GRANDE FÊTE Collége de FUnion. Binominal. Ph. d C. Société des Anciens Pompiers de la ville d'Ypres. 7* V 1 S. Les conseils provinciaux. VILLE DE POPERINGHE. Société Philharmonique. <i Tout d'abord, c'est Mgr Ireland qui affirme l'étroite connexité du socialisme et du christianisme. Les principes, a-t-il dit, qui servent de point d'appui au mouvement social de notre époque, dans tout ce qu'il a de légitime, sont des principes constamment enseignés par les écoles de théologie catho- lique. d On tombe dans le lieu commun a rappe- ler que des Manning en Angleterre, des Gibbons et des Ireland en Amérique, des Decurtins en Suisse, des Vogelsang et des Lichtenstein en Autriche, et surtout des Ketteler, des Hitze, des Losewitz en Alle- magne, ont été aussi violents dans la criti- tique de la société actuelle que Henry George, Lassalle ou Karl Marx, et ont sou- tenu les idees du plus pur socialisme. Faut- il done, une fois encore, pour marquer Tenthousiasme avec lequel le clergé catholi- que allemand accueillit des la première heure, sous l'influence de Mgr von Ketteler, archevêque de Mayence, la théorie socia- liste, citer le fait des honneurs funèbres rendus dans les cathédrales et les églises au grand agitateur Lassalle, qui ëtait israélite, et qui fut tué en duel pour une maïtresse Les chefs catholiques allemands sont généralement reconnus comme les véritables précurseurs du socialisme chrétien. Or, Ketteler disait aux ouvriers réunis dans la plaine de Liebefrauen, en 1869 i L'impiété du capital qui exploite le travailleur comme force productive, ni plus ni moins que s'il s'agissait d'une machine, doit être a son tour détruite Et il proclamait legitimes les moyens proposés par Lassalle pour la revi sion Ju droit de propriété. L'abbé Hitze, en piaints endroits de ses nombreux ouvrages, écrit expressément L'Eglise doit accep ter le principe fondamental du socialisme j>. (Die sociale Frage.) Chacun sait que l'abbé Hitze est maintenant, au Reichstag, le chef du parti oatholique socialiste, et partant du centre catholique. Les socialistes chrétiens ont assez net- tement énoncé Ieurs idéés pour qu'il ne soit point besoin d'outrer quoi que ce soit, sil'on veut en faire de vrais socialistes. t Sur la propriété d'abord. Mgr Ketteler a écrit (je cite cette fois tout le texte) La fausse théorie du droit absolu de propriété est un crime contre la nature car elle trouve parfaitement juste de détour- ner pour la satisfaction d'une insatiable cu- pidité et d'une sensualité effrénée ce que Dieu a destiné a Ia nourriture ou au vête- ment de tous les hommes... Le mot fameux La propriétéc'est le voln'est pas pure- ment un mensonge il contient, auprès d'un grand mensonge, une féconde vérité. On ne peu plus aujourd'hui s'en débarrasser par de simples plaisanteries. (CEuvres trad. Decurtins). Mgr Ireland La propriété privée devient propriété commune, quand l'inani- tion est a la porte. (L'Eglise et le Siècle.) Du cardinal Manning Un homme mourant de faim a un droit naturel au pain de son prochain. (D'après VAssociation Oatholique de 1888). Dans l'encycliqre sur la Condition des ouvriersLéon XIII reproduit et fait sienne cette proposition de saint Thomas t Au point de vuo de l'usage des biens, l'homme ne doit pas tenir les choses extérieures pour privées, mais bien pour communes, de telle sorte qu'il en fasse part facilement aux au- tres dans leurs nécessités. s Sur le travail. Tous les socialistes chrétiens fondent leurs systèmes sur la parole de saint Paul 4 Que celui qui ne travaille pas, ne mange pas. Toujours l'Eglise a prêché le devoir, la grandeur et la dignité morale du travail. Le christianisme, s'il n'est pas défigurë, est la religion du pauvre et des travailleurs, non pas des bourgeois. Voici, s'écriait Jean Chrysostome, l'idée que nous devons nous faire des riches ce sont de véritables