Adjudication. Fleurs d'idiotisme. Révision des listes électorales. Concours général Collége Moderne. La R. P. et le gouvernement. Au Congo. L'élection de Tournai. s'en doute pas qu'il est député et échevinensuite qu'il a une maison de campagne. Yoyons, M. Colaert, pas d'esbrouffe, hein ne vous attribuez pas une cam pagne qui appartient a M. de Codt votre bel attelage a déja été corrigé, revu et augmenté ne montez pas trop vite en grade O Godtschalck oü done es-tu Soyez modeste, cela vous va si bien! Rappelez-vous vos humbles saia- malecs au Boe naguère....? Nul doute que le sympathique volé n'obtienne, par son état intéressant, un regain de popularité. Nous oublions d'ajouter qu'un des voleurs, (ils étaient deux, parait-il) qui, par un beau clair de lune, ont volé le plus clair (voir Journal ddYpres) de l'argenterie et les efl'ets d'habille- ment de M. Colaert, a été arrêté; voici en quelles circonstances L'agent Lams n'était pas dans les cafés il se promenait, faisant brillam- ment son service. Tout-a-coup il aper- güt un homme, a la physionomie hir sute, portant un costume d'échevin de l'instruction publique, orné d'un cra- chat. Certes, eet homme ótait plus heureux que M. Iweins qui, malgré tous ses efforts, ne put jamais revêtir un si bel habit L'agent Lams, guide par sa perspi- cacitó ordinaire et n'écoutant que son courage, se précipita sur lui et le mena au brrreau oü il fut confronté avec le vrai échevin de l'instruction publique, celui qui n'est sur aucun coin. Le Journal d? Ypres ajoute que le vo- leur a parait fort habile et jouit d'une instruction assez... avancée. Eh bien, croyez-vous, que malgré cela M. Colaert, jouant procureur du roi, ait pu faire entrer dans la voie des aveux celui qui avait suivi déja celle de sa campagne. Pas possible Faut être encore plus habile pour cela, hein et instruit done, ma chère Nous annongons, sous toutes réser ves, que dans le prochain numéro du Journal F Ypr es, le voleur sera devenu socialiste ou démocrate-chrétienM. Colaert les porte indifféremment dans son coeur. P.S. Au moment de mettre sous presse nous apprenons que ce n'est pas l'actif agent Lams qui a mis la main au collet de celui qui a taillé une pe tite réclame a M. Colaert. II parait que ce n'est pas son geare celui dans le- quel il se distingue le plus. Les travaux de réparation du Pal ais de Justice ont été donnés a MM. Roose et Angillis. Comment se fait-il que des travaux de si grande importance, qui se chif- frent par des dizaines de milliers de fr. ne soient pas mis en adjudication pu blique? II parait qu'il n'y a qu'un seul autre entrepreneur qui a pu soumissionner Pourquoi écarter les autres entrepre neurs Nous en connaissons plusieurs qui avaient l'intention de soumissionner La province n'a plus l'habitude que nous sachions, de procéder de telle fagon. La Gazette de Liège est l'objet d'une demande de 20,000 fr. de dommages intéréts du chef de calomnie de la part de M. l'abbé Naudet. L'assignation a achevé de faire perdre la tête a la pauvre vieille (57 années d'existence)elle termine l'an- nonce a ses lecteurs de ce qu'elle ap- pelle cette injuste téméraire et ridi cule procés par ces mots Procés qu'on nous fait intenter de Paris et sur lequel on pretend faire statuer Yurgence le tribunalle n 18 Septembre au lendemain de Saint n Lambert et juste d la veille de la proces- in sion du centenaire. (Gazette de Liège du 4 Septembre 1896)., Cet articulet, titre compris,est cueil- li dans la Justice Socialeorgane de MM Carton de Wiart et Renkin, députés de l'Alliance conservatrice de Bruxelles... Notez bien que la Gazette de Liege ent un organe ultra-clérical Comme ils s'aiment Conformément a