Journal
libéral démocratique
i'Ypres et de FArrondissement
Vrijzinnig
volksgezind weekblad van
leperen en van het Arrondissement
Samedi, 27 Février 1897.
5 centimes le numéro.
3e année. IV0 17.
7K V I S.
Pourrunionanticléricale.
Ine élection sénatoriale
prochaine.
L'inspection ouvrière des
mines
a la Chambre.
Propriétai resfermiers
cultivateurs,
ouvriers agricoles.
«a
PRIX DE L'ABONNEMENT
ar an 3 francs.
ar an 3 fr. SO.
SBaraissant le Samedi.
Annonces 10 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne
i ee schijnende des Zaterdags.
Administration el Redaction me de Dixmudc, al, Yprcs.
EENDRACHT MAART MACHT.
L'UNION FAIT LA FORCE.
A l'occasion du <^ar-
aaval, IvV LUTTE-
DE STRIJD ixe pa
raltra pas V endredi
prochain.
Le Comité de l'Association libérale
le Bruxelles a adressé a la Ligae libé
rale et a la Fédération bruxelloise du
jarti ouvrier, una lettre proposant a
:es sociétés politiques des négociations
in vue d'une action commune lors des
irochainesélections législatives.
La lettre de l'Association libérale
'ait valoir que la récente élection de
d. Solvay au Sénat, élection que les
iléricaux n'ont osé combattre, est ve-
iue démontrer que l'accord des trois
lartis anticléricaux peut assurer, a
'arrondissement de Bruxelles une re-
irésentation conforme a la volonté de
a majorité des électeurs.
D'un autre cötê, continue la lettre, a la
eille des luttes electorates, les questions de
«rsonne jouent un róle malheureusement
rop important qui complique et paralyse
ous les efforts ayant pour but d'enrayer la
éaction cléricale.
Nouscroyons qu'il est du devoirimpérieux
e tous ceux qui désirent se confcrmer aux
ceux de l'opinion publique de recharcher,
ès a présent, en dehors de toute préoccu-
ation électorale immediate, Ie moyen d'unir
ans le scrutin toutes les forces anticlérica-
5s et cela, en laissant la dignité de chaque
arti intacte, et en respectant, par esprit de
olérance, l'indépendance des programmes,
3s uns vis-a-vis des autres.
Vous avez adopté le principe de la repré-
entation proportionnelle. Nous vous prions
e rechercher et d'examiner avee uous s'il
e serait pas possible, en prenant pour base
résultat du dernier scrutin, de décréter,
ar suite d:un accord entre les groupes an-
cléricaux, l'application de ce principe aux
lections générales.
Si eet accord pouvait se conclure, il serait
isé, pour les elections partielles, d'arriver
une entente sur Ie choix du candidat com-
ïun.
Si une autre solution vous paraissait plus
ficace pour atteindre le but proposé, nous
)mmes prêts a l'examinfr avec le désir sin-
are d'aboutir.
Souhaitons que l'initiative de l'Asso-
iation libérale soit regue par les des-
.nataires avec le même esprit de con-
iliation qui l'a dictée.
La reconstitution de l'union anticlé-
cale a Bruxelles assurerait la défaite
éricale aux prochaines élections, et
irait le signal de la chute du mmis-
)re réactionnaire que nous subissons
cause de nos divisions.
Aussi, tous les libéraux de province
indront hommage au sincere désir
'union qui anime les progressistes de
Association libérale du Bruxelles et
ïivront avec un vif intérêt les résul-
its de son initiative qui peut être si
iconde. Ph. de C.
M. Achille Legrand, sénateur pro-
■essiste pour Mons, est mort le 19
§vrier.
II fut, dans son adolescence, ouvrier
menuinier. Engagé volontaire au régi
ment des grenadiers, il conquit par son
travail le grade de sous-lieutenant. II
quitta ensuite l'armée pour se lancer
dans le commerce et l'industrie, oü il
parcourut une brillante carrière.
11 occupa diverses fonctions politi
ques, et fut élu sénateur le 15 Janvier
1892.
C'était un horame de coeur, d'une
inépuisable charité sa mort ne laisse
que des regrets.
La candidature de M. Houzeau de
Lehaie, ancien député, est posée a la
succession de M. Legrand, et réunit
toutes les sympathies dans l'arrondis-
sement de Mons. II ne serait pas im
possible qu'en presence de la candida
ture de M. Houzeau, les cléricaux
renoncent a unelutte qu'ils savent de
voir se terminer, pour eux, par une
défaite. Ph. de C.
