M. Woeste effrayé. Lager Onderwijs. LAEKEN Ophitsing tot Revolutie. gant des professions ou des métiers différents. Le mineur agé de dix-huit ans et les femmes mariées peuvent être membres d'une union professionnelle. Article additionnel. - Sera puni d'un emprisonnement de trois mois a trois ans et d'une amende de 500 a 3,000 francs tout employeur qui aura, par violences, voies de fait, menace de perte d'emploi ou de privation de tra vail, refus concerté d'embauchage, renvoi isolé ou collectif d'ouvriers ou employés a raison de leur qualité d'as- sociés, dons, offres ou promesses, en- travé ou tenté d'entraver ou de trou- bler la liberté des syndicats profession- nels ou des fédérations des syndicats. 11 y a antithése compléte entre les idéés qui ont inspiré le projet devenu coramun au gouvernement et a la section centrale, et celles qui ont in spiré les amendements Furnémont. Le député de Charleroi va trop loin dans l'octroi de la personnifica- tion civile aux syndicats n'ayant pas pour but 1'amélioration de la position matérielle de leurs membres pared octroi devrait être entoure de garan ties et de précautions dont M. Furné mont ne se préoccupe pas. Son collè- gue M. Destrée repousse d'ailleurs cette disposition trop étendue, qui n a aucune chance d'êlre admise le siége de la droiteétant fait. L'article additionnel de M. Furné mont a pour but de protéger les syn dicats ouvriers contre les employeurs. Pareille disposition semble necessaire, lorsque Ton considère la guerre aux syndicats faite en France par les puis- santes sociétés anonymes qui annihi- lent réellement le droit dissociation accordé aux ouvriers. La section centrale se préoccupe plus que d'autre chose de défendre les non-syndiqués contre les syndi- quésrien ne garantira a ceux-ci la sanction des moyens qu'ils pourront employer pour sauvegarder les inté réts de leurs membresau contraire, lis s'exposeront a voir leur encaisse dispersée en amendes au profit des non-syndiqués, dont Taction a déja généralement pour but la baisse des salaires. Aux ouvriers qui réclamaient la protection des pouvoirs publics, on a ditAidez-vous vous-tnèmes. Imi- tez les ouvriers anglais, ('association vous donnera la force d'imposer vos revendications. iNous donnerons a vos syndicats les moyens de se développer librement.Le projet qui sera voté prouve que ces paroles n'étaient qu'un leurre. Les syndicats ne pourront lirer aucun bien de Ia loi nouvelle il est a prévoir, dés lors, que le plus grand nombre refuseront la personni- fication civile et que la loi sera a peu prés inopérante. Ph. de C. Dédié aux pieuses mauvaises langues de la rédaction du catholique Journal (TYpres, qui ont annoncé la faillite de Laeken causée par l'établissement de sa nouvelle distribution d'eau. Nous cueillons dans le journal la Rèforme du 10 courant ce qui suit Les comptes de la commune pour l'exercice 1896 se sont c/öturés comme suit Compte communal, excédent. fr. 2,006.71 Compte des écoies primair6s, id. 3,164.32 Ccmpte des écoies gardiennes, id. 489.61 Total. fr. 5,660.64 La section des finances se réunira pour exa miner ces comptes Lundi prochain, 11 Octo- bre courant, ii huit heures du soir. Le budget de la residence royale pour l'an- née 1898 n'a pu être déposé a la date fixée, paree qu'il était matériellement impossible au collége échevinal d'arrêter des prévisions sé- rieuses sans avoir pu apprécier les consequen ces financières dc la loi du 19 Aoüt 1897 (Moniteur des 20-21 Septembre) décrétant, a partir du le-' Oetobre courant, l'annexion, a Bruxelles et d Schaerbeek, de zones trés im- portantes de Laeken et l'annexion a Laeken d'une notable partie de territoire de Neder- Over-Hembeek. L'administration des contri butions et le personnel des bureaux de l'admi- nistration communale et des administrations charitables s'occupent activement, depuis quelque temps déja, a calculer les bases des impóts, du fonds communal, des frais d'assis- lance publique, des diverses dépenses, etc., d'après les changements des limites territoria les. Outre ces modifications budgétaires, l'exé- cution des installations maritimes et de la nouvelle gare de marchandises aura pour ré- sultat immédiat d'assurer a la commune de Laeken des ressources importantes