Marché au beurre.
Les affaires
d' A rménie et de Grète
Hoe de zaken staan.
Vervolgingen
Een zwaar voorval.
pour Ie siége de senateur vacant par
suite de Ia mort de M. Achille Le
grand.
Pas plus a Mons qu a Bruxelles il y
a un mois, les clericaux n'ont osé
affronter la lutte. Lela donne une
idéé de la popularité de leur parti et
de la confiance médiocre qu'ils ont en
leurs idéés eten leurs hommes.
Nos paysans ne font, que diable
pas lant leur beurre dans Ie marasme
actuel de l'agriculture pour que l'Ad-
ministration communale se permette,
par des mesures vexatoires, de dépré-
cier celui qu'ils exposent au petit
marché au beurre, Nos édiles ont
sans doute dü rassembler tous leurs
esprits épars (I) pour donner au pré
posé du marché ï'ordre de balayer la
salie au beau milieu du déballage du
beurre il fallait voir, Samedi der
nier, vers 10 heures, les nuages de
poussières et de fétus s'abattre agréa-
blement sur les paniers des fermières;
l'atroce couleur dorée du beurre pre-
nait des tons délicieusemenl ardoisés
Les vendeuses portaient aux nues
cetle bonne administration donts'en-
orgueillit la ville d Ypres. Aussi le
beurre a monté a des prix tellemeni
fous que beaucoup de personnes ont
quitté la salie sans faire d'achats.
Vu le beau résultat obtenu, nous
demandons a nos édiles de voter un
crédit pour l'installation dune ma
chine aulomatiquea poussière.
II ne faut pas iésiner pour la pros-
périté de notre renommé marché au
Beurre I l
I. I^a question cTOrieixt
Les pays de l'Orient sont agités de
nouveau par une de ces crises qui, de
vingt en vingt ans en moyenne, mena-
cent la paix de l'Europe tout entière.
II y a a ces crises des causes plus
profondes et plus générales que des
mécontentements locaux et a ce titre
seul, la situation des pays d'Orient
mériterait l'attention de tous ceux qui
pensent, même si de la sécurité de ces
pays ne dépendait en grande partie la
sécurité de l'Europe.
La cause première des agitations des
pays de l'empire turc, e est le réveil
des nationalités, e'est la tendance des
nations qui turent autrefois vaincues
et subjuguées parlesïurcs(Arméniens,
Grecs) vers la conquête nouvelle de
leur indépendance ou tout au moins de
l'autonomie sous la souveraineté plus
ou moins effective du Sultan.
Ce réveil des nationalités possède et
mérite les sympathies de tous ceux qui
placent au premier rang des préoccu-
pations politiques les progrès de la ci
vilisation génerale de l'humanité.
Tout peuple vaincu ou opprimé, su-
bit bon gré mal gré, ies idéés de son
vainqueur, e'est dire, en général, les
idéés d'une race qui, supérieure sous
le rapport de la force brutale, est ma-
nifestement inférieure comme dévelop-
pement cérébral tels ies Grecs et ies
Arméniens ont subi le joug turc. Maïs
on n'étouffe pas, même dans le sang,
tout germe de civilisation cliez un peu
ple apte a progresser tot ou tard,
l'esprit d'émancipation, dont l'oppres-
sion a empêché, pendant quelques an-
nées ou quelques siècles, les manifesta
tions les plus inoü'ensives, éclate au
grand jour; l'opprimé veut vivre d'une
vie, tout au moins morale et intellec-
tuelle, qui lui soit propre, qui échappe
désormais a la poigne brutale de l'op-
presseur.
Et alors se pose un de ces problèmes
politiques dont la solution ne semble
ardue qu'auxsouverains encroutés dans
le droit divin, aux politiciens a courte
vue ou aux diplomates attardés au for
malisme des chancelleries. Telles ont
apparu la question d'Orient, la ques
tion de Cuba telle apparaitra sans
doute quelque jour la question d'Alsa-
ce-Lorraine,autour de laquelle se joue-
ront les destinées de l'Europe.
