Le Collége d'Ypres. Justice et charité. Ohé les meneurs Ecoles moyennes. Fl. bartier, État-Civil d'Ypres, Internationale Prijskamp voor lijnvisschers. Boterslraat, 19, Ieperen. de délivrer des bulletins aux exclus qui fu- rent a>'nsi mis dans l'impossibilité d'expri- mer leur vote. Le poll, dans ces conditions, n'est plus jVj une f'urn, ister ie indigne. D'autres irrégu- gularités i'ont d'aiileurs vicié. A l'Union démocratique de Saint-Josse, on a constaté Vinscription de faux électeurs sur la liste dressée par le bureau de la Federation. A Hal, on aurait embrigadé au dernier mo ment des individus, r amass és on ne sait oü, portés sur les listes, amenés au poll et a qui Vonprêtait des chapeaux a Ventree de la saliepour les rendre un peu présentables. Et plus loin Le bureau de la Federation s'e«t fait re- mettre la liste des membres de chaque Cercle il a, d'après cette liste, dressé une sorte de liste electorale et donné pour in structions a chaque président de bureau choisi du reste parmi leurs amis, de refu ser tout bulletin de vote a ceux qui ne figu- raient pas sur sa liste On nous signale certain candidat intel- lectuel qui, frappé d'exclusion dans son Cercle, en vertu de la décision qu'il avait fait prendre, s'est empressé d'aller voter dans tel autre Cercle dont il faisait partie, par nous ne savons quel hasard, et oü il avait le droit de vote N'est-ce pas absolument édifiant Ou le Oourrier de Bruxelles dit vrai, et son récit nous fait connaitre suffi- samment la moralité des dirigeants démoerates-chrétiens qui ne reculent devant aucun moyen pour amener au poll, suivant leur promesse, plus de votants que les socialistes (sans comp ter l'amende d'un iranc pour tout membre qui s'abstiendrait au vote) ou le Gourrier de Bruxelles a menti, et nous a dévoilé la parfaite charité qu'il nourrit, au fond de son ame chrétienne, pour ceux des catholiques qui luttent pour la démocratie. Nous ne nous donnons pas la peine de cboisir entre i'une et l'autre hypot- hèse. Quelle que soit celle qui est vraie, il y a une fraction du grrrand parti catholique, gardien de l'ordre et de la moralité qui ne vaut pas la cor- de pour le pendre. Ph. de O. Het is op Zondag 21 Juni dat er al hier een groote internationale prijs kamp voor lijnvisschers zal worden gegeven. Voorzeker zal deze heel belangrijk zijn daar er reeds een 20 tal deelnemers zijn ingeschreven en een 20 tal maat schappijen, waaronder verscheidene van Frankrijk. Benevens de 600 fr. premiën worden er nog een tiental schoone vergulde medaliiën uitgeloofd voor de maat schappijen het meest in getalhet verst komendede schoonste kostu- men het schoonste vaandel, bannier, en kartel, ook voor de schoonste ver- kleede cantinière. Alle de inschrijvingen moeten ge daan worden voor den 15 Juni aan M. R. Van Loo, schepen van schoone kun sten, (Stadhuis) te Oostende. On sait que le Conseil communal d'Ypres, devenu clérical il y a cinq ans, a voulu supprimer le college de cette ville. Les libéraux yprois, avec le concours d'amis politiques du pays, et spécialement de ceux desgrandes villes namandes, sont parvenus non seule- ment a le maintenir, mais a augmenter et sa valeur pédagogique et le nombre de ses élèves. La société VUnion des An ciens Flèvesqui a groupé tous les efforts pour conserver ce petit ioyer d'enseignement exclusivement scienti- fique dans une province cléricalisée, se propose de donner a son oeuvre une nouvelle extension en annexant au col lége un pensionnat et en réorganisant les études en s'inspirant du programme de la Ligue pour la rèforme de V enseigne ment moyen. Voici les grandes lignes du plan d'études qui sera vraisemblable- ment adopté Le collége comprendra sept classes. Dans les quatre classes iniérieures, on n'enseignera ni grec, ni latin, mais la langue maternelle et une seconde lan- gue moderne dont l'étude servira de gymnastique intellectuelle une trés large place sera faite a l'étude des sciences naturelles et des