Le Guide illustré
du Touriste
Banqueroute.
Ostende.
De vrijheid
van onderwijs.
Ph. de C.
Des faits et des chiffres.
Le sucre et la bière.
a Ypres et aux environs
M. M. Muller était sous-lieutenaut
au 3° de ligne et tenait garnison aYpres
avant sou départ pour le Congo le 6
Octobre 1896. Tous ceux qui l'ont
connu apprendront avec regret sa mort
prématurée au continent noir. II attei-
gnait sa vingt-cinquième année le jour
de sa mort.
Vers la même époque que M. Muller
est mort a Dungou le lieutenant Du-
puis.
L'expédition Dlianis.
Nous lisons dans la Réforme du 24
On nous affirme de source que
nous croyons autorisée que tous les
membres de l'expédition Dhanis au-
raient été massacrés, y compris le ba
ron Dhanis lui-même.
M La nouvelle serait ofliciellement
connue, nous dit-on, depuis Mercredi
matin a l'Etat indépendant, par le der
nier courrier.
Espérons que ses tristes et graves
nouvelles ne sont pas exactes.
D'autre part, un communiqué offi
cial rend compte d'un brillant succes
remporté par le commandant Chaltin,
qui a pris Redjaf, sur le Nil.
La fortune des Rothschild.
La somme ronde de l'avoir des Roth
schild était en 1893 de 10 milliards de
francs. En 1875, leur fortune totale ne
s'élevait pas a la moitié de cette som-
me. La branche parisienne y était
représentée pour un milliard. En 18
ans, la fortune des Rothschild s'est
done plus que doublée. Le professeur
Rodolphe Meyer, le théoricien du
socialisme catholique en Autriche, a
calculé qu'elle se doublera tous les 15
ans,etque,en l'an 1965, elle atteindra le
chiffrepantagruélique de 300milliards.
Avec les seuls intéréts de ce gigantes-
que capital, on pourrait entretenir
37.120.000 hommes, la population de la
France environ. En 1800, l'ancêtre des
Rothschild ne possédait rien. C'est
après la bataille de Waterloo, en 1815,
qu'a commencé sa prodigieuse destinée
tinancière. La familie Rothschild pos
sédait 800 millions en 1859, un mil
liard trois cents millions vers la fin de
l'Empire, puis, comme on l'a lu, cinq
milliards en 1875 et dix milliards en
1893. S'il est vrai que la propriété s'ac-
quiert uniquement par le travail, com-
bien ces malheureux Rothschild ont dü
travailler
Le Signaljournal protestant qui
citait une partie des chiffres ci-dessus,
y ajoutait ces réflexions
On peut n'avoir aucune affinité,
ni sympathie socialistes mais il faut
avouer qu'une pareille accumulation
de capitaux entre quelques beati possi
dentis, tandis que des milliers de gens
périssent de désoeuvrement et de faim,
trahit un état pathologique et malsain
de notre société moderne.
Ce n'est pas l'avis du baron Alphonse
de Rothschild, qui, dans une interview
avec M. Jules Huret, trouvait que tout
est pour le mieux dans la société mo
derne Je suis sur que les ouvriers,
disait-il, sont trés satisfaits de leur
sort, qu'ils ne se plaignent pas du tout
et qu'ils ne s'occupent pas de ce qu'on
appelle le socialisme.
lis ont des yeux et ne voient pas, dit
l'Ecriture.
L'agciculüii'c aux États-l'ms.
On a calculé qu'une ferme pour pou-
voir être exploitée suivant les métho
des et les perfectionnements de la
technique agricole et donner ainsi des
produits de quelqua importance, doit
avoir une étendue de 120 hectares au
moins.
D'après un rapport de M. Peffer, sé-
nateur des Etats-Unis,la production du
blé dans le Dakota, qui représente un
dixiéme environ de la production to
tale du pays, revient a 4 fr. 60 l'hecto-
litre dans la Californie, a 3 fr. 10 seu-
lement, tandis que dans le Kansas,
l'hectolitre de blé coüte 7 fr. 50 et dans
l'Illinois, 9 Ir. 20. La difference dans le
coüt s'explique par le fait que, dans
les deux premiers Etats, les fermes ont
une étendue considérable, tandis que
dans les deux derniers la petite culture
dornine presque partout.
