m- WÈmmSsm Journal libéral démocratique d'Ypres et de TArrondissement ammm# .ai M Vrijzinnig volksgezind weekblad van Xeperen en van het Arrondissement La chaire.de vérité, tribune politique. La Chambre. Au Congo. 5 centimes le numéro. 36 année. N° 54. rRIX DE L'ABONNEMENT ;>ar an 3 francs. 3 t'r. 50. ar an Annonces 10 centimes la ligno. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. pfffü §*araissem1 ie Hmnesii. Verschijnende den Zaterdags. L UNION FAIT LA FORCE. Administration el Redaction rue de Dixiinnic, iYpres. La presse libérale a dénoncé des mil- liers de iois l'abus que faisait le clergé de la chaire de... vérité, en la faisant servir a sa propaganda politique. Aussi longtemps que cette manière d'agir du clergé catholique a été diri- gée contre les libéraux, tous les cléri caux approuvaient leurs curés et reven- diquaient pour eux le droit de dire en chaire, sans contradiction possible, ce qu'ils se seraient bien gardé de dire en un autre lieu. Aujourd'hui que les prê- ches politiques sont dirigés, en cer tains endroits, contre des catholiques, on voit, spectacle étrauge, des organes cléricaux soutenir une thèse qu'ils ont combattue violemment quand elle était émise par des libéraux qu'il n'y a que des prêtres oublieux de leurs devoirs pour transformer la chaire de vérité en une tribune politique. Voici ce que publiait dernièrement Het Land van Aalstorgane daensiste, sous la signature de M. P. Daens, frère de l'abbé Mon Dieu C'est trop fort Que le monde peut tout de même être aveu^lé Mais cela peut-il vous étonner II y a 800 ans, quand les empereurs d'Allemagne s'étaient arrogé le droit de nommer les pa- pes, et que le Pape Grégoire VII, d'extrac- tion ouvrière, s'éleva contre eet abus, qu'il lutta avec un courage de lion et un entête- ment apostolique pour la liberté de l'Eglise, alors il a été prêché contre lui dans des cen- taines et des centaines d'églises, non seule- ment par des vicaires, mais par des curés, des doyensdes allés. On le représentait comme un scissionnairenn trompeur du peuplecomme devenu pape par ambition et amour de l'argent ce Pape mourut en exil. Maintenant c'est legrand Pape Grégoire et son image est sur las autels... On prêche contre nous (schismocrates). C'est terrible, disons-nous, terrible Quand un homme se rend a l'église de bon coeur, pour entendre la messe, non seulement avec de bonnes ma- nières, mais avec piété, et qu'après l'Evan- gile, alors que vous vous asseyez pour en tendre la parole de Dieu, pour être fortifié dans la morale chrétienne, vous entendez parler les passions humaines, la haine, les attaques personnelles, la dérision, les allu sions perfides, comme Va fait de nouveau Dimanclie dernier d la messe de 6 h. 1/2 M. Ie vicaire Romlautc'est dur, c'est de clarant. A l'église Saint-Martin il y a Deux Rêvè- rends vicairesqui ont leur satisfaction d celaet qui, quand ils descendent de la chaire, recueillent avec bonheur le sourire approbateur des vieux catholiques qui se trouvent la souvent sans livre ni chapelet, les mains sur le dos Et le soir, dans les estaminets des Riches, on loit ferme ld-des- sus en disantIls ont été Hen arrangés d l'église. Trop longtemps on s'est tu a ce sujet... Ce scandale reste durer. Respect au clergé sans doute. Mais pour maintenir ce respect, l'abus de la chaire doit cesser... Ghaquefois que Von recommencera, nous nommerons le Rèvèrend Prèdicateur dans noire journal et nous enverrons celui-ci a VEvêché, a Malineset au nonce apostolique Le XXe Siècle qualifia d'attaque scan- daleuse Partiele de M. Daenssingu lier déplacement de la question, si les faits avancés de fagon si précise par M. P. Daens sont exacts. Toute la question, fait observer la Justice Socialeest de savoir si les faits affirmés par M. P. Daens sont vrais ou faux. Mais cette question ne peut intéresser que les cléricaux. Quant a nous, il nous suffit de con- stater ce que nous disions au début que M. Daens est d'avis que la chaire ne peut servir a la propagande politi que. La Justice Sociale est du même avis. Voici quelque3-une3 de ses réüexions adressées au XX' Siècle pour achever de vous convain- cre, supposez