l'union fait la force.
La Lutte
CH&TEfiü D'EAU.
Journal
libéral démocratique
d'Ypres et de l'Arrondissement
Vrijzinnig
volksgezind weekblad van
leperen en van het Arrondissement
Le pavé de Tours.
Beaux-Arts.
Samedi, 28 Novembre 1896.
5 centimes le numéro.
5e année.
IV0 4.
mm,
le Journal d'Ypres.
L'eau et le fer de la
canalisation.
PRIX DE L'ABONNEMENT
Par an 2 francs.
Par an %3 fr. 50.
Annonces 10 centimes la ligne.
Réclames25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
Is ara is tits si 8 le Samedi.
1
Werschijmeude des Zaterdags.
Les articles que nous publions au
sujet de nos maitres et en particu
lier du chateau d'eau, oat le don de
gêner particulièrement le Journal d'Y
pres. II se garde bien de les relever, et
se contente de nous lancer a la tête
une hottée des injures qu'il puise a
pleines mains dans son riche réper
toire puis il conclut nous ne vous
répondrons plus Pitre, va mais la
pirouette ne remplace les arguments
qu'auprès des pauvres d'esprit (soyons
poli
Le Journal d Ypres craint fort de se
plonger dans les bassins de décantation
et dans le chateau d'eau. Outre qu'il
éprouve pouri'eau l'aversion naturelle
aux disciples de Saint Labre, il re
doute de sortir des eaux de la ville
moins frais, moins blanc et moins pur
qu'il n'y seraiteDtré. Ce qui démontre
que, malgré ses airs de matamore, le
Journal d'Ypres a encore moins de con-
fiance que nous dans l'eau que ses amis
vont nous fournir (peut-être) en abon
dance.
Administration et Redaction cue au Bcurrc, 20, Yprcs.
En revanche, l'organe du commu
nisme monacal yprois se plonge avec
volupté, se vautre sans relache et se
barbouille abondamment dans ce qu'il
appelle, a tort ou a raison, le bourbier
de Gand. Ce n'est pas d'aujourd'hui
d'ailleurs qu'on a pu remarquer que,
de quelque cöté que le pieux journal
hume ou croie humer l'odeur d'une
saleté, on le verra s'y élancer, fourrer
son nez dans la dite saleté ou dans ce
qu'il prend pour telle, et s'en repaitre
largement et longuement. La boue et
l'ordure semblent constituer son élé
ment naturel c'est sans doute pour
cela que l'eau de la ville lui parait
l'idéal des eaux potables.
Pour dissimuler son embarras, pour
rester dans son róle de matamore, le
pieux journal ne pretend pas se passer
de notre avis au sujet des affaires du
Vooruitdes scandaies de Gand etc.
II est bien difficile de contenter le
Journal d'Ypres a ce sujet il divague
d'une f'agon si parfaite, qu'il ne sait
plus d'un numéro a l'autre ce qu'il
écrit
Le 14 Novembre, il nous dit sépa-
rez-vous une fois seulement de vos
alliés puis le 18, il nous conjure de
ne pas les renier. Malgré toute ia com
passion que nous éprouvons pour la
divagation séuile et gateuse du Journal
d'Ypresil nous est impossible de le
contenter on ne trouve pas chez nous
de marionnettes, nous sommes incapa-
bles de nous contorsionner comme il le
faudrait pour faire crier bravo au pieux
journal rentré en enfance.
Mais puisque le Journal d'Ypres a
l'air d'y tenir, nous lui donnerons une
satisfaction qu'il a imploré tout le long
de plusieurs numéros.
Mlle Emilie Claeys, ex-éditeur du
Vooruitvivait maritalement avec un
homme marié et père de familie. Le
Journal d'Ypres tient a connaitre notre
avis sur ce point.
Eh bien Emilie Claeys a eu tort.
Une femme, quelle qu'elle soit, ne
doit jamais accepter d'être la complice
d'un homme qui abandonne pour elle
sa femme et ses enfants.
II faut croire que notre avis est aussi
celui des socialistes. Car dès que la
culpabilité d'Ern. Claeys a été prouvée
par autrechose qu'une affirmation d'un
journal clerical, le Vooruit a remplacé
Mlle Claeys par un autre éditeur, et elle
a été exclue du parti malgré les servi
ces qu'elle lui a rendus.
