Au Sénat. Examen. Ostende. Minimum de salaire. Les grèves en Mai, en Belgique. Nos Anciens Pompiers a Ostende. De Zending des Priesters. tuation actuelle retombe snr le minis tère et la droite le pays ne s'y trom- pera pas. M. Smeets fait de l'obstruction, a dit M. Woeste. L'obstruction est un moyen légal aux mains de l'opposition. La droite elle-même y aeu recours autrefois, et dans des conditions autrement blama- bles que celles d'aujourd'hui. En 1864, la majorité libérale était réduite a une voix, et M. Cumont, dé- puté libéral d'Alost, était gravement malade. Pour empêcher le vote d'une motion qui lui déplaisait, la droite s'est retiré» toute entière des séances, rendant tout travail impossible puis- que la gauche ne suffisait pas a consti- tuer le quorum. Aujourd'hui, la situation est diffé rente. 11 suffirait que 77 membres de la droite sur 111 se donnent la peine de secouer leur paresse pour que toute tentative d'obstruction soit condamnée a l'impuissance. Pour remédier a la situation d'au jourd'hui, il est question d'une revi sion du règlement qui permettrait a la Chambre de délibérer valablement quel que soit le nombre de membres présents. Ce serait une prime a la pa resse, et la discussion devant des ban quettes vides ne contribuerait pas a relever le parlementarisme de la dé- considération oü il est tombé. La garde civique. La discussion du projet de loi réor- ganisant la garde civique a débuté Mardi par un discours de M. Schol- laert et un de M. Yandenpeereboom. Le ministre de la guerre ad interim a caractérisé laportée du projet de loi, en déclarant que Vobjectif principal qu'on visec'est le maintien de Vordre. Vous aurez rendu un grand service au pays en mettant Vordre d Vabri. C'est garantir l'avenir du pays. Et la trés catholique Revue générale émet la même opinion. Ce que veut done le gouvernement, c'est armer la bourgeoisie contre le peuple l'aveu en est fait. Et ce sont ces gens-la qui accusent les socialistes de pousser a la guerre des classes M. De Malander, se fondant sur la non-présence de ses amis a la discus sion, a déposé une demande d'ajourne- ment de la discussion au 29 Septembre. II n'a pas encore été statué sur cette motion. Ph. de C. M. Surmont de Volsberghe a éprou- vé le besoin de singer le pudibond sénateur frangais M. Bérenger, par une proposition que Curtio, dans les Propos fantaisistes du Petit Bleua ap- préciée comme elle mérite d'etre ap- préciée .Le musée secret. Je ne crois pas qu'il y ait un Sénat en Europe sauf le Sénat beige. dont les membres ne se seraient pas tordus dans les convulsions d'un rire épileptique au simple énoncé de la proposition que Ie baron Sur mont de Volsberghe a faite au sujet des nudités de nos Salons de peinture. M. le baron, que le ridicule effraye moins que le nu, n'a pas craint de demander que doréna- vant tous les tableaux représentant des per- sonnages peu ou points vêtus fussent sous- traits aux regard du grand public et exposés dans un cabinet secret oü, seules, les per- sonnes assez dévergondées pour en affron ter le spectacle, seraient admises a les con- templer. L'enfant en dessous de 15 ans s'en verrait formellement interdire l'entrée et le militaire serait oblige de laisser sa bonne amie au vestiaire pour pénétrer dans ce mu sée... des horreurs. En vérité, si quelque particulier se met- tait dans la tête d'organiser un musée secret du genre de celui que préconise l'honorable M. Surmont, il se trouverait immédiatement des commissaires de police pour faire fermer d'office et d'urgence un local oü s'étalerait une exploitation aussi éhontée de cette cu- riosité malsaine qui existe toujours dans les foules. Et voila cependant le moyen