t
l'union fait la force.
EE FAMEUX
CHATEAU D'EAU
Journal
libéral démocratique
d'Ypres et de FArrondissement
Vrijzinnig
volksgezind weekblad van
Ieperen en van het Arrondissement
Tribunal dYpres.
La question des eaux
et le Journal d'Ypres.
Exposition partielle
de Chrysanthèmes.
Samedi, 21 IVovembre 1896.
5 centimes Ie numéro.
36 année. N° 5.
La retraite de M. Brassine
PRIX DE L'ABONNEMENT
Par an 2 francs.
Par an 2 fr. 50.
Annonces 10 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
M'^uraissani le Satnedi.
glggS
Wer schijnende des Zaterdags.
Mal nous en a pris de dévoiler les
gaspillages de nos maitres au fameux
chateau d'eau,de montrer leurs déboi-
res résultant de leur incapacitéde
prouver que certains travaux tels les
bassins de décantation, filtres, etc., ne
peuvent servir a rien, que la qualité de
l'eau sera loin d'être améliorée cela
nous vaut de la part du Journal d'Ypres
en guise de réponse une avalanche de
gros mots
Tous les fails précis que nous avons
cités sont des sotlises, des phrases creu-
ses, des élucubrationsdes divagations
des declamationsetc., etc.
Toute la lyre enfin Mais réfuter un
seul des faits que nous avons avancés,
le Journal n'en a garde
Toutefois, il a le toupet d'aj outer un
peu plus loin
Nous préférons ne plus répondre a
nos ad vers aires.
Ne plus
Ah ga Est-ce que nous rêvons
C'est done une réponse que vqs gros
mots C'est done la, la véritable refu
tation de nos articles.
C'est comme cela que vous prouvez,
Journalque les faits précis que nous
avons avancés sont faux
A vous lire tout homme sensé doit
hausser les épaules La f'aiblesse de
votre argumentation ne peut se jus-
tifier que paree que vous êtes dans
la vilame posture de devoir défendre
une bien mauvaise cause.
Si le bourgmestre, comme dit le
Journal qui doit être bien informé, ne
veut répondre ni a la Lutte ni au Pro-
grèsnous disons, nous, que c'est paree
qu'il en est incapable.
Nous defions M. Surmont de prouver
que les faits cités par nous sont faux.
Qu'il les réfute, s'ü l'oseNous l'atten-
dons de pied ferme
Nous maintenons nos affirmations
dans leur entièreté.
Est-ce assez catégorique
MaintenantJournal, réngainez votre
blague.
Si on ne veut s'exéeuter, la cause
sera entendue.
Dans notre prochain numéro nous
cueillerons quelques inexactitudes,
soyons polis, dans les colonnes du Jour
nal et si cela ne le fache pas trop,
nous donnerons quelques détails au
sujet du condensateur de la machine a
vapeur. C'est a propos de ce condensa
teur que M. le tzar Surmont s'est mis
dernièrement dans une colère folie
contre ses féaux sujets. (A suivre).
L'émotion provoquée dans le pays
par la retraite du général Brassine
n'est pas encore calmée. C'est que cette
retraite implique abandon par le gou
vernement et par le roi des projets de
réorganisation de l'armée, d'instaura-
tion du service personnel qui aurait
supprimé une inégalité injustifiable.
II est acquis que M. Brassine a été
dupé par ses collègues. II était entré
au ministère avec la promesse de M.
Beernaert que le service personnel
(abolition du remplacement) serait sou-
tenu par le gouvernement. L'engage-
ment avait été renouvelé par MM.
Deburlet et Desmet de Naeyer, succes-
seurs de M. Beernaert a la présidence
du conseil des ministres. Le moment
Administration et Redaction rue au Beurre, 20, Yprcs.
EENDRACHT MAAKT MACHT.
venu pour MM. Desmet et ses copains
de tenir leur promesse, ils ont retiré
leur parole et laché M. Brassine. ün
appelie cela de l'honnêteté politique...
II semble certain cependant que le
service personnel eüt réuni une majo-
rité a la Chambre. Mais voila cette
majorité eüt compris des voix libérales
et socialistes, et il est passé en fait que
libéraux et socialistes ne sont aux
Chambres que pour servir de têtes de
Turcs aux aigies de la droite. C'est
ainsi qu'on gouverne maintenant en
Belgique a chaque mesure impor
tante, la droite se réunit on se cha-
maille ferme souvent, mais il est ad-
mis que la majorité de la droite impose
son vote a la minorité. Et les pantms
cléricaux sont assez domestiqués pour
voter en séance publique une mesure
qu'ils ont combattue en réunion pri-
vée. Des intéréts et des désirs du corps
électoral, on s'en moque comme d'une
guigne, a droite L'essentiel, c'est que
la droite ait l'air unie.