Particle 80 du code électoral du 12 Avril 1894, le Moniteur beige du 12 Septembre publie une sta- tistique renseignant, commune par commune, en suite de chaque révision des listes, le nombre des décisions ren- dues publiquement par les administra tions communales et celui des décisions réformées par les cours d'appel. Cette statistique concerne les listes entrées en vigueur le ler Juin 1896. Nous en reproduisons la recapitula tion par province. - Pour l'arrondissement d'Ypres, le nombre des décisions de la lre catégo- rie a été de 163 (dont 19 pour la com mune d'Ypres) il n'y en a eu aucune des deux autres catégories. de VEnseignemènt Mogen du iCT Degré, EN 1896. Concours spécial de langue flamande. Troisième des Humanitès modernes. Monsieur Vandendries- sche, Alphonse, d'Ypres, élève du Collége de l'Union, remporte leprix unique avec 80 points sur ÏOO. 11 est done classé lr sur 90 concurrents inscrits. Seconde des Humanitès anciennes. MonsieurLemalxieii, \Iau- rice, de Dickebusch, élève du Col lége de lUnion, Ypres, remporte le 3® prix avec 80 points sur ÏOO. 11 est classé 3e sur 103 concurrents mscrits. Troisième des Humanitès anciennes Monsieur Clinckemaille, Joseph, d'Ypres, élève du Col lége de l'Union, obtient la 3em.eri- tion honorable avec 67 points sur ÏOO. 11 est classé 14" sur 113 concurrents inscrits. Comme on le voit, le Collége de l'Union s'est particulièrement distin— gué au concours général cette année et nous adressons nos plus cordiales félicitations aux jeunes lauréats pour leurs brillants succès. L'annexion au Collége de l'Union d'une section moderniste a nécessité un changement de nom il s'appellera dorénavant Collége M o<I<ïi*- n.e. Le Collége transformé aura ses locaux rue'd'Elverdinghe, n° 26. Le programme du Óollèg1© Moderne comportera deux en- seignements distincts. II y aura, d'une part, la section des humanitès modernes (comprenant les sections scientifique et industrielle), et les sections des humanitès latines et gréco-latines. Dans ces sections, rien ne sera innové les cours seront donnés conformément au programme des a- thénées royaux. II y aura, d'autre part, une section moderrdste, qui ne comprendra cette année que les classes de Septième et de Sixième l'enseignement y sera donné d'après une nouvelle méthode, ce qui, combiné avec une étude plus approfondie des langues modernes et des sciences exactes, assurera a nos élèves une supériorïté évidente, soit qu'ils désirent aborder les hautes étu des, soit qu'ils veuillent se créer une carrière bien avant d'avoix terminé leurs études moyennes donner aux jeunes gens une instruction qui les niette mieux a même de laire face aux nécessités de la vie réelle, tel est, avant tout, le but de la section moderniste. Dans l'une et l'autre de ces divisions les cours seront gratuits. Les examens d'admission et de pas sage auront lieu le Jeudi, lr Octobre, a 8 heures, et les cours seront repris d'une fagon réguiière le Vendredi, 2 Octobre, a l'heure réglementaire. Pour assurer le bon fonctionnement de l'établissement, les parents sont invités a faire inscrire leurs fils avant le 21 Septembre, chez M. BLYAU, rue de Dixmude, 58. Les anciens élèves sont priés de se faire inscrire a nouveau dans le même délai. Le Secrétaire, Le Président A. THIEBAULT. P. VERMEULEN. II se confirme qu'un projet de loi établissant la representation propor- tionnelle pour les élections légisiati- ves, provinciates et communales sera déposé a la Chambre dés le début de la session, soit par les démocrates-chré- tiens, soit a leur défaut par la gauche. M. Woeste y riposterait par un projet de charcutage des circonscriptions. Quant au gouvernement, ses officieux