que, sous prétexte de sauvegarder les moeurs, un sénateur de droite a pröné a Ia face du pays C'est a se demander si l'on rêve... Le temps est proche oü deux sénateurs ne pourront plus se regarder sans rire et deux électeurs beiges sans pleurer. M. le baaaron se fut montré sage en fermant l'oreille aux criailleries des Tartufes qui lui ont inspiré sa malen- contreuse proposition. Ph. de C. Nous lisons dans Le Carillon d'Os- tende du Mercredi 14 Juillet L'Harmonie d'Ypres. Nombreux ont été les auditeurs qui assistaient Dimanche a midi et de mi au fort beau concert donné au Kios que de la Place d'armes par l'harmonie des Anciens Pompiers de la ville d'Y pres. La réputation de cette phalange musicale, si artistement dirigée par M. Henn Moerman, n'est plus a faire elle est a juste titre considérée comme une des meilleures de la province. Aussi est-ce par des applaudissements trés chaleureux chose rare chez nous pour un concert en plein air que le public a accueilli les différents morceaux inscrits au programme dans lequel, par une délicate attention, M. H. Moerman avait compris un mor- ceau consacré a Ostende. L'harmonie des Anciens Pompiers d'Ypres compte 70 exécutants les éléments qui la composent sont admi- rablement pondérés nous avons sur- tout remarqué les clarinettes qui don nent avec un ensemble et une virtuo- sité remarquables; a certains moments et a quelque distance du Kiosque on aurait cru entendre une symphonie tel- lement tout cela était doux, velouté et harmonieux. d L'excellent corps de musique Yprois a été regu a la gare par l'har monie de la Société Euterpe. Ne vou- lant pas demeurer en reste de politesse vis-a-vis de leurs amis d'Ostende, les Anciens Pompiers se sont rendus chez M. Em. De Breyne, président d'Euter- pe, et lui ont donné une aubade, après quoi le vin d'honneur a été offert aux exécutants. On sait que la Société des Anciens Pompiers d'Ypres est présidée par M. Brunfaut, un homme trés populaire, d'une affabilité exquise, et avec cela un des chefs du parti libéral. M. Brun faut est le propre frère de M. le di recteur du Kursaal. Nous ajouterons que pendant le con cert une superbe corbeille de fleurs a été offerte a notre sympathique direc teur, M. Henri Moerman, au nom de l'Administration communale d'Osten de. Nous sommes heureux de constater combien notre excellente harmonie est appréciée partout oü elle se fait en tendre. Les vrais Yprois que n'aveugle pas l'esprit de parti sont fiers de leurs Anciens Pompiers Monsieur Auguste JOYE, de Fur- nes, ancien élève du Collége libre de l'Union, a Ypres, vient de subir, aveo succes, devant le Jury de Gand, sa première épreuve de candidature en Philosophie et Lettres, préparatoire au Droit. Nos felicitations au jeune candidat. Fètes du 18 Juillet au 24 inclus. Bimanclie i8 Juilletcontinuation du Festival permanent. A l'Hippodrome Wellington, Courses de Chevaux au trot (lre journéeV. A 7 B/4 h. au Kursaal, Grand Concert Symphonique sous la direction de M. E. Perier, avec le concours de Mll<5 BERNARD, cantatrice.M. TÖNDKÜK, Baryton et M. GOFFOEL, Ténor. Lundi 19, Grandes Régates Interna tionales de Yachts, (lre journée). Ouverture du Tir aux Pigeons 100,000 francs deprix. Mardi 20, deuxième journée des Grandes Régates de Yachts. Tir aux Pigeons (prix Lunden). Mercredi 21, troisième journée des Grandes Régates de Yachts. Tir aux Pigeons (prix Tavernost). A 4 h. au Kursaal, Premier Bal d'En- fancs A 7 B/4 h. au Kursaal, Concert Sym phonique, sous la direction de M. E. Perier, avec le concours de MM. DE BUSSCHERE, Ténor et GeorgesBULC- KE, Baryton. A 10 h., a la Place d'Armes, a l'occa- sion de la Fête Nationale, Illumination de l'Hötel de Ville, Embrasement du Kiosque, Grand Concert. Jeudi 22, Tir aux Pigeons (prix Vil- laviciosa). A 4 h. au Kursaal, Grand Concert Artistique, sous la direction de M. L. Rinskoff, avec le concours de M"e MERTENS, Pianiste. A 9 1/2 h. au Kursaal, Grand Bal offert a MM. les Yachtmen. Vendredi 25, Tir aux Pigeons (prix Villaviciosa). 