Le Collége de l'Union. Demande légitime. Fl. bartier, État-Givil d'Ypres, La fin d'un siècle. Les Fraudes éleetorales d'Alost. FOPE&IMGHE. Boterstraat, 19, Ieperen. Nous y relevons une bourde colos- salo, qui prouvent, de la part de ceux qui signent le dit programme, une crasse ignorance de ce qui se passe en Belgique. a Un des moyens les plus efficaces de venir au secours de 1'agriculture con- siste a rétablir le bimétalisme, qui don- nera une égale valeur a l'or et a l'argent et facilitera les échanges avec les pays étrangers. Nous le réclame- rons. Après celle-la, on peut tirer l'éclielle L'arrondissement d'Ypres sera bien représenté. pH. DE c. Nos lecteurs ont remarqué dans notre dernier numéro un article intitulé Le Collége (V Ypres article paru dans la Réforme du Lundi 8 Juin sous la signa ture de M. Eugene Monseur, professeur a l'Université iibre de Bruxelles. Nos lecteurs savent qu'il s'agit d'in- troduire, dans l'enseignement donné au Collége de l'Union des réformes qui lui imprimeront un caractère mieux en rapport avec les nécessités modernes. On y appliquerait les réformes préco- nisées par la Ligue beige pour la réforme de Venseignement moyen ces réformes, en leurs grandes lignes, consistent a donner pour base a l'enseignement des connaissances scientifiques plus com- plètes et d'un caractère plus pédagogi- que elles consistent aussi a ne faire commencer aux enfants l'étude des langues anciennes que lorsqu'ils auront une connaissance approfondie de leur langue maternelle et d'une seconde langue moderne. Les réformes en question ont réuni, a la Ligue beige pour la réforme de Vensei gnement moyenl'adhésion d'hommes de science et d'enseignement appartenant a tous les partis. Nous citerons, par exemple: MM. Monseur, Lameere, Per- gameni, professeurs a l'Université de Bruxelles Proost, professeur a l'Uni versité de Louvain; Fraipont, Mahaim, Wagener,Wilmotte, professeurs a l'Uni versité de Liège Logeman, professeur a l'Université de Gand Vercamer, an cien professeur de l'enseignement moyen Carton de Wiart, directeur de la Justice socialeG. Degreef, L. Henne- bicq, E. Vinck, professeurs a l'Univer sité nouvelle de Bruxelles Desguin, Lentz, Reuleaux, Morichar, échevins de l'instruction publique respective- ment a Anvers, Tournai, Liège et St. Gilles P. Janson, H. La Fontaine, sé- nateurs Demblon, Magnette, Vander- velde, représentants, etc. etc. Comme le constate M. Monseur dans Partiele que nous avons reproduit, ces réformes ont déja été mises en pratique et ont donné les meilleurs résultats. La tentative a réaliser au Collége de l'Union ne peut done manquer d'mté- resser tous ceux qui ont a coeur les progrès et l'avenir de l'enseignement moyen. Plusieurs journaux importants ont bien voulu prefer leur concours pour attirer l'attention publique sur cette tentative. Nous avons produit Partiele de M. Monseur, paru dans la Réforme. Nous publions aujourd'hui un article An Journal de Gand duléJuins'occupant du même sujet. Nous le ferons suivre, dans notre prochain numéro, d'un arti cle de la Flandre libérale du 6 Juin qui est le développement logique de celui qu'on va lire. Ph. de C. Brunefière, en lancant sa pétaradesque banqueroute de sa science a soulevé une emotion fort comprehensible. Mais les esprits impartiaux n'ignoraient pas les brillantes conquêtes scientifiques de cette dernière moitié du siècle. En vérité ces conquêtes datent de plus loiu, et Emancipation du joug religieux, par la première Revolution, avait provoqué l'éclosion de leurs premiers germes. Peut-être le célèbre polémiste eut-il été mieux inspiré s'il avait parlé de la banque route de l'enseignement N'est-elle pas pa radoxale, cette constatation, banale de l'ar- chaïsme qui domine l'instruction des masses, aux besoins de plus en plus utilitaires La généralisation des langues mortes, grec et latin, d'un emploi trés limité, appar tenant plutót a l'esthétique des arts et de la littérature, n'a pu que désorienter ses adep- tes aux écrits fatigants de remémorations classiques et dévoyer la majeure partie de la jeunesse