Examens. Répétition-Concert. Exposition de Reaux-Arts. Conseil communal Ostende. La crise verrière. La grève du Borinage Au Congo. Le jubilé de la reine Victoria. Conseil communal Sociélé des Anciens Pompiers de la ville d l pres. liappel a la moralité. LE PRIX DES ANNALES. On se souvient qu'il y a deux ans le ministre de la justice a porté a 4 et a 7 fr. respectivement (au lieu de 1-50 et de 3 fr.) le prix d'abonnement du Compte-rendu, analylique et aux Annates parlementaires Sollicité par M. Bertrand de faire connaitre les résultats de cette mesu re, M. Begerem s'y est refusé, sous prétexte qu'une section centrale non réunie depuis presque deux ans est saisie d'un projet de loi relatif au Compte-rendu et qu'elle seule a droit d'avoir les renseignements demandés. M. Bertrand n'a pas insisté. Mais il s'esfc rendu a la Cour des comptes, y a compulséles développements des bud gets, et y a relevé ce qui suit En 1895, les publications officielles {Annates et Comple-rendu frangais et fia- mand) avaiont 78,000 abonnés les recettes se sont élevées a 206,000 fr., les dépenses a 512,000 fr., soit une perte de 306,000 fr. En 1896, le nombre des abonnés est tombé a 18,000. La dépense prévue est de 540,000 fr., la recette de 107,000, soit une perte de 433,000 fr.ou 127,000 fr. de plus que l'année précédente. Pour justifier l'augmentation de prix des Annates et du Compte-renduM. Be gerem invoquait la raison d'éeonomie. Son opération a eu pour résultat d'aug- menter la perte de prés de moitié Interrogé par M. Bertrand sur les mesures qu'il comptait prendre de- vant cette situation, M. Begerem a ré- pondu qu'il n'avait pas lmtention de modifier les prix actuels. On ne peut guère avouer plus claire- ment que l'augmentation de prix du Compte-rendu a été décidée pour entra- ver l'éducation politique du peuple. L'ORDRE* DU JOUR. La fixation de l'ordre du jour de la Chambre a donné lieu a deux séances mouvementées, Yendredi et Mardi. Sur la proposition de M. Scholiaert, il a été décidé qu'a partir de Mardi matin, la Chambre siégerait le matin pour discuter les budgets et l'après- midi pour la reorganisation de la garde-civique. La loi sur les syndicats ouvriers qui attend depuis dix ans est renvoyée a une session extraor dinaire qui s'ouvrirait le 12 Octobre. Les ouvriers syndiqués peuvent done encore se... fouiller pendant quelques mois au moins. LA POLICE POLITIQUE. La section centrale a admis, avec quelques modifications, le projet de loi créant une police centrale, placée sous les ordres directs du gouverne ment. Le moment est vraiment bien choisi, quand la police politique alle mande, entre autres, vient de se signa- Ier par des menées scandaleuses qu'on n'est parvenu a étouffer que partielle- ment. Les nouveaux officiers de police, qui n'auraient aucune attribution adminis trative, seraient spécialement chargés de la police judiciaire, sous la surveil lance et l'autorité du parquet. C'est la négation de l'autonomie communale en matière si grave et si délicate de sécurité et d'ordre publics. A une administration communale res- ponsable est substituée une police ju diciaire irresponsable car la respon- sabilité ministérielle n'est qu'un mot, et le controle des Chambres une déri- sion avec une majorité servile comme celle d'aujourd'hui et ce au grand dam de la sécurité et de la liberté des citoyens. Q'a toujours été un art parfaitement clérical de pröner bien haut l'autono mie communale tout en l'extorquant pièce par pièce. Ph. de C. les Unions professionnelles, s'est fait excuser. Le procés-verbal de la séance du 5 Juin dernier est approuvé celui de la séance du 21 du méme mois est déposé sur le bureau a l'iuspection des mem bres. Communications. M. te Président donne communication a l'assemblée d'un rapport relatif a la vérification de la caïsse communale de puis 1895 jusqu'a cejour. Legs Caprondélibération du Bureau de Bienfaisance sur une reclamation des héritiers. M. le Président donne lecture de la délibération envoyée au Collége éche- vinal par le Bureau de Bienfaisance au sujet d'une reclamation faite par les héritiers Capron. II appert de cette délibération que les réclamants sont au nombre de trois; un du 4e degré et deux du 8e degré. M. le Président trouve que cette déli bération est bien motivée et propose au Conseil d'émettre un avis favorable. Personne ne demandant la parole, il est procédé au vote et la délibération est admise a l'unanimité. Procés-verbal de vente d'herbages a Zillebeke. M. le Président donne lecture du procés-verbal de la vente