done que ce même lan- gage que M. Daens reproche au clergé d'Alost, i'un ou l'autre vicaire, mal inspiré, s'avise de ie tenir dans nos églises de Bruxelles. Ce ne sont pas seulement les pier- res, mais les hdèles qui se lèveraient, pensez-vous pas Et vous-même sans doute, tout le premier Heureusement notre clergé sous la haute et sage di rection de Son Eminence le Cardinal- Archevêque, est trop imbu du senti ment de ses devoirs pour transformer jamais la chaire de vérité en une tri bune politique. (1) Et c'est pourquoi nous trouverions déplorableque dans un arrondissement oü le controle de l'opinion publique s'exerce moins efficacement qu'a Bru xelles et dans les grandes villes, le cler gé put impunément abuser des fonc- tions sacerdotales et troubler les ames Nous répudierions énergiquement pareils agissements au profit de notre politique. Au profit de la politique de nos adversaires,gens arrivés n dispen- sateurs de biens terrestres, ces agisse ments prendraient un caractère encore bien plus inexcusable. C'est net. Ne nous attendons pas toutefois a voir la Justice Sociale rópudier énergi quement les prêtres presque tous ceux du pays qui abusent de Ia chai re de... vérité contre les libéraux et les socialistes. Nous risquerions d'at- tendre longtemps. A la Justice Sociale comme dans les autres officines cléri- cales, on veut des privileges pour soi, mais pas de justice pour les adversai- res. Ph. de C. La reprise du Grand Central. La discussion des proj ets de reprise du Grand Central, de l'Anvers-Gand et du Liégeois-Limbourgeois s'est termi- née Mardi. La discussion n'a guère dü flatter le ministre cumulard. A peine deux ou trois orateurs ont- ils essayé de justifier les conventions les autres les ont nettement et énergi quement combattues, comme onéreu- ses pour les finances publiques. Et ces derniers ont apporté des preuves a l'appui de leur opinion. Ils ont démontró que la reprise en bloc de toutes les lignes syndiquées sous le titre de Grand Central était plus onéreuse que la reprise par con vention spéciale pour chacune même en admettant le principe de la reprise totale, l'Etat paye au Grand Central 60 millions de trop, pur cadeau aux actionnaires. Ils ont critiqué le fait de rétrocéder a la Hollande a 170,000 fr. Attrapez, M. l'évêque de Gand (Note de la Lutte.) le kilomètre des trongons payés, au Grand Central, 342,600 fr. ie kiiomè- tre 1 A la Prusse, l'Etat beige donne les 8 kilomètres d'Aix-la-Chapelle a la frontière, plus 1,500,000 fr. pour que ie gouvernement prussien accepte ce cadeau qu'il prétend onéreux. M. Vandenpeereboom et M. Helle- putte, rapporteur, ont beau soutenir qu'il a été impossible d'obtenir, du Grand Central, de la Hollande et de la Prusse des conditions plus favorabies. Si le ministre avait montré envers le Grand Central le quart de la fermeté que la Hollande et la Prusse ont mon- trée envers lui-même, le quart de l'énergie qu'il met a étoufl'er ia liberté de pensée chez ses fonctionnaires, nul doute qu'il aurait obtenu le rachat a des conditions meilieures. La discussion avait eu lieu devant un nombre restreint de membres. Au jour du vote, tous les janissaires du ministère sont venus en nombre, et sans avoir entendu la discussion, sans y avoir pris part, sans peut-être avoir iu les documents, ils ont vote comme un seul homme pour un projet de loi qui augmente la dette publique de 250 millions, dont au moins 60 de trop. La convention relative au Grand Central a été adoptée par 79 voix con tre 56 et 3 abstentions. Les autres conventions ont été adop- tées a peu prés par le même nombre de vóix. II serait curieux de savoir combien la Chambre comprend d'actionnaires des lignes reprises, et comment ils ont voté. L'interpellalioii Delbeke sur 1c discours du Roi M. Delbeke, député d'Anvers, a in- terpellé Mercredi au sujet du discours prononcé par le Roi ie 13 Juin, en réponse a i'adresse lue par le général Brialmont. II a commencé par rappeler que la Belgique est anti-militariste. D'après lui, le pays veut une armée de volon taires, et les budgets de la guerre ne sont plus votés que par égard pour le gouvernement ou pour les