la loi pré- citée lui alloue une indemnité de 300,000 francs le département des chemins de fer s'est oblige, par un acte en due forme, a lui payer environ 180,000 francs du chef de la va- leur du sol d'un certain nombre de rues non exécutées la Société anonyme du Canal et des Installations maritimes devra exproprier, pour Texécution du port, environ trois hectares de terrains a batir, d'un prix élevé, situés au centrede l'agglomération enfin, la susdite loi oblige Bruxelles et Schaerbeek a payer des in- demnités compensatives devant tenir Laeken indemne de la perte nette des recettes afféren- tes aux zones détachées de son territoire sur la rive droite du canal. Espérons que ces recet tes, rapprochées de l'influence considérable a exercer sur Laeken par Texécution du port et de tous les travaux d'assaimssement et autres qui s'y raitachent, mettront fin définitivement aux difllcultés financières de Laeken et ouvri- ront pour celle-ci une ére de prospérité. Nous empruntons a la Rèforme la substantielle analyse qu'elle a publiée de l'important article écrit par M. Woeste pour la Revue Générale Tous les journaux s'occupent, et a bon droit, de l'article que M. Woeste vient de consacrer dans la Revue Générale aux pe rils qui menacent le parti catholique. Au milieu de Toptimisrne de commande qu'af- fectent les officieux, l'article de M. Woeste détonne a ce point que la Revue Générale bien que M. Woeste en soit le directeur en même temps qu'il est redevenu le chef in- contesté de son parti, croit devoir le faire suivre de la remarque qu'il n'exprime que des opinions personnelles. La remarque est plaisante les opinions personnelles de M. Woeste ont infiniment plus d'importance que les opinions collectives des rédacteurs de la Revue, puisque c'est le pape laïc qui, de la coulisse, gouverne la Belgique, surcout de puis TefFondrement de M. Beernaert. M. Woeste s'en vante d'ailleurs tout le long de son article c'est a lui qu'on doit la loi Schollaert, le rejet du service personnel et de la representation proportionnelle, la po litique ultracléricale qui se manifeste dans tous les actes du gouvernement. A Ten croi- re, ce serait même a lui qu'on devrait l'ini- tiative et de Torganisation cléricale, et de la pseudo-législation sociale, et de la place faite aux démocrates domestiqués sur les listes réactionnaires. A M. Beernaert, au contraire, M. Woeste, tout en declarant que nul plus que lui ne rend justice a Tancien chef du cabinet attribue tout ce qui a divisé et affaibli le parti clerical les tentatives manquées de service personnel et de representation pro portionnelle (les deux bêtes noires de M. Woeste), la revision faite sans plan, l'in- vention de la comédie des indépendants de Bruxelles et même queique peu la schismo- cratie chrétienne. Car M. Woeste, qui n'a que des haines et des rancunes, voudrait que tous ses ennemis n'eussent qu'une tête pour pouvoir la couper d'un seul coup, et il essaye de ne faire de tous qu'un seul paquef, dans lequel M. Beernaert, les libéraux, les socia- listes, les daensistes, les pottiéristes et mê me les démocrates chrétiens domestiqués de M. Verhaegen sont envoyés pêle-mêle fra- terniser dans la même chaudière. Le but de l'article de M. Woeste, en effet, c'est derappeler le parti catholique a Yunité. M. Woeste ne veut pas d'union, pas de comités mixtes, pas d'autonomie des grou- pes, pas de representation distincte pour les ouvriers il condamne la tactique préconisée par les cléricaux de Soignies et de Charleroi comme celle des clérico-indépendants de Bruxelles et celle du Meeting d'Anvers. Les ouvriers enrölés dans les patronages et ligues de la démocratie chrétienne du Hai- naut, dit-il, votent pour les socialiste.; et leur presence dans les milices cléricales écarté d'autres éléments les bons doc trinaires réactionnaires a qui M. Woeste, comme le Courrier, ne dédaigne plus d'offrir l'alliance des coffres-forts. Cequ'ilfauta M, Woeste, c'est le retour a la bonne vieille regie du parti catholi que les candidats aux Chambres choisis et imposés par la Fédération des cercles catho- liques (dont il est président), d'après les instructions des évêques (avec qui M. Woes te se réserve de conférer a ce sujet au Grand Sanhedrin périodique