4e journée des Grandes Régates de Yachts. Grand prix TOWN CUP. A 4 h. au Kursaal, Concert Classique (Musique de chambre), sous la direc tion de M. L. Rinskoff. Samedi 25, Tir aux Pigeons (prix Wingrove). A Wavre. Le Conseil communal de Wavre (Brabant) a voté, le 4 Mai dernier, l'inscription d'une clause de salaire minimum dans les cahiers de charges des adjudications de travaux publics a exécuter pour compte de la ville. La formule simpliste suivante a été admi- se salaire minimum de 35 centimes l'heure pour les ouvriers et de 20 cen times pour les manoeuvres. II a été entendu, en outre, que les adjudications seraient morcelées de manière a n'intéresser chacune qu'un seul corps de métier, afin de prévenir les sous-entreprises. Un autre système d'application du minimum de salaire a été défendu au Conseil, mais n'a pu triompher il con- sistait a faire déterminer, pour chaque adjudication nouvelle, le taux des salaires minima, par une commission de dix membres, choisie par le Collége échevinal, moitié parmi les entrepre neurs, moitié parmi les ouvriers, et présidée par un membre du Conseil communal. A Mons. Le Collége échevinal de Mons a éla- boré un tarif pour l'application du minimum de salaire aux travaux exé- cutés pour compte de la ville. Ce tarif a été affiché dans la première quinzaine de Mai et les ouvriers ont pu présenter leurs observations verbalement ou par écrit jusqu'au 25 Mai. Yoici quelques chiffres extraits de ce tarif I. Ouvriers pay és d l'heure. Ajus- teurs, ouvriers fr. 0,42 demi-ouvriers, 0,34; apprentis ou manoeuvres, 0,24. Ouvriers d'appareils a gaz et de distribution d'eau, 0.40, 0.30 et 0.20. Badigeonneurs, 0.30 et 0.24. Char- pentiers, 0.36. Charretiers, 0.31. Couvreurs, 0.33, 0.23 et 0.20. Ebó- nistes, 0.38. Forgerons, 0.34 et 0 25. Journaliers, 0.30. Maqons, 0.37, 0.27 et 0.24. Menuisiers, 0.37, 0.23 et 0.11. Mécaniciens, 0,34. Pa- veur8, 0.38 et 0.24. Peintres, 0.38 et 0.28.— Plombiers-zingueurs, 0.38, 0 30 et 0,18. Tailleurs de pierres, 0.38. Terrassiers, 0.30 et 0.20. Typo- graphes, 0.38 et 0.25. Vitriers, 0,39. II. Ouvriers payès a la piece Cordon- niers, 3 fr. 75 a la paire. Tapissiers, fr. 0.20 au rouleau. Ce tarif est dressé d'après les salai res moyens payés a Mons pour les mê- mes travaux. (D'après la Revue du TravailMai et Juin 1897). Douze grèves ont été signalées en Mai, a l'Office du Travail, une d'entre elles avait éclaté déja le mois précédent mais s'est continuée en s'aggravant pendant tout le mois de Mai (aux car rières de Basècles). Ces douze conflits comprenaient au total 2350 gróvistes environ et ont atteint 28 établissements différents. LTndustrie la plus éprouvée est, cette fois, celle des constructeurs- métallurgistes, qui a soutenu deux grandes grèves a Braine-le-Comte et a Anvers, comptant ensemble prés de 1500 grévistes, soit plus de la moitié du nombre total. L'industrie textile de Gand a renseigné deux grèves assez courles concernant respectivement 20 et 37 ouvriers et ouvnères de filature. L industrie de la pierre a également ete eprouvée par deux conflits. Considérés au point de vue du but poursuivi, les mouvements se répartig. sent comme snitaugmentation de salaire, 4 suppression de retenues sur le salaire. 