Les habiletés maladroites d'une di
plomatie routinière s'y perdront en-
(l) lis battaient la campagne pour porter
remède a sa situation précaire.
core longtemps. Mais le bon sens po
pulaire ne s'y est jamais trompé ses
sympathies ont toujours été a ceux qui
veulent briser leurs liens, reprendre
leur place dans les rangs des nations
libres, et marcher avec elles vers plus
de libertó, plus de science, plus de jus
tice et plus de moralité.
La question d'Orient, née de la ré
volte des nationalités opprimóes contro
le joug barbare du Turc inapte au pro
grès, s'est compliquée d'un autre élé
ment l'ambition russe, qui en a re-
tardé, pour longtemps encore peut-
être, la solution rationnelle l'affran-
chissement complet des Arméniens et
des Grecs.
La tradition rapporte que le testa
ment politique de Pierre le Grand in-
dique comme but final aux efforts de
ses successeurs la possession de Con
stantinople.
Quoi qu'il en soit de cette tradition,
la politique russe a eu pour objectif,
depuis deux siècles, la conquête de
l'antique Byzance. Des efforts de la
JEtussie pour atteindre eet objectif nais-
sent póriodiquement les crises de l'em
pire turc, et de l'attitude de l'Europe
envers le danger qui la menace, résulte
i'éternisation de la question d'Orient,
devenue un thème de vaudeville, tant
les artifices spécieux de la diplomatie
ont été impuissants a la résoudre ou a
la circonscrire.
MM. Hennebicq et Cammaerts nous
paraissent bien avoir posé les termes
du problème, dans un article de la Re
vue universitaire (1). Nous ne pouvons
mieux faire que citer leurs paroles.
L'empire moscovite regarde Con
stantinople, le Pont du monde. Si
l'ours russe tient les Dardanelles, c'est
l'investissement de l'Europe occiden
tale. Done, ie Russe dans ses steppes.
Qu'a fait la diplomatie pour arrê-
ter le Russe Elle a tiré parti du ré
veil ethnique et, en face de l'autori-
ritarisme territorial du czar, elle a
constituó les petits Etats balkaniques.
Nulle part le sentiment autochtone
n'est plus vif. La Russie a pu et pourra
peut-être encore conquénr quelques
ministres, établir des agents, corrom-
pre ou couper quelques têtes. Les hom
mes ont passé, l'amour de la liberté
a grandi, et loin d'arriver a Constanti
nople par les ponts du Danube, comme
en 1877, elle peut craindre, dans lali-
bre fédération de ces petits Etats, le
futur occupant de Constantinople.
b La voie d'accès par l'Europe deve-
nant républicaine, c'est par l'Asie
qu'entrent les cosaques. lis ont passé
le Caucase. Leur impitoyable russifi-
cation s'étend déja sur la haute Armé-
nie (2). lis peuvent espérer que l'Asie
Mineure sera russe un jour. Mais ïls se
heurtent au même réveil de la liberté.
Les Arméniens s'organisent. Le pan-
hellénisme colonise a nouveau ses an
ciens domaines. Ce sont de nouvelles
barrières.
Telle est la situation en face de la
quelle se trouvent les puissances occi-
dentales. Leur intérêt, au premier
abord, ne semble point douteux. Leurs
sympathies sont certaines.
b Mais ces questions de politique ex
térieure se compliquent de crises in
ternes. Chacun des grands premiers
röles du continent européen, chaque
grande nationalité renferme en elle les
mêmes appels de liberté, de constitu
tion autochtone, d'aasociation sponta-
née et fonctionnelle (S). Leur constitu
tion est administrative, autoritaire,
territoriale, comment encourager des
mouvements anti-centralisateurs, anti-
administratifs, anti-territoriaux Le
monde officiel et diplomatique est le
même. Le monde officiel est préoccupé
de sa propre existence, et l'alliance
franco-russe et la politique extérieure
de la France depuis quelque temps dé-
montrent a quel point ce sonci peut
faire dévier non seulement d'une an
il) L'Arménie et la Crête devant la question
d'Orient, par L. Hennebicq et Em. Cam
maerts... Revue universitaire de Février 1897.
(2) Dans l'Arménie russe, depuis 1887, il
est défendu d'enseigner dans les écoles la lan-
gue, la religion, l'histoire et la géographie
arméniennes le russe est Ia seule langue to-
lérée. Régime barbare, analogue a celui de la
Pologne et des provinces allemandes de la
Russie occidentale.