vo- leurs qui occupent la voie publique, dévali- sent les passants et transforment leurs de- meures en cavernes oü ils amassent le bien d'autrui. s 4 II a pu sembler que j'empruntais a Jules Guesde, l'autre jour, la fameuse dis tinction du capital, qui n'est que le travail mort et du travail actuel qui est Ie 4 tra vail vivant Point du tout. La distinction, et presque les termes, sont du cardinal Man ning. Qu'en pensent ceux qui, sous pré- texle de sauver l'ordre et la propriété menacés par les socialistes, se sont jetés ou sont prêts a se jeter dans les bras des cléricaux, soutiens de l'ordre et de la propriété (sans compter la fa milie, dont le clergé ne veut pas, et la religion dont il se fait un moyen de domination) Y a-t-il plus de sécuritó pour la propriété du cöté clerical que du cöté socialiste Moins, a notre avis, car les socialistes disent franchement qu'ils veulent un régime de propriété qui leur parait mieux en rapport avec les formes actuelles de la production les cléricaux, au contraire, professent toutes les théories suivant leur intérêt électoral, et se prétendront plus col- lectivistes que Marx et Guesde le jour ou ils y verront un moyen de conser- verle monopolede l'assiette aubeurre. Que les froussards y réfléchissent. Nous sommes heureux d'annoncer a nos lecteurs que les souscripteurs du Collége de l'ünion, réunis en assem- blée générale le 5 courant, ont jugé qu'il y avait lieu de maintenir l'éta- blissement. En conséquence, le Collé ge se réouvrira comme d'habitude le lr Octobre prochain. On sait qu'il a été décidé dans une réunion antérieure que 1°) l'enseignement serait grra- tuit 2°) ixn pensionnat serait annexé a l'établissement 3°) le Collége comprendrait, outre la section existanieline septiè- me et une sixième mo dernisten. Les personnes désireuses de partici- per a l'oeuvre de bienfaisance au béné- fice de la veuve Tanghe et ses enfants sont priées de verser leur obole chez M. Thiebault, trésorier de la Société, rue des Chiens. Le Comité. «bes* Nos lecteurs auront lu dans les jour- naux quotidiens les résultats des bal- lottages du 2 Aout. II nous parait sans intérêt de les reproduire deux semai- nes après leur proclamation. Nous trouvons plus utile de résumer la situation que lont aux différents Ïartis les résultats des élections du 26 uillet et du 2 Aout. Dans le Brabant, la majorité clérica- le élue il y a deux ans devient minorité. Le conseil comprenait 47 cléricaux, 40 libéraux et 2 socialistes. II com- prendra 43 cléricaux, 42 libéraux et 4 socialistes. Remarquons que les journaux doc trinaires constituent la majorité anti- cléricale sans en exclure ni les socialis tes, ni les libéraux ayant fait alliance avec les socialistes. Est-ce paree qu'ils ont espoir de voir arriver quelques-uns de leurs hommes a la Députation per manente qu'ils rengainent leurs ex communications Dans les provinces d'Anvers, de Flandre oriëntale, de Flandre occiden tale et de Limbourg, rien n'est changé a la situation antérieure, sauf le rem placement de quelques cléricaux sor- tants par des cléricaux opposants. Dans le Hainaut, les socialistes per- dent 5 sièges a Mons et 2 a Binche, siè- ges conquis par les libéraux mais ils en gagnent 2 a Soignies sur les libé raux. Les libéraux perdent encore 1 siège a Chimay, perte compensée par le gain d'un siège a Antoing. La Députation montoise, de socialis te devient libérale, ce qui est du a ce que les cléricaux qui, au ballottage de 1894, avaient voté pour les socialistes, ont voté le 2 Aout pour les libéraux. L'attitude inverse des cléricaux expli- que l'échec des libéraux a Soignies. En résumé, dans la province du Hai naut, les cléricaux conservent leurs po sitions (26 sièges) les libéraux en ga gnent cinq (44 au lieu de 39) que per dent les socialistes (19 au lieu de 24). Dans la province de Liège, les socia