Collége Moderne. A Elverdinghe. North City. De opslag der granen Strijd naar Lauweren. Ie débat qui remplit Ie XIX® siècle, ni de rapetisser le socialisme pour le rendre inof- fensif et sans vertu. Le XVIIIe siècle a abouti a la proclama tion des droits de l'individu, le XIXe siècle élabora la conception de la solidarité hu- maine, et celle d'uno Humanité se soumet- tant a un Droit nouveau, rayonnement de la solidarité même. La lutte est entre ces directions de la pensee humaine, au-dessus des classes qui en sent plus ou moins rigoureusement l'in- carnation. Lutte des principes dirigeants, opposition des classes, c'est sous une double forme la question sociale. Elle domine tout or, le plus grand de tous vos publicistes libéraux, de Laveleye, a écrit ses plus importants livres pour dé- montrer que les sociétés modernes doivent résoudre le problème de l'égalité des condi tions a peine de mort pour elles mais il n'est pas de décret de l'histoire qui assigne a cette solution l'appareil de violence, de brutalité et d'iniquité, dont on nous fait un perpétuel outrage. L'histoire prépare des conciliations de principes et des synthèses qui échappent a la courte vision des individus c'est ce qui fait a chaque moment apparaitre les antagonis- mes comme irréductibles, c'est ce qui donne tant d'apreté a nos luttes. Mais dans les moments graves comme celui-ci il faut essayer de se hausser pour entre voir l'avenir. Le collectivisme pris dans son acception la plus haute reproduit et coordonne l'en- semble des tendances, des principes que le socialisme a dégagés dans son évolution au XIX® siècle c'est ainsi qu'il exprime la tendance a assurer a tous les membres de l'association humaine un même point de départ, des conditions équivalentes d'un dé- veloppement normalc'est ainsi qu'il tend a faire disparaitre la distinction des classes et l'appropriation individuelle des instruments de travail, et avec elles les antagonismes et les inégalités indéfectibles c'est ainsi que la société lui apparait comme un être collec- tif dont il faut s'appliquer systématiquement a harmoniser les fonctions a réaliser l'équi- libre dans la justice. Ce puissant idéal échappe a tout effort de compression, comme il échappe a toute mu tilation. II est d'ailleurs aussi impossible d'arracher du coeur d'un disciple de Turgot ou de Smith la conception individualiste des sociétés humaines. Mais la réalisation du socialisme implique un vaste ensemble d'institutions qui doivent se dérouler dans le temps. Dans cette oeuvre constructive, il relève par-dessus tout d'un principe qui nous est encore commun, du seul principe qui puisse donner a notre so ciété tourmentée les gages d'ordre et de progrès qu'elle a le droit d'attendre des partis, c'est 1 e principe du lïbre examen. Le socialisme n'invoque aucun dogme, il n'exige aucun acte de foi minorité politi que, il ne menace personne des entraine- ments de la passion ou de l'esprit de secte il est par les conditions mêmes de son déve- loppement engagé dans la voie expérimen- tale. Le socialisme livre ses doctrines, ses plans et ses hypothèses a cette critique in flexible qui opère a chaque moment la ven tilation des idéés il sait que le patrimoine intellectuel de l'humanité ne se compose que de tout ce qui résiste a cette critique éter- nelle. Le socialisme n'a rien a attendre de stable que de l'expérience et de la science, et il attend tout de la science. Il n'est pas de progrès dans la science sociale qui ne doive rapprocher de son idéal de justice, il n'en est pas qui ne doive nous épargner des efforts stériles. Or, ce principe du libre examen, c'est celui-la même qui seul pourra rendre vrai- ment féconde et stable votre Alliance libé rale c'est celui dont nous acceptons d'avance toutes les rigueurs, nous qui som mes au surplus écartés de 1'Alliance et qui n'avons pas ay intervenir. C'est le seul qui puisse donner a la société la promesse d'une marche régulièrement progressive en sau- vant les conquêtes