masculine par un surmenage sans but. L'histoire, appelée a éclairer l'avenir, a développer prétendument les nobles impul sions du patriotisme, paraït singulièrement rapetissée en présence des aspirations in- ternationalistes que nous devons aux progrès vertigineux des moyens de transports, a la presse,a l'analyse psychologique des mobiles jadis admirés sans controle. Les sciences, si remarquables par les dé- couvertes dont elles nous ont dotes, restent dans l'enseignement lourdes, pédantesques, a formules étroitts et peu séduisantes. La géographie n'a pas cherché a vaincre, par l'attrait de l'exposition, le sédentarisme dangereux oü se complaisent les peuples en décadence et ceux qui ont cédé a l'exotisme ne trouvent plus le charme du récit qui, au coin du feu, nous rendait les fidèles compa gnons des observateurs de talent. Les mathématiques avec leur précision des combinaisons des quantités, abstraites en surface ou en volume, l'économie ou la science de l'équilibre des échanges, la comp- tabilité et ses sèvères avertissements, n'ont en rien entravé la décevante extension du jeu, les entreprises criminelles de la spécu- lation, les imprévoyances des législateurs qui, partout conduisent les Etats a la ban queroute. Partout les équilibres sont rompus l'abus de la machine, aide de l'homme, affame l'hommo le capital, en perdant de sa stabi- lité, lutte contre son pourvoyeur, le travail l'industrie, filie de 1'agriculture, exsangue l'agriculture le militarisme s'exacerbe en même temps que grandit l'union morale des peuples la philosophie seientifique s'affirme en présence d'un faux réveil des croyances religieuses la liberté par les coalitions syn- dicales s'élabore en même temps que i'ava- chissement individuel parait plus profond. La crise est partout, dans tous les pays, sous toutes les formes gouvernementales, sous toutes les croyances, chez tous les peu ples, parmi toutes les sources dela production. Ne faut-il pas en accuser la désorientation voulue imprimée aux masses sociales agis- santes le capitafisme bourgeois et le tra- vailleur du cerveau ou des bras, par une in fusion prépondérante des moeurs du passé ou des règlementations surannées, alors que la vie large du présent manifeste des exigen ces tout autres Que de science d'un cöté, que d'ignorance d'un autre Que d'equivo- ques en résulteut Que d'arbitraire et d'im- moralité parmi ceux auxquels les hasards de la vie attribuent un róle dirigeant quel- conque Nous vivons en pleine pétaudière, guides par une boussole affolée, tonjours dans l'an- xiété d'un cataclysme prochain, qued'aucuns souhaitent, mais qui jamais, n arrivera et ne peut arriver, l'histoire étant féconde en laborieuses évolutions de ce genre. Mais nous vivons plus vite, nous sommes plus sensibles et nous souffrons plus que nos aïeux du déséquilibre entre les aspirations et les actes. Et l'effondrement parait plus imminent, la décadence plus frappante, en raison des in- cohérences de l'enseignement même en progrès au premier degré, nettement réac- tionnaire dans l'enseignement moyen, sou vent conservateur au degré supérieur, mais ici déja en lutte contre des écoles nouvelles, des systèmes nouveaux, des branches nou velles et aussi par les courants nouveaux, de sens divers que provoquent l'enseigne ment libre des extensions universitaires, des cercles particuliers, la presse seientifique, etc. A l'enfance les premières clartés, a l'a- dolescence la pénombre, a la virilité la lu- mière diffuse ou éclatante. Les réformes sont urgentes. Aussi faut-il applaudir aux initiatives qui tendent vers toute modification d'un régime néfaste qui n'a abouti qu'a la surproduction dans quel- ques carrières libérales, scientifiqnes ou commerciales. Tels La Ligue pour la réfor me de Venseignementmoyen, qui semble inspirer le gouvernement, s'il faut en croire les on-dit, et pour citer une entreprise plus immédiate, le Collége de Vunion a Ypres, qui entreprend la transformation de son programme d'études moyennes dans le même sens. Le tribunal correctionnelde Termon- de aura a juger