Fièvre typhoïde.
Canaille
Examens.
Nécrologie.
Collége Moderne.
Entre démocrates
et conservateurs.
DBH HOOFHISI11
Ph. de C.
keel eo oeusziekïen.
Un document important.
Etje crois fermement qu'il y aura
un temps prochain ou. les progrès des
connaissances hygiéniques ne permet-
trout plus aux administrations publi-
ques de servir comme eaux alimentai-
res des eaux microbiennes de marais qui
puent la vase.
P. VERMEULEN-DE COENE.
Le Journal d'Ypres ne décolere pas.
Depuis que la Lutte-De Strijd a
signalé a ['opinion publique et a dé-
montré la part de responsabililé que
ladministration communale avail as-
sumé dans l'épidémie de typhus en
livrant a la consommation des eaux
contaminées et en faisant exécuter
par les fortes chaleurs des travaux de
terrassement, il n'a fait qu'accuser
acrimonieusemenl la Lutte de vouloir
faire du tort a la ville. Samedi dernier
encore il a repris son antienne
pauvre riposte Peut-on mieux dé-
montrer la faiblesse de ses moyens
D'autre part le Journal sait trés -
bien que c'est lui qui a rouvert la
polémique quand la question était
vidée a chaque son z'oiseau, n'est-ce
pas? comme disait feu Van Wambe-
kc. Mais que ne ferait le Journal pour
tirer ladministration de ce mauvais
pas I
Haussons les épaules et passons
Quelques informations
A fhöpital militaire la plupart des
soldats sont en convalescence.
Un seul malade est encore dans un
état trés inquiétant.
Aussi longtemps que le balaillon a
été a Ypres il y a eu des ontrees a
Fhöpital.
Quand il fut au camp de Beverloo
plus aucun cas de typhus ne s'est dé-
claréétrange, étrange I N'est-ce
pas, Journal d'Ypres 1
Le Patriote annonce qu'une terri
ble épidémie de fièvre typhoïde dü a
la mauvaise qualité de l'eau d'alimen
tation vient de s'abattre sur la ville
de Maidstone en Angleterre. 800 cas
se sont déclarés et le chiffre de décès
est jusqu'a présent de 13.
A Ypres nous n'avons eu qu'une
cinquantaine de cas et 4 décès dont
un dans le civil (sic).
11 est vrai que d'après le Journal
d'Ypres ceci est moins que rien Que
lui faut-il done
Chaque fois qu'un enterrement civil
se produit en ville et Fintolérance
cléricale les rend assez fréquents
le Journal d'Ypres trouve d'un excel
lent goüt et d'un tact exquis d'extraire
de Fune ou l'autre gazette cléri—
canaille une histoire, qu'il a soin de
qualifier d'édifiante, de quelque en
terrement pareil odieusement accom
pli a Fencontre de la volonté du
défunt et malgré ses opinions reli-
gieuses.
11 veut établir par la certaine simi
litude entre les deux cas.
On n'est pas plus délicat pour les
families d'Ypres en cause.
Faut-il ajouter que ces contes bêtes
a dormir debout ne reposent jamais
sur aucun fondement, ne sont appuyés
d'aucune preuve un simple ramas-
sis d'outrages gratuits
Cette fois-ci c'est d un vieux numé
ro, exhumé pour la circonstance,
d'uno feuiile conservatrice frangaise,
a chronique scandaleuse et galante,
dont la lecture est inlerdite au collége
épiscopal d'Ypres pour cause, parait-
il, de pornographic, que le Journal
sert a ses lecleurs le plat répugnant
ce a propos d'un enterrement qui,
tout en n'étant pas civil, s'est fait sans
le concours des prêtresIa personne
décédée, munie des sacrements de
FEglise, qui a droit a tous les respects,
avait manifesté a plusieurs reprises la
volonté absolue d'être enterrée par
n'importe quel clergé, mais pas par le
curé de sa paroisse.
Pour respecter les droits financiers
de ce dernier, les curés des autres
paroisses ont refusé d'accéder a ce
vceu légitirae. lis ont préféré pour
une question de sous 1 ne pas
accompagner le corbillard qui pour-
tant était surmonté de la croix des
croyants.