de ces herba ges. M. DMuvettere demande sous quel régime sont placés les herbages de Dickebusch. M. le Président répond que ces her bes sont louées a un pauvre paysan qui paie chaque année 600 francs. Le dit paysan loue a son tour ces herbages a d'autres campagnards de sorte que cela lui rapporte encore un léger béné- fice. La discussion a ce sujet est close et le procés-verbal de la vente des herba ges de Zillebeke est admis a l'unani mité. Distribution dl!eaua) concession a la Société nationale des chemms de fer vicinaux pour I exploitation de la ligne Fumes-Ypres b) exten sion de la canalisation vers la chaussée de Poperinghe. M. Surmont donne lecture d'une con vention faite entre la ville et la société des chemins de fer vicinaux pour la distribution d'eau il demande si les membres du Conseil n'ont pas d'obser- vations a faire a ce sujet. Cette con vention est admise par le Conseil. M. le Président propose au Conseil d'étendre la canalisation vers la chaus sée de Poperinghe. Les frais resul tant de cette extension s'élèveront a la somme de fr. 3,036-26. M. 21'Huvettere demande au Collége de donner de l'eau aux habitants de la porte de Dixmude cette dépense ne sera pas considérable. M. le Président. Cette question de- vra être étudiée de plus prés. Ici, je n'ai rien a ma portée qui concerne ces dépenses. Pour ce quiregarde la cana lisation le long de la chaussée de Pope ringhe, il est nécessaire que je de mande tout d'abord des crédits. Quant a la canalisation de la porte de Dixmude,il est iuuiile d'entrer dans des détails attendu que je tacherai de vous donner satisfaction a la prochaine séance. La discussion est close. M. le Président met aux voix la de mande de crédits pour la canalisation de la chaussée de Popei'inghe et le Conseil émet un avis favorable. La séance publique est levée a 17 h. 40 m. VENDREDI 9 JUILLET 1897, a 8 1/2 heures du soir, Une exposition de Beaux-Arts s'ou- vrira a Ypres, le 1'' Aout, sous les aus pices du cercle artistique Strijd naar Lauweren. Elle comprendra des ceuvres d'art de divers genres peintures, aquarelles, sculptures etc. Dans la liste des exposants, nous relevons les noms de MM"3 De Bièvre, Van Biesbroeck, Van Siffers, de MM. Dekeghel, Dell' Acqua, Hipp. Le Roy, Dardenne, Crabeels, Lemayeur, Dil- lens, Outer, C. et F. Van Leemputten, Saintenoy, Toefaert, Van Biesbroeck, F. Van Luppen. Ces noms sont une garantie de l'in- térêt qu'oflrira l'exposition et du suc ces qu'elle ne peut manquer d'obtenir. D'YPRES. Séance d'urgence du 10 Juillet 1897, a 5 heures du soir. Fête communale programme. Programme des Fêtes du 11 Juillet au 18 du mêmc mois exclus Dimanche 11 Juilletau Vélodrome, Grand Concours International de Fox- Ter riers. A midi, Grand Concert donné par l'Harmonie des Anciens Pompiers de la ville d'Ypres. A 7 3/4 h. au Kursaal, Grand Concert Symphonique sous la direction de M. E. l'erier avec le concours de M"° Mariette VANDESTEENE, Canta- trice. Jeudi to, a 4 h. au Kursaal, Grand Concert artistique sous la dmection de M. E. Perier avec le concours de MUo BERNARD, Cantatrice. Ouverture de la saison Théatrale. Vendredi 16, a 4 h. au Kursaal, Con cert Classique (Musique de Chambre) sous la direction de M. L. Rinskoff. Samedi 77, au Kursaal, Grande Fête, enfantine. Bal, Jeux, Concours de Poids, etc. Après les usines Baudoux, d'autres verreries du pays de Charleroi ont fer- mé leurs portes. Les établissements Schmidt-Devillez et les Verreries de Charleroi ont aussi suspendu ou cessé le travail. Le nombre des fours éteints s'élève actuellement a onze, soit plus du tiers de Ia fabrication courante. Le bruit court que d'autres fermetu- res sont imminentes. On a assigné diverses causes a ces désastres industriels. On a dit que nombre de fabricants ne travail lent plus qu'a perte. Or, les bilans publiés au Moniteur en font foi aucune société anonyme de ver- rerie n'a clöturé l'année 1896 par des pertes. On a dit aussi que la grève du Bori nage était une des causes partielies de la fermeture des verreries, paree que les charbons du Pas-de-Calais qui doi- vent remplacer ceux du Borinage, sont trop chers. Or, presque a chaque grève de mineurs pour une augmentation de salaires, on voit les compagnies miniè- res repousser la reclamation des ou vriers, sous prétexte que les charbons du Pas-de-Calais leur font une concur rence insoutenable. Une des causes de la crise verrière est l'établissement récent de droit d entrée prohibitifs sur Ie verre aux Etats-Unis d'Amérique. Ce qui a prócipité les désastres, sem- bie-t-il, c