Journal
libéral démocratique
d'Ypres et de FArrondissement
Vrijzinnig
volksgezind weekblad van
leperen en van het Arrondissement
S^armssunl le Uatstcdi. Wei*!'.
ait la force. AdiuiiiisU'aLion el KédacLion rue de Dixmude, 51, Yprcs
den Xatei*dags.
Gonseil communal
Une catastrophe
h Paris.
Les grèves en Mars,
en Belgique.
Une mort d'enfant
Samedi, 8 Mai 1897.
5 centimes le numéro.
5e année. IV0 27.
PRIX DE L'ABONNEMENT
Par an 3 francs.
Par an 3 £r. SO.
Annonces 10 centimes la ligne.
Réclames25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne
EENDRACHT MAAKT MACHT.
L'UNION F
D'YPRES.
Séance publique du Samedi 4r 31 ai 4897.
L'ordre du jour affiche a l'entrée de
l'Hótel de Ville porte que la séance
doit s'ouvrir a 5 heures. MM. les Con-
seiliers arrivent a peu prés a l'heure
dite. Ils dólibèrent a huis clos pendant
trois quarts d'heure le public s'im-
patiente et s'adonne a force commen-
taires seule la petite escouade de
jeunes gardes cléricaux, (16 a 22 ans)
la claque éventuelle, dont c'était le
jour de service, conservait une patien
ce angólique.
Les Conseillers communaux en pren-
nent fort a leur aise
Ne pourraient-ils se réunir a 4 heu
res pour macher la besogne en petit
comité et faire connaitre a 5 heures au
public les décisions qu'ils ont prises
En obligeant le public a faire le pied
de grue pendant trois quarts d'heure,
ils restreignent la publicité des séances,
ce qui n'est pas moins illégal que de
discuter toutes les questions indistinc-
tement a huis clos c'est rendre les
séances inabordables aux personnes
dont les occupations ns permettent pas
une aussi grande perte de temps pour
jouir des élucubrations de nos maitres.
Ceci dit donnons un compte-rendu
succinct de la séance, toutes les dis
cussions intéressantes ayant été évitées
par le huis clos.
La séance s'ouvre a 17,45 heures.
Avant qu'on ouvre la porte de la
salie du Conseil, M. Surmoni lit déja
diverses communications qu'il achève
au milieu du brouhaha des auditeurs
qui cherchent a se caser.
De cette manière le premier point a
l'ordre du jour est épuisé.
Sont présents a la séance MM. Sur-
mont, Bourgmestre-Président; Colaert
et Berghman, EchevinsStruye, Boone,
Begerem, Fraeys, Bouquet, Decaes
tecker ,Vandenboogaerde, Vandergho-
te, D'Huvettere, Conseillers Gorris-
sen, Secrétaire.
M. Fiers s'est fait excuser. M. Iweins
s'est excusé par télégramme (1). M.
Breyne est retenu par cause de maladie.
31. le Président. En sa dernière
séance, l'Administration des Hospices
a nommé comme Président, M. Lam-
bin.
On passe a la question du tram d'Y-
pres-Neuve-Eglise-Warnêton.
31. le Président donne divers chifïres
de rapport de certains cbemins de fer
vicinaux. II ,prétend démontrer que
l'exploitation de la ligne Ypres-Kem-
mel-Neuve-Eglise etc. par une société
intercommunale serait tres onéreuse
pour la Ville que dès lors il a le droit
d'exiger des garanties sérieuses en pro
portion des sacrifices que s'impose la
ville d'Ypres que la meilleure garan
tie de bonne exploitation de la ligne
est la nomination d'un directeur capa
ble il dit qu'a, ce propos un diöérend
s'est élevé au sein de la société inter
communale autour duquel les journaux
n'ont pas mal fait de bruit inais que
cela lui est bien égal (2)il avait pro
posé comme directeur M. Yandenber-
ghe, qui compte huit années de servi-
(1) Pour se tenir a la hauteur du progrès
(2) Comment done Quand on est tzar et
qu'on a pour devise Moi seul en tout et pour
tout
ces, mais la commission a voulu lui
imposer (3) le directeur de la sucrerie
de Warnêton qui n'a que trois mois de
stage et encore dans un service tout
autre que celui du tram proprement
dit.
II trouve que M. Yandenberghe avait
des capacités de lom supérieurs a M.