Cette exclusion aura sans doute fort
étonné les cléricaux en général et le
Journal d'Ypres en particulier. Car on
sait que lorsqu'un clérical, clerc ou
laïque, est menacé de voir la justice
de son pays se mêler de ses affaires,
toute la sainte clique est mise en mou
vement pour mettre le coupable en
lieu sur. Témoins les instituteurs clé
ricaux et petits-frères souffleurs d'en-
fants qui out pu aller continuer a
l'étranger leurs ignobles pratiques
témoin encore ce prêtre frangais, con-
damné ff y a six ans pour attentats aux
mceurs, et qu'un óvêque avait replacé
a la tête d'une paroisse oü il s'est de
nouveau signaló, tout récemment, par
aes actes plus dignes d'un bouc que
d'un pasteur.
Les brebis galeuses ont toujours
trouvé beaucoup plus d'indulgence
dans le troupeau clérical que dans tout
autre. Le troupeau clérical recueille
même volontiers les brebis galeuses
que les autres ont chassées.
Un fait tout récent et typique nous
fournira une nouvelle preuve du bien-
fondé de la constatation que nous ve
nons de faire.
Don Carlos, i'oi d'Espagne par la
grace de Dieu (quoique ie tróne. soit
occupé par un autre) est, on le sait, le
seul vrai Roy pour le clërgé espa-
gnol. Aussi se distingue-t-il pour son
zèle pour la religion.
Don Carlos a une fille, Dona Elvire,
qui a naturellement regu uneéducation
ultra-religieuse. Cette fille vient d'en-
lever un artiste peintre, frère du secré
taire du Rape, un homme de trent-cinq
ans, marié et père de deux enfants.
Jusqu'ici le cas est presque identi-
que a celui d'Emilie Claeys, ce qui le
complique, c'est que Dona Elvire, en
prenant la fuite pour rejoindre son
bien-aimé, a eu soin d'emporter des
bijoux pour une soixantaine de mille
francs.
Est-ce a cause de ce dernier détail
que le Journal d'Ypress'il soufflé mot
de l'affaire, n'aura garde d'y consacrer
autant de colonnes qu'a MUe Claeys
Ph. de C.
Le Journal d'Ypres révèle une affaire
grave pour les finances communales.
Les tuyaux de la canalisation n'ont
plus, en certains endroits, qu'un milli-
mètre d'épaisseur. lis sont a peu prés
partis, rongés par l'eau.
Oui, c'est l'exacte vérité. Et c'était a
prévoir cela devait arriver.
L'eau de Dickebusch dissout le fer
des tuyaux.
Et voici comment
Elle contient, d'après les analyses
de Kemna, faites pour la commission
des eaux, '121 milligrammes de matière
organique par litre. Si la totalité de ces
matières se combinait au fer des
tuyaux, dans sa proportion, la plus ha-
bituelle, soit de 22,23 a 77,77 cha-
que litre enlèverait 423 milligrammes
de fer.
Cette combinaison totale ne pourrait
s'effectuer que par un séjour trés pro-
longé. Or, dans la plus grande partie
de la canalisation l'eau ne fait qu'un
séjour peu prolongé, ou ne fait que
passer en ce cas il n'y a qu'une par
tie, plus ou moins grande, de la matiè
re organique combinée au fer.
D'après des recherches et observa
tions prolongées, on peut admettre
qu'en période chaude, chaque litre
d'eau contient de l'organate de fer re
présentant 25 milligrammes de fer pur
en période froide 5 milligrammesde
manière que la moyenne générale pour
toute l'année peut êtrefixèe d 15 milligram
mes par litre.
Done pour une consommation sup-
posée, de mille mètres cubes par jour,
ce serait quinze Kilogrammes du fer des
tuyaux enlevé, chaque jour.
Pour une année de 365 jours, cela
fait 5475 Kilos.
On peut supputer le jour ou la cana
lisation sera complètement dissoute.
Et cela arrivera aussi bien aux
tuyaux placés cette annéequ'a ceuxp&z-
cés en 1881.
lis ont été placés quinze ans après et
disparaitront quinze ans plus tard, ce
sera la seule difference.
Dans cette malheureuse question
chaque jour amène de nouvelles décep-
tions, de nouveaux mécomptes.
Un jour plus ou moins proehain, les
yprois apprendront que la canalisation
est a renouveler. P. V.
Nous lisons avec étonnement dans la
chromque musicale du Journal d'Ypres.