mathémati- ques l'enseignement de l'histoire et de la littérature sera amélioré et sim- plifié ainsi, on pensera a se servir de livres de lectures historiques dans une langue étrangère, livres qui servi- ront a s'assimiler a la fois et cette lan gue et des réalités d'histoire le devoir de style, an lieu de consister a, ampli fier, ce qui apprend a parler pour ne rien dire, aura le plus souvent pour objet de résumer des ceuvres littérai- res, ce qui apprendra a réfléchir et les ceuvres littéiaires que l'on fera lire aux enfants ne seront pas des morceaux choisis dans la seule littérature fraDgai- se et au seul point de vue de la forme on les cherchera dans toutes les littéra- tures et en se préoccupant surtout du fond ce seront, par exemple. les con- tes de Grimm, Robinson Crusoé, l'Ilia- de, l'Enéide, Macbeth, le roi Lear, etc., etc., ainsi que des chapitres d'oeu- vres historiques ou de vulgarisation scientifique. A cóté de eet enseignement général, on aurait un petit enseignement pro- fessionnel, encore a détorininor, qui fe- rait de ces quatre classes une école moyenne modèle quelques cours spé- ciaux prépareraient, par exemple, a l'examen de géomètre. Dans les trois classes supérieures, l'élite des élèves formés dans les quatre premières classes ferait des études ana logues a celles de nos athénées, mais avec un programme plus élastique. D'après sa vocation en voie de se des- siner et suivant les ordres de ses pa rents et les conseils de ses maitres, i'ó- lève s'occuperait, soit de latin et de grec,soit de latin et d'anglais,soit d'an- glais et de mathématiques. Une divi sion serait de plus opérée dans le tra vail des maitres. Tout l'enseignement du latin, par exemple, serait confié a un seul professeur qui répartirait ses élèves en trois groupes. Je ne doute pas que ce système ne produise d'excel- lents résultats, spécialement en ce qui concerne l'étude des langues ancien nes, amsi que l'ont prouvé d'aiileurs des expériences faites non seulement a i'étranger, mais aussi en Belgique, a l'excelient institut de M. Vanderstock. Un gargon de qumze ans, connaissant bien le frangais, formé par des lectures intéressantes et ayant acquis le sens philologique par l'étude sérieuse de l'aliemand ou du flamand, apprendra en trois ans le latin beaucoup plus vite et beaucoup mieux que s'il debutait par cette langue et entrera a l'Univer- sité avec une avance considérable sur ceux qui auront fait du latin pendant sept ans a raison de dix heures par se- maine et avec sept professeurs diffé rents. Tel est le projet que les libéraux yprois, de concert avec un groupe de jeunes maitres pleins de foi dans l'ave- nir d'une nouvelle méthode, se propo sent de réaliser progressivement, puis- que naturellement il ne peut s'agir que d'organiser une septième en Octobre 1896, une sixième en Octobre 1897, et ainsi de suite. Tous les libéraux, ainsi que tuus ceux qui, quelque soit leur parti, se préoccupent de l'avenir de notre enseignement, suivront sans nul doute leurs efforts avec le plus vif inté- rêt car il ne s'agit pas seulement de réaliser la véritable formule du Collége de demain, il s'agit d'établir de plus qu'on peut attemdre cette formule trés aisément par une modernisation pro gressive du programme des Athénées et une amélioration parallèle de celui des Ecoles moyennes. E. Monseur. Les cléricaux prétendent en général, M. Woeste le premier, que la solution de la question sociale doit dériver de la charité pnvée, qu'elie seule est ca pable d'améliorer la condition des clas ses travailleuses et souff'rantes. Et c'est la un principe d priori qu'il est interdit, en Belgique, de discuter sous peine d'excommumcation majeure de la part du pape laïc et de ses sui- vants. Les démocrates chrétiens (les vrais) en savent quelque chose c'est pour avoir prétendu que la question sociale doit se résoudre par la justice, en ren- dant a chacun ce qui lui est du, qu'ils ont étó enveloppés dans le même ana- thème que