annoncent comme une chose toute na turelle qu'il ne prendra pas position dés le début de la discussion, mais qu'il se réserve de se prononcer, le moment venu, pour le projet qui lui paraitra devoir l'emporter. Qa, un gouvernement Une bande de huit pantins, dont M. Woeste tient la ficelle Ph. de C. Pour l'élection sénatoriale qui a lieu a Tournai le Dimanche 20, deux candi- dats sont en presence M. le notaire Huet, libéral, et M. Stiénon du Pré, clérical, fils du sénateur a remplacer. Dans un entretien avec un rédacteur du PatrioteM. Stiénon du Pré s'est déclaré hostile a tout nouveau sacrifice pour le Congo. En 1900, s'il est encore au Sénat quand la question de la re prise doit être posée, il consultera 8péeialement ses électeursetse confor- mera strictement a leur volonté. Aucun candidat ministériel n'ose se prononcer pour le Congo, ce qui donne une fiére idéé de la popularité de l'oeu- vre congolaise. Ph. de C. Les accusations de M. Parminter. Nos lecteurs ne sont pas sans savoir qu'a mainte reprise des accusations de cruauté ont été portées contre des fonc- tionnaires beiges de l'Etat indépendant du Congo nous rappellerons notam- ment celles de M. Murphy, missionnai- re baptiste américain qui a passé neuf ans au Congo, de M. Augouard, évê- que du Congo frangais, et de M. le due d'Uzès, mort dans une expédition au Congotrois personnes dont on ne peut pas dire que ce sont des employés ren- voyés qui se vengent. Ces accusations portent sur des faits analogues a ceuxqu'on a reprochés aux officiers allemands dans l'Afrique oriën tale et a Cameroun et aux officiers an glais dans l'Afrique australe. II semble que les hommes investis dans ces con- trées sauvages d'un pouvoir absolu, sans controle régulier, se laissent trop facilement aller a prendre des habitu des de barbarie passablement en con tradiction avec leur glorieuse mission civilisatrice Chaque feda que de pareilles accusa tions ont été formulées contre ses agents, l'Etat du Congo s'est borné a faire interviewer par un journaliste ami un de ses fonctionnaires de Bru xelles (parmi lesquels beaucoup n'ont jamais mis le pied au Congo)le résul- tat de l'interview était toujours que les accusations étaient fausses du pre mier mot jusqu'au dernier. Inutile de dire que ces interviews de complaisan ce n ont satisfait que les congolatres plus ou moins désintéressés. La chose vient de se reproduire. M. Parminter, neveu du major Parminter (de l'armée anglaise) qui fut longterm au service de l'Etat indépendant luf même ex-employé de l'Etat et des'com pagnies commerciales beiges, a fait1 un rédacteur de l'agence Reuter et t d'autres journalistes anglais. (1) II a cité plusieurs cas de mauVai8 traitements infligés aux indigènes et des cas d'atroce barbarie. Les fait! avancés par M. Parminter sont énergj quement niés par M. Liebrechts crétaire général du département dg l'intérieur a l'Etat du Congo, en tant du moins qu'ils auraient été commig sous les yeux d'officiers beiges. Repr0. duire les accusations de M. Parminter et le démenti de M. Liebrechts (confié a VEtoïle Beige) nous demanderait trop de place. Nous y reviendrons s'il y a lieu. Nous préférons d'ailleurs croire pour l'honneur de nos compatriotes' que M. Liebrechts a raison contre M.' Parminter. Toutefois, le correspondant bruxel. lois de la Gazette de Cologne semble con- firmer le récit de M. Parminter, et ajoute J'ajouterai deux faits a ce récit le pre mier e'est que plusieurs officiers beiges après quelques années passées au service de l'Etat du Congo, sont rentrés en BelgiqUe avec des fortunes importantes le second e'est que dernièrement, dans un hotel d'ici un ancien officier du Congo ayant offert