C'est encore la fameuse unité appa-
rente de la droite qui a causé la re
traite de M. Brassine. Ajoutez-y que
M. Woeste ne veut a aucun prix du
service personnel, qu'il préfère voir la
frontière ouverte a tout venant que de
savoir les curés et les fils de familie
exposés a coudoyer les enfants du
peuple a la caserne.
Vous aurez une idéé du patriotisme
des défenseurs de la religion, de la
patrie et de Japropriété
L'émotion provoquée en Belgique
par la retraite de M. Brassine a eu son
contrecoup a l'étranger. Les plus im
portants organes de la presse étran-
gère n'ont pas été tendres pour le cabi
net Desmet de Naeyer et pour les
cléricaux beiges. Citons, par exemple,
la Gazette de Cologneun des principaux
organes de la presse allemande elle
dépeint' ainsi l'incohérent ministère
que nous subissons
Le cabinet Desmet, poussé par des hosti-
lités venues dus rangs de son propre parti,
n'a plus connu l'intérêt de l'Etat, mais uni-
quement cef i de son parti. S'avouant pri-
sonnier, il a emboité le pas dans la route oü
la passion guidait son parti vers un but
égoïste, au lieu de prendre lui-même la tête
et d'eritrainer son parti avec lui
Puis, après avoir montré le rnécon-
tentement croissant de la partie du
pays qui n'aveugle pas l'égoïsme ou le
fanatisme, et les progrès du socialisme,
la Gazette de Cologne ajoute
Que d'ici a demain nous n'aurons pas en
core de revolution en Belgique, nous le sa-
vons aussi. Mais que dans un pays oü tous
les jours maintenant se ferme une êcole pu
blique et s'ouvre un tripol, oü l'on excite
jusqu'a l'ébullition les passions des partis,
oü une aveugle superstition combat sans
merci l'émancipation des esprits, que dans
ce pays-la les hommes et les choses en doi-
vent arriver un jour a un sanglant déchire-
ment, c'est ce que peuvent seuls contester
l'ignorance ou un fanatique aveuglement.
Ce jour, l'échec de la réforme militaire et
le refus du parti clerical de la réaliser sur
la basede la justice sociale et du sentiment
national, l'ont rendu sensiblement plus rap-
proché.
Et la sóvérité de la Gazette de Cologne
n'est pas une exception. Ah oui,
notre clérical gouvernement nous vaut
a l'étranger une jolie considération,
que constatent et blament ceux mêmes
qui, en cas de guerre, seraient les pre
miers atirer profit de l'mcurie de nos
gouvernants. Ph. de C.
M. Biebuyck est nommé président
du tribunal d'Ypres.
Quoique la nomination de M. Bie
buyck soit l'eflet de la reconnaissance
(voir Journal J* Ypres du 17 Octobre) du
Conseil provincial et de M. le mimstre
Begerem, nous sommes convaincus que
M. Biebuyck montrera dans l'exercice
de ses fonctions la même impartialité
que son prédécesseur M. Iweins.
II y a plusieurs semaines déja, pour
faire le change sur les lamentables tri
bulations de nos travaux d'eau et pour
justifier les inj ustifiables imprévoyan-
ces et les déceptions sans nombre de
ses patrons, le Journal d'Ypres prit a
parti M. Vermeulen en l'interpellant
sur Vinsuccès des travaux entrepris d Lae
ken. Ii affirmait avec un aplomb de bon
jésuite que le système Francois (c'est-
a-dire par galeries filtrantes) avait
échoué et avait dü être abandonné.
M. Vermeulen répondit simplement
que l'affirmation du Journal était
contraire a la vérité que le projet
Frangois était en voie d'exécution sous
la direction de M. Frangois lui-même,
qu'il donnait satisfaction sur tous les
points que l'eau obtenue est pure,
hygiénique, abondante et a un prix de
revient mfimmentplusavantageux que
celui de l'eau suspecte que la vüle
d'Ypres nous sert du marais de Dicke-
busch.
Le Journal d'Yprespris la main dans
le sac, prit la tangente, promit de
prendre des renseignements précis et
de revenir sur la question.
Jusqu'ici il n'en a rien fait et n'en
fera rien, vous verrez. Pour les besoins
de la cause il a imaginé l'histoire de
l'insuccès de Laeken, supposant qu'il
n'y aurait, a Ypres, personne suffisam-
ment au courant de la question pour
contróler et relever son pieux men-
songe.