de la Révolution fran- caise, paree que c'est le seul qui puisse en réalisant la convergence des esprits, prépa- rer des transitions favorables, des réformes fécondes sur cette grande voie que nous parcourrons tout entière, mais oü nous pou- vons trouver encore fort loin des compa gnons de route. Pour quiconque considère dans sa gran deur le drame moderne de l'histoire, l'anta- gonisme le plus général est entre le principe d'autorité, incarné surtout dans l'Eglise, et le principe de l'immanence de la justice dans l'humanité, que vous avez essayé de réaliser, vous, dans la constitution de la société civile et politique, que nous voulons réaliser, nous, dans l'organisation sociale tout entière, en poursuivant l'égalité et la liberté sociales de tous. Les uns et les autres, quelles que soient nos divisions, nous relevons de la raison humaine, du libre examen, de l'autonomie morale de l'homme. Les uns et les autres nous pouvons épargner a la nation des dé- chirements stériles, des experiences cruel- les. N'est-ce pas assez de cette commune ori gine pour maintenir entre nous un concours qui puisse conjurer non seulement les re- culs, mais les convulsions terribles de l'his toire, en livrant sans résistance la direction sociale aux instruments d'une autorité ab- solue, qui marque toutes les défaillanceS de ses adversaires, par de nouvelles audaces. C'est pourquoi aucune abstention ne peut aujourd'hui conserver de caractère positif ou négatif, c'est pourquoi toute abstention se résoud dans une abdication volontaire aux bras de l'Eglise. Agréez, etc. H. Denis. Député socialiste. Après les élections générales de 1894, certains se sont hatés de s'écrier que la question cléricale était enterrée, et que le libéralisme était mort. La lettre précédente prouve a l'évidence que, dans I'opinion de M. H. Denis et les faits sont la pour l'appuyer la gran de lutte politique de notre temps reste la lutte entre l'Eglise qui essaye de ressaisir l'autorité temporelle, et la so ciété civile qui résiste a l'absorption lente par l'Eglise. A défaut de toute autre raison,celle-la nous sufïirait pour conserver inébranlable notre foi dans la nécessité d'un parti libéral et dans les revanches que l'avenir lui procu- rera. Mais pour le moment, la société ci vile en Belgique est dirigée par des cléricaux, e'est-a-dire par ses pires en- nemis ceux qui devraient la défendre la trahissent. Chaque jour tend a nous faire retourner au XII® siècle, au siècle oü les Grégoire et les Innocent rêvaient pour l'Eglise la monarchie universelle Recul impossible d'ailleurs mais en tentant de le réaliser avec l'oubli com plet des nécessités de leur temps qui les caractérise, les cléricaux nous con- duisent droit a une révolution. II est grand temps de leur öter les moyens de nuire, de leur enlever ce pouvoir qu'ils n'occupent que pour l'asservir a l'Eglise. Puisque ni le parti libéral, ni le parti socialiste n'est ac- tuellement capable de vaincre le cléri- calisme par ses seules forces, l'entente des anticléricaux s'impose, et a bref délaicar l'oeuvre néfaste s'accroit chaque jour. Chaque jour deprolonge- ment d'existence que les dissensions des anticléricaux assurent aux cléri caux rapproche le jour du cataclysme qui sera la fin du régime clérical, soit, mais qui ne se produira pas sans en- trainer d'autres ruines. Ph. de C. Vendredi matin, 24 Septembre. Monsieur VEditeur Vous me communiquez les numéros du Journal d? Ypres du 18 et 22 courant oü ie suis personnellement pris a parti. II m'est matériellement impossible d'y répondre pour votre édition de ce jour. Merci et salutations sincères. P. VERMEULEN-DECOENE. Le tirage de la Tombola organisé par la Société Strijd naar Lau weren aura lieu Dimanche 26 Sep tembre, a midi, aux Halles (Exposi tion). Les cours de l'année scolaire 1897- 98 commenceront le lr Octobre, a 9 heures du matin. Les inscriptions des élèves seront reques au Collége, rue d'Elverdinghe, les Mardi et Samedi, de 9 a 10 heures, ainsi