Un comble de bêtise.
Nomination.
Encore
le service personnel.
Au Congo.
Ch, Francois,
Ingénieur.
Au Séoat.
Je reqois enfin une lettre de M. l'In-
génieur Francois, li était a l'étranger
au moment oü je lui écrivis.
II exécute en ce moment a Dombasle
Meurthe (France), pour la compagnie
beige Solvay, des travaux d'eau, par
galerie de drainage, trés remarqua-
bles. Consulté et sollicité de toutes
parts il est trés souvent a l'étranger et
toujours excessivement occupé.
C'est pour moi une chose bien pré-
cieuse d'avoir l'appréciation de ce sa
vant spécialiste, de eet éminent prati-
cien.
üille sera aussi précieuse pour tous
ceux que la question si importante des
eaux intéresse et je vous prie Monsieur
l'Editeur de bien vouloir l'insérer.
P. Verheulen-De Coene.
Bruxelies, ce 15 Décembre 1896.
M. P. Vermeulen-Decoene, Ypres.
Je vous rappellerai que j'e'tais en voyage a
l'étranger lorsque, eu Septembre dernier, Ie
Journal d'Ypres a fort inconsidérément fait
intervenir ma personnalitë dans une polémique
de parti, sous prétexte de question d'hygiène.
Je n'aurais cependant qu'a féliciter votre con-
tradicteur d'avoir eu la bienveillance d'appe-
ler l'attention sur les travaux, en cours d'exé-
cution, de mon projet de distribution d'eau de
Laeken, s'il avait bien voulu ménager quelque
peu la vérité, au lieu de la soumettre a une
cruelle torture.
Vous avez appris combien les nouvelles
pessimistes, alors publiées, heurtaient violem-
ment les faitsvoici quel est l'état actuel des
travaux qui se poursuivent activement et des
résultats déja obtenus.
Les galeries de drainage de Laeken s'exé-
cutent a la base des sables paniseliens dans
l'ordre stratigrapluque, ces sables se classent
au-dessus du terrain yprésien au sein duquel
il a été question de faire, dans les environs
d'Ypres, des recherches pour l'alimentation
éventuelle de cette ville, avant d'adopter défi-
nitivement les eaux de la mare de Dickebusch.
On sait, en elfet, que ces dernières appar-
tiennent a la categorie de celles que repous-
sent unanimement les hygiénistes; les procé
dés d'amélioration de pareilles eaux resteront
toujours insulTisants, aussi, elles ne cesseront
de provoquer le doute et la déflance parmi la
population
La solution de Dickebusch est un pis-aller
qui ne füt devenu excusable qu'après avoir
acquis la certitude qu'il n'y avait rien d'autre a
faire mais, pour cela, il fallait se livrer
d'abord a une étude sérieuse, approfondie de
toutes les ressources en eaususceptibles
d'être utilisées dans la contrée, et épuiser
préalablement tons lesmoyens d'investigation.
C'est pour avoir émis, sur la marche a suivre,
cette opinion qui me parait logique et natu
relle, que j'ai mérité d'être pris a partie en
différentes occasions. La question du choix de
l'eau alimentaire est cependant une des plus
délicatesla qualité intéresse directement
la santé publique, et c'est pourquoi je considère
qu'il y a une grave responsabilité a ne pas agir
méthodiquement comme je l'indique ci-dessus.
Toutes les previsions ont été déposées h
Laeken quant a la quantité d'eau rencontrée
la surabondance est telle qu'elle a fortement
gêné et ralenti, il est vrai, les travaux de gale
rie mais ceux-ci n'ont pas été interrompus
et les débits constatés procurent une forte
compensation qui met hors de discussion la
question du volume d'eau a recueillir.
En ce qui concerne ia qualité de l'eau,
disons que la filtration a travers les sables lui
donne l'aspect des eaux cristallinesles ana
lyses chimique et bactériologique en ont fait
reconnaitre la qualité tout-a-fait supérieure
pour l'alimentation. Je souhaite que les eaux
de Dickebusch puissent jamais soutenir la
comparaison
En entamant les travaux, il y a environ un
an, la commune de Laeken avait conpu l'es-
poir d'organiser le nouveau service de la dis
tribution dans les commencements de 1897.
Or, l'ensemble des travaux est en bonne voie
les galeries donnent déja assez d'eau pour
commencer dès maintenant l'alimentation du
quartier de la chaussée d'Anvers (10,000 ha
bitants), mais l'achèvement des installations
nécessaires reculera la mise en fonctionnement
jusqu'en Janvier ou Février prochain les
réservoirs sont a peu prés terminés le con
structeur procédé au montage des machines
la conduite maitresse est placée.
