Hoe 2 Gongolanders t' akkoord zijn. 'Nen hedendaagsche Kanker. Simple question. All Volkshuis Chez les démoerates-chrétiens de Bruxelles. A Ypres. Un meeting en plein air a eu lieu Dimanche dernier, a midi, sur la Grand'Place d'Ypres. M. Ernest a dé- noncé et flétri les mesures réactionnai- res prises par la majorité cléricale des Chambres M. Setters a développé les réformes inscrites au programme du parti ouvrier. M. Setters a été plusieurs ibis interrompu par les applaudisse- ments de l'auditoire. II a encore été interrompu aut,re- ment. M. Setters pronongant peur (a la gantoise) le mot üamand que traduit le mot frangais poire, a été repris par un individu, qu'un ouvrier présent a qua- lifié a haute voix d' «entretenu du parti clerical et qui s'est écrié Zegt ten minste peer On a ri et on a surtout firotesté autour de l'individu dont 'argument a peut-être paru spirituel au monde des sacristies, peu difficile en cette matière, mais qui ne se vante- ra pas d'avoir pulvérisé le socialisme en reprenant l'accent local d'un de ses orateurs. Un socialiste est venu prier l'individu en question de faire silence jusqu'a ce que M. Setters ait fini alors, a-t-il ajouté, vous aurez la pa- n role pour contredire, si vous en avez envie. L'interrupteur a blêmi et s'est tu, pendant qu'un conseiller com munal présent, entendant prononcer le mot tegenspraaks'esquivait le long des murs, sans se retourner. C'est la ce que le Journal d'Ypres ap- pelle une lêgère algarade. Bien légère, en effet, et aussi peu algarade que possi ble bien insuffisante, en tous cas, pour justitier l'arrêté que M. Surmont a pris dès le 8 Juin pour interdire les meetings en plein air. M. Surmont motive son arrêté sur la nécessité de ne pas gêner la circulation. Sans discuter en quoi 100 ou 200 personnes station- nant sur un cöté de la Place peuvent gêner la circulation, constatons que le vrai but de M. Surmont est de gêner une autre circulation celle des idéés socialistes et démocratiques. Les socia- listes ne manqueront pas de s'en faire une arme et de relever cette atteinte a la liberté, que leur garantit l'esprit de la Constitution, d'exprimer leurs opi nions sans provoquer de désordre. A Zonnebeke. Nous lisons dans le Journal d'Ypres de Mercredi Zonnebeke est cette commune de l'ar- rondissement d'Ypres célèbre dans l'his- toire politique, par l'accueil qu'on y fit, il ya cinq ans, aux socialistes. Dimanche dernier, les socialistes y sont retournés. Cette fois, la reception n'a pas été tragique, mais comique, d'un comique tordant. A l'issue de la messe, un monsieur s'était installé sur une chaise, devant l'église. La foule l'entoure. Et le raon- sieur, le citoyen Lampens, ébéniste a Gand, s'apprètea pérorer. Survient le vi- caire, M. Maus. M. Maus est unBrugeois, qui a un haut degré possède le don qui ca- ractérise tant de ses concitoyens. M. le vicaire s'installa a cöté de l'ora- teur II lui donne la réplique, portant en fusée, se recroque villant au pauvre prédi- cateur. Et les paysans de rire et d'applau- dir Le futur représentant socialiste n'y tint bientót plus, il descendit de sa tribu- ne. Plusieurs bans de compensation lui furent offerts par ses auditeurs gogue- nards qui triomphalement l'escortèrent jusqu'a la gare. etc. D'autre part, le correspondant yprois du Peuple écrit A signaler, parmi les meetings de Dimanche dernier, celui de Zonnebeke (village oü les socialistes furent assom- més il y a quelque temps), oü Lampen3 a eu pendant une heure et demie une discussion avec le curé au sujet du programme socialiste, aux applaudis- sements de l'auditoire. Nous trouvant entre deux versions aussi contradictoires, nous sommes nous-mêmes allés aux renseignements, et voici, de source sure, la physiono- mie du meeting M. Lampens allait commencer