considéra- tions de politique générale. Lors de la démission du général Brassine, le ministère donna communi cation de son programme militaire, programme de trève et de transaction. II reconnaissait le tirage au sort comme une nécessité dans le cas ou le volonta- riat ne suffirait pas a constituer nne armée de campagne. A cöté de l'armée de campagne, le cabinet voulait une armée de l'ordre formée par la garde civique réorganisée. Le but de l'interpellation est de savoir 1°) Si le discours du Roi modifie la politique de transaction exposée par le ministère en Octobre 2°) Si le discours du Roi constitue, comme le public l'a compris, un plai- doyer en faveur du service général comme en Allemagne et en faveur de nou velles fortifications. M. de Smet de Naeyer déclare que le Roi ayantregu MM. Brialmont et con sorts en audience privée, a formulé dans son discours ses préférences per sonnelles. Rien n'est changé dans la politique militaire du cabinet. Puis M. de Smet essaye de prouver que le discours du Roi ne contient que ceci -. voeu en faveur du service person nel, allusion a nos devoirs internatio- EENDRACHT MAAKT MACHT. sisasmsmam naux, répudiation du système de la nation armée, enfin affirmation nou velle de la souveraineté de la nation, qui doit régler elle-même ses destinées. Après avoir ainsi dénaturé le sens des paroles royales, le ministre conclut que le Roi et le ministère sont absolument d'accord. Ce que I'amour du porte feuille fait dire en dépit de l'évidence II a fallu que M. Furnémont prenne la défense du Roi laché par ses minis- tres. Ce que le Roi a déclaré clairement et nettement, c'est que l'armée ac- tuelle n'est pas capable de défendre notre neutralité. Le pays l'a compris, et se dira que le ministère place au- dessus du soin de la défense nationale, le souci de la conservation de ses porte feuilles. Un ordre du jour prenant acte des déclarations du ministre, a clöturé la discussion. A remarquer que M. Vandenpeere boom, ministre de la guerre par inté- rim, quoique mis directement en cause par M. Delbeke, n'a pas dit un mot dans toute la discussion. Le discours de M. Léon Visart, dé puté de Furnes, mérite une mention et une conclusion. M. Visart passe pour un adversaire du remplacement, et a le juger par ses paroles, on pourrait le croire tel. MM. Magnette, Heuse, Fléchet et Jeanne, députés progressistes de Liége, ont déposé un projet de loi ainsi congu: Le remplacement militaire est supprimè. M. Visart déclare qu'il ne voterait pas la proposition Magnette, la sup pression du remplacement devant, a'après lui, faire partie d'un ensemble de propositions militaires. Le bout de l'oreille a passéil est trop aisé de comprendre pourquoi M. Visart combat le remplacement. II espère faire passer, a la faveur de l'idée populaire de la suppression du rempla cement, tout un ensemble de mesures militaristes dont le discours du Roi nous a donné un avant-goütmesures qui ne passeraient certainement pas si elles étaient présentées séparément, et deviendraient impossibles si le rempla cement était aboli purement et simple- ment. Moralitó toujours se défier quand un clérical déclare adhérer a une idéé juste il y a quelque piége la-dessous. La cloture <lc la session. La semaine dernière, M. Daens ayant demandé au gouvernement s'il tien- drait sa promesse de faire voter dans la présente session le projet de loi sur les syndicats professionnels, M. de Smet a refuse de répondre. On en concluait qne la personne ne serait pas tenue. Cependant la Justice sociale se dit cer- taine que les Chambres ne se sépare- ront pas avant d'avoir voté le projet de loi sur les usines prof'essionnelles et le projet de loi sur la garde civique. La session durerait vraisemblableinent jusqu'au 15 Aout. Ph. de C. Deux morts. On annonce la mort de M. Maurice Muller, décédé le 17 Avril a Dungou, des suites de la dyssenterie. POUR LA VILLE, POUR LA PROVINCE, Pour les annonces de France et de Belgique [exeepté les deux Flandres s'adresser a VAgence Hcivas, Bruxel- les, rue de la Madeleine, 32, et a Paris agence de la Bourse. ft

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1897 | | pagina 1