Les galeries seront proiongées tout en four-
nissant a l'alimentation l'eau déja captée les
divers quartiers de la commune seront pour-
vus d'eau au fur et a mesure de l'établisse-
ment, par l'éntrepreneur, des conduites distri-
butrices.
Quant a l'allusion faite a la modification de
tracé d'une partie des galeries, Ie changement
est dü a mon initiative personnelle et est la
conséquence du fort rendement d'eau constaté.
L'abondance de l'eau m'a montré que le déve-
loppement total des galeries pouvait être ré-
duit dans une notable proportion j'ai done
proposé de réserver, pour l'avenir, la plus
grande partie de la galerie principale et de
greffer, sur le troncon conserve actuellement,
deux galeries transversales dont la longueur
totale Vatteint pas la moitié de la partie sud-
prime'e pour le moment et réservée pour plus
tard.
Je me mets a la disposition de quiconque
voudrait eonstater, de visu, les résultats ex
posés plus hautje m'empresserai de monfrer
moi-même les installations et d'en expliquer Ie
fonctionnementil sufiit pour cela de me pré-
venir.
Veuillez agréer, je vous prie, l'assurance de
mes meilleurs sentiments.
Nous lisons dans le Soir du '15 Décembre
dernier
La commune d'Anderlecht a sollicité et
obtenu du gouvernement un décret d'expro-
priation pour cause d'utilité publique, a l'effet
de réaliser l'acquisition des terrains nécessai
res a l'exécution du projet de distribution d'eau
qu'elle a adopté.
Celui-ci consiste dans ie drainage par gale
ries filtrantes du plateau de Dilbeek et a pour
auteur M. l'ingénieur Gh. Francois.
Notre collaborateur occasionnel P. Y.
a ditqu'il est dangereux d'écrire de
choses que l'on ne connait pas qu'il
est hautement déplorable de voir des
gens aussi ignorants qu'incapables,
chargés de résoudre l'importante ques
tion des eaux alimentaires. Par leurs
gaffes inévitables ils compromettent la
santé et la fortune des habitants d'une
ville.
II a relevé quelques-unes de ces gaf
fes les plus criantes.
Pour toute réponse les rédacteurs
du Journal d'Ypres se fachent et
nous traitent d'imbéciies et dans le
même article ils commettent une ane-
rie de belle proportion. Nous vous l'a-
vons dit, mon vieux, ne parlez point de
chimie, de bactériologie ou de qualité
des eaux,avant d'avoir consulté un col-
légien ou un pharmacien queleonque
alors vous ne direz plus ceci Ré-
n ponse du laboratoire cette eau est
n de bonne qualité II n'y a ni matières
ammoniales nietc., etc.
Matières ammoniales Qu'est-ce cela
pourrait bien être
Sans doute encore un produit de la
féconde cervelle qui a découvert les
organates de fer dans les eaux souterraines
exemptes de matières organiques.
II y a done eu une analyse faite des
eaux de la ville, <z.... Roulers et cela
paree qu'un habitant de la ville s'était
effrayé de la qualité suspecte de l'eau
et croyait avoir attrapé le choléra.
A Bruxelies, a Anvers, partout, on
fait des essais, des analyses lous les
jourssur place. Cela est si simple, cela
coüte si peu, c'est si nécessaire, c'est
si utile que l'on ne congoit pas que
l'administration d'Ypres ne i'ait pas
déja introduite.
Un jeune amateur de nos amis a es-
sayé les eaux de Dickebusch et de la
nouvelle distribution.
L'eau de Dickebusch est relative-
ment propre. II fait froid il n'y a pas
eu de fortes getées, ni de fonte de nei-
ge, ni de pluies battantes. Elle conte-
nait 97 milligrammes de matière or-
ganique au litre.
L'eau de la distribution est a peu
prés dans le même étatun peu plus
jaunatre. Elle contient 92 milli
grammes de matière organique au litre
mais par contre elle contient 21 milli
grammes d'organate de fer, soit fer
pur 16,17 milligrammes au litre.
A l'examen organoleptique, cesdeux
eaux ont un gout de vase. Quand on
les bout elles répandent une odeur de
poisson.
Elles sont légèrement troubles, celle
de la distribution est légèrement jau
natre.
Dans les deux espèces d'eau il y a un
fourmillement d'anguillules, d'infusoi-
res, d'animaleules variés, visibles a
l'ceil nu.