2retrait d'amende, 1 payement du salaire a la fin de chaquè 8emaine, 2 garantie d'un minimum de salaire, 1réclamation de meilleures matières premières, 1 journée de huit heures, 1 opposition a un changement du mode de travail en vigueur, 1 ma nifestation de solidarité, 1. Des huit grèves dont Tissue nous est signalée jusqu'ici, une seule a obtenu un plein succès, après avoir duré moins de deux jours elle intéressait 400 ou vriers. Deux autres intéressant 800 ou vriers environ, ont obtenu un succès partielcinq (intéressant 150 ouvriers) ont échoué entrainant dans deux cas le renvoi d'une partiedes grévistes (douze au total). Quatre grèves ont éclaté dans le Hai- naut, trois dans chacune des provinces d'Anvers et de la Flandre Oriëntale, une dans les provinces de Liège et de Namur. Revue du TravailJuin 1897). Gaat en onderwijst alle volkeren, zegde Jezus tot zijne Apostelen, gaat en verkondigt overal vrede en een dracht, gaat en verkondigt in heel de wereld, dat alle menschen broeders zijn, dat wij allen kinderen zijn van den zelfde Vader. Hecht uw hart niet aan de goederen dezer aarde, maar brengt troost waar droefheid is, brengt hulp waar ellende heerscht en beurt degenen op die ver drukt en verstooten worden. Vergeet nooit, dat hij, die zich ver heft, zal vernederd worden, en zegt nimmer Heere ik dank U dat ik beter ben dan gene; want, God alleen kan in de harten lezen. Gaat dan, predikt overal broederlijkheid en naastenliefde en gedenkt steeds wat de Engelen zon gen bij mijne geboorte: Vrede aan de menschen, die van goeden mil zijn 0! wat was die zending schoon en edelFin het moet gezegd wordende eerste volgelingen van Christus waren zijne woorden indachtig. Zij allen die leden: de rampzaligen der aarde, de slaven en de verdrukten, kwamen tot hen, ontvingen hen met open armen en kleefden de nieuwe leering van Gelijk heid en Broederlijkheid aan. Iedereen staar in bewondering voor de grootsche hervorming door deze nederigen verwezentiijkt. De priesterlijke zending is nu echter niet meer wat ze was in de eerste tijden van het Christendom. Het priesterschap is zelfs geene roeping meer, het is een stiel, eene positie, en tot dit ambt, dat zoo edel zou moeten zijn, worden veel al mannen verheven, die er noch het hart, noch het karakter, noch de be kwaamheid toe hebben. Een clericaal voddebladje,misschien opgesteld door priesters,zegt rechtuit: als de liberalen meenen dat de pries ters zich niet mogen bemoeien met politiek zijn ze er wel meê, de pries ters moeten in den eersten rang staan der onverschrokkene strijders. Dus de priesters zijn politieke agen ten Onder voorwendsel van politiek, zaaien ze haat en tweedracht, verach ten hunne tegenstrevers en beladen ze met vermaledijding en verdoeming. Wij zien priesters allerhande zonder linge kuren uitrichten, aan het hoofd van clubs en kringen, blazend, zingend en dansend m Pansy-Fair's ronddren telen en het voorbeeld geven van knoeierijen en zwansen, die met het priesterambt niets gemeens hebben. Katholieken, die de hooge bescher ming genieten van priesters, hooren wij in sommige steden achter andere priesters huilen, schelden en verwij' ten Zij achten zich door hunne wijding en beloften verre boven de andere ster velingen, maar toonen door hun ge drag, dat ze meegesleept zijn door al de menschelijke driften en dat er on der hen, evenals onder al de klassen en standen slechterikken zijnen bedorven harten; wij zullen niet gewagen van de gebeurtenissen in sommige onder wijsgestichten, maar ons alleen steu nen op de woede, de hevigheid, de ver volgingen en onmen3chelijke toonee- len, door hunne bemoeiing met de poli tiek teweeggebracht. Er zij n nog weinig priesters, die hun ne zending begrijpenweinig priesters)

HISTORISCHE KRANTEN

De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1897 | | pagina 2