cette semaine la colos- sale affaire des fraudes éleetorales d'A lost, ou sont impliqués cent vingt huit individustous de fermes soutiens du parti clérical. Neuf cléricaux, accusés de faits de corruption et de pression particulière- ment graves, passeront prochainement en cour d'assises. Nous reproduisons une correspon- dance particulière de la Réforme, ou nos lecteurs verront la relation de faits qui se sont passés aussi, dans des con ditions analogues, sur des théatres qui leur sont farmliers. Alost, 22 Juin. Au moment oil va commencer devant le tribunal correctionnel de Termonde le reten- tissant procés des fraudes éleetorales com- mises a Alost a l'occasion des élections com- munales, nous croyons qu'il n'est pas sans intérêt d'exposer a nos lecteurs les rétroac- tes de cette affaire. Dans le courant des dernières années, le parti démocratique chrétien avait conquis une grande partie de la classe ouvrière. L'extension du droit de suffrage eut pour résultat de doubler a peu prés le nombre des électeurs d'Alost ce nombre s'élevait de 2,500 a 4,500. Les nouveaux venus appartenaient pres- que tous a la classe ouvrière c'étaient les ouvriers qui allaient décider du scrutin. Le parti conservateur, maitre de l'hótel de ville, imagine alors une propagande des- tinée a agir spécialernent sur les petits élec teurs. II institua des associations de quartier, appelées sections, qui convoquèrent les électeurs dans d'innombrables cabarets. Les chefs conservateurs composaient le comité de ces sections. Durant la période électorale, ces sections, drapeaux déployés, prirentpart a différente» manifestations et participèrent même a des fêtes publiques. On buvait et on mangeait d'une facon remarquable dans les réunions des sec tions les ripailles furent multipliées a l'in- fini, spécialernent dans le courant de la der nière semaine électorale. Des sommes importantes avaient été souscrites. Des propagandistes trop zélés vantaient publiquement l'énormité des res sources dont leur parti disposait. C'est ainsi que les conservateurs soumi- rent a leurs manoeuvres corruptrices des centaines d'électeurs nouveaux dont un grand nombre étaient même secourus par le bureau de bienfaisance. A Alost, sur 26,000 habitants, 10,000 personnes re- coivent des secours temporaires ou perma nents. En dehors du système pratiqué au grand jour, de nombreuses tentatives de corrup tion furent faites sur des particuliers par des distributions d'argent, de meubles, etc. On cite un électeur que l'on voulut forcer a se servir d'une étiquette de pharmacie por- tant une tête de mort. afin de faire recon- naïtre son bulletin. On vit au jour du scru tin, les sections conduire les électeurs jusqu'au bureau de vote des courtiers élec- toraux amenant des malades de l'höpital et votant a leur place un fonctionnaire des hospices qui vota en lieu et place de trente- six pensionnaires qu'il escortait jusque dans l'isoloir. Sous prétexte d'infirmités ou de maladies, une série nombreuse d'électeurs permirent a des cléricaux de les suivre et de voter pour eux. Les faits que je relate sont connus de tous et il est probable qu'il existe beaucoup d'autres irrégularités sur lesquelles le parti clérical parviendra a faire le silence, grace a ses influences. Le parti conservateur obtint la totalité des sièges communaux. Mais Ia majorité absolue n'était dépassée que d'une centaine de voix pour la première liste et de 38 seu- lement pour la seconde sur un total de 7500 votes valables. A 100 ou 38 voix prés, le parti clérical perdait sa majorité en même temps que la moitié des sièges du conseil. Une requête signée par plus de 150 per sonnes honorables fut adressée a la députa- tion permanente. Une plainte fut en même temps remise a M. le procureur général de Gand. La cléricale députation de la Flandre Oriëntale valida l'élection. C'est en vain que les réclamants demandèrent une enquête ap profondie sur tous les faits énoncés. La députation se horna iinstruire parvoie d'en- quête secrète, sans même avertir les récla mants, sur huit faits qu'elle avait