Le recensement de 1890 nous ap-
prend que la valeur totale des produits
agricoles des Etats-Unis était calculée
a 15 milliards do francs, e'est-a-dire
que cette somme formait le revenu
brut des propriétaires et des fermiers.
L'ensemble des dépenses nécessaires
a l'exploitation agricole, se décompo-
sait comme suit
Salaires a 3 millions de travailleurs
agricoles ff- 3,200,000,000
Intéréts hypothécaires 380,000,000
Fermages 650,000,000
Ensemble fr. 4,230,000,000
Le revenu brut étant de 15 milliards,
les profits des propriétaires et des fer
miers atteignaient ie chiffre de 10 mil
liards 770 millions de francs, (67 p. c.
du total)les salaires ne forment que
21 p. c. du produit total.
L'abondance des matières nous force
a ajourner la suite de nos articles sur
le Travail du Dimanche et le repos domini
cal.
On s'était trop pressé da croire prochaiae
l'abolition de notre ridicule et odieuse legis
lation sucrière. Depuis quelque temps il n'en
est plus question et il semble maintenant
que la session se passera sans que le projet
(l'abolition de l'impót sur le sucre soit dé-
posé.
C'est qu'on s'est apercu au ministère des
finances que l'abolition de l'impöt sur le su
cre entrainerait l'abolition de l'impöt sur la
bière, ou du moins la reduction de moitié de
son produit. Aujourd'hui le sucre est si cher
que les brasseurs beiges ne peuvent l'em-
ployer, comme le font, sans la surveillance
étroite du fisc, les brasseurs anglais. L'accise
sur le sucre une fois abolie les brasseurs bei
ges pourraient remplacer par du sucre la
moitié peut-être du malt qu'ils consomment,
et d'après laquelle se percoit l'accise sur la
bière.
L'occasion semb'erait bonne pour suppri-
mer a, la fois ces deux odieux impöts de con-
sommation, également nuisibles a l'alimen-
tation populaire et a l'hygiène. Mais on ne
veut pas toucher a l'accise sur la bière, qui
rapporte 18 millions par an au trésor.
Et, en attendant, on continuerait a faire
payer 20 millions par au aux Beiges pour
les empêcher de manger du sucre et en
f'ournir aux Anglais en dessous du prix de
revient
Que Ton se décide done a établir l'impót
progressif sur les revenus mobiiiers et les
successions ou le monopole de l'alcool
et Ton pourra renoncer aux 18 millions que
rapporte la bière et aux 6 millions 1/2 que
rapporte le sucre, et il restera de quoi orga
niser l'assurance des ouvriers contre les ac
cidents, la maladie et la vieillesse.
Georges LOR AND.
{Réforme).
On a soutenu, en cette fin de siècle, et
souvent avec plus de paradoxe que de véri-
té, que presque toutes les grandes idéés d'il
y a cent ans ont fait une lamentable ban
queroute. On a parlé de la banqueroute de
la science, de la banqueroute des immortels
principes de 1789, mais il y a une banque
route qui, plus que tout autre, nous apparait
comme évidente et indéniable, c'est la ban
queroute du parlementarisme.
II faut, nous disait-on, pour assurer l'or-
dre et la bonne marche des affaires publi-
ques, que les ministres soient toujours en-
tourés d'une majorité gouvernementale prête
a les aider et a les soutenir dans leur oeuvre
politique.
Et nulle part cette conception du régime
parlementaire n'a été réalisée d'une facon
plus compléte qu'elle ne l'est chez nous. Ja
mais on n'a vu majorité plus nombreuse,
plus compacte et plus docile que celle qui
siège en notre Parlement. Les ministres ont
beau manquer a toutes leurs promesses,
violer tous leurs engagements, une appro
bation complaisante vient régulièrement
couvrir toutes les irrégularités commises.
Et quel est le résultat produit par cette si
tuation idéale au point de vue de la théorie
parlementaire C'est le plus admirable ga-
chis administratif et gouvernemental que
Ton puisse imaginer.
Nous voici a la fin de Juin et la Chambre
n'a pas encore trouvé le moyen de voter les
budgets d'un exercice déja a moitié écoulé.