üuwerx qu'il ne veut pas prendre
sur lui la responsabilité de voir entrer
enservice un homme pas assez capable;
que dans ces conditions, n'ayant pas
des garanties suffisantes, la Yille doit
se retirer de la sociétéintercommunale;
qu'au surplus, d'autres communes se
retirent également (4).
3P. Colaert. Dans ces conditions,
qui exploitera la ligne
31. le Président.Elle sera sans doute
mise en adjudication.
31. Colaert. Je trouve qu'une ligne
vicinale profite beaucoup a une ville.
31. Surmont. O'est aussi mon avis;
néanmoins je crois qu'il ne faut pas
intervenir.
II est aiors question du tram jusqu'a
Dixmude.
31. Colaert. Je crois que ce projet
de tram ne serait pas acceptó a Dixmu
de j'ai entendu raconter par une
personne infiuente de Reninghe que
Dixmude refuserait. Alors la question
de la construction d'un chemin de fer
d'Ypres a Dixmude reste ouverte
31. le Présidentd'un air moqueur.
üui,mais vous attendrez longtemps!
31. le Président. Nous allons mettre
aux voix la non participation de la
Ville dans la société intercommunale
Ypres-Neuve-Eglise etc
31. D'Huvettere s'oppose et demande,
croyons-nous, la remise a une séance
ultérieure.
Les paroles de l'honorable membre
n'arrivent pas jusqu'a nous.
L'urgence est admise la non parti
cipation de la ville est votée. "V otent
contre: MM. Decaestecker et D'Huvet
tere.
31. le Président donne lecture du pro-
cès-verbal de vérification de la caisse
communale qui cloture par un excé-
dantde 20,000 francs. (Approuvé.)
31. le Président fait connaitre que la
Députation permanente a renvoyé le
reglement sur les jeux d'orgues pour
que le Conseil y introduise quelques
changements de rédaction. II propose
de modifier en ce sens les articles visés
a part, un seul qui est parfaitement
conforme a la loi. (Adopté.)
31. le Président donne lecture d'une
demande d'acceptation du legs Capron
par la Société officielle de secours mu-
tuels. (Admis.)
Remploi de capitaux. Location dHm-
meubles du Bureau de Bienfaisance. -
Location de droit de chasse passent comme
une lettre a la poste sans que le public
puisse se rendre compte de quoi il
s'agit exactement. Ces Messieurs con
versent entre eux sans qu'un traitre
mot en parvienne au public qu'ils tien-
nent sans doute pour quantité négli-
geable.
Le Président parle des droits de suc
cession des biens de M. Capron. On ne
peut, dit-il, pas les couvrir ni vendre
une partie, ni les hypothéquer d'après
la volonté du testateur.
3f.DHuvellerediscate vivement avec
M. Surmont derrière le dos du secré-
(3) On ne peut mieux intervertir les röles.
(4) M. Surmont en tait soigneusement les
motifs.
taire communal. Le public n'en peut
rien saisir si ce n'est, que d'après M.
D'Huvettere, le Bureau de Bienfaisan
ce devrait prendre une inscription au
Grand Livre
31. le Président. Je propose d'ac-
cepter sous toutes réserves. (Admis).
31. Surmont donne lecture d'un pro
cés-verbal d'une vente d'arbres a S'
Jean au compte des Hospices. (Adopté).
Les comptes de la Fabrique d'église
de Sl Pierre comportent un déficit de
650 francs. (Adopté).
MM. Begerem et Fraeys s'abstien-
neut.
A ce propos, M. Surmont dit quel
ques mots a voix basse a M. Fraeys qui
paraissent ie gêner considérablement.
Lesquels
On decide ensuite de nommer en
comité secret une commission pour
l'organisation de la fête communale.
Un bouquet pour finir
D'un ton lamentable qu'il veut ren
dre insinuant, 31. Bouquet demande en
fiamand, a M.le Président: maintenant
que l'eau d'Ypres, grace a vous, est
devenne si bonne ne pourriez-vous
en fournir au Kal/vaart.
31. Surmont. La chose a déja été
votée antérieurement, M. Bouquet
31. Bouquet. Merci, Monsieur le
Président, et ne pourrait-on également
construire un égout au Kalfvaart.
31. Surmontavec un sourire ironi-
que
Nous avons voté la construction de
eet égout en une séance précédente.
31. Bouquet. Je vous remercie, M.
le Président
31. Decaestecker présente quelques
observations a ce sujet et la séance est
levée a 18-30 heures.