Us se sont monlrés ce qu'ils sont
Marchands du temple que Jésus
chassait a coups de fouets.
Perte d'une centaine de francs que
coütent maintenant les absoutes
maintenant, car le clergé en a aug-
menté le prix pour compenser la perte
qu'il subit par la diminution des ser
vices du matin qui sont d'un bon
rapport, comme on sait.
De la la rage du Journal d'Ypres
de la son trait de canaille et de lache I
Deux nouveaux et brillant succès, a
enregistrer a l'actif' de nos étabiisse-
ments laïquea d'enseignement moyen.
M. Hector DEHOLLANDER, élève
du Collége Modernevient de subir avec
distinction l'examen d'entrée a l'Ecole
du genie civil (section des conducteurs)
annexée a l'Université de Gand. II est
admis PREMIER avec 788 points sur
1000.
M. Ernest DESCHACHY, ancien
élève de l'Ecole moyenne de l'Etat et
du Collége de l'Union, a subi aussi
avec distinction le même examen. II est
admis TROISIÊME avec 766 points
sur 1000.
Nos cordiales félicitations a MM.
Dehollander et Deschacht, et bravo
pour les établissements d'instruction
et pour les professeurs qui forment de
tels élèves.
Lundi dernier, a 3 heures, ont eu
lieu les funérailles de Madame Clotilde
Bourgois, veuve de M. C.-A. Brun-
faut.
La foule nombreuse qui a suivi le
corps au cimetière était venue rendre
un suprème hommage aux qualités de
coeur de la défunte, et apporter a nos
amis MM. Aug. et Em. Brunfaut et a
leur familie le témoignage d'unanimes
regrets.
Nous présentons a la familie de Ma
dame veuve Brunfaut l'expression de
nos sincères condoléances.
Les cours de l'année scolaire 1897-
98 commenceront le lr Octobre, a 9
heures du matin.
Les inscriptions des élèves seront
regues au Collége, rue d'Elverdinghe,
les Mardi et Samedi, 'e 9 a 10 heures,
ainsi que le jour de la rentrée, a partir
de 8 heures.
Comme il était a prévoir, l'excom-
munication prononcée par la Ligue
démocratique contre le Chris tene
Volkspartij n'a diminué en rien Far-
deur des daensistes. Leurs impres
sions se traduisent par des articles
démasquant les faux démocrates, les
domestiqués qui ont suivi M. Verhae-
gen et M. Woeste. Un échantillon,
extrait de Het Recht
L'antisocialiste (de Gand) sert exclusive-
tnent le riche monsieur, le sac d'écus.
Pauvres ames vendues Ces hommes ont
pour la plupart une figure plate aucune
fierté ne jaillit de leur regard. Quelque
chose de rampant couvre tout leur extérieur
et leur regard faux prouve assez que dans
leurs ligues ils ne sont pas sincères et que
la ne règnent que les cabales et les ruses.
Aussi, profond est le mépris qu'inspirent les
antisocialistes, non seulement en ville, mais
peut-être plus encore dans nos campagnes,
ou ces plats frotteurs de manche sont déja
appréciés a leur juste valeur. En plusieurs
endroits le nom d'antisocialiste commence a
être considérécomme une injure.
Si quelqu'un travaille encore contre la
démocratie, c'est le Vieux Bourg (rue oü se
trouve le local de la ligue antisocialiste).
Aussi il suffit de regarder ces hommes dans
les yeux, pour voir qu'ils sont vendus.
Jamais les antisocialistes cléricaux
n'ont été déshabillés aussi vigoureu-
sement par les plus ardenls soc aliste..
Jamais non plus, pour remonter plus
haut les querelles liberates qui font la
ioie des feuilles cléricales n ont donne
lieu a des morceaux aussi virulents.
Tel qui voit la paille...
Tengevolge van het over eenige dagen, on
der bovengenoemd opschrift verschenen artikel
is de briefwisseling zoodanig toegenomen, dat
het onmogelijk is daaraan alle zorg te beste
den.