les démocrates de toute es- pèce. Inutile de dire que le clergé se met fidèlement a la remorque de M. Woes te, et que si une parole s'éiève par fois, des rangs des prêtres, pour condamner les théories de M. Woeste ot se joindre a ceux qui réclament j ustice pour tous, vous pouvez être sürs que ce n'est pas de l'épiscopat beige qu'elie émane. Yous figurez-vous un de nos évêques reprenant pour lui les paroles que nous allons citer, et qui sont extraites d'une récente lettre pastorale de M. Jauffret, évêque de Bayonne? Nos conservateurs cléricaux ne le ménageraient pas plus qu'ils n'ont ménagé i'abbé Daens, montrant par la que s'ils sont conser vateurs de la religion, c'est a condition que la religion leur conserve leur pro- priété même injustement acquise. Citons les paroles de M. Jauffret, évêque de Bayonne K La charité est de notre part un de- voir a l'égard de nos frères malheu- i) reux, la justice est de leur part un droit qu'ils revendiquent. L'aumöne n subviendra a des misères acccidentel- n ies le respect du droitseul, dénouera la question sociale et ramènera ceux qui souflrent a l'Eglise. Ne prêchez pas l'évangile a un estomac vide, a dit fort justement un écrivain anglais, il n'ócoutera pas. L'inj ustice ne se corrige pas par la charité, elie appelle la justice. II serait malséant de prati- quer la cliarité pour se dispenser de Cè- quité. Les classes laboneuses ne deman- der.t pas d tendre la main pour vivre el- n les demandent d vivre de leur travail. N'est-ce pas leur droit Nous voulons, s'est écrié le Père Didon, a Arcueil, a la fête d'Albert le Grand, d'une jeunesse qui ait le culte n invincible de la justice, qui soit prête a vouer sa vie, ses bien3, sa familie a n la justice, si la justice le demande. 11 est du devoir de tous, des prê- tres comme des fidèles, d'amener les j> esprits a la notion de la vraie justice et d'mcliner doucement les coeurs a la pratiquer. Ge n'est point la se jeter dans la mêiée des partis et s'adonner n a cette politique active d'ou la vertu de charité est souvent absente. A l'ceil droit de nos curés qui, eux, n'éprouvent guère de scrupules a s'a donner a cette politique active d'ou la vertu de charité est souvent absente. Car ils s'y adonnent rarement pour défendre les pauvres contre les riches, presque toujours pour comprimer les pauvres au profit des riches. L'Eglise catholique s'est faite le rempart des coft res-forts. Mais c'est un rempart qui ne tiendra plus longtemps, si les évêques se met tent, comme de vulgaires socialistes, a proclamer le droit d Vexistence par le travail. Quand les idéés démocratiques pénè- trent le clergé, c'est que le peuple en est déja tellement imprégné qu'il serait impossible de les faire disparaitre. Ph. de C. UAvenir social, revue du parti ou- vrier beige, publie dans son numéro de Juin 1896 des chiff'res intéressants, qui éclairent d'un jour nouveau la légende des meneurs intervenant dans les grèves pour exciter les ouvriers contre les patrons qui sont prêts a tout concilier. Une loi frangaise du 27 Décembre 1892 prévoit la formation de conseils de conciliation et d'arbitrage en cas de conflit entre patrons et ouvriers, entre capital et travail. Pendant les trois premières années oü cette loi a étó appliquée (1892-94- 95), il yaeu 295 recours a la concilia tion, aont 153 ont été demandés par les ouvriers, 11 par les patrons, 7 par les deux parties. 