l'cnion fait la force. Journal libéral démocratique d'Ypres et de FArrondissement Vrijzinnig volksgezind weekblad van leperen en van het Arrondissement M. Surmont et la loi De Vriendt. La Chambre. Ghez les Infatigables. Incendie. Samedi, 6 Février 1897. 5 centimes le numéro. 56 année. N° 14. ij PRIX DE L'ABONNEMENT Par an 3 francs. Par an 3 f'r. 50. Annonces10 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne IParaissant te amedi Werschijnende des Zaterdags. Notre Sénateur M. Surmont a pro- noncé au Sénat, contre la loi De Vriendt, un discours qui a fait du bruit. M. Surmont a justifié surtout son opposition par des arguments tirés des difficullés de l'interprélation juri- dique dun double texte. Nous ren- voyons sur ce point nos lecteurs a notre article Le flamandlangue ofjicielle. Mais le discours de M, Surmont contient quelques passages qui, a d'autres points de vue, méritent d'être signalés. Celui-ci (le mouvement flamand), a dit M. Surmont, est trop souvent un moyen de trouble pour les uns, un tremplin pour les autres. C'est ainsi que presque tous les dé- mccrates chrétiens sont flamingants. Je suis Flamand de naissance, mals je me sépare absolument de ceux au'on a appelés, par une expression un peu vive peut-être, les flamendiants [Trés bien a gauche.) Et plus loin Je réprouve toutes les violences des mee tings. Je ne veux pas des mandats impéia- tifs que les meetings entendent irnposer aux membres flamands du parlement. Je viens encore de recevoir un télégramme oü l'on m'enjoint de veter la loi [Mouvement.) 11 eüt été intéressant de savoir d'ou émanaitce télégramme si impératif. Ne seraient-ce pas ceux des bons anus de M. Surmont qui dirigent a Ypres le Davidsfondsqui seseraient crus au- torisés a lui ordonner de voter selon leurs voeux En ce cas, nous serions charmés d'apprendre que le Davids fonds serait devenu une société de démocrates-chrétiens flamendiants. Administration et Redaction rue de Dixinndc, 51. Ypres. M. Surmont a conclu ainsi II y a, chez ceux qui sont a la tête du mouvement flamand, une tendance a par- quer les Flamands dans les étroites limites du pays flamand et c'est dans le siècle des chemins de fer, de l'électricité qu'on veut faire cela Nous avons besoin, au contraire, pour vivre, pour ne pas être étouffés dans la lutte économique, d'avoir le plus de commu nication possible avec les autres peuples, de nous répandre beaucoup au dehors C'est pourquoi je réprouve de toutes mes forces la tendance que je viens de signaler. [Trés bien a gauche En résumé, je ne veux pas donner un vote approbatif a la loi je ne veux pas non plus voter contre, paree que je ne veux pas enipècher certains de mes compatriot.es de se donner une distraction agréable. (Hila- rité.) Cette dure appréciation des chefs du mouvement flamand s'applique parfaitement aux demagogues genre Coremans et au clérical gouvernement qui les suit et les satisfait. Alais pour quoi diabie alors M. Surmont est-il un si ferme soutien de ceux dont ïl signale avec raison la tendance anti- patriotique (qui ne se manifeste pas dans la loi De Vriendt, mais dans foule d'autres actes). Quant a Tabstention peu compro- meltante de M. Surmont, nous ne la comprenons pas. Sil réprouve si énergiquement la loi,s'ilest sincère en en signalant les dangers, il doit voter contre, et non faire passer une dis traction agréable pour certains de scs compatriotes avant ce qu'il considère ètre fintérêt du pays. Aurait- il voulu ménager la clièvre flamingante et le chou antiflamin gant En ce cas, il aurait bien mal réussi. Les antiflamingants lui reprochent avec raison le peu de conformite de son vote au texte de son discours. Quant aux ultraflamingants, dsont dü faire diantrement tinter, ces jours derniers, les oreilles de M. le baron (commedirait M. Iweinsd'Eeckhoutte). Het Vlaamsche Volkfeu i lie calho- lique, lui a coasacré un article intitu le Verrader en lafaard I Het Laatste Nieuws lui a fait