Cela indique que l'analyse bactério
logique s'impose.
N B. La limite permise de la conte-
nance en matière organique pour l'eau
potable est 50 milligrammes par litre.
Au dessus de cette limite elle est
impropre a l'alimentation.
Nous avons rapidement résumé la
semaine dernière la discussion du Sé-
nat sur la question des jeux et paris.
Le vote a commencé -Jeudi 10 sur ia
loi relative aux paris de courses.
L'article 1 de la proposition Le Jeu
ne a été voté dans les termes suivants
Seront punis d'un empnsonnemeiit de
huit jours a six mois et d'une amende de
100 a 5,000 fr. ou d'une de ces peines seu-
lement
A. Ceux qui auront exploiié, en quelque
lieu et sous quelque forme que ce soit, le
pari sur le résultat des courses de chevaux,
de voitures, de vélocipèdes, des courses pé-
destres, des joutes nautiques, des concours
de pigeons, des tirs ou de tous autres jeux,
soit en servant ou en offrant de servir d in
termediaire entre les parieurs, soit en ven-
dant, publiant ou distribr.ant au public des
pronostics concernant les chances de succes
des concurrents.
BCeux qui auront parié ou offert de
parier directement ou par l'entremise d'un
tiers contre tous parieurs, alors même qu'ils
n'auraient parié que contre des parieurs
connus d'eux et capables d'apprécier leurs
chances de gain.
O. Ceux qui auront coopéré directement a
l'exécution de l'un des délits prévus sublitte-
ras A et A1 ou qui, par un fait queleonque,
auront prêté, pour l'exécution, une aide
telle que sans leur assistance le délit n'eüt
pu être commis, notamrnent
1° Ceux qui auront servi d'iatermédiaire
a l'auteur du délit pour ces operations
2° Ceux qui auront recu le dépot préala-
ble des enjeux pour les paris
3° Ceux qui auront fourni, en location ou
autrement, un local pour i'expioitation des
paris.
Seront confisquésles fonds ou effets
versés pour les paris, ainsi que les fonds ou
effets destinés au service des paris et trou-
vés en la pression du déiinquant au moment
de la constatation de l'infraction. b
L'article 2 a été adopté, rédigé com
me suit
Seront punis d'un emprisonnement de
huit jours a un mois et d'une amende de 26
fr. a 1,000 fr., ou d'une de ces peines seu-
lement, ceux qui, par avis, annonces, affi
ches ou par tout autre moyen de publication,
auront fait connaitre les agences ou les in-
dividus se livrant a I'expioitation des
paris.
Jusqu'ici, le Sénat avait fait de la
bonne besogne. Faute d'habitude, sans
doute, tl s'est haté de la dófaire en
partie, en votant un article 3 autori-
sant le parti mutuel sur les champs de
courses. C'ótait rétablir d'une main le
mal qu'on venait de détruire de l'au-
tre. Car on trouvera bien des intermé-
diaires qui, tournant la loi, iront par-
ticiper pour d'autres, et moyennant
finances, aux opérations du pari mu
tuel.
Yoici l'article 3 en question
Art. 3. «Ne sera pas assimilé aux cas
prévus par le littera A de l'article ler, le
pari mutuel organisésur les champs de cour
ses de chevaux et pendant la durée de celles-
ci, dans un enclos spécial, par les sociétés,
constituées conformément aux lois du 48
Mai 4873 et du 22 Mai 4886, et qui ont
pour but exclusif l'encouragement de l'éle-
vage et l'amélioration du cheval en Belgique
et qui s'engagent a ne pas rémunérer leurs
capitaux a un taux supérieur a 3 p. c., Le
prélèvement ne pourra excéder 5 p. c. du
montant des mises et le pari mutuel ne pour
ra fonctionner que pour le compte de la so-
ciété elle-même et sous la responsabilité
de celle-ci.
L'accès de l'enclos spécial ne sera per
mis que moyennant une taxe spéciale qui
ne sera pas inférieure a la moitié du prix
d'entrée le plus élevé au champ de courses.
Toute société voulant jouir du bénéfice
du présent article devra y être autorisé an-
nuellement par arrêté ministériel. L'arrêté
sera donné pendant le troisième trimestre
de Tannée antérieure.
Lepassage soulignó (constituées etc.)
a été introduit par un amendement de
M. Bara, repoussé par le gouverne
ment et voté néanmoins par 37 voix
contre 36. II a pour but d'obliger les
sociétés visées a l'art. 3 a se constituer
conformément aux lois sur les sociétés
commerciales.