(3) Par exemple, en Allemagne, les aspira
tions des Alsaciens-Lorrains, des Danois du
Sleswig, des Polonais; en Autnche, celles des
Polonais encore, des Roumains de Transylva-
me, des Hongrois en Iialie, celles des Sici
lians, etc.
cienne politique, mais surtouu d une
ancienne dignité.
La diplomatie occidentale s'est
done vouée, a part l'Angleterre, a cette
tache impossible, d'empêcher a la fois
le réveil des petites nationalités et l'ar-
rivée des Russes a Constantinople. Elle
ne veut pas du remède, mais elle espè-
ro sans remède guérir le mal. Si on
ajoute que la plupart des puissances
poursuit a Constantinople une politi
que personnelle en contradiction avec
cette tactique générale, on s'imagine
aisément le gachis.
b Et la Turquie C'est assuróment
celle dont on a le moins a s'inquiéter.
L'ennemi dans la question d'Orient
n est pas le Turc, mais le bxjsse. Si les
petits groupements occidentaux orga-
niquement et librement fédérés n'y
prennent pas garde, ils seront mangés
par, le eusse, comme la Macédoine
d'Alexandre dévora les petits Etats
Grecs. Et si, depuis quelques années,
des incidents déplorables se succèdent,
si on massacre en Arménie des popula
tions qui ont commis le crime de vou-
loir être libre, si on bombarde les in-
surgés crétois, c'est que, a Yldizkiosk
l'infiuence de la Russie a prévalu, c'est
que la Russie s'inquiète du panliellé-
nisme.
Telle est, brièvement résumée, cette
fameuse question d'Orient qui, depuis
1820 surtout, époque du premier sou-
lèvement des Grecs, a donné tant de
til a retordre aux diplomates qui ont
essayé de la tourner plutót que de la
trancher. Telle déja Victor Hugo, avec
la prescience qui fait souvent des
grands poètes de plus profonds politi
ques que les plus grands ministres,
l'établissait en 1840 dans son livre le
Rliintelle M. Joseph Beinach la fai-
sait ressortir a toute évidence en 1878,
dans son Voyage en Orient, alors que l'al
liance du tzar n'avait pas encore banni
toute saine idéé politique de la tête des
dirigeants de la France.
II rious reste a examiner, éclairés par
les idéés générales que nous venons de
rappeler,les derniers évènements d'Ar
ménie et de Crète. Ce sera l'objet de
prochains articles. Ph. de C.
Sedert Zalurdag avond was er eene
stelling geplaals aan den gevel van de
herberg la Cour de Bruxelles ten
einde herstellingen te doen aan de
kroonlijst van het dak.
Maandag laatst, rond 1 1/2 ure, de
heer Pol. Vermeulen was op die stel
ling geklommen om twee werklieden
te helpen eene koord vastmaken, die
des noods moets dienen voor leuning.
De stang die de zoldering van de stel
ling ophield brak, en de drie mannen
wierden op den grond nedergeworpen
van eene hoogte van 8 m. 50.
De heer Pol. Vermeulen heeft kneu
zingen in verscheidene plaatsen van
zijn lichaam. Len der werklieden
heeft een gebroken voet. Den anderen
lijdt inwendig. Het is waarlijk een
mirakel dat dit voorval geen zwaar
der gevolgen gehad heeft.
In naam van al zijne vrienden,
steuren wij aan de heer P. Vermeu
len, onze beste wensc.hen van vaardige
genezing toe, en wij hopen, dat hij,
zoowel als zijne ongelukkige deelge
noten, geen enkel merkteeken zal
houden van dit ongeluk die hem
voorgevallen is.
Voorzeker niemand poogt het te
loochenen, daar het een brutaal feit is
is de meerderheid over dewelke de
klerikale partij in de Kamer beschikt,
groot. Wij voegen er nog bij dat nooit
eene Kamermeerderheid in ons land
zoo aanzienlijk geweest is. Doch of nu
daaruit volgt, zooals de katholieke
pers beweert, dat die meerderheid de
uitdrukking is van den vrijen wil des
lands, dit is eene andere kwestie
Het is ten allereerste belachelijk in
België over den volkswil te komen
praten. Het volk b heeft hier immers
niets te vertellen Het is onmondig,
het is eene nul in 't cijferenin een
land, waar een meerderjarige werklie-
burger maar eene stem heeft en een
rijke burger vier, kan er van den wil
des lands geene spraak zijn. Daar nu
onder ons alleszins gebrekkig kies
stelsel in hetwelk, namelijk, van d«
minderheden geene de minste rekel
ning gehouden wordt, eene total»
meerderheid van eenige stemmen ten
voordeele eener denkwijze onder da
stemdeelnemers voldoende is, om biina
de heele wetgeving en, in alle geval
het bewind uitsluitelijk aan die schijn!
