l'union fast la force.
Journal
libéral démocratique
d'Ypres et de FArroiidissement
Vrijzinnig
volksgezind weekblad van
leperon en van het Arrondissement
Vrienden.
Ges ehers frères.
Le Congrès de Zurich.
Samedi, 11 Septembre 1897.
5 centimes le numéro.
56 année.
N° 45.
I
Comment I'eau
peut conduire a la faillite.
Evêque et briquetiers.
Minimum de salaire.
Les grèves en Belgique,
en Juillet 1897.
PRIX DE L'ABONNEMENT
par an 3 francs.
Par an 3 fr. 50.
Annonces10 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
$»araissmit ie Mamedi*
WevBehij-MetMÏe de® fflaterdugs.
Vergeet niet dat alle gemeentebestu
ren zich op dit oogenblik bezighouden
met de herziening der kiezerslijsten.
Dat elkeen die lijsten nazie en zorge
dat hij met het voldoende aantal stem
men ingeschreven weze.
Een oog in 't zeil om te beletten dat
onze strijdgenooten benadeeld en te
genstrevers bevoordeeligd worden.
Administration et Redaction nie de Dixmudc, 51, Ypres.
Tout le monde sait que les cléricaux
ont recours a la mauvaise foi pour se
tirer d'embarras.
Le Journal J Ypres annonce la faillite
de la commune de Laeken,amenée par
l'établissement de son système d'eau.
Rien n'est plus faux.
La vérité est que la commune de
Laeken a toujours eu une situation fi-
nancière difficile. Celaprovient princi-
palement de ce qu'elle a l'honneur
d'avoir la moitié de son territoire occu-
pée par la résidence royale, exempte
de tout impöt et nécessitant de grandes
dépenses d'embellissement, de voirie,
d'éclairage, etc. Et ensuite de l'ac-
croissement rapide de sa population
principalement ouvrière. Cela nécessite
des frais dépassant ses ressources.
Laeken a une agglomération de 26000
habitantselle a voté 600,000 francs
pour sa nouvelle distribution d'eau
dès maintenant elle est certaine d'avoir
une eau pure, idéale au point de vue Kygiè-
niqueelle rencontre les difficultés xn-
hérentes a l'établissement des galeries
de drainagemais le succès est cer
tain.
Ypres a une agglomération de 12000
habitants elle a déja dépensé 850,000
fr., rien que pour élever et améliorer
l'eau Elle a voté en outre d00,000 fr.
pour curer le marais, ou la mare ou
Vètangsi cela peut faire plaisir au
Journal de Dickebusch
Voila comment Veau peut conduire a la
faillite une ville, la ville d'Ypres, dont
les ressources financières étaient sans
pareilles en Belgique.
Le Journal dit 1'administration
communale nous a fourni depuis un an une
eau, plus abondante et INOONTESTA-
BLEMENT MEILLEURE que celle qui
existait avant.
Cela n'est pas vrai. La pression est
plus forte, voila tout. La qualité reste
mauvaise. La contenance en matières or-
ganiques reste énorme et dèpasse notable-
ment les limitesfixées par les hygiènistes.
De plus, eet étó, elle était plus chaude
que les autres étés, de sept a Kuit degrés
centigrades. Cette augmentation pro-
vient de l'exposition au soieil dans les
bassins de décantation. Le vingt-
huit Juillet il a été constaté, au robi-
net, en ville, une température de 23
degrés centigrades et un dosage de 141
miligrammes de matières organiques
au litre. Une eau aussi chaude, aussi
riche en matières organiques, forme
un milieu favorable pour le développe-
ment des bacciles des maladies zymo-
tiques. Voila ce qui est incontestable.
Les maladies zymotiques sont la
rougeole, la fièvre scarlatine, la diph-
terie, le croup, la coqueluche, la fiè
vre continue (y compris LE TYPHUS,
la fièvre typhoïde et les fièvres sim
ples), Tesqumance, i'érysipèle,ia fièvre
purpuerale, le charbon, la grippe, la
dyssenterie, la diarrhée, le choléra, la
fièvre intermittente, la fièvre rémit-
tente et les rhumatismes.
M. Vermeulen pense invariablement
avec tous les hommes impartiaux et compé
tents que l'eau souterraine vaut infini-
ment plus, a tous les points de vue,
que i'eau de rivière ou d'étang qu'Y-
pres aurait mieux fait d'établir le
système par galerie de drainage qu'il
préconisait, et que toutes les villes oü
la chose est possible, y compris Lae
ken, font bien d'avoir recours aux
eaux souterrames. Cela est démontré
pratiquement par mille exemples.