son meeting a l'issue de la messe. Survient le vicaire (et non le curé), qui s'adresse a M. Lampens Que venez-vous raconter ici Des vérités. Voila 1800 ans que nous en prê- chons. II faut croire qu'elles ne sont pas bien solides, puisque bien des gens n'en sont pas encore convaincus. Yous avez encore eu votre tour tantót je vais parler pendant dix minutes vous par- lerez après pendant une heure, si vous voulez si vous avez tantraison, vous me convertirez. Confessez-vous a moi, je vous con- vertirai. Je ne suis pas venu ici pour une confession, mais pour un meeting. Et M. Lampens commenga a exposer le programme socialiste, interrompu fréquemment par le vicaire installé a son cöté, et discutant avec luipeu pressé de s'esquiver, puisque la discus sion a duré une heure et demie, pour le plus grand intérêt de l'auditoire. L'auditoireétaitpartagé en deux clans, l'un applaudissant M. Lampene, l'au- tre applaudissant le vicaire. M. Lam pens a cru, en terminant, devoir re- mercier son contradicteur de la bonne propagande que la contradiction lui avait permis de faire. Le vicaire a accompagné M. Lam pens jusqu'a la gare, pour empêcher tout contact direct entre les villageois et le propagandiste. On nous a même affirmé que le vicaire voulut pénétrer sans billet sur le quai d'embarquement pour mieux surveiller M. Lampens, et qu'il en fut empêché par le personnel du chemin de fer. L'origine de nos renseignements est au moins aussi süre et certes plus dés- intéressée que celle des informations partiales du Journal d'Ypres. Les faits que nous racontons ayant eu pour té- moins une bonne centaine de personnes, seront faciles a vérifier. Constatons, pour finir, qu'a Zonne beke les meetings en plein air n'étaient pas mterdits Dimanche, et que le vicai re y prend part, ce qui est d'un bon exemple pour le clergé en général. AL Poperinghe. MM. Lampens et Setters y faisaient un meeting Dimanche après midi. Un assistant, ivre, langait, sous pré- texte de contradiction, des interrup tions qui finirent par lasser l'auditoire. On pria l'interrupteur de sortir, ce qu'il fit d'assez bonne grace, en disant: cela m'est égalj'ai tout de même gagné les deux francs que les catholi- ques m'ont promis pour venir contre dire Voila un nouveau débouché pour notre trop-plein de populationse faire interrupteurs a gage pour meetings socialistes! Ph. deC. Wij hebben gezegd over een paar dagen dat de kluchtspeler M. Liebaert medokandidaat van M. Vandenpeere- boom, hevige Congolander die alles stemmen zal wat men voor Congo vraagt, op eene meeting to St. Demj3 zegde Congo is eene prachtige zaak. Wij zullen groote kroozen trekken van ons geld... Amerika wil ons 300 mil- lioen geven voor Congo... Duitschland en Engeland zullen er voor vechten, enz. enz. Kortom Congo is het aardsch paradijs voor België. Wij deden uitschijnen hoe onbe schaamd die kandidaat voor Kortrijk durfde liegen Ehwel zijn spitsbroeder in Congo- philie, een Congolander tegen zijn goeste, M. Colaert van Yperen, die ins gelijks de millioenen stemde, zegde op eene meeting te Yperen Ik moet mijne stemming in zake van Congo uitleggen De eerste maal ben ik, met opzetniet gegaan omdat ik wel wist dat 't ministerie het kwaad zou krijgen. De tweede maal, alhoe wel anti-congogezind, stemde ik de millioenen om 't ministerie niet om te werpen... De Congozaak is geen cent waard, zeer twijfelachtigwant niemand weet wat er van komen zal... Ook zal ik geenen cent meer stemmen voor Congo tot in '1900, dat het ministerie valle of niet. Dan zal ils doen wat de kiezers mij zullen bevelen... de overname stemmen of die verwerpen. Wie van beiden is nu de grootste kluchtspeler, de grootste boerenfop- per, Colaert of Liebaert 'tZijn allebei voddemannen. Le Journal d'Ypres et le Nieuwsblad nous ont donné le compte-rendu, l'un en abregé, l'autre en long, de la séance de l'Association catholique oü ont été proclamés cacdidats MM. Colaert, Iweins et Van Merris. Nous avons examiné a la loupe les deux compte-rendus et nous n'y avons pas trouvé trace de deux incidents amusants et significatifs qui se sont passés pendant la séance. 