Un épouvantable incendie a éclaté,
Mardi vers quatre heures après-midi,
au grand Bazar de la Charité, rue Jean
Goujon, a Paris.
Le Bazar de la Charité était une salie
de bienfaisance mondaine oü l'on ven-
dait des objets au profit de diverses
oeuvres de charité. Les vendeuses
étaient toutes des dames de la haute
société.
C'était une grande construction pro
visoire en planches. Les ventes s'y fai-
saient au profit d'ceuvres religieuses et
ciéricales.
On croit que le f'eu a débuté par
l'explosion de la lampe du cinémato-
graphe installé dans le batiment. II
aurait rapidement gagné les tentures et
se serait propagé dans l'immense con
struction en quelques minutes de
temps.
Les personnes qui se trouvaient a
l'intérieur du bazar se sont précipitées,
affolées, vers les issues trop étroites
l'asphyxie en a gagné un grand nom-
bre qui se pressaient et s'écrasaient
derrière les portes le feu a continué
l'oeuvre de la fumée.
On a relevé dans les décombres envi
ron 115 cadavres plusieurs sont com-
plètement méconnaissables et affreuse-
ment mutilés.
Quant aux blessés, on n'en saura pas
le chiffre exact, car beaucoup ont pu
regagner leur domicile et ne sont pas
portés sur les listes officielles.
Parmi les morts se trouve la duchesse
d'Alengon, mère du due de Vendöme
qui a épousé la princesse Henriette de
Belgique.
Toutes les victimes sont des person
nes du grand monde parisien, et de
celles qui se dévouaient le plus aux
oeuvres religieuses, ciéricales et monar-
chiques.
Quinze grèves nouvelles ont été si-
gnalées a ('Office du travail en Mars.
En outre, trois grèves, qui avaient pris
cours antérieurement, se sont conti-
nuées pendant une partie de ce mois.
Ces dix-huit confiits concernent au to
tal 1407 ouvriers environ. La plupart
n'afïectent qu'un seul établissement
font exception la grève de houilleurs
a Seraing, qui a atteint deux siéges
(expioités d'ailleurs par une même fir-
me) celle des briquetiers a Linden
(Brabant), comprenant le personnel de
quatre patrons et celle des magons, a
Renaix, pour laquelle le nombre de
patrons intéressés n'est pas précisé.
Les industries lespluséprouvées sont
les charbonuages (4 grèves, 655 parti
cipants) et le tissage (3 grèves, 175
participants).
Considérés au point de vue des re-
vendications des grévistes, les mouve-
ments se répartissent comme suit
augmentation de salaire, 8 opposition
a une reduction de salaire, 1 reduc
tion de la journée de travail, 2 re
prise d'ouvriers congédiés, 5 renvoi
d'un contre-maitre, 1 remise d'amen-
de, 1 abolition des visites corporelles,
1. Deux grèves, ayant chacune un dou
ble but, figurent deux fois dans cette
repartition.
Des quinze grèves dont Tissue nous
est signalée jusqu'ici, quatre, intéres
sant 200 ouvriers, ont réussiune, in
téressant 95 ouvriers, a obtenu un suc-
c.ès partielles dix autres, intéressant
1011 ouvriers, ont échoué. Cinq de ces
dernières ont même amené le renvoi
des participants a la grève (219 au
total). (1)
Quatre grèves ont éclaté dans cha
cune des provinces de Brabant, de
Liége et de la Flandre oriëntale (a
Roulers), deux dans le Hainaut et une
dans la province d'Anvers.
(Revue du TravailAvril 1897).
La justice vient d'ouvrir une in
struction a charge d'un établissement
clérical de notre ville sur la mort mo-
pinée d'un enfant de trois ans.
Le pauvre petit aurait été attaché
a un arbre en guise de punition
depuis lors il se serait refusé a pren
dre toute nourriture.
Dans le délire persistant auquel il
fut en proie il ne cessait de répéter
en pleurant Je ne le ferai plus.
II est mort quatre jours après.
L'autopsie de l'enfant établira si sa
mort est due a la terreur que lui a
inspiré sa punition ou a une ménin-
gite ou a tout autre cause.
(1) La grève des gaziers de Bruxelles inter-
vient dans ce nombre pour 186 ouvriers.
POUR LA VILLE,
POUR LA PROVINCE,
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les, rue de la Madeleine, 32, et a Paris
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