I
WiRiETOü.
S.
Examen.
Affaire de mceurs.
Un terrible accident
a Warnêton.
Fl. bartier,
Emmery-Polley,
État-Givil d'Ypres,
Sociélé
des Anciens Pompiers.
L'affaire du Vooruit
Bolerstraat, 19, lepere».
Pour vos para-
pïuies, adres-
sez-vous a la fabrique
rue au Beurre, a Ypres,
raaison de confiance.
Prendre attention au nu
méro
bassins de décantation.Lea filtres d'ail-
leurs De seront installés que dans deux
ou trois ans.
Nous avons done toutes raisons de
douter que la cérémonie de bénédic-
tion se réalise.
Néanmoins il est certain, dès a pré
sent, que l'inauguration aura un cachet
officiel.
Lq Journal T Ypres de demain nous
donnera sans doute plus de détails.
M. Auguste Lesaffre,
ancien élève du Collége de l'Union,
aYpres,vient de subir avee suc-
cès, devant le Jury de Liège, son
second examen de Candidature en Philo
sophic et Lettres, préparatoire au Droit.
Nos sincères felicitations.
d(
Lundi 2 Novembre 1896, a 8 heures
récises du soir, assemblée générale
es actionnaires.
Ordre du jour
1. Comptes.
2. Obligations a amortir.
Les intéréts des obligations (coupon
n° 2) sont payables a partir de cette
date, chez M. Desmarets, agent de
change, rue au Beurre, a Ypres.
Le procés intenté aux administra
teurs de la coopérative Vooruit pour
contravention a la loi sur le paiement
des salaires est venu devant le tribunal
de Gand Lundi dernier. Le jugement a
été rendu Mercredi.
Le tribunal a jugé que le salaire
payé pour travail supplémentaire ne
constitue pas une gratification et ne
peut être l'objet d'autres retenues que
celles prévues par la loi. En consé-
quence, MAL Anseele, Yan Beveren,
Van Gyseghem, Foucaert et Seffers,
administrateurs du Vooruitsont con-
damnés chacun a neut' amendes de dix
francs ou a neuf fois deux jours de
prison M. Beerblock, employé, a
neuf' amendes de cinq francs ou a neuf
fois un jour d'emprisonnement. M.
Pannekoeke, employé, est acquitté.
La condamnation est conditionnelle
en ce qui concerne MM. Seffers, Van
Beveren et Van Gyseghem. MM. An
seele et Foucaert, ayant été déja cou-
damnés pour délits politiques, et M.
Beerblock étant actuellement détenu
pour infraction a la loi Devolder, ne
peuvent bénéficier de la condamnation
conditionnelle.
L'intervention de la justice ayant
mis toutes choses au point, le moment
est venu d'exprimer notre opinion sur
les faits reprochés a M. Anseele et
consorts.
L'affaire se réduit a ceci
Les ouvrières de l'atelier de confec
tion de vêtements du Vooruit regoivent
un salaire minimum fixe aussi long-
temps qu'elles ne dépassent pas un
minimum de production déterminé.
Au dela de ce minimum de production,
elles regoivent un supplément de sa
laire que le tribunal de Gand s'est re-
fusé a considérer comme une gratifica
tion. Ce supplément de salaire était
versé, pour 60 p. c. en mains des ou
vrières, pour 15 p. c. a la caisse de ré-
si8tance de leur syndicat, pour 25 p.
c. a une caisse destinée a couvrir les
frais de voyages des ouvrières. C'est
cette retenue de 40 p. c. (15 25) qui
a motivé les poursuites et le j ugement.
Après lecture attentive des débats
dans des comptes-rendus divers, aussi
complets que nous avons pu nous les
procurer, nous ne pouvons que nous
rallier a l'opinion exprimée par la
Rèforme dans son n° du 28
II reste aujourd'hui bien peu de chose des
soi-disant revelations a charge des chefs
socialistes. S'il faut en croire l'hoïiorable
Me De Bruyne, l'auteur des corresponden
ces a la feuille hollandaise Recht voor A lien
interrogé par M. le juge destruction, au-
rait rétracté plusieurs de ses allegations.
II est incontestable que le proces a mis
en évidence un fait que beaucoup voulaient
ignorer Les salaires payés au Vooruit sont
notablement supérieurs a ceux payés dans
les ateliers particuliers les conditions de
travail y sont excellentes au point de vue
de l'hygiène l'essai fait de la journée
de huit heures a donné des résultats satis-
faisants.