Dans le monde entier on condamne
les eaux superficielles, c'est-a-dire
eaux de rivière ou d'étang. L'on verra
bientöt en mterdire l'emploi par me
sure iégislative. 11 ne sera. bientöt plus
permis d'empoisonner son monde par
ignorance ou incurie.
P. V.
II y quelques semaines, i'évêque de
Gand a privé l'abbé Daens du droit de
dire la messe dans ia chapelle d'un
couvent d'Alost, droit qui lui avaitété
laissélorsqu'iliuiavaitétó interdit, pen
dant sa campagne éiectorale coutre M.
Woeste, de dire la messe en public.
Le motif de cette mesure de rigueur
L'abbé Daens aurait tenu des meetings
dans des cabarets non fréquentés par
des catholiques. L'abbé Daens s'est ex-
piiqué ainsi nommó président du
syndicat des briquetiers de Boom, il
aurait tenu a Boom et aux environs
trois meetings deux dans des salles
attenant a des cabarets et servant ha-
bitueliement de salies de réunion aux
briquetiers, le troisième en plein air.
D'oü il résulte que I'évêque de Gand
a cherché une mauvaise querelle a
l'abbé, dont la propagande gêne les
conservateurs.
Si I'évêque de Gand a cru, en inter-
disant a M. Daens l'exercice du droit
de dire la messe, détacher de lui le
peuple auquel il a prêché la démocra
tie, I'évêque doit être maintenant
désillusionné.
La nouvelle mesure de rigueur dont
l'abbé a étél'objet lui a vaiu des té-
moiguages unammes de sympathie et
de vénération de la part de tous les
syndicate dont il s'est occupé. Et ces
témoignages n'ont pas tous été sans
égratiguer quelque peu Mgl' Stille
mans.
A preuve i'adresse du syndicat des
briquetiers de Bruxelles a son bien
cher président d'honneur, le révérend
abbé Daens.
L'adresse exprime la sincère dou-
leur des briquetiers syndiqués lors-
qu'ils ont appris l'acte qui a été com-
mis envers leur président d'honneur.
Nous y relevons le passage suivant
Soit nous regrettons la mesure
prise
n Et bien que nous promettons a
vous, notre président d'honneur, a
vous comme prêtre de Dieu, que nous
tacherons de ne pas porter rancune ni
haine a Sa Grandeur l'Evêque, paree
que nous sentons et savons que le coup ne
vientpas de Lui, mais bien d1 autres ambi-
tieux despotes du peuple et cela nous
nous en souviendrons en temps et lieu
nous considérons comme un devoir
de vous exprimer une fois de plus et
publiquement notre profond attache-
ment et notre reconnaissante fidélité
etc.
G'est dire assez clairement que les
briquetiers démocrates-chrétiens re-
gardent I'évêque de Gand comme un
pantin dont M. Woeste tire la ficelle
conception qui ne manque pas de jus-
tesse, sans doute, mais qui est passa-
blement irrévérencieuse et qui aura tót
fait, si elle se générahse quelque peu,
de ruiner le despotisme épiscopal en
Belgique. Ge sera la récompense des
évêques qui se sont jetés dans la politi
que de coteries antidémocratiques.
Ph. de C.
L'administration communale de
Schaerbeek vient de fixer ie minimum
de salaire a ailouer aux ouvriers par
les entrepreneurs qui travaillent pour
le compte de la commune. Elle aura,
en tout temps, le droit de s'assurer,
par tel moyen que bon lui semblera,
du paiement de ce salaire minimum.
II est interdit a l'entrepreneur d'élu-
der ce salaire minimum par un procédé
quelconque, notamment en traitant a
forfait avec les ouvriers. II sera imposé
a l'entrepreneur une retenue fixe de
cinq francs par ouvner et par jour,
pour chaque contravention au mini
mum de salaire. Cette retenue, stipu-
lée en faveur de la commune, est indé-
pendante des droits que l'ouvrier au
rait a faire valoir contre son patron
devant les j uridictions compétentes.
On sait quel tapage font les journaux
catholiques autourde,la moindre défail-
lance morale d'un adversaire politi
que.
Or, le Réveil du Nord dressait, il y a
quelques jours, la liste des éducateurs
congréganistes qui peuplent en ce mo
ment les prisons de Lille. Voici ce qu'il
écrivait
A part un surveillant d'une école de Vier-
zon, nornmé Doucq, clerical fieffé, fourvoyé
dans l'enseignenaent public, sont actuellement
détenus le cher frère Jean, de l'école chré-
tienne de manufactures de Gtiauny le cher
frère Gélestin, de l'école chrétienne de Liguac
(Aveyrón); lesieur Wargnier, en religion frère
Engelme, de l'école chrétienne de Saint-
Amand sans compter le siear Chiraud, en
religion frère Jobert, en fuite, poursuivi par le
parquet de Lodève.