de Malines). Telle est l'unité qu'il veut maintenir. C'est sa dictature et celle des évêques on en a d'ailleurs un bel éehantillon dans Ia defense que 1'on dit devoir être faite prochainement a l'abbé Daens d'être candiuat dans quelque arrondissement que ce soit. Le cauchemar de M. Woeste, c'est i'é- miettement. II le signale de tous cötés et il s'en épouvante <t Je suis profondément effrayé, dit-il, de ces signes funestes, pré- sages d'une déroute. Et M. Woeste, qui reproche surtout a la représentation propor tionnelle (d'accord sur ce point avec Ia Ghronique et les rares tenants de l'uni- et du binominal) de devoir produire eet émiet- lement et de rendre ainsi impossible le gouvernement tel qu'on la entendu jus- qu'ici, M. Woeste ne s'apercoit pas qu'il fournit a ses adversaires un argument irre futable en constatant ainsi lui-même que l'éraiettemeat des partis n'est pas Veffet de la représentation proportionnelle, mais un phénomène actuel, fatal, inéluctablo et qui est, au contraire, la cause de la nécessité de l'établissement immédiat de la représen tation proportionnelle. Le parti liberal s'est coupé en trois sous Ia dictature de M Frère-Orban qui était, par i'autoritarisme, un Woeste de plus grande envergure. Le parti clérical va éga- lement se couper en trois ou quatre tron- cons, dont l'actuelle coagulation est un phé nomène contre nature, un défi aux faits et aux idéés, au bon sens et a l'honnêteté poli tique. II n'est pas plus au pouvoir de M. Woeste de Tempêcher qu'il n'était au pou voir de M. Frère d'empêcher Texpansion des idéés démocratiques. A vouloir l'impos- sible, a essayer de dompter les faits, M. Frère a gagné de disloquer son parti et de faire passer au parti ouvrier socialiste les forces populaires qui eussent rendu invin cible le parti libéral démocratisé. M. Woes te s'obstine a la même oeuvre; il obtien- dra le même résultat il réduira le vieux parti clérical a l'état oh Ton voit le vieux parti libéral et il lachera sur les Flandres une avalanche de démagogues cathoüques analogue a Tavalanche socialiste qui a sub- mergé le pays wal Ion. M. Woeste le sent bien d'ailleurs. II ne cédera pas, l'obstination et Torgueil étant Tesseuce même de sa personnalité. Mais il désespère lui-même de Tavenir. II sait et il proclame que la majorité cléricale actuelle est a la merci du moindre accident électoral. Si Témiettement provoqué par la schismo- cralie daensiste est un de ses cauchemars, la coalition ant.icléricale est l'autre. II sait mieux que personne ce que nous nous som mes en vain efforcé de faire comprendre aux deux élections générales dernières Ténorme majorité cléricale des Chambres ne tient qu'a un déplacement de quelques milliers de voix a Bruxelles et a Anvers, de quelques centaines a Nivelles, a Philippeville, a Wa- remme, de deux douzaines a Thuin. Si les adversaires du gouvernement Tavaient vou- lu, ils le renversaient en 1896 comme en 189-1. Les députés qui forment cette majo rité cléricale sans précédonts sont les élus de minorités. Le gouvernement ne vit que de la désunion de ses adversaires et ses ad versaires finiront bien par s'en rendre compte. Le jour oü les libéraux et les so- cialistes le voudront, le règne de M. Woes te sera fini. Aussi conclut-il mélancoliquement son ar ticle en disant Lutter a la fois contre une telle concentration et contre le travail de dislocation des daensistes et des pottiéris tes, c'est beaucoup ce sera peut-être trop pour que la victoire nous reste a une heure prochaine. Espérons-le. Que la voix de M. Woeste soit entendue a la fois par ses amis, par ses adversaires et ses pessimistes prévisions seront dépassées par la réalité. Georges LORAND. De kaloten verwijten dikwijls aan de socialisten, dat zij het volk tot de re volutie ophitsen. Wij kennen geene grootereophitsers tot de revolutie dan de clericalen. Eene partij, die zich uitsluitelijk bezighoudt met hare par tijgangers, die het geld van den Staat aan hare leden uitdeelt, die al de plaat sen aan hare gunstelingen geeft, die zelfs in zaken van belastingen bewijzen van partijdigheid geeft, is dat geen ophitser tot revolutie Het is nogtans zóó dat de clericalen te werk gaan. Wij gaan het doen zien door twee versch voorgevallen feiten. Te Hummen