que le jour de la rentrée, a partir de 8 heures. Mardi, 7 Septembre, le comte et la comtesse de Laubépin ont fait leur entrée triomphale a Elverdinghe une réminiscence du moyen-age dont Ia relation épastrouillante (sic nous a procuré quelques minutes de douce gaieté. C'est une veritable olla potrida que ce compte-rendu la flatteries lourdes comme le pave de fours de la table, question sociale, description du Para dis terrestre, lumières dans des tor mes, détails de vieilles portières, rien n y manque 1 11 y en a pour tous les mauvais goüts La description du Paradis terrestre doit certainement metlre a nos lec- teurs l eau a la boucheaussi nous nous empressons de la leur servir. C'est une place oü on ne voyait que drapeauxfleur s, verdure, draperies, inscriptions et chronogrammes. Tel était, d'après le texte pcu bi- blique du Journal d'Ypres, le jardin de nos premiers parents, telle était aussi ce Mardi, la place d'Elverdin ghe 1 Voila nos lecteurs fixés 1 Job 1 Joli 1 Ajoulons qu'il est nécessaire dans un Paradis terrestre qu'il y ait trois arcs de triompiie de dresséstoujours d'après le Journal 1 Pourquoi trois? ga nous rend perplexes. Le premier devait peut-être servir d'éntrée a Adam et Eve, le second au Seigneur, Ie troisième au serpent. Et le pommier que devient-il Nous trouvons quant a nous, trés deplacées et d'un goüt douteux, ces allusions au Paradis terrestre dans le Journal d'Ypres a propos d'un ma nage. L'auteur qui signe Spectator nous donne Ie texte de deux soi-disant chronogrammesil oublie les meil- leurs. Combions cette lacune. Nous le devons a l'histoire Durable soit votre vie Comme une maQonnerie. Je souhaite que les nobles Mariès vivent a jamais. Le charpentier et ses colombes Se réjouissent beaucoup, mille bombes, Paree que les nobles alliés Font aujourd'hui leurs joyeuses en- [trées Le boucher Warlop Trotte et galoppe C'est pour être premier Pour vous féliciter. Chantons I'installation des heureux Epoux du grand chateau. Bonheur et longue vie Ce sont nos voeux ici. Comme le feu sonde le fer Lamour unit la noble paire. Et d'autres encore qui nous échap pent Si c'est le curé d'Elverdinghe qui est l'auteur de ces belles inscriptions (toutes authentiques), nous l'en ielici- tons vivementi! a bien mérité de ses paroissiens Et comme Mac- Mahon au nègre nous lui disons de tout coeurcontinuez I Les visiteurs d'Ostende ont pu, cette an- née, admirer les travaux exécutés le long des dunes de Mariakerke. Les dunes ont été rasées. Un magnifique promenoir s'ëtend d'Ostende a Mariakerke. Un tramway élec- trique va jusqu'a Middelkerke, le long de la mer, et il est cótoyé par une piste qui fait les délices des cyclistes. Des boulevards, des squares, sont en construction. On ap- pelle cela les travaux North Un journal ostendais fait justemant remarquer que la denomination est inexacte c'est l'Etat qui fait tous ces travaux des deniers des contri- bua'oles. II y en aura pour un million envi ron. Quant a M. North, il est mort, et quant a ses héritiers, ils n'ont absolument rien fait. De l'hötel monumental, qui devait être achevé cette année, il n'y a pas trace. Le journal ostendais dit même que les héritiers de l'ami du roi ont renonce a l'op- tion d'achat qu'il avait réalisée, en échange de l'engagement pris par l'Etat de faire tous ces travaux, et que le premier terme du prix d'achat, qui devait être payé cette an née, n'aurait pas été payé, de sorte que le contrat, exécuté par l'Etat et inexécuté par les financiers, serait nul. Cette dernière conséquence n'est pas exacte il a été assez dit et rëpété a la Chambre, quand l'opposi- tion soulevait l'hypothèse de Ia renonciation de M. North a l'affaire, que, s'il ne devenait pas acheteur, ij resterait locataire et devrait en tout cas payer 100,000 francs de l0yer par au. Mais M. North, avant de mourir s'est déclaré acheteur, et l'Etat, en échange de cette declaration, a ajouté 600,000 francs de travaux aux 250,000 fr. qu'il avait as sumes précédemment, et