Au cours des débats, Ja défense et les
prévenus eux-mêmes ont a plusieurs repri
ses établi un parallèle intéressant ils ont
mis en regard d une part le montant consi-
dérable des salaires payés et d'autre part le
chiffre dérisoire des soi-disant retenues. La
bonne foi des administrateurs ne saurait
done être mise en doute, et l'honorable or-
gane du ministère public y a rendu indiree-
tement hommage lorsqu'il engagea les prér
venus a avouer qu'ils avaient commis une
imprudence en inaugurant le système de
paiement des salaires actuellement en vi-
gueur... Nous laisserons aux jurisconsultes
et aux économistes le soin d'établir si les
sommes supplémentaires constituent un sa
laire on une gratificationteut le proces
est la en effet nous nous bornerons a re-
produire a ce sujet un dernier argument
présenté par la défense les ouvrières elles-
mêmes disposaient librement des-fonds pro-
venant des soi-disant retenues.
Au cours du proces, M. Anseele s'est
énergiquement défendu d'avoir été a l'égard
des ouvrières un autocrate et un tyran. A
plusieurs reprises, il a demandé a poser la
question suivante a Le témoin connait-elle
une ouvrière renvoyée pour avoir fait valoir
ses griefs et ehaque fois cette question
était suivie d'une réponse négative.
Me De Bruyne, le trés sympathique avocat
du barreau de Gand, a présenté une défense
habile autant que chaleureuse. M. Anseele
a cru bon de la compléter en présentant a
son tour quelques explications au tribunal
c'est un système que nous n'approuvons
guère, d'autant plus que, dans l'espèce, Me
De Bruyne avait parfaitement tiré profit de
tous les arguments qui pouvaient être allé-
gués en cette cause. M. Anseele s'est aban-
donnéa son enthousiasme, trés comprehen
sible, d'ailleurs, et la facon dont il s'est
adressé a l'organe de la loi lui a valu les
remarques du président.
Mefctons sous les yeux de nos lecteurs
le parallèle, dont il est parlé plus haut,
entre le montant des salaires payés et
le chiffre dérisoire des soi-disant rete
nues. Nous l'extrayons du discours de
M. Anseele devant le tribunal, publié
intégralement dans le Peuple du 29
Nous allons maintenant montrer le
cöté ridicule de l'accusation, que le
Vooruit aurait opéré les retenues de
salaires qu'on lui reproche.
A quelles sommes se chifirent ces
retenues
Ouvrez les livres du Vooruit et
vous trouverez
15 p. c. pour la caisse de resistan
ce 202 fr.
25 p. c. pour la caisse de
voyages 336 fr.
Total 538 fr.
Ces 538 fr. portent sur plus de
deux années pris par an, ce serait une
somme de 225 fr.
Voila la somme que le Vooruit au
rait retenue C'est pour cette baga
telle qu'il doit comparaitre ici, lui qui
paye annuellement en salaire 7000 a
8000francs de plus que ses concurrents.
Comment, le Vooruit payerait de sa
propre initiative 7000 a 8000 francs de
plus en salaire, et de cette somme qu'il
donne ainsi librement, généreusement
de la main droite, il reprendrait hypo-
critement 225 francs dans le but de ré-
tablir la balance
Vooruit retiendrait 225 fr. sur les
salaires de ses couturières, et c'est en
core lui qui, de sa propre initiative
propose l'organisation des leqons de
coupe pour ses ouvrières et qui vote
dansce but immédiatement un premier
subside de 500 francs
n Cela n'est pas sérieux. Ce serait de
la folie. Vous-mêmes, Messieurs, vous
n'en croyez rien, vous ne ferez croire
a personne que le Vooruit a retenu
quoi que ce soit. n
En résumé, les débats devant le tri
bunal de Gand ont prouvé
1°) L'absolue bonne foi des prévenus
lorsqu'ils considéraient le supplément
de salaire comme une gratification
2°) Qu'aucun d'entre eux, ni la so-
ciété qu'ils administrent, n'a profité
d'un centime des retenues pour les-
quelles lis sont condamnés.
Dès lors, leur cas n'a rien de compa
rable avec celui des industriels quifrap-
aient leurs ouvriers d'amendes dont
e produit passait dans leurs poches, ni
avec colui de ces autros industrials que
M. Anseele a flótris du nom de Car
touche et Cie parce qu'ils volaient le
salaire de leurs ouvriers.
Le Bulletin de Vinspection du travail
publié dans la Revue du Travail d'Oc-
tobre 1896 contient (p.p. 1002 a 1004)
une liste de 17 procës-verbaiix dresses
pour contraventions a la loi sur le
paiement des salaires depuis le mois
de Mai dernier jusqu'au lr Octobre. Le
dernier en'date (du 24 Septembre) est
cel-ui dressé a charge du Vooruit c'est
le seul auquel il ait été donné suite
jusque maintenant. Les auteurs des
autres contraventions n'ont pas encore
été appelés a en répondre, quoique les
retenues de salaires mises a charge de
la plupart d'entre eux soient autrement
graves que celles' repröchées au Vooruit.