Signalons, en outre, parmi les condamna-
lions récentes
Le frère Gousson, de l'école chrétienne de
Béziers, a une amende, pour violences envers
un enfant (Juillet)le frère Innocent, de I'Or-
phelinat de Soligny, pour faits analogues les
frères Faustin, Estève, Guyot, Lésage, de
l'école chrétienne de Saint-Amand, tous quatre
a l'amende pour brutalités envers leurs élèves
6 Aoüt)le frère Blezel, de l'école chrétienne
du Cateau, k quinze jours de prison pour actes
de même nature (4 Aoüt)
Puis le sieur Ghristophe, en religion frère
Bianor, de l'école chrétienne de la place Saint-
Denis, a Reims, trois ans de prison le sieur
Goupillot, en religion frère Alexis, a dix ans de
travaux forcés, pour attentats a la pudeur sur
ses élèves (17 Juillet)le sieur PilTeteau, en
religion frère Térencien, de l'ile Bouchard
(Tndre-et-Loire), a dix ans de travaux forcés
pour attentats a la pudeur sur ses élèves (21
Juin), etc.
On voit que les cléricaux feraient
bien d'être modestes, de ne pas se mon-
EENDRACHT MAAKT MACHT.
trer trop sévères pour les fautes que
pourraient commettre leurs adversai-
res.
II est souvent imprudent de lever
certains lièvres.
Vingt grèves ont été signalées en
Juillet a 1'Ofiice du Travail. Dix d'en-
tre elles étaient déja en cours avant le
commencement de ce mois. Huit
étaient renseignées comme non termi-
nées au lr Aoüt, et, dans ce nombre,
sept avaient commencé antérieure-
ment au lr Juillet. Les grèves nouvel-
les déclarées pendant ce mois ont done
été en général de peu de durée, mais
on a vu se continuer plusienrs impor
tants conflits, nés les mois précédents.
Le nombre des ouvriers en grève a
été de 20,800, appartenant a 56 établis-
sements. Ces chiff'res élevés sont dus a
la continuation de la grève dans les
charbonnages du Borinage. Le chiffre
maximum de participants a ce mouve
ment (18,946, non compris 195 houil-
leurs des charbonnages de Ohatelineau
et de Ressaix, travaillant hors du bas
sin, mais obéissant au même mobile
que leurs camarades borains) a été at-
teint le 7 Juillet depuis ce jour il a
été continuellemeut en décroissant
15,771 ie 14 Juillet 13,403, le 21
9,902, le 28 531, le 5 Aoüt. Le 6
Aoüt, la grève pouvait être considérée
comme terminée.
En dehors des charbonnages, les in
dustries les plus éprouvées ont été
celle des carrières (3 grèves, 619 grévis-
tes) et de la fabrication des cigares (4
grèves, 179 grévistes).
Considérés au point de vue du but
poursuivi, les mouvements se répartis-
sent comme suit augmentation de sa
laire, 8 obstacle a une diminution de
salaire, 1 paiement anticipé d'nne
prime, 1 paiement intégral du salaire
a la fin de la semaine, 1 contestation
sur le chiffre du salaire convenu, 1
réduction des heures du travail, 1 ré-
admission d'ouvriers cougédiés, 3
renvoi d'un contre- maitre, 1 fourni-
ture de meilleures matières premières,
1 difficultés résultant du renouvelïe-
ment de règlements d'ateliers, 2. Cer-
taines grèves ayant un double but, fi
gurant sous deux rubnques différentes
dans cette analyse.
Des 12 grèves dont Tissue nous est
signalée, 3 seulement ont réussi, inté
ressant 400 ouvriers les 9 autres, inté
ressant environ 19,500 ouvriers, ont
échoué, entrainant dans la plupart des
cas des congés déffnitifs donnés a des
grévistes.
Six grèves ont eu pour théatre cha-
cune des provinces de Brabant et de
Hainaut, 5 la Flandre oriëntale, 2 la
province d'Anvers, 1 la province de
Namur.
{Revue du Travail, Aoüt 1897).
A l'initiative de M. Decurtins, le
protagoniste du mouvement socialiste
chrétien en Suisse, un Congrès inter
national ouvrier s'est tenu a Zurich
dans les derniers jours d'Aoüt. Tous
les partis démocratiques d'a peu prés
tous les pays d'Europe y étaient repré-
sentés, ce qui augmente Timportance
des voeux émis par le Congrès.
POUR LA YILLE,
POUR LA PROVINCE,
Pour les annonces de France et de Belgique [excepté les
deux Flandresjs'adresser a 1 'Agence patas, Bruxel-
les, rue de la Madeleine, 32, et a Paris
agence de la Bourse.
iv 'J
«uaaotaxWao»*»-
>-wrxyVV"vAA/\APjVVV\^-