La situation militaire du pays est inquié-
tante, notre régime militaire accable les
populations de charges écrasantes sans que
nous ayons pour cela une armée suffisante,
et l'on aboutit piteusement, après des mois
et des années de tergiversations, a une reor
ganisation de la garde civique qu'on n'a
pas même le temps de mettre en discussion.
Dans le domaine économique, nous
voyons la loi organique des syndicats ou
vriers des unions professionnelles pour
employer la terminologie beige renvoyée
sans cesse d'une session a l'autre.
Pour l'organisation même des pouvoirs
politiques, tout Ie monde s'accorde a recon-
naitre que nos lois électorales sont injustes
et mauvaises qu'il y a un danger social a
voir les partis intermédiaires privés de toute
representation aux Chambres par les bizar-
reries de notre régime électoral.
Mais le gouvernement se déclare impuis-
sant a trouver un remède a cette situation
dont il se préoccupe et dont il continue-
ra a se préoccuper pendant dix ou quinze
ans sans aboutir a aucune solution.
C'est comme pour les élections provincia-
les II y a eu promesse solennelle de dépo-
ser pendant la session actuelle le projet or-
ganisant un corps électoral pour les conseils
provinciaux. Une loi même a ordonné qu il
en serait ainsi.
Mais la promesse ne sera pas plus tenue
que ne l'a été celle de surveiller l'exploita
tion du chemin de fer du Congo et, a la
veille des élections, on votera d'urgence une
nouvelle prorogation du provisoire qui dure
depuis la revision constitutionnelle.
Voila ce que donne le régime parlemen
taire impuissance, incapacité, stérilité et
bavardages, c'est le plus clair de son actif.
L'expérience parait suffisante. On a voulu
mettre en tutelle la nation souveraine. Les
tuteurs n'ont pas su remplir leur tache il
est temps que l'on rende aux électeurs le
droit de choisir libremeut leurs mandataires
et de leur imposer leurs volontés il est
temps que l'on revienne au principe du
gouvernement de la nation par la nation,
que l'on organise un régime vraiment re-
présentatif et que l'on soumette l'omnipo-
tence des parlements et das ministères au
controle du referendum. H. D.
{Réforme)
Programme des Fêles du 27 Juiu
au 3 Juillct inclus
Dimanche 37 Juin. Kermes»
se communale. Bénédiction
de la mer.
A midiDéfilé en rade de la flottille
de pêche pavoisée.
A 3 h.: Courses en mer pour canots.
A 7 3/4 h.: grand Concert sympho-
nique au Kursaal, avec le concours de
Af""1' Claire Friche, cantatrice.
A 9 1/2 h.: grand Feu d'Artifice a la
Plage et Concert par l'Euterpe.
A 9 1/2 h.: au Kursaal, Soirée dan
sante.
Lundi 28 Juin. Courses de chalou-
pes en mer (2e journée).
A 4 1/2 h.: Concert d'harmonie au
Kursaal, par le 3® de ligne.
A 7 3/4 h.: Concert symphonique au
Kursaal.
A 9 1/2 h.: Soiree dansante au Kur
saal.
A 9 1/2 h.: Illumination de la Place
d'Armes et Concert par l'Euterpe.
Afardi 29 Juin. A 4 1/2 h.: au Kur
saal, Concert d'harmonie par le 3e de
ligne.
A 7 3/4 h.: Concert symphonique au
Kursaal avec le concours de Mme Er
nestine Raich, cantatrice, et de AT' Georges
Bulche, baryton.
A 9 1/2 h.: au Kursaal, Soirée dan
sante.
AJercredi 30 Juin. A 3 1/2 h.: au
Kursaal, Concert d'harmonie par le 39
ligne.
A 7 3/4 h.-. au Kursaal, concert
symphonique.
A 9 1/2 h,: au Kursaal, soirée dan
sante.
Jeudi F' Juillet. A 4 h.: au Kur
saal, grand concert artistique sous la
direction de M. Perier, avec le con
cours de J/11" Alathilde Car don, cantatri
ce.
A 7 3/4 h.: au Kursaal, concert d'har
monie par le 3« de ligne.
A 9 1/2 h.: au Kursaal, soirée dan
sante.
Vendredi 2 Juillet. - A 4 h.: au Kur
saal, concert artistique (musique de
chambre), sous la direction de M. Itins-
kopf.
A 5 1/4 h.: au pare Marie Henriette,
concert d'harmonie par le 3e de ligne.