Het eenvoudigste middel om een Journal
voor Doofheid,keel en neusziekten alsmede
eene vraaglijst te bekomen, is recht streeks
daarom aanvrage te doen aan het Instituut
Drouet, n° 147, Troonstraat, te Brussel, dit
word gratis gezonden.
Dit geneeskundigd blad deelt eene juiste en
volledige studie mede, van de Methode Drouet,
geeft alle noodige inlichtingen en behelst een
groot aantal gevallen van genezing.
Hoe verouderd, of van welken aard de aan
doening ook is, de zieken zullen daarin voor
zeker een geval even als het hunne vinden.
N. B. Het zenden van postzegels voor het
antwoord is geene vereischte zaak, het Insti
tuut Drouet heeft de gansche waarde der tot
heden ontvangene postzegels aan liefdadig
heidswerken geschonken.
Dans notre dernier numéro, nous
avons reproduit la lettre ouverte
de M H. Denis a M. Beauduin, bourg-
mesire de Tirlemont. Nous en avons
tiré la conclusion que, avec les iibé-
raux, M. H. Denis reconnait l'impor-
tance de la lutte contre les empiète-
ments du clértcahsme et la nécessité
d'une entente de tous les anticléri—
eaux dans le but de sauvegarder Fin
dépendance de la société civile.
Nous publions aujourd'hui la ré-
ponse de M. Beauduin, a la lettre de
M. Denis.
KÉPÜfliSE 01 VEUTE A H. OEMS,
DÉPUTÉ SOCIALISTS.
Monsieur,
Dans la lettre que vous m'avez fait
l'honneur de m'écrire au sujet du pro
jet d'abstention de l'Assoeiation libé
rale de Waremme au ballottage de
Dimanche dernier, vous avez omis avec
soin toute considération de tactique
électorale et, vous élevant immédiate-
ment trés haut, vous avez placé la
question sur son véritable terrain. Je
vous en remercie. C'est également en
dehors des éléments d'ordre secondaire
et inférieur que je l'avais examinée et
exposée a "Waremme, estimant qu'une
association politique encourt une
grande responsabilité lorsqu'elle ne
considéré dans le vaste problème so
cial qu'un simple artifice électoral.
D'accord avec vous sur ce premier
point, la question ainsi dégagée devient
trés nette et peut se poser dans les ter
mes suivants quelle doit être l'attitu-
de d'une association qui a inscrit en
tête de son programme la liberté indi-
viduelle comme élément fondamental
avec toutes ses déductions, lorsque,
vaincue elle-même, elle retrouve de-
vant elle ses deux adversaires de la
veille, le cléricalisme et le collectivis
me, luttant ensemble
Je ne demanderais pas mieux que de
me rallier entièrement a vous lorsque
vous écrivez que la garantie de la
liberté est aujourd'hui dans la com
mune résistance de tous ceux qui cher-
chent le fondement moral de la société
en elle-même et qui placent le respect
de la dignité humaine au-dessus de
toutes les confessions religieuses ou
philosophiques
Aussi ne pouvait-il être question
pour personne a l'Association libérale
de Waremme de patronner le rallie-
ment autour de ceux qui, forts de nos
antagonismes et de nos divisions, s'ap-
pliquent a ressaisir au profit del'Eglise
la direction absolue de la société civi
le. Mais a cöté de cette préoccupation
qui doit être a tous les instants la nö-
tre, il en est une autre qu'il serait im
possible de perdre de vue a tous ceux
qui, suivant votre désir, essaient de se
hausser pour entrevoir l'avenir.
Dans ce langage, si élevé qu'est le
vötre, prenant le collectivisme dans
son acception la plus haute, vous dé-
veloppez dans ses grandes ligne8 iè
plan d'une société idéale dans laquelle
toutes les fonctions sociales étant har-
monisées, toutes les aspirations humai-
nes se concentrant dans l'ame collecti
ve, toutes les énergies convergeant vers
un même but de perfection sociale
le Droit, la Justice et THumanité f'e-
raient rayonner sur la terre une uni-
verselie solidarité.