choisis dans le nombre. Elle refusa d'entendre sur les autres faits les témoins qui lui furent in- diqués. Peu de temps après eut lieu l'interpellation de M. Heuse a la Chambre. L'abbé Daens intervint et mit a nu le scandale de nos élections. On se rappelle comment il fut excommunié par le ministre Schollaert et conspué par la droite. Le mi nistre innocenta les cléricaux d'Alost et dé- clara que le ciel n'était pas plus pur que le fond de leur coeur (sic.) Le résultat des élec tions restait done acquis, lorsque s'ouvrit brusquement l'instruction judiciaire. Plus de 600 témoins furent entendus de nombreuses perquisitions furent opérées. Tout cela vient d'aboutir a la mise en prévention de cent vingt-huit personnes, y compris la moitié du Conseil communal et plusieurs employés de l'hótel de ville. Les prévenus qui n'appartiennent pas au Conseil ont joué des roles divers dans les sections. Us se répartissent en sept groupes, qui comparaitront successivement devant le tribunal. L'instruction a pris pour base de ses investigations les dépenses éleetorales de tous genres faites par les sept sections auxquelies appartiennent les prévenus. On assure que le parquet est en possession de la compta'üilité des sections et des différentes pieces qui permettent d'établir l'origine des sommes énormes que les cléricaux ont sa- crifiées a leur propagande. Les préventions dont la plupart des ac cusés du procés de Termonde auront a ré- pondre concernent spécialernent l'offre et ['acceptation de comestibles et de boissons ainsi que la remise des fonds destinés a organiser la corruption. La poursuite des délits électoraux d'une autre nature reste réservée jusqu'a présent. La cour d'assises aura probablement a j uger ce dernier genre de faits. Telles sont les circonstances dans les quelles se présente ce procés dont nous en- tretiendrons nos leeteurs. Un de ces ouvriers flatnands qui vont faire la moisson en France écrit a un journal démocratique pour lui faire part des modestes vceux de ses compa gnons. Ces ouvriers voudraient se voir ac- corder, lorsqu'ils vont en France et en reviennent, une réduction de 50 sur le prix de transport par chemin de fer pour le trajet a effectuer en France. Us demandent l'intervention de l'Etat bei ge pour leur faire obtenir cette réduc tion. L'administration des chemins de fer de l'Etat beige s'entend bien avec les chemins de fer francais pour faire ob tenir des réductions de 50 aux voya- geurs qui vont a Paris en train de plai- sir. Elle pourrait essayer d'en obtenir autant pour ces pauvres et courageux travailleurs, forcés par le besoin de passer la frontière, paree que leur pa- trie ne peut leur procurer de l'ouvrage et du pain, et d'aller gagner a l'étran- ger de quoi soutenir leur familie. Te laat ontvangen wij, om ze op he den in te lijven, de correspondentie van Poperinghe. 'T zal voor ons aanstaande nummer zijn. Voor uwe artikels van Pho tographic, Toestelsels, Voorwerpgla- zen, Papier en alle Bijhoorigheden, zich te begeven bij Werkplaats ter beschikking der kalanten. Toestelsels van alle merk en van alle prijzen. In het zelfde huis vindt men ook eene groote soorlering Brillen, Warmtemeters voor de boter, Fan tasie, Kramerwaren, fijne Quincail- lerie. du 19 au 26 Juin 1896. Naissances: Sexe masculin, 2, id. féminin, 2. Mariages Ferryn, Benoit, négociant et Riem, Marie, sans profession. Deconinck, Charles, employé a la gare et Renier, Céline, sans profession. Dècès Vanloot, Auguste, 59 ans, ouvrier agricole, veuf de Munie, Émelie, rue longue de Thourout. Baelen, Joseph, 69 ans, tailleur, veuf de Neuwelaere, Yirginie, rue des Trèffles. Leroy, Hélène, 81 ans, sans profession, veuve de Mieroo, Franqois, rue Bellewaerd. Vanhimbeek, Octavie, 62 ans, sans profession, célibataire, rue de l'Höpital St. Jean. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin, 0; id. féminin, 0. Or, LE BIMÉTALISME n'a PAS CESSÉ D'ETRE NOTRE SYSTÈME MONETAIRE, COMME CELUI DE l'üNION MONETAIRE LAT1NE

HISTORISCHE KRANTEN

De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1896 | | pagina 3