1°) M. Lbfever discutant ce que les députés sortants ont fait ou n'ont pas fait pour l'agriculture, se serait vu interrompu par M. le président en ces termes Si vous continuez a faire des personnalités,je vous retire la parole Signe caractéristique de la liberté que l'on a, chez les cléricaux, d'exposer des opinions qui déplaisent aux diri- geants. 2') Deux paysans se seraient levés, après la proclamation des candidats, pour dire Nous ne voterons pas pour vos hommes, nous voterons pour les socialistes. M. Colaert leur aurait réponduMais si les socialistes étaient au pouvoir, vous payeriez deux foisplus d'impöts que vous n'en payez. A quoi les paysans anraient ré pondu C'est impossible que nous payions plus que nous ne payons main- tenant, nous ne saurions pasnous essayerons tout de même des socialis tes. Nous savons qu'on démentira nos renseignements mais nous les tenons de bonne source, lis témoignent qu'il y a chez les campagnards fiamands des symptómes de révolte contre la domi nation seigneuriale et cléricale qui les exploite matériellement et les opprime moralement. Een boerke, dat goed aan zijn korst kwam had 'nen buurman die 't wat breeder had, en diensvolgens ook wat breeder mocht uithangen. 't Was 'nen doorn in de voet van dit boerke,hij werdminof meer jaloersch, hij ook moest 'nen salon hebben, iets dat weeldeen rijkdom te kennen gaf. De schrijnwerker moest komen 't plan werd gemaakt, en onmiddelijk was 't op d' hoeve een zwerm van met sers, plafoneerders, schilders en tim merlieden. Op korten tijd was de salon afge werkt en opperbest versierd. Maar nu, zag hijdat het tmwerk wat oud was en buiten de mode' 't moet zilver zijn, en de tassen in porcelijn. 't Strooi werd van 't dak gewor pen en schaliën in de plaats. Jalousies aan de vensters mochten ook niet ont breken. En eindelijk een piano om zijn meisjes op te hameren met, twee han den te gelijk. Want als de jongens op een piano hooren trommelen, daar en kunnen ze niet meer voorbij Voor 't, slot nog 'nen engelschen hof, en de zaken waren in orde. Maar op 'nen zekeren morgen, moest g' ons boerken zien opkijken hebben, als de deurwaarder binnen kwam. Er moest betaald worden, de reke ningen vervielen en 't boerke had alles goed berekend en bedacht, ter uitzondering van zijn krachten. He wel, lezers zoo handelen ook voor 't oogenblik ons tegenwoordige bestierders, zij begonnen met een jus titiepaleis, 't moest de puik zijn van Europa. Nadien kwamen de Maas-en de Schel deforten, om dien toren van Ba- bel des noods te verdedigen. En als ons volk reeds gestroopt en gepluimd was, en ten bloede geperst met belastingen, om die kosten van 't binnenste te dekken, dan begonnen ze op 't, buitenkot te peizen op den en gelschen hof. Frankrijk, Duitschland, Spanje, en al de groote landen hebben 'nen buiten, ons landeken moest er ook eenen bezit ten, en 't oog viel op den Congo, die niemand en wou. Leening op leening en bijlage op bijlage werd door ons Volkskamer gestemd. En door dien engelschen hof moest een wegelinsken komen een eizeren wegsken ofte halsbrekerken van 70 centimeters breedte dat reeds zes en veertig millioen aan ons boerkens heeft gekost. He wel, lijk dit boerke werd buiten- gezet door den deurwaarder, zoo ook zal er 'nen deurwaarder komen (ons volk met zijn stemrecht) om al die toe komende barons, en ministers, en hof- dansers aan de deur van ons Kamers eens te zetten. Maar ook lijk dien eersten, zal hiï daar niets meer