listes perdent quatre sièges a Verviers, oü sont élus 2 progressistes sortants et quatre cléricaux. lis en gagnent 2 a Fléron,l a Hollogne, 1 a Huy,tous cinq sur les libéraux. Ils en perdent 2 a be- raing au profit des libéraux. Dans la province de Liège, les cléri caux gagnent 4 sièges(21 au lieu de 17), les libéraux en perdent 3 (25 au lieu de 28), les socialistes en perdent 1 (36 au lieu de 37). Dans la province de Namur, les libé raux perdent 3 sièges, au profit des cléricaux. Dans le Luxembourg, les libéraux perdent aussi 3 sièges au profit des clé ricaux. II y avait dans l'ensemble du pays 213 cléricaux sortants, 81 libéraux et 32 socia listes. En totalisant les résultats des deux scru- tins du 26 Juillet et du 2 Aout on constate l'élection de 219 cléricaux, 79 libéraux et 28 socialistes. Voici quelle sera la composition définitive des neuf conseils provinciaux du pays Clér. Lib. Soc An vers 51 22 Brabant 43 42 4 Flandre occidentale 73 3 Flandre oriëntale 78 15 Hainaut 26 44 19 Liége 21 25 36 Limbourg 44 Luxembourg 33 11 Namur 52 10 Ph. DE C. offerte a MM. les Membres de la Phil- harmonie et aux anciens pompiers, par leur Président M. Jules VAN MERRIS, le Mercredi 19 Aout 1896, au chateau de la Lovie. Une enceinte sera réservée aux mem bres de la Société. Le Pare du Chateau sera accessible au public. A 2 heures Tir a la Cible. A 3 1/2 h. Concert. Directeur M. Van Elslande. A 5 h. Feu F1 artifice diurne. Bombes Japonaises. A 5 1/2 h. Exercices sur un fil de fier par M. Ciriaque, le blondin Bruxel- lois. A 6 h. Ascension d'un ballon avec des cents en parachute. Intermède Musical. A 8 h. Exercices par M. Ciriaque. Lumière électrique. Ascension d'un grand ballon éclairé a la lumière électrique. A 8 1/2 h.Fête Vénitienne sur l'étang du Chateau. A 9 1/2 h. Grand feu d'artifice. Bom bardement de chandelles romaines. BOUQUET. La question de la réforme de notre régime électoral est toujours l'ordre du jour dans la presse. Tandis que la plupart des journaux importants, libéraux comme cléricaux,se pronon- cent pour la représentalion propor- tionnelle, il y en a encore quelques- uns qui s'obstinent, malgré toutes les bonnes raisons, préférer le système uninominal (division du pays en 152 circonscriptions élisant un député) ou binominal (76 circonscriptions élisant deux députés et un sénateur). C'est a ceux-la qu'a répliqué dans la Réforme M. Hermann Dumont, se crétaire de I Association réformiste beige pour la R. P. (du comité de laquelle fait partie M. Surmont de Volsberghe). Nous reproduisons vo- lontiers l'article de M. H. Dumont. Les iniquités de notre système électoral sont devenues enfin évidentes pour tout le monde, et tout le monde, reconnait qu'il fauty apporter des modifications sérieuses Ceux qui ont prévu et prédit les absurdités electorates auxquelles nous sommes arrivés, ont indiqué depuis longtemps le ffi0v les éviter et d'y mettre fin c'est la d.6 sentation proportionnelle. Le nombr8^" partisans de cette réforme s'est consid blement accru dans ces derniers t mais elle a conservé des adversaires6'"^' conciliables. Ceux-ci, après avoir sout^' tant que c'était possible, l'excellence du^11' tèrne actuel, essayant aujourd'hui d'opn^" a la représentation proportionnelle le sysp1" me binominal. e" II n'est pas besoin de réfléchir longtem pour se coavaincre que le découpage du CaPS en 76 circonscriptions élisant chaeune deif députés et un sénateur, ne ferait disparattr* aucun des inconvénients dont nous nou6 plaignons aujourd'hui. Ces inconvénients tiennent au système majoritaire et non l'étendue des circonscriptions ils seront peut-être moins sensibles et moins odieux s'il n'y a que quelques milliers d'électeurs sacrifiés dans un arrondissement électoral que lorsqu'il y en a 100,000, mais comme l'injustice sera répétée plus souvent, le r^. sultat sera le même au