Entretemps nous lisons dans le jour
nal le Peuple de Lundi 16 Novembre
L'eau si Laeken.
On pousse activement les travaux
de Ia distribution d'eau a Laeken, et
m l'administration communale se pro-
pose de reprendre pour son compte
dès le lr Janvier les abonnements
d'une partie de la localité.
A propos des Eaux dYpres, il s'en
est passé une bonne, cette semaine.
On avait fait fonctionner la nuit la
bouche a incendie placée au trottoir
devant la porte de M. Biebuyck, rue
de Dixmude. Le matin, le ruisseau
était littéralement comble de plusieurs
charretées de caracols, de coquillages,
de reptiles, d'animaicules variés et de
boue.
Les passants s'arrêtaient, étonnés,
devant ces monceaux d'ordure insolite
et repoussante. Les commentaires al-
laient leur train
Qu'est-ce que c'est que cela?
D'oü peuvent venir tant de saletés
Tant de sales bêtes
Serait-ce le nouveau chateau: d'eau,
qui aurait fonctionné
C'est du propre
Et tout cela pour notre bel argent
Et dire qu'il y a un filtre a Dicke-
busch que l'on a déja changé, défait,
refait dix fois au moins, a grands
fraisqu'il y a a Dickebusch une
prise d'eau perfectionnée, brevetée,
avec flotteur et vanne automatique,
etc., etc., établie a frais énormes par
l'administration actuelle.
Zuze un peu de ce que seraient les
Eaux d'Ypres, s'il n'y avait pas toutes
ces merveilleuses choses dues au génie
transcendant des patrons du Journal
dYpres. P. V.
Ce fut Dimanche dernier 15 Novem
bre que s'ouvrait aux Lions apprivoi-
sés nmarché au Beurre, l'exposition
annuelle de chrysanthèmes organisée
par la Société dHorticulture de Varrondis
sement dYpres.
Disons de suite, que cette fête florale
qui a réussi sous tous les rapports, pré-
sentait cependant l'inconvénient de ne
pas posséder les locaux nécessaires
pour donner toute l'ampleur désirable
aux diflérentes exhibitions que l'on y
admirait.
Nous y avons néanmoins constaté de
véritables progrès accomplis depuis les
années précédentes, tant par la frai-
cheur exquise que par les dimensions
prodigieuses des fleurs exposées.
La collection de M. L. Daeninck,
jardinier chez Mme Dusillion, attire
spécialement l'attention des visiteurs,
qui s'extasient devant ces monstrueu-
ses fleurs, formant a elles seules,
tout l'espoir du chrysanthémiste pas-
sionnó.
Plus loin, nous relevons aussi, les
plantes de M. Poot, jardinier chez M.
V. de Codt de Voormezeele, qui d'une
structure moins élevée se prêtaient ad-
mirablement a décorer les apparte-
ments, tout en n'attestant pas moins,
une culture particulière, essentielle-
ment différente de la première.
Les garnitures de tables, qui se
composaient de deux gerbes, un sur-
tout, ainsi qu'un bouquet de chrysan
thèmes, faisaient honneur a M. Appels,
jardinier chez M. Vandenberghe, qui
sait travailler et disposer ses fleurs
avec talent.
La partie centrale de cette salie, se
trouve occupée par le groupe de plan
tes ornementales appartenant a M.
Druant Henri, jardinier au chateau du
Kersenkenshove a Zillebeke. Ces plan
tes, d'une variation extréme, sont trés
belles et contrastent par leur feuillage
d'un vert gai, avec cette grande varia
tion de coloris dont sont revêtus cette
profusion de fleurs.
Ce qui consiste une nouveauté pour
la ville, c'est sans contredit, le lot
d'orchidées de M. Daeninck, avec ses
Caitleija Warocqueanacette fleur aris-
tocratique par excellence, tant en vo
gue de nos jours et et appréciée a juste
titre par sa belle floraison automnale.
Les gracieuses fougères, disséminées
a travel's le groupe formaient comme
un tendre tapis vert sur lequel, les
fleurs augmentent toujours en éclat.
La salie du basétait dédiée aux fruits
et légumes. Parmi ceux-ci nous avons
particulièrement admiré la magnifique
collection de 16 variétés de raisins de
serre provenant des cultures de M. Ph.
POUR LA VILLE,
POUR LA PROVINCE,
Pour les annonces de France et de Belgique [excepté les
deux Flandres)s'adresser a ï'Agence Havas, Eruxel-
les, rue de la Madeleine, 32, et a Paris'
agence de la Bourse.
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