lhon- neur de deux articles de fond qui ont été gratuitement distribues dans la vdle d'Ypres. Dans le 2" article (du 3 Février) Het Laatste Nieuws met en opposi tion, d une fagon piquante, les paro les actuelles de M, Surmont avec celles qu'il pronongail au Sénat le 29 Jan vier 1892, en réponse a M de Selys- Longchamps <r Al wat de Vlaamsche leweging vraagt, is slechts de gelijkheid in de verdeeling der rechtenWij willen op gelijken voet met de Walen behandeld wordenIk wensch dat die gelijkheid eens zoo volledig weze als 't zijn kan. Teües sont les paroles quo Het Laatste Nieuws met en vedette. La palinodie est-elle assez flagran te Elle ferait envie a M. Colaert. Sitöt Ie discours de M. Surmont connu, un groupe delecteurs Yprois (seraient-ce iesmèmes que les auteurs du télégramme) ont envoyé au Senat une petition protestant contre les absurdités (sic) du langage de leur sénateur 1 Pour se consoler, M. Surmont pos- sède le certificat de courage a lui délivré par la Chromque,qu\ n'attache sans doute aucune importance a l ab— stention injustifiable de M. Surmont. Ph. de G. La Chambre a voté sou nouveau ré- glement. Après ce grand effort, la droite prend du repos. C'est devant une dizaine de cléncaux que les ora- teurs de gauche ont défendu le projet de loi déposé par les socialistes sur l'é- lection d'inspecteurs ouvriers des mi nes. II s'agit de la vie des ouvriers, n'est- ce pas Qu'importe a la droite Les discours vécus et documentés des députés, anciens ouvriers mineurs, valent bien cependant les arguties pro- cédurières de M. Woeste ou les élo- quentes harangues de MM. Iweins et Van Merris. Tous ceux qui ont assisté a la fête, donnée Dimanche dernier par notre vaillante Société de Gymnastique, en ont emporté 1'impression bienfaisante, que l'on éprouve, après des heures pas- sóes au milieu de la plus franche gaité et au milieu de la plus sincère camara derie. Aussi e8t-ce avec uniréel plaisir, que nous relatons le succès qu'elle a obte- nu et que nous rendons hommage au dévoüment de ceux qui y ont si iarge- ment contribué a MM. Emile Bar tier, Raymond Beele, Deweerdt Char les, Lamote irères et Moerman Henri. Nous n'oublierons pas non plus les musiciens de l'orchestre, qui ont prêté leur concours d'une fagon toute désin- téressée. Nous nous faisons l'interprête des membres de la société en leur pré- sentant nos sincères remerciments et nos vives iélicitations, pour la fagon magistrale dont ils ont mené le bal. Une mention spéciale revient aussi a M. MauriceWeckesser, le dévouó vice- président de ia Société, qui a déployé un talent, vraiment artistique, dans l'ornementation de la salie. Enfin, est-il besoin de faire l'éloge de nos courageux gymnastes. Les ap- plaudissements nourris quiontsouligné leurs divers mouvements ont prouvé une fois de plus, qu'ils ont acquis la faveur du public Yprois. Leur Ballet Normand, exécuté a la perfection, a mis la salie en délire, ce qui fait hon- neur a l'mfatigable et sympathique sous-chef, M. Victor Moreau. Honneur aussi a M. Gustave Houzé, le zélé di recteur de notre Société de Gymnasti que. A eux toutes nos felicitations. La fête s'est terminée par une bril- lante apothéose. Les Infatigables y ont entonné leur nouveau choeur, dont M. E. Bartier a chanté les divers cou plets, de la voix charmante que les Yprois lui connaissent. Le chceur a été bissétet a juste titre. Continuez, jeu- nesse, a chanter la gymnastique, a glorifier le travail, a élever vos cceurs vers la liberté et la fraternité, ce dou ble idéal, qui seul peut assurer a l'hu- manité la paix et le bonheur. En résumé fête des mieux réussies. Un bal des plus animés a cloture cette belle soirée. Dan3 la nuit du 1' au 2 Février, un incendie a éclaté, rue des Chiens, dans le magasin de tapisserie de M. Eug. Dekeerie. C'est un voisin, M. Emile Dehollander, ancien pompier, qui, vers 3 heures du matin, a donné le signal d'alarme. II escalada aussitot le mur de la cour et