total. Nous ne parions pas des difficultés consi derables qu'il y aurait a découper chaque province en circonscriptions de 80,000 ha bitants chacune. La division ne serait ja mais exacte, il y aurait des inégalités cho- quantes, des circonscriptions deux fois aussi peuplées les unes que les autres. Et c'est lors de cette opération que l'esprit de parti pourrait se donner libre carrière Rien ne sera plus facile, en groupant sa- vamment les cantons douteux et ceux sur lesquels le gouvernement peut compter, que d'assurer au parti au pouvoir une majorité compacte et indestructible. Mais a supposer même qu'il fut possible de faire le découpage de facon exacte et impartiale, qu'y aurait-il de changé au système actuelest-ce que le système binominal empêcherait d'avoir en beaucoup d'endroits trois partis en présence? II faudrait done, comme aujourd'hui ou hier, recourir a des coalitions qui affaiblis- sent ceux qui s'y résignent, ou bien s'expo- ser auxhasards et aux injustices d'un bal lottage donnant en fin de compte la victoire a une minorité. Est-ce qu'il n'y aura pas partout, comme aujourd'hui, des minorités non représentées? Est-ce qu'il ne pourra prs se faire, comme aujourd'hui, qu'il y ait une majorité parle mentaire, énorme, monstrueuse et factice Peut-être les libéraux modérés qui sont au jourd'hui exclus du Parlement parvien- draient-ils par ce système a y faire rentrer quatre ou cinq de leurs chefs, mais ce qu'on peut prédire en tout cas, c'est que la repré sentation nationale ne serait pas plus qu'au- jourd'hui l'expression fidéle de la volonté des électeurs. Avec la représentation proportionnelle, au contraire, toutes les difficultés dispa- raissent chacun obtient ce qui lui revient lé- gitimement la question des circonscriptions n'a plus aucune importance, puisque dans chacune d'elles pourvu qu'elle ait une étendue suffisante tous les partis auront leur représentation, chaque parti reprend son autonomie, et ses élus retrouvent sur chaque question spéciale la liberté de prendre l'attitude conforme aux désirs de ceux qui les ont élus. Les adversaires de la représentation pro portionnelle lui font deux objections la première, c'est qu'ils n'y comprennent rien. Ce n'est pas contre la représentation que cela peut prouver quelque chose. L'expe- rience faite aux dernières élections commu- nales a été concluante. Ceux qui ont eu a appliquer le système proportionnel l'ont fait sans difficulté et les résultats ont été équi- tables et justes. S'il y a encore après cela des politiciens et des journalistes qui décla- rent encore que la représentation propor tionnelle est un casse tête chinois poureux, c'est qu'ils y mettent du parti pris. L'autre objection, c'est que la représenta tion proportionnelle rend le gouvernement et l'administration impossible et qu)on ne peut introduire en de nouveaux domaines le gachis qui existe depuis les dernières élec tions dans nos administrations comtnunales. II faut s'entendre cependaut. Veut-on prétendre qu'il ne doit y avoir que deux par tis en Belgique Qu'on ne change rien alors, qu'on maintienne un système qui priye e libéralisme de la représentation qui lui re vient, qu'on le laisse se désagréger, et 1 oa n'aura bientöt plus en présence du gra" parti conservateur, ennemi de toutes les i- bertés, que le parti socialiste collectivism^ Mais si l'on veut tenir compte des réah tés, si l'on veut reconnaïtre qu'il y a ®a' tenant trois partis bien distincts et que ne peut en supprimer un sans violer tous principes d'un vrai régime représenta que l'on se décide alors a adopter le seu gime électoral qui permettre d'atteint re but que l'on vise. Quant aux communes qui ont maintenaj^ un conseil communal mixte, je ne vois P qu'elles soient plus mal administrees q 'iJOOOCCglftCiCim

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1896 | | pagina 2