la main a un de ses camarades, celui-ci le re- poussa en disant Je ne prends pas ta main, car elle est couverte de sang nègre. i M. Parminter, a affirmé d'autrea faits que M. Liebrechts n'a pas démen ti aussi catégoriquement. Ceux-la,nou8 allons les reproduire. La prime a lesclavage. Les officiers beiges ne recoivent pas seu- lement un tant pour cent (25 ou 50 p. c.) sur l'ivoire et sur le caoutchouc je peux affirmer qu'il y a un an ou deux encore, ils touchaient une commission par tête d'escla- ves envoyés aux camps de recrutement de Bazoko, Equateur, Kinchassa, etc... Ces esclaves, que les employés de l'Etat appel- lent des libérés sont entassés sur des vapeurs dont les capitaines touchent, eux aussi, uue prime par tête d'esclave (5 fr.), de sorte qu'ils en embarquent jusqu'a 400 sur des Davires qui en pourraient a peine loger 200. Si la commission sur les c libé rés a été abolie, il est certain que les lonc- tionnaires qui se montrent zéles dans la poursuite des esclaves recoivent encore de jolies gratifications. A ce sujet, M. Liebrechts a affirmé, d'une fagón générale, que l'Etat ré- prime l'esclavage par tous les moyens en sa puissance et qu'il ne négligé au cun effort pour que ses soldats soient bien traités La vente des armes. II n'est égaloment que trop vrai que l'Etat du Congo vend en grande abondance des armes et de la poudre aux indigènes contre de l'ivoire et du caoutchouc. Mais il com mence a payer le prix de cet inique négoce. Juste avant mon départ, tout le district de l'Arouhimi s'était révolté et tournait con tre l'Etat les armes qu'il tenait de lui l'Ouellé était fort agité aussi, et certains de ses grands chefs, Semio, Pungassio y possè- dent des centaines de fusils vendus par les Beiges. Sur ce point, M. Liebrechts n'a pas dit un mot, et les récentes révoltes dans divers districts du Congo ne semblent que trop donner raisonaM. Parminter. Le baron öhanis el les Dervichcs. Enfin, interrogé au sujet d'une ex pédition possible de l'Etat du Congo sur le Haut-Nil,expédition qui,d'après des journaux anglais, serait le résultat d'une entente entre le Congo et l'An- gleterre, M. Parminter a déclaré Je n'ai nul motif de douter qu'une action contra les Derviches soit méditée, bien quon nie ce fait a Bruxelles. Dhanis avait recrute 200Haoussas aLagos en se rendant a Boma, et il est significatif qu'il ait pu opérer ce recrutement sous les yeux des fonctionnai res de cette colonie, alors que Ie ministro anglais interdisait l'embauchement de seS sujets pour !e service du Congo. A mo11 avis, cela prouve qu'il y a quelque chose fondé dans l'idée que le gouvernement an il). Suivaut M. Liebrechts, les agents de l'Etat du Congo auraient empêché M. Par®' ter de regagner la cöte avec son harem)0,r qu'il se préparait a rentrer en Europe. Ce M. Parminter aurail. eu aussi l'habitude de se fa entourer d'un cercle d'eufants, lorsqu'd se d gnait, pour se préserver de l'appétit des cr diles. Cela n'a pas empêché l'Etat de mi livrer, le 10 Aoiit dernier, un certificat gieux. «üacf :SO?2*>»ï35»— PROVINCES Nombre des décisions rendues publiquement par le collége des bourg- mestre et éclievins. Nombre des décisions réfor mées par les cours d'appel. A. Après reclamation devant l'admi- nistration communale. B. Sans réclamation préalable devant l'ad- ministration communale. Anvers Brabant 1.454 2.652 88 64 1.327 469 Flandre Occidentale 959 22 Flandre Oriëntale 805 1 214 Hainaut Liège Limbourg Luxemb. Namur 4.550 567 123 704 600 68 7 10 35 128 351 1 15 149 Le royaume 9.414 295 2.654 anryw,yjQQonw POUR LE BUREAU ADMINISTRATE -**'wv\A/lAAAArwYVV>~—

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1896 | | pagina 2