qu'il a d'ailleurs payé 350,000 fr., selon son habitude. Le journal ofïïcieux du gouvernement serait bien aimable de nous renseigner sur la ques tion soulevée par le journal ostendais et de nous dire ce que devient la géniale combi- naison du roi et de M. de Smet de Naeyer si les héritiers North ne payent pas. A la Chambre, le ministre des finances est plusieurs fois monté au Capitole, en par- larit de cette convention. On a traité comme il convenait les orateurs de l'opposition qui biamaient le gouvernement de prêter ainsi son crédit a un lanceur d'affaires et qui croyaient ceiui-ci capable de ne pas temr ses engagements. Le ministre et le rapporteur s'indignaient a cette idéé comment le co lonel North, le roi des nitrates, l'ami et le commensal du roi, ne pas tenir ses engage ments On accusait ceux qui disaient cela de dénigrement systématique quand ils signa- laient la pression exercée par le roi sur la section centrale, a laquelle M. Goffinet écri- vait, pour la decider a voter la convention North, que le roi faisait cadeau a la ville de ses terrains contigus au Bois de Boulogne et s'engageait a créer sur ses autres terrains le long des dunes un autre pare, on s'in- dignait de leur ingratitude vis-a-vis de la munificence royale et s'ils ajoutaient que le roi portait probablement un si vif intérêt a l'affaire paree qu'il avait avec North d'autres conventions et d'autres intéréts, M. de Smet opposait a ces insinuations un démenti formel, tout en convenant que M. North avait au Congo des intéréts dans des entreprises particulières. Nous appre- nons maintenant que le roi, qui avait songé a lui vendre une partie du Congo, lui avait loué son chateau d'Ardenne et le pare y at- tenant, et que les héritiers North viennent de demander Ia résiliation de ce contrat, qui serait repris par la compagnie des Wagons- Lits C'est vraiment beaucoup de déboires pour le roi et le ministre qui considéraient M. North comme un cocontractant si solide, qu'ils traitaient de blasphémateurs les scep- tiques, inquiets de voir l'Etat beige se prê ter ainsi aux combinaisons d'un financier étranger. En tous cas, maintenant que nos appre hensions se réalisent si vite et si complète- ment, il serait intéressant de savoir ce que devient l'affaire North, si le premier terme du prix d'achat a été le lei' Juin et dans le cas contraire si le loyer est payé pourquoi les héritiers North n'exécutent rien des travaux qu'ils s'étaient engagés a exécuter et qui devaient, disait-on alors, rendre a tous cas l'affaire avantageuse pour l'Etat. La Chambre ne siégeant pas en ce mo ment, serait-il indiscret de demander au ministre des finances de donner ces ren- seignements au public par la voie de l'offi- cieux Georges LORAND. (Réforme.) We waren zoo stilaan gewend ge raakt aan 't gedacht dat er nooit geen hongersnood meer kon komen, daar de graangewassen, die het voornaamste voedsel uitmaken, tegenwoordig in on metelijke hoeveelheden worden ge wonnen in alle deelen van de wereld. We zouden nogtans wel eens kunnen misrekenen en het jaar 1897 geeft daar een schoon bewijs van. Als men immers ziet dat er schrik kelijke stormen en overstroomingen in Europa gewoed hebben, dat de oogst der verschillige graansoorten in Hon- garië en Midden-Europa nog nooit zoo slecht is geweest als dit jaar, en dat al de landen van Europa op het oogen- blik granen te kort hebben, dan stemt dit den meest oppervlakkigen mensch tot nadenken. In Frankrijk zou een goede oogst ver over de 100 millioen hectoliters moe ten opbrengen. In 1896 bracht dit land 130 millioen hectoliters tarwe op, en in 1897 zal de oogst maar rond de 80 millioen bedragen. Dit maakt dat onze Zuiderburen al zeker 50 millioen heet. tarwe zullen moeten invoeren. Misschien is dit cijfer wat hoog. Wat daarvan zij, we mogen aanne men dat Europa dees jaar een aller- slechtsten graanoogst heeft, daargela- 1 1 BM—

HISTORISCHE KRANTEN

De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1897 | | pagina 2