réveilia la familie Dekeerie. Alors, se passa une scène, sans pa- reille, inénarrable On voulut éteindre le feu mais, pas moyen L'eaTi «ie la villo manquait pas une goutte cfeau dans les vobinets Vous voyez d'ici la consternation de ces bra ves gens. Immédiatement, M. Dehollander courut au bureau de police avertir 1 agent de service et lui demander la clef du magasin des pompes a incendie. Celui-ci lui répondit qn'il ne savait oü était la clef lui remit un trousseau de clefs en mains en disantCher- chez laquelle c'est Un vrai comble Bref, on ne la trouve point. M. Dehollander retourna, rue des Chiens, et s'adjoignit en route MM. Edm. D'Haeyer et L. Lemaire. Tous trois se mirent vaillamment a la be sogne Veau de la ville manquaitr ils en EENDRACHT MAAKTMACHT. prirent dans un puits de la maison voi- sine, firent la chaine par dessus le mur de séparation et finirent après des efforts 8urhumains par se rendre mai- tre de l'incendie. II est a espérer que les autorités sau- ront dignement reconnaitre une con duite aussi courageuse et méritoire. Sans l'intervention énergique de ces Messieurs il est plus que probable que la maison Dekeerie et les deux avoisi- nantes seraient devenues la proie des Hammes avant même que les pompiers se fussent rendus sur les lieux du sinistre. Entretemps, le tocsin s'était mis a sonner mais seulement, chose iucroya- ble, un quart d'heure après que l'éveil eüt été donné par M. Dehollander au commissariat de police, La faute en est-elle au veilleur ou bien a l'agent de service Et a propos de veilleurs, que nos maitres nous permettent de leur de mander pour quel motif le règlement pour les veilleurs, voté il y a 3 ou 4 ans environ, n'est pas encore en vi- gueur Réponse s. v. p. Vingt minutes après que le tocsin eüt sonné arrivèrent avec une pom- pe, nos braves pompiers, comme les carabiniers d'Oftenbach il y en avait une dizaine plus quelques musiciens de l'harmonie communale dont on ne s'explique pas bien la présence. Et dire que le corps des Pompiers comprend 10 hommes Ce qui suit estd'un haut comique. A l'arrivée des Pompiers le feu était éteint. Malgré cela tous les officiers présents, avaient perdu la tête et pas un ne savait comment diriger le service. La bouche a laquelle était raccordé le tuyau de l'unique pompe amenée ne donnait pas une goutte (Veau malgré cela les officiers, commandant en tête, ont pendant 17 minutes, (montre en main) lancé constamment aux pompiers eet ordre, beau dans sa simplicité, Pom pes n Et il n'y avait plus de feu et la bou che ne donnait point d'eau Entre deux pompez les officiers allaient au Café de Commerce Sur ces entrefaites, l'échelle Porta était venue encombrer la rue et butta contre un gros rouleau de tuyaux. Elle empêchait le passage éventuel d'une seconde pompe, mais elle était la sans doute pour la parade. Ce que l'on a sacrifié la a l'épate, ce n'est pas croyable Finalement, nos pompiers ont été obligés de laisser le feu aussi éteint qu'il l'était avant leur arrivée et se sont fièrement retires. Nous avons pu constater que les au torités de la ville, nos maitres, n'ont pas daigné se déranger. Les appareils téléphoniques ne leur ont-ils pas donné l'alarme Ne fonc- tionnent-ils plus II doit y avoir la, en tous cas, négligence grave Quant a l'ingénieur de la ville, il ignorait le matin encore qu'un incendie avait éclaté en ville il n'a, a notre connaissance, fourni son rapport sur l'incendie que vers 10 1/2 heures. Notre confrère le Progrès produit, de son cöté, des observations trés justes comme notre place est limitée, nous y renvoyon3 nos lecteurs. Heureux lTprois! qui avez un Chateau d'eau Hl POUR LA VILLE, POTJE LA PEOYINCE, Pour les annonces de France et de Belgique fexcepté les deux Flandres; s'adresser a VAgence Havas, Bruxel- les, rue de la Madeleine, 32, et a Paris, agence de la Bourse. HH ÖKSa 25X3Z£SEffB ÜSSESÏ&3H0

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1897 | | pagina 1