in Brabant kwamen de clericalen aan 't roer. Zij besloten aan stonds de gemeenteschool voor meisjes en diensvolgens het ambt van onder wijzeres af te schaffen. Zoo gezegd, zoo gedaan. Doch, de onderwijzeres' Mev. Van Hove-Biilen, derwijze behan deld, liet het daarbij niet. Zij bracht de zaak voor het gerecht. Het besluit der gemeentebestuurders van Hummen wierd onwettig verklaard en de rech terlijke beslissingen, die volgden, ver oordeelden de gemeente tot het her stellen der onderwijzeres in hare bedie ning, hare jaarwedde met de intresten te betalen, te ï'ekenen van den dag harer afstelling en daarbij tot al de kosten van het geding. Het bedrag der veroordeeiingen'die de gemeente Rum- men door die onbezonnenheid onder ging, beloopt tot meer dan 6,000 frank. Eindelijk moet er betaald worden, üin daartoe te komen hebben die be stuurders een eenvoudig middel gevon den. Zij hebben zich stillekens tot het Gouvernement gericht en met eene vaderlijke toegevendheid voor zijne politieke vrienden van Hummen, heeft clit niet geaarzeld hun eene buitenge wone toelage van 4,000 frank, uit de Staatskas genomen, te vergunnen. Ziedaar, waartoe onze lasten dienen. Het geld der liberalen en socialisten! zoo wei als het geld der clericalen doen dienen, om de twee derden te betalen van het bedrag der rechterlijke ver oordeelingen door eene gemeente on dergaan ten gevolge van een onwettig besluit harer bestuurders, dat gaat de palen te buiten Is dat geene ophitsing tot revolutie Zooals gij weet heeft er eene herzie ning van het kadaster plaats en te zelfder tijd eene verandering in de belastingen. In de groote steden, en namelijk te Luik, had het gouverne ment aan het gemeentebestuur ge vraagd beambten te noemen om de gronden en huizen te schatten. Be kloosters nogtans mochten niet geschat worden, zoo was het bevel van het gou vernement. Waarom niet a. u. b.? Eerste onrechtvaardigheideerste schandaal De genoemde beambten vervulden hunne taak met zorg en onpartijdig heid. Zij lieten volgens het bevel van den minister,, de kloosters uit hunne schatting, maar zij aanzagen zekere gestichten, zooals bij voorbeeld De Jesuïtenals geene kloosterlingen, maar wel als een bijzonder gesticht van on derwijs, en zij schatten het gesticht. Zij deden zulks ook met verschillige andere gestichten. Volgens de nieuwe schatting zal de waarde der gronden en huizen in Luik zeer vergroot zijn, en bijgevolg zullen de grondlasten zeer vermeerderd we zen. Voor de bijzonderen is dat niets, maar voor die arme Jesuieten en tutti quantidat mag niet zijn. Ook heeft het gouvernement beslo ten dat voor de geestelijke gestichten de schatting, die de stadsbeambten opgemaakt hebben, nietig is, en dat de schatting opnieuw zal opgemaakt wor den door een inspector, gestuurd door den Minister. Gij ziet van hier, vrien den, wat een soort van inspector die zal zijn. Kloosters en geestelijke gestichten van allen aard moeten aan de belas tingen ontsnappen; zij zijn immers nog niet rijk genoeg In tijd van Revolutie valt het volk het eerst de kloosters aan, vergeet het niet, ministers van België. Het zou nog kunnen voorvallen, indien gij door uwe hedendaagsche ophitsingen het volk tot revolutie blijft aandrijven. Veledorpsonderwij zershebben naast hun ambtelijke betrekking nog een of meer bij bedieningen, waardoor zij het tekort winnen, dat de clericale regee ring jaarlijks in hunne kas laat komen. 't Is dat men met eene jaarwedde van 1,000, 1,200, 1,500 frank, wan neer men daarvan als heer moet leven en alles moet koopen wat men aan den mond brengt, niet veel kan uitzetten. De meeste dorppastoors, zonder vrouw of kinderen, winnen minstens 2,000, 3,000, 4,000 fr. en nog meer. Zij hangen van niemand afwerken nage noeg een uur per dag en zijn in de gemeente de eenige macht, het eenig gezag. Minister Schollaert heeft deze Staats ambtenaars maar niets te verbieden. Zij mogen politiek maken, boerenbon den stichten, hunne kerk in eene mee tingzaal veranderen, hunne parochia nen schandelijk lasteren, vervolgen, broodrooven. Zij mogen zich dooi hunne kerkfabrieken bijwinsten laten betalen van verscheidene honderden frank. <£^*^=<£*74?»

HISTORISCHE KRANTEN

De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1897 | | pagina 2