable baron de Co ninck commettent, dans la question morale, des erreurs plus colossales encore. M. Devolder. Après l'exposé si complet de notre rapporteur et le discours de M. la ministre des finances, je pourrais ne pas pren dre la parole, si je ne voulais relever, après M. le chef du cabinet, les paroles de M. le baron de Coninck de Merckem, auxquelles personne, a droite, j'en suis sur, n'aura don- né son adhésion. M. le ministre a constaté que toutes les assertions de notre honorable collègue sont démenties par les documents et par les fails. 11 ne reste done du discours de M. le baron de Coninck que les critiques générales qu'il a adressées au gouvernement du Congo, au gouvernement beige et a ses amis de la ma- jorité qui ne partagent pas les opinions de l'honorable membre. Celui-ci est venu soutenir que des fonction- naires de l'Etkt indépendant travaillaient di- rectement a répandre la démoralisation au Congo. Et ceux qu'il a accusé d'une conduite aussi odieuse sont des compatriotes, hommes de probité et de valeur, des otficieis qu'on a toujours considérés comme faisant honneur au drapeau beige qu'ils vont planter lk-bas 1 Je proteste avec indignation contre de pareils pro cédés (Trés bien sur divers bancs.) M. le baron de Coninck de Merckem. Le discours de M. Devolder m'a fait une im pression désagréable. (On rit.) Dès qu'on émet une critique, M. de Smet de Naeyer et ses amis y répondent dans des termes qu'ils ne se permettraient pas vis-k-vis de leurs subal- ternes. M. Devolder surtout a eu des mots trés durs. L'honorable membre sait que les sénateurs, en général, ne sont pas forl-en- gueule (on rit) et l'honorable membre abuse de sa supériorité (Hilarité.) II a trop bonne idéé de lui-même et pas assez bonne idéé des autres. II devrait se rappeler le proverbe Qui s'exagère ses mé rites ne fait rien avec grace Je ne sais pas si MM. le ministre des finances et Devolder ne s'exagèrent pas leurs mérites je ne me pro- nonce pas sur ce point mais, ce qui est cer tain, c'est qu'ils ne sont pas toujours gracieux (Nouveaux rires.) M. de Smet de Naeyer, ministre des finan ces. Si vous vous imaginez que ce que vous avez dit hier était gracieux (Hilarité.) M. le baron de Coninck de Merckem. Ceux de qui je tiens les renseignements que j'ai produits sont des hommes honnètes, sürs, qui n'ont certes pas voulu me tiomper. M. deSmet de Naeyer, ministre des finan ces. Mais je vous ai prouvé que, pour les prix de transport par exemple, vos renseigne ments étaient manifestement faux. Je vous ai cité les tarifs. POUR LA VILLE, POUR LA PROVINCE, Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres)s'adresser a VAgence Kavas, Bruxel- les rue de la Madeleine, 32, et a Paris, 8, Place de la Bourse.

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1896 | | pagina 1