La discussion par la Chambre des
deux propositions de loi organisant
l'inspection ouvrière des mines, touche
a sa fin, et le moment nous semble
venu d'en tirer la moralité.
Relevons d'abord un reproche qui a
été fait, par MM. De Guchtenaere et
Woeste, a la gauche progressiste de la
Chambre de s'être mise, dans cette
question, a la remorque du parti so-
cialiste. MM. De Guchtenaere et Woeste
ont simplement prouvé, une fois de
plus, qu'ils ne connaissent pas les pro
grammes du parti progressiste et du
parti ouvrier.
Le programme progressiste porte,
en effet, a son§ VII, litt. d: Surveil
lance des mines et des ateliers par des
inspecteurs d'Etat et des délégués ou
vrier S. n
Le programme économiqne du parti
ouvrier contient, sous litt. B, n° 3, In
spection du travail, b Nomination
des inspecteurs par les Conseils de Vin
dustrie et du travail.
Ces simples citations, textuelles,
suffisent a prouver que l'élection di
recte des inspecteurs ouvriers par le
suffrage universel des ouvriers se rap-
proche bien plus du programme pro
gressiste que du programme socialiste.
11 faut toute l'ignorance ou la mau-
vaise foi de MM. De Guchtenaere et
Woeste pour oser avancer le contraire.
Ladiscussion de l'inspection ouvrière
des mines porte, on le sait, sur deux
pro jets bien distincts.
Le premier, émanant de la gauche
socialiste, consacre l'institution d'in-
specteurs houilleurs nommés directe-
ment par les ouvriers. Le second, dé-
posé par le gouvernement, fait nommer
les inspecteurs ouvriers sur presenta
tion de candidats par les Conseils de
l'industrie et du travailsi patrons et
ouvriers ne se mettent pas d'accord
sur le choix des candidats, ou si Fun
des groupes refuse de siéger, e'est a
l'arbitraire ministériel qu'est confiée
la nomination de i'inspecteur.
Le but des projets de Joi en discus
sion est de rendre plus efficace la sur
veillance des exploitations minières, de
diminuer l'insécurité des ouvriers au
milieu des dangers qui menacent jour-
nellement leur vie, de leur donner un
moyen de faire signaler ces dangers
sans qu'ils aient nen a craindre pour
leur gagne-pain.
L'expérience a démontré que les in
génieurs des charbonnages snrveillent
Sexploitation au point de vue des inté
réts des actionnaires plutöt que de
ceux de la vie ouvrière que d'autre
part les ingénieurs du corps des mines
ne peuvent visiter assez souvent les
siéges de leur ressort que d'ailleurs
les ouvriers n'osent leur confier l'objet
de leurs plaintes.
La nomination directe des inspec
teurs ouvriers par les ouvriers créerait
des inspecteurs qui auraient la con-
fiance de leurs mandants aucune in
fraction, volontaire ou involontaire,
au règlement des mines, ne serait désor-
mais constatée par les ouvriers sans
que I'inspecteur ouvrier en fut averti.
La sécunté des ouvriers mineurs, les
plus exposés aux accidents et aux ca
tastrophes, serait par le fait même
augmentée considérablement.
Le projet du gouvernement n'atteint
nnllement le même but. Accorder aux
patrons le pouvoir exorbitant d'empê-
cher, par leur abstention ou leur in-
transigeance, la désignation de candi
dats par les Conseils de 1'industrie et
du travail, c'est faire, en fait, des in
specteurs ouvriers les délégués des
patrons, c'est leur enlever toute la
contiance des ouvriers. Si le projet de
M. Nyssens est voté (ce qui est proba
ble), il n'y aura rien de changé dans
les mines il y aura seulement en plus
quelques budgétivores, sans doute des
démocrates-chrétiens bien domesti-
qués.
La discussion a la Chambre a com-
mencé devant les bancs de la droite a
peu prés vides, les quelques cléricaux
présents plus disposés a rire des imper
fections de langage des députés ou
vriers qu'a écouter attentivement les
arguments qu'ils mettaient en avant.
II était évident d'ailleurs, dès le dé-
but de la discussion, que le mot d'or-
dre était donnó a droite il fallait vo
ter contre le projet déposé par les so
ciaiistes, umquement paree qu'il éma-
nait des sociaiistes.