L'ensemble du projet de loi a été vo
té par 51 voix contre 14 et 7 absten
tions. C'est le maintien du pari mutuel
quia motivé lesabstentionset plusieurs
votes hostiles, notamment ceux de
MM. Le Jeune et Nothomb.
Le Sénat a ensuite discuté la répres-
sion des paris et jeux de bourse.
Les articles relatifs a ce sujet ont été
votés Mercredi. Nous en publierons le
texte dans notre prochain numéro.
Ph. de C.
M. Eyben, adjoint du génie de 3®
classe, est nommé adjoint du génie de
2e classe.
Le service personnel
laché pax* le Roi.
La Flandre libérale a requ d'« un ami
de l'ancien ministre de la guerre des
renseignements qu'elle publie et qu'el
le déclare, a juste titre, être «d'une
gravité exceptionnelle
Jusqu'a la mille de l'ouverture des
Chambres l'accord entre le général Brassine
et ses collègues du cabinet était complet,
tout au moins sur la question du service
personnel. Mais un brusque revirement s'est
produit au sein du gouvernement, qui s'est
opposé tout a coup formellement au dépöt
de ce dernier projet. Dès lors, peut-on pré-
tendre que le général ait abandonné son
poste, craignant de livrer bataille II fau-
drait être bien ignorant des regies parle-
mentaires pour croire sérieusement qu'un
ministre peut présenter a la legislature un
projet de loi queleonque sans en avoir obte
nu, au préalable, l'assentiment de ses collè
gues et sans que ce projet ait été revêtu de
la signature du roi Or, le général Brassi
ne s'est précis ément retiré du cabinet paree
que celui-ci, oubliant les engagements pris,
s'opposait au dépot du projet.
Mais, conclut la Rèforme, qu'est-ce
que M. Woeste a bien pu promettre au
souverain du Congo pour obtenir du
roi des Beiges une telle abdication.
Jl^es paysans
et le service personnel.
II y a quelques années, le gouvernement
institua dans les garnisons les plus impor-
tantes des cours d'agronomie destinés aux
militaires. Quand, pendant l'été, le ministre
de la guerre accorde un congé aux troupiers
pour aller faire la moisson, les casernes se
vident. Après cela on vient nous dire que
les campagnes sont hostiles au service per
sonnel. M'est avis, au contraire, et les deux
faits cités le prouvent, que s'il est des ci-
toyens qui le pratiquent, ce sont bien les
paysans. Seuls les fermiers cossus et les ho-
bereaux font remplacer leurs fils mais les
fils des cultivateurs vont a Ia caserne et
c'est même parmi eux que l'armée recrute
ses meilleurs cavaliers etconducteurs. Qu'on
nous donne done le service personnel, que
les jeunes messieurs des chateaux prennent
place dans les rangs, et ce ne sont pas les
paysans qui s'en plaindront, on peut être
tranquille. Ceci soit dit pour détruire une
légende que le couards de la droite cher-
chent a accréditer. {Rèforme).
3Le baron Dhaiiis.
Le bruit court que Ie baron Dhanis
aurait été tué dans une défaite infligée
aux troupes congolaises par les Mah-
distes. L'Etat du Congo déclare ne rien
connaitre qui confirme ce bruit.
Le correspondant de 1'Economie de
Tournai se demande comment cette
défaite aurait pu se produire, les
a Derviches n'ayant plus absorbé les
lignes congolaises depuis longtemps.
A moins d'une marche en avant de
n la petite armée de Dhanis? mais
pourquoi cette pointe hardie a tra-
vers le Soudan, les anglais ayant
abandonné leur projet primitif de
n marcher sur Khartoum
M. Dhanis devait done marcher sur
Khartoum d'accord avec les anglais
M. de Favereau le niait énergiquement
a la Chambre, il y a peu de jours. Les
aveux seraient-ils en train de commen
cer
Quoique l'Etat du Congo prétende
ne riensavoir au sujet de la mort de
M. Dhanis, le bruit n'en continue pas
moins a counr avec persistance.
Le correspondant de la Chronique
affirme que M. Dhanis était malade
lors de son départ.
I>exB.x morts.
M. Paul Poncelet, percepteur des
postes au Congo, est mort le 21 No-
vembre a Léopoldville.
M. Yanderstraeten, sous-lieutenant
de la force publique, est mort au Stan-
ley-Fals. II faisait partie de la mission
Dhanis.
5Ea£2S932S£
au masmam mmTUsmsuaBBija