«Les progrèsconstates chezla Fanfare sont
tres grands et font le plus grand honneur a
MM. le dévoué President Iweins d'Eeclc-
houtte et Painparé, dont les savantes lecons
ont transformé en quelque sorte notre belle
phalange musicale et Wenes dont le dé-
vouement est infatigable. n
Laissons de cöté les progrès de la
grande Fanfare alias Blauwe Koussen
ne soyons pas trop cruels
Toutefois est-il permis de constater
que c'est manquer de charité chrétien-
ne et être réellement cruel de dire que
M. Wenes, chef de la belle' phalange
en question a du. être transformè par les
savantes legons de M. Painparé. Un
aveu pareil de la part d'un ami politi
que doit tomber dur.
Dévouez-vous alors et soyez infati
gable
Quand le parti clérical tient quel-
qu'un sous sa férule il trouve qu'il n'a
plus d'intérêt a le ménager.
Nous apprenons avec un vif plaisir
que notre jeune concitoyen, Monsieur
Emile VERHACK, ancien élève a l'A-
cadémi9 de notre ville, vient de rem-
porter, au concours (année 1895-1896)
a l'Académie Royale de Bruxelles, le
premier prix avec
grande distinction,
dans la sculpture d'après 1'Antique.
Nos cordiales felicitations au jeune
lauréat pour son magnifique succès.
EENDRACHT MAART MACHT.
EE FAMEUX
Vlan, ga y est
Le Journal d'Ypres s'est f'endu de son
petit dithyrambe en l'honneur du cha
teau d'eau.
C'était chose prévue nous l'annon-
cions il y quinze jours dans les termes
que voici
Le Journal officieux de nos maitres
fait autour de l'affaire la conspiration du si
lence pas un traitre mot des déboires que
nos administrateurs ont essuyés par leur
notoire inoapacité.
Puis un beaujour, il annoncera dans un
article débordant d'enthousiasme et de ly
risme qu'a telle date, a telle heure, l'eau
sera lachée sous pression dans les tuyaux
de la ville il criera par dessus les toits
vous voyez bien, que notre chateau d'eau
marche vous étiez bien mal venu's, libé-
raux, de critiquer notre belle oeuvre Et
1 epauvre croira avoir tout dit.
II escompte que le public donnera dans
le panneau Gaga, va
Nous savons bien qu'on tripotera et re-
tripotera lespompes et machines jusqu'a ce
qu'on arrive a faire monter l'eau convena-
blement dans le réservoir.
Combien cela coütera-t-il encore Nous
n'en savons rien.
Mais quelle sera la qualitë de l'eau
A quoi serviront certains travaux com
me les bassins, etc.
La est la question. C'est le veritable
terrain de la discussion. Vous ne pourrez-
vous dérober, Journalfaudra y passer
Malheoreusement le Journal se dé-
robe de plus en plus il refuse de
s'exécuter et garde le plus prudent
silence sur le défi que nous avons lancé.
De la blague a jet continu constitue
sa seule réponse, de cette blague suave
avec eet esprit si délicat dont le monde
des sacristies a le secretle tout agré-
menté de quelques affirmations toutes
gratuites de ce genre
i Lo chateau d'eau, rempli jusqu'aux
bords, ne chancële pas les machines
fonctionnent dans la perfection l'eau ar-
rive dans les bassins de décantation en
s'épurant. Bref, tout marche a souhait.
II ferait bien mieux de nous donner
la preuve de tout cela et la meilleure
manière en serait de montrer que tous
les faits précis que nous avons cités
sont faux. C'est sans doute paree que
nos renseignements tombent a faux
que nos maitres et quelques plats va
lets s'évertuent a chercher avec un
beau zèle qui de leur personnel les
fournit a la Lutte
Ca sent la vengeance cléricale d'une
lieue
Le condenseur
Même avec ses affirmations si faci-
les, le Journal n'a pas de chance.
Relevons d'abord celle-ci les ma
chines fonctionnent dans la perfec
tion. n
Elle est bien bonne celle-la
Pour la construction de la machine
a vapeur, la ville s'est adressée a la
Société Phoenix de Gand celle-ci s'est
scrupuleusement conformée aux condi
tions qu'on lui a imposées aussi
n'y a-t-il pas lieu de récriminer contre
elle.
POUR LA VILLE,
POUR LA PROVINCE,
Pour les annonces ae France et ae Belgique fexcepté les
deux Flandres) s'adresser a l'Agence Havas, Bruxel-
les, rue ae la Maaeleine, 32, et a Paris,
ET
Ë5SSB