ontwaren, als een groote leêge beurs, en weerom zal het haro zijn op den rug van de boeren. Wie zou toch gedacht hebben dat de j aioerscheid het zoover zou kunnen brengen, of de hoop op een blazoen- tjen. J. V. Klokke Roeland). Le Journal d'Ypres refuse d'admettre notre définition, du doctrinaire. Pour lui, un doctrinaire est un libéral modéré. Qu'il veuille bien nous dire oü finit la modération, et nous doDner du doctri naire une définition qui soit un crité- rium aussi exact que la notre (qui est d'ailleurs celle de presque tout le mon de). Nous l'attendons a l'ceuvre. Pii.deC. Les ouvriers catholiques sont repré- sentés dans la deputation de Bruxelles par MM. Coifs, Lauters, Mousset et le Sergeant d'Hendecourt, bien connus pour la désinvolture avec laquelle ils ont sacrifié les intéréts de leurs man- dants a ceux du ministère et du parti réactionnaire. Rien d'étonnantace que la réélection de ces messieurs fut vivement combat- tue aux Maisons des Ouvriers qui leur avaient confié leur mandat. Rien d'é- tonnant non plus si leur soutien le plus dóvoué fut M. Woeste, qui alia, lui le porte-voix de la réaction, l'adversaire le plus acharné de la démocratie, re- commander aux ouvriers les démocra- tes sortants (de vier serpenten of mosseldemocraten, comme les nomme Klokke Roelandt). L'appui de M. Woeste ne semble pas avoir porté bonheur aux quatre dépu tés sortants. Le poll de Dimanche der nier a donné les résultats suivants Votants, 2402 votes valables, 2310 majorité absolue, 1156. Ont obtenu MM. Carton de Wiarlj 1421 voix Renkin, 1331, élus Mous set, 1119; Coifs, 1122; Verbist, 935; De Coninck, 902 (ces quatre derniers sont en ballottage pour deux sièges) Le Sergeant d'Hendecourt, 705 Lau ters, 696. Deux des sortants sont élimi- nés du premier coup, les deux autres n'arrivent qu'en ballottage. Inutile de dire que le résultat du poll fait écumer de rage la presse réac tionnaire. MM. Carton de "Wiartet Ren kin se sont particulièrement distingués dans la lutte livrée par la Justice sociale aux préjugés et aux intéréts réaction- naires M. Renkin a été l'adversaire direct de M. Woeste dans le procés des hospices d'Alost contre la Justice socia le, et sa cinglante plaidoirie avait tou ché au vif les cléricaux réactionnaires. L'élection de MM. Renkin et Carton est un échec personnel pour M. Woes te les journaux a la dévotion de ce dernier i'apprécient sur un ton qui en dit long quant a l'union des catholi ques cette fameuse union dont ils par ient sans cesse, sans doute pour se per suader qu'elle existe, et dont nos pro- pres dissensions nous empêchent de tirer profit pour le bien du pays. Avant que le poll de la Fédération démocratique chrétienne n'oüt lieu, le Courrier de Bruxelles annongait qu'il manquerait do sincérité et de loyauté. Comment le savait-il Mystère. Voici comment il l'apprécie une fois le résultat connu Nos apprehensions au sujet de la sincérité et de la loyauté avec laquelle il serait pro cédé au poll de la soi-disant Fédération dé mocratique sont justifiées et dépassées. Non contents dVcarter par leurs statuts les associations ouvrières les plus cathoh- liques, les politiciens de la Fédération ont érais a la dernière heure la prétention de refuser le droit de vote aux rnimbres assO" ciès de la Maison des Ouvriers. F'us sept cents électeurs dont les sentiments de- mocratiques étaient suspects a ces Mes sieurs, ont été ainsi supprimés d'un coup Le conseil d'administration de la Mais01) des Ouvriers a imrnédiatement profeste contre ces manoeuvres par une circulaire- Mais cette protestation ne fut pas accue' lie. Les presidents des bureaux de v0.® choisis a la dévotion du bureau de la^ s°' disant Fédération démocratique refuséren na""

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1896 | | pagina 2