baar overwegende denkwijze ove^
te leveren, kan en mag de bestaande
Kamermeerderheid voor niets anders
aanzien worden als voor de uitdruk-
king van den wil eener handvol be"
voorrechte kiezers.
Wat is dan nog die wil, die vrije wil
van eenige bevoorrechte burgers
In vele gewesten staat de buitenbe
volking zoodanig onder den dwan?
der geestelijkheid, dat zij, om zoo te
zeggen, zonder aanraking met meer
ontwikkelde lieden gebleven is, zoo-
danig zoekt men de buitenlieden af te
zonderen, onwetend te houden en voor
alle vrijzinnige propaganda onvatbaar
te maken, dat velen, de meesten wel
licht, niet het minste begrip hebbea
over de politieke kwesties van den dag,
waarover zij nogtans, als bevoorrechte
kiezers met 3 en 4 stemmen uitspraak
te doen hebben... Dit alles schijnt on
zin en is bedroevend in den hoogsten
graad, maar 't is niettemin zóó.
De pastoor, op den dag der kiezing,
verzamelt zijne kudde, stelt zich aan
het hoofd van zijne gehoorzame sla
ven, die gedwee in rang gaan en op
commando marcheeren, en trekt daar
mede naar de stemzaal. Blindelings
hebben zij op voorhand van hem ge-
leerd in welk vierkant zij het wit punt
moeten zwart maken, en dat zullen zij
zonder de minste redeneering stipte-
lijk volbrengen zonder zich zelf af te
vragen of ze niet tegen hunne eigene
belangen stemmen.
En dan spreekt men zonder lachen
van den vrijen volkswil
De klerikalen schreeuwen gedurig
het land is met ons Zij weten dat ze
onwaarheid spreken. Maar, wat kan
hun dat schelen
Als zij de volksverlichting niet in
den weg stonden en indien zij aan
iederen mensch, aan iederen burger
zijnen vrijen wil, zijne volstrekte
onafhankelijkheid lieten, zouden de
kaarten weldra gekeerd zijn
Dat weten onze tegenstrevers zoo
goed als wij.
Tot nu toe hadden de kloosters in
Frankrijk het middel gevonden om de
Staatsbelasting op onroerende goede
ren niet te betalen, maar de heer Henri
Brisson, Voorzitter der Kamer, heeft
het spel ontdekt, en nu stelt men voor
niet alleen de kloosters voortaan te
doen betalen, maar ook nog van hen
de onmiddelijke betaling te eischen
der in de vijf laatste jaren aan de
Staatskas ontfutselde sommen. Dat 's
maar recht
Welnu de papengazetten spuwen
vuur en vlam tegen M. Henri Brisson
en de andere republikeinsche leden.
De kloosters bezitten, in Frankrijk
alleen voor eene waarde van zes hon
derd millioen odroeren de goederen 't
is te zeggen huizen en landerijen En
de liberale wreedaards willen die suk
kelaars doen leggen a 't is schan
de
We kennen overigens het oud lie-
ken Komt de wet van geestelijke on
derwijzers dezelfde waarborgen en
getuigschriften eischen voor 't uitoefe'
nen van 't onderwijs, als van
wereldlijke onderwijzers vervol
ging
Wordt voor den militairen dienst
geen onderscheid meer gemaakt ten
voordeele der seminaristen vervol
ging
Wil men de kloostergoederen a»1
dezelfde belasting onderwerpen als df
goederen van bij zonderen vervol
ging.
Maar ja de geestelijkheid moet im
mers (zoo zou zij het willen) buitel
en boven de wet staan.... En voor d(
gemeene wet moeten buigen net al
alle staatsburgers, dat noemen de hei
lige kerels.... vervolging.
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