En vain les députés qui ont travaillé
dans la mine, MM. Gavrot, Brenez,
Maroille, Mansart, Smeets, Wettinck,
etc., ont énuméró, avec l'éloquence
convaincue d'homrnes ayant vécu ce
qu'ils disaient, maintes circonstances
dans lesquelles des ouvriers avaient
constaté des causes de dangers sans
oser les signaler au corps des mines.
En vain, MM. Fiéchet et Somzée, ingé
nieurs des mines, et M. Warocqué,
administrateur du plus grand charbon-
nage du pays, ont-ils déclaré que l'ins
pection par des ouvriers, ayant la con
tiance de leurs camarades et élus par
eux, remédierait a beaucoup d'incon-
vénients actuellement existants.
Le siège de la droite était fait. Les
incompetences universelles qui ont nom
Woeste, Hoyois, Do Guchtenaere, ont
prétendu, a la suite de M. Nyssens,
que les mineurs et les ingénieurs ne
connaissaient rien a la question.
Puis la droite se sentant incapable,
même après le discours de M. Nyssens,
a réfuter les arguments mis en avant
par les députés ouvriers, on a recouru
aux grands moyens. M. Helleputte est
intervenu.
M.Helleputte, dit VÉtoile Beigen'a
jamais élevé la voix que pour appor-
i) ter a la tribune des faits étrangers a
la discussion M. Helleputte n'a ja-
b mais pris la parole sans provoquer
b des incidents personnels, et il l'a tou-
b jours fait froidement, avec nne pré-
b méditation insolente, en escomptant
b jésuitiquement l'effet de ses insolen-
ces préméditées. Get architecte hypo-
a critement belliqueux semble avoir
adopté une spécialité parlementaire
b celle d'exciter au désordre par des
b méchancetés laboneusement prépa-
rées b et, ajoutons-le, qu'il doit
souvent déclarer sans fondement le
lendemain.
Le truc Helleputte a réussi une fois
de plus. Les sociaiistes ont eu le tort
de donner dans le piège, ce qui a pro-
voqué un des plus violents tumultes
dont la Chambre ait été le théatre.
Après quoi la droite a cru avoir pulvé-
risé les arguments des députés ou
vriers, et ellea voté la cloture de la
discussion générale.
II est certain que le projet du gou
vernement sera voté.
L'art. 1 du projet Defuisseaux a été
repoussé par 86 voix de droite (démo
crates-chrétiens compris, naturelle-
ment) contre 36 voix de gauche. Aucun
amendement de gauche n'a trouvé gra
ce devant le parti pris de la droite.
La discussion aura du moins montré,
une fois de plus, que la majorité par
lementaire actuelle est fermée a toute
idéé juste comme a toute idéé géné-
reuse. La considération que la vie de
nombreuxhouilleurs pouvait dépendre
d'une disposition législative n'a pu ob-
tenir de la droite aucune attention,
aucun examen.
Vienne demain une catastrophe mi-
nière qu'une simple precaution eat pu
éviter il ne faut pas croire qu'aucun
clérical setrouvera,dans sa conscience,
responsable de la mort des victimes.
Ces gens-la ont un lingot a la place du
coeur. Peut-être s'en trouvera-t-il pour
murmurer de la graine de sociaiistes,
moins il y en a, mieux ca vaut.
Ph. deG.
La condition sociale et agricole de
ces diverses categories de citoyens ne
parait pas bien comprise par beaucoup
da personnes. Voici quelques indica
tions a ce sujet.
Ees propriétaires.
Les propriétaires peuvent être ran
gés en deux catégories ceux qui cul-
tivent leur bien et ceux qui le louent a
des tiers qui en font la culture. Ces
derniers n'appartiennent pas a, l'agri-
culture. Ce sont de simples possesseurs
de bien-fonds, ignorant fréquemment
les premières notions d'agronomie et
d'économie rurale. Ils vivent du loyer
de leurs terres, dont le taux dépend de
la concurrence que se font entre eux
les cultivateurs qui recherchent les
terrrains de culture. Cette concurrence
étant toujours trés vive dans notre
pays, la moindre amélioration d'un
caractère quelque peu général dans la
situation de la culture se répercute sur
le prix des locations. Quand done ces
propriétaires rentiers réclament des
mesures douanières ou autres, en vue
anmu«\ wiiii1-, n,
POUR LA YILLE,
POUR LA PROVINCE,
B^22yaB6BKZ3fii5SL'i
^our les annonces de France et de Belgique excepté les
deux Flandres) s'adresser a YAgence Havas, Bruxel
les, rue de la Madeleine, 32, et a Paris,
agence de la Bourse.
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