Etes-vous bien certain de ne point
faire un beau rêve d'apötre et ne vous
arrive-t-il point parfois de penser que
pour arriver a eet etat social, idéal et
presque divm, il faudrait commencer
par modifier profondément l'humanité
dans son essence N'êtes-vous point
étonné, maintes fois, lorsque des hau
teurs sereines et douces dans lesquelles
vous planez philosophiquement, vos
regards descendent sur la terre ferme,
d'y voir en certaines mains, eet appareil
de violence, de brutalité et d'iniquitê dont
vous dites qu'on vous fait un perpétuel
outrage et dont on nous fait, a nousj
la perpétuelle menace
D'autres que vous entretiennent le
peuple du collectivisme, non pas com
me vous, en lui montrant l'utilisation
scientifique des instruments de travail
dans un idéal lointain et abstrait, mais
en lui présentant l'appat dangereux
d'un collectivisme infiniment plus sug-
gestif, pour ne pas employer un autre
mot, dans lequel il pourrait puiser a
pleines mains et a bref délai, grace a
un prochain bouleversement social, le
bien-être, la richesse et le bonheur,
que personne, vous n'en doutez pas, ne
peut lui procurer. Je n'insiste pas
davantage, mais je constate que tandis
que vous prêchez la religion de l'Hu-
manité, d'autres préparent les voies a
la pire des démagogies, exposant la
richesse publique, la fortune du pays
et l'avenir de la nation aux plus dan-
gereuses aventures. Or, ceux-la, per-
mettez-moi de le craindre, ont plus de
chances d'être suivis que vous.
C'est ce péril qui nous effraie et c'est
avec une tristesse profonde que les
meilleurs amis du peuple émancipé par
le suffrage universel, assistent a eet in-
croyable débordement de passions, de
haines et de brutalités.
C'est pour ce motif que nous ne vou-
lons point, nous libéraux modérés,
prendre une part quelconque de res
ponsabilité dans les événements qui
au lieu de marquer comme vous le
rêvez dans vos généreuses illusions, les
phases de la grande oeuvre constructi
ve du collectivisme, pourraient ne con-
stituer que les étapes de l'oeuvre des
tructive que nous redoutons.
C'est pour ce motif que, malgré no
tre désir de lutter avec vous contre la
reconstitution de la puissance tempo-
relle de l'Eglise en vous apportant
l'appoint de nos forces, il nous serait
impossible de ne pas considérer, d'au
tre part, les déchirements, les expé-
riences cruelles et les convulsions ter-
ribles de l'histoire auxquelles la
démagogie qu'il est plus facile de dé-
chainer que de vinculer, nous expose
malheureusement
Mais, j'ai hate de le dire, je recon-
nais avec bonheur qu'au-dessus de ce
qui nous divise, il est possible de res
saisir ce qui nous unit, au lieu de pour-
suivre les utopies collectivistes qui
supposent, au préalable, une perfec
tion de l'humanité telle quelle ren-
drait inutile le collectivisme lui-inê-
me, il est des devoirs qui nous sont
communs et auxquels le libéralisme
n'entend nullement se soustraire. Au
lieu de luttes stériles, efforgons-nous
d'utiliser la puissance sociale pour re-
lever sans cesse le niveau de l'huma
nité, en assurant dans la paix religieuse
et sociale, la santé et l'instruction de
l'enfance pauvre, en mettant a la dis
position des adultes les moyens les plus
puissants de développer leurs facultés
intellectuelles et professionnelles, en
groupant les travailleurs dans les
unions de tout genre agricoles, pro
fessionnelles, mutuelles et coopérati-
ves, qui elles sont aussi des rayonne-
ments de la solidarité humaine. Pour-
suivons, en outre, par tous les moyens
dont nous disposons la réforme des
impöts, l'amélioration des habitations
ouvrières, le crédit agricole, la lutte
contre l'alcoolisme, la diminution des
charges qui pèsent sur le peuple et
une meilleure utilisation de ses res
sources.
Faut-il vous le dire, le libéralisme
entend remplir tous ces devoirs sociaux
et quand je considéré l'oeuvre immense
qui est la sienne dans le passé, a lui qui
a tracé sur le continent la première