A 7 3/4 h.: au Kursaal, concert sym
phonique sous la direction de M. Pe
rier.
A 9 1/2 h.: au Kursaal, soirée dan
sante.
Samedi 3 Juillet. A 4 h.: au Kur
saai, concert d harmonie par le 3« d"
ligne.
A 7 3/4 h.: au Kursaal, concert sym
phonique sous la direction de M. pe_
rier.
A 9 1/2 h.: au Kursaal, fête dansante.
A 9 1/2 h.: a la place d'Armes, con
cert d'harmonie par l'Euterpe.
Le Guide illustré du Touriste d Ypres
et aux environs vient de paraitre.
Nous pouvons donner l'assurance a
nos lecteurs que c'est un trés joli vo
lume orné de plus de 80 vues tant de
la ville que des environs.
Nous engageons les amateurs qui
désirent se procurer eet ouvrage de se
hater car un grand nombre d'exem-
plaires de ce petit chef-d'oeuvre sont
déj a vendus et l'édition sera vite
épuisée.
On peut se procurer le Guide illustré
du Touriste d Ypres et aux environs au
bureau du journal LaLatte-DeStrijd»,
rue de Dixmude, 51, aYpres, au prix
de fr. l-£50 l'exemplaire.
Dikwerf en veel wordt in ons land
over de vrijheid van onderwijs ge
sproken, eene der groote vrijheden
door onze Grondwet uitgeroepen, maar
die, evenals de andere, enkel bestaat
op het papier.
De Kamer der Volksvertegenwoor
digers heelt, over eenige dagen, de
begrooting van Openbaar Onderwijs
op een drafken besproken en d la
vapeur tot het einde toe afgehaspeld.
Die begrooting werd vroeger steeds
uitvoerig onderzocht en was telkens
de gelegenheid eener groote bespre
king. Maar, sedert de clericalen het
bewiDd in handen hebben, pakt die
niet. Zelfs het voorstel van priester
Daens, om het verplichtend onderwijs
in te voeren, ten einde de toelage alzoo
tusschen de officiëele en privaatscho
len beter te kunnen verdeelen, zal,
schijnt het, door de clericale meerder
heid niet aengenomen worden, omdat
de groene paus Woeste er tegen is en
hij aan vrijheid van onderwijs houdt.
Ja, de vrijheid van onderwijs blijkt
eene soort van heiligdom te zijn, waar
het streng verboden is de hand op te
leggen, en wij begrijpen dit van wege
de clericalen. Het is immers namens
die vrijheid dat de al te beruchte
broerkens school houden en de volks
kinderen verstompen en op hunne
manier.... verzedelijkendat bijna
ongeletterde nonnen onderwijsgestich
ten openen, en dat gewezen koeiwach-
ters (het schoolenkwest van 1880 heeft
het bewezen de rol spelen van school
meesters met GodJa, de wet
verbiedt, wel is waar, ossen en var
kens te verzorgen, in geval van ziekte,
zoo men geen bepaald examen heeft
afgelegd en niet in het bezit is van het
diploma van veeartsmaar, om eene
school te openen, mogen, volgens de
clericalen, geene waarborgen geëischt
worden Dat staat eenieder vrijwie
hij ook wezen moge onwetende of
galeiboef.
En daar geldt het nogtans de oplei
ding van de jeugd, de opleiding van de
toekomstige burgers, bijgevolg de toe
komst van het land zelve.
Is men deswege niet gemachtig zich
af te vragen of de zoo fel geprezene
vrijheid van onderwijs wel een
goed, een wenschelijk iets is
Zij is feitelijk eene leugen en eene
fopperij. Immers, een onderwijzer,
hoe bekwaam en hoe deftig hij ook
wezen moge, die eene privaatschool
zou oprichten, of een pensionnaat, bij
voorbeeld, dat opentlijk noch den
liberalen, noch den clericalen stempel
zou dragen, zou tegen de door Staat of
gemeente ondersteunde gestichten of
tegen de rijk bezoldigde gestichten
niet op kunnen. Hij zou alras zijne
deur mogen sluiten.
Die schijnvrijheid dient slechts tot
dekmantel voor 't feitelijk monopo-
lium of overgewicht, op gebied van
onderwijs, der geestelijkheid en name
lijk der jezuïten, josephieteu en andere