II est dès a present prouvé par une
publication officielle, que la justice est
beaucoup plus expéditive lorsqu'il
s'agit depqursuivre une coopérative
socialiste que lorsqu'il s'agit de pour-
suivre des patrons briquetiers (car sur
16 contraventions, 14 s'appliquent a
eux). Leut-être ces derniers n'auront-
ils rien perdu pour attendee. La Revue
du Travail nous l'apprendra sans doute
unjour? Philippe de Comines,
On nous, écrit de Warnêton
II n'est bruit en notre petite ville
que d'un gros scandale qui vient d'être
découvert et qui a néeessité une des-
cente du parquet. Les gros bonnets du
parti catholique sont afïolés et toute la
gent cléricale de l'endröit a été mise
sur pied pour tacher d'étouffer Paf-
faire.
Nous n'en dirons pas davantage au
jourd'hui, nous réservant de revenir
plus tard sur cette triste affaire.
On écrit de Warnêton Le hameau
de la Oitadelle a été, Samedi soir, le
théatre d'un terrible accident.
Vers 6 heures, Mrae Wafel-Vandam-
me, cabaretière, était sortie un instant
pour aller chereher du charbon dans
un réduit situé dans la cour.
Prés de ce réduit des ouvriers ma-
Qons étaient occupés a construire un
mur devant servir de pignon.
Au moment que Mme Wafel passait
prés de ce mur avec 3es deux enfants
qui l'accompagnaient, la construction
s'ébranla et les briques tombèrent sur
les trois personnes.
Mme Wafel ainsi que ses deux enfants
furent ensevelis par les débris.
11 fallut, pour les retirer de leur ter
rible position, enlever une a une les
pierres qui leur cachaient complète-
ment la vue.
Mm® Wafel portait une large entaille
a la tête, d'oü s'échappait du sang en
abondancela blessure mesure pas
moins de 12 centimètres dë longueur.
Elle porte en outre de multiples con-
tusious sur tout le corps. Les deux en
fants ont également le corps recouvert
de blessures, mais, heureusement, au-
cune n est mortelle.
M. le docteur Durasnel, mandé d'ur-
gence, arriva de suite sur les lieux et
prodigua ses soins aux victimes.
Seul, l'état de la mère est tres grave.
ll.paraitra sous pcu un GtfirfC
lllustré pour !a ville d Ypres
et. les environs,
Les hoteliers, cafetiers, voitu-
riers, négócianls,etc., qui désirent
être recommandés aux étranjrers.
sont pries de s'adresser pour tous
renseïghc'ments au bureau du
journal avant Je premier üêcembre
prochain.
Les personnes sans enfant, qui vou-
draient recueillir ou adopter un enfant
orphelin ou un enfant abandonné, sont
priées de s'adresser au Secretariat de
la Société protectrice des Enfants Mar
tyrs, 43, rue Lebeau, a Bruxelles.
Communiqué
Voor uwe artikels van Pho
tographic, Toestelsels, Voorwerpgla-
zen, Papier en alle Bijhoorigheden,
zich te begeven bij
Werkplaats ter beschikking der
kalanten.
Toestelsels van alle merk en van
alle prijzen.
In het zelfde huis vindt men ook
eene groote soorlering Brillen,
Warmtemeters voor de boter, Fan
tasie, Kramerwaren, fijne Quincail-
lerie.
du 23 au 30 Octobre 1896.
Naissances: Sexe mascuhn, 9, id. féminin, S.
Mariages
Fiers, Julien, peintre et Louwyck,
Sidonie, sans profession. Gabriel,
Emile, journalier et Ryckaseys, Marie,
dentellière. Cornette, Amand, bou-
cher et Cailliou, Emma, sans profes
sion.
Dècès
Vandamme, Victor, 81 ans, sans pro-
fession, veui de Prevost, Reine, rue du
Verger. - Patpu, Charles, 85 ans,
garde chasse, veuf de Huyghe, Rosalie,
8t-Pierre extra muros. Godelier,
Hortense, 70 ans, Sans: profession,
épouse de Wullems, Charles, rue lon
gue de Thourout. Mieroo, Philomè-
ne, 42 ans, sans profession, épouse de
Baekelandt, Charles, rue de Lille.
Odent, Louis, 85 ans, sans profession
veuf de Timmerman, Victoire, rne de
Dixmude.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe mascuhn, 1; id. féminin,!.
jlftW-iMËrtCag
«S»-
t O
V,