est que les banques ont coupé Ie crédit aux Verreries de Char leroi comme elles l'avaient couné M. Baudoux. pH. de U. a La grève continue et reste aussi gé nérale. Vingt-cinq mille mineurs envi ron chöment. Dix mille hommes réunis Mercredi soir sur la place de Quaregnon, ont voté la continuation de la grève annonce la Rèforme de Jeudi. Les mineurs en grève sont d'aillenra absolument calmes. La grève du Borinage a occupé la Chambre pendant une séance et demie Mardi et Mercredi. M. Roger, député de Mons, interpel- lait afin d'obtenir du ministre du tra vail la convocation des conseils de l'industrie et du travail qui auraient examiné les griefs des grévistes. M. Nyssens a refusé d'intervenir, paree que, d'après lui, la grève a été fomentée par les députés socialistes que, d'autre part, il accuse de n'avoir pas réussi a empêcher la grève. La discussion s'est terminée dans conclusion positive, sauf le refus d'in- tervention de M. Nyssens. Ph. de C. Le ('lioini n de fer. Le Mouvement géographique annonce que les deux premiers kilomètres du chemin de fer du Congo, qui étaient composés de pentes ardues et de cour bes brusques nécessitées par la. nature du sol, vont être modifiés. Cette nature du sol rendait l'exploitation sur cette partie trés onéreuse et trés difficile. Le Mouvement géographique ajoute que les transformations n'entraineront pas d'importants travaux. SoitMais encore quelques mécomp- tes pareils, et gare a un nouvel emprunt a la bonne vache a lait, la Belgique Et dire qu'il n'y a pas deux mois que M. De Smet de Naeyer afïïrmait a la Chambre que le chemin de fer du Congo était construit dans les meilleu- res conditions possibles Ph. de C. Voici un extrait suggestif d'une ré cente circulaire du ministre des finan ces relative a la fagon dont certains agents du fisc comprennent leurs fonc- tions Si la loi les autorise, notamment, dit la circulaire, a tenter d'obtenir des rensei gnements dans le voisinage des cabarets soupconnés, s'ils peuvent, sans se faire con naitre, se présenter chez les cabaretiers qu'ils soupconnent et dresser proces-verbal si des consommateurs boivent ou se font servir de l'alcool si, a leur demande, on leur en sert a eux-mèmes, par contre, il leur est strictement interdit de simuler un malaise pour obtenir un cordial alcoolique, d'insister lorsqu'on leur refuse du genièvre ou d'en envoyer chercher dans le voisinage, ou bien encore, d'envoyer des tierces per- sonnes dans les cabarets et dans les maga- sins pour arriver ensuite, au moment pro- pice, constater l'infraction provoquée a leur instigation par ces tiers. Ce rappel a la moralité profession- nelle aurait été inutile, avec un autre gouvernement que celui qui fait de ia mouchardise un des moyens de se maintenir, qui a inventé les gendarmes en bourgeois et pour qui un certain Pourbaix n'est pas tout a fait un in- connu. Quand l'exemple part d'en haut, quoi d'étonnant si des fonctionnaires subalternes croient bien faire en le suivant Ph. de C. De brillantes fêtes ont eu lieu a Lon- dres en l'honneur de la reine Victoria, a l'occasion du 60me anniversaire de son inauguration. M. Alexandre Hepp, dans le Journal (de Paris), nous laisse entrevoir les dessous des spectacles somptueux dont Londres vient d'être le théatre. II rap porte ainsi les paroles d'un de ses amis revenu d'un long voyage aux Indes O uisans doute, en ce moment Lon dres resplendit, Victoria triomphe, toute 1 Angleterre s etale, ce ne sont que hurrahs D'YPRES. Séance publique du Samedi 3 Juillet 1897 La séance est ouverte a 17 h. 10 m. Sont présents MM. Surmont de Volsberghe, Bourgmestre-Président ColaertetBerghman, EchevinsStruye, Fraeys, Boone, Begerem, Bouquet, Fiers, Vandenboogaerde, Vanderghote, D'Huvettere, Decaestecker, Conseil- lersGorrissen, Secrétaire. M. Breyne-Devos est retenu chez lui pour cause de maladie (décédé le 5). M. Iweins, ayant besoin de toute sa lumière pour preparer son discours sur Monsieur Robert MERGHELYNCK, fils de notre sympathique Commissaire d'arrondissement, ancien élève du Collége communal supprimé, vient de subir AVEC DISTINCTION, devant le Jury de Bruxelles, son examen de candidature en droit. Nous lui adressons nos plus sincères felicitations. M. Achille DUTHOY, de Zonnebe- ke, ancien élève du Collége de l'U- nion, a Ypres, vient de subir AVEC DISTINCTION, a l'Université de Gand, le premier examen de conducteur des constructions civiles. Nos vives felicitations a M. Duthoy. ORDRE DU JOUS:

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1897 | | pagina 2