102 recours ont été rejetés, dont 87 par les patrons et 10 par les ouvriers. Les 173 comités de conciliation qui out lonctionné ont amené ia fin de 93 grèves. II y a eu 48 refus de recourir a ('arbitrage 20 des patrons, 5 des ouvriers, 14 des deux parties. A ces résultats, il faut ajouter 154 grèves qui se sont terminés le lende- main de la réunion du comité de con ciliation et d'arbitrage, grace a une entente a laquelle la réunion de ces comités n'est pas étrangère. Enfin, 23 recours a la conciliation, formés avant toute cessation de travail, ont réussi a, éviter 11 grèves. C'est un des modes de l'application de la loi qui a été le plus négligé pendant ces trois dernières années il semble qu'on ait cru qu'il était nécessaire que la grève fut déclarée, pour qu'on fut autorisé a réunir un comité de conci liation. L'an dernier, l'application de la loi de 1892 a été tentée dans 84 différents, dont 5 avant que la grève éclate. L'i- nitiative de ces recours a été prise 46 fois par les ouvriers, 2 fois par les patrons, 3 fois par les deux parties le juge de paix est intervenu d'office dans 34 grèves. Dans 4 cas, le travail a été repris sans qu'il ait été doDné suite a la de- mande de conciliation. Pour les 80 différents, les demandes de concilia tion ont été repoussées 34 fois, dont 32 par les patrons et 2 par les ouvriers. 24 grèves ont été terminées immé- diatement par la conciliation et l'ar- bitrage. 21 grèves ont été terminées directement par 22 comités de conci liation. De ces chiff'res il résulte a l'évidence qu'en France le refus de soumettre les différends a la conciliation émane dans la plupart des cas des patrons eux- mêmeB, et non de prétendus meneurs que l'on charge pour les besoins de la cause, de tous les péchés d'lsraël. Ph. de C. Un projet de réorganisation des éco- les moyennes est en ce moment a l'étu de au ministère de l'instruction publi- que. On sait que les écoles moyennes sont uniformément organisées, ont le même programme, donnent la même instruc tion générale. Comme elles sont inter- médiaires entre les écoles primaires et les athénées, il s'ensuit que les jeunes gens qui en sortent ne peuvent guère avoir d'autre idéal que de se présenter aux concours des chemins de fer, des postes, des télégraphes, ou de devenir des commis de commerce. On s'est ému de l'encombrement des candidats qui va croissant, chaque année, a l'époque de ces divers examens oü l'on a songé aux moyens les plus pratiques d'empê- cher les écoles moyennes de préparer uniquementauxemploisadmimstratifs. Dans ce but, on y créerait des classes plus spéciales qui, sans priver l'enfant des notions générales nécessaires a son développement intellectuel, lui per- mettraient de s'orienter vers le com merce, les carrières industrielles ou l'agriculture. Dans les grandes villes comme Bru xelles et Anvers,on favoriserait les étu des commerciales. Dans les centres ma- nufacturiers comme Liège ou le pays de Charleroi, on développerait l'ensei gnement du dessin et des sciences natu relles, en tenant compte des besoins de l'industrie de la région. Pour ies contrées agricoles, a Warem- me, a Furnes, par exemple, on organi- serait des cours plus complets d'agri- culture qui se compléteraient par la pratique, par l'expérimentation, par des excursions. Ce sage projet, s'il se réalisait, com me tout le fait espérer, satisferait les pères de familie assez aisés pour faire donner a leurs enfants une instruction sérieuse et désireux cependant de ies voir embrasser une carrière en rapport avecla leur. II est a remarquer, encore une fois, que cette transformation n'assimilerait pas certaines écoles moyennes aux éco les spéciales de commerce, d'agricul- ture et aux écoles industrielles. Réf Voor uwe artikels van Pho- tographie, Toestelsels. Voorwerpgla- zen, Papier en alle Bijhoorigheden, zich te begeven bij Werkplaats ter beschikking der kalanten. Toestelsels van alle merk en van alle prijzen. In het zelfde huis vindt men ook eene groote soortering Brillen, Warmtemeters voor de boter, Fan tasie, Kramerwaren, fijne Quincail- lerie. du 5 au 12 Juin 1896. Naissances: Sexe masculin, 6, id. féminin, 2. Mariages Verfaillie Jules, journalier et Note- baert Marie, ménagère. Dècès Wicart Sidonie, 62 ans, sans profes sion, épouse de Joseph Lernould, rue de Boesinghe. Vankemmel Marie, 16 ans, dentellière, célibataire, rue de la Crapaudière. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin, 2 id. féminin, 1. n -o

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1896 | | pagina 3