Journal liberal démocratique cTYpres et de TArrondissement Vrijzinnig volksgezind weekblad van leperen en van het Arrondissement L'honnêteté du régime clérical. Conseil communal Samedi, 25 Octobre 1897. 5 centimes le numéro. 5e année. l\0 51. PRIX DE L'ABONNEMENT Par an 3 francs. Par an 3 fr. Annonces 10 centimes la ligne. Réclames25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. F9 «tra issnss Se Natnedi. Wet*schijnende des fflaterdugs. L'UNIÜN FAIT LA FOliCE. Administration cl Redaction rue de. Dixmudc, 51, Yprcs. EENDRACHT MAAKT MACHT. On l'a dit cent fois, et il devient banal de le répéter, en régime clérical comme celui que nous snbissons les fonctions publiques sont devenues la récompense des services électoraux et sont umquement distribuées aux candidats appuyés par des cléricaux militants. De toute autre condition mérite, moralité, ancienneté, il n'est tenu aucun compte. La conséquence en est la déconsidération de plus en plus grande des fonctionnaires auprès du public. La justice même n'a pas óchap- pé complètement a cette considération, et les juges nommés grace a la faveur se sont trop souvent rappelé qu'ils de- vaient des services a ceux qui les avaient nommés au mépris des droits de candidats mieux qualifiés. On a souvent insisté sur l'irres- pect avec lequel le public traite la jus tice et sur le manque de confiance qu'il éprouve souvent a, l'égard de i'impar- tialité des juges. Nous voulons faire voir aujourd'hui que les autres administrations publi ques ne sont pas préservées du même chancre, et que encore quelques années de régime clérical les con- tribuables n'auront bientót plus lieu d'avoir beaucoup de confiance dans les fonctionnaires nommés par nos minis- tres cléricaux, quels qu'ils soient. L'administration des contributions et des douanes noos fournira quelques faits typiques, dont nous empruntons l'ensemble au correspond ant anversois du Peuplemais dont plusieurs nous étaient connus et sont d'ailleurs le se cret de Polichinelle L'affaire de Gembloux oü l'on voit un sale individu condamné a 2 ans de prison pour outrages aux inoeurs, se soustraire ainsi que l'abbé d'Hane-Steenhuyse, aux rigueurs de la justice, grace a de hautes influences, nous remémore les faits suivants qui se sont pas sés dans la douane. Jadis, a Bruxelles-Enirepöt, un employé fut révoqué pour complicité dans une affaire de vol il s'expatria et p.artit en Amérique. comme domestique dans un couvent de jésuites revenu en Belgique, il fut réinté- gré en douane il est actuellement officier a la frontiers oü il se fait remarquer comme un ardent défenseur de la morale, de la pro- priété et de la religion. I! y a quelques mois, un sous-brigadier fut renvoyé de l'entrepöt d'Anvers pour fait identique. Protégé clérical, 11 fut promu brigadier quelque temps après en dénoncant plusieurs collègues, qui étaient eux d'hon- nêtes gens Et a la douane, on peut voir des agents tres capa-bles et honnêtes, croupir dans la misère, privés d'avancement, paree qu'ils sont réputés anticléricaux ou qu'ils ne veu- lent pas se faire recommander par les dépu- tés ou sénateurs cléricaux. Nous pourrions citer des centaines de faits a l'appui de ce dire. Un employé menace son lieutenant de mort, se soüle deux jours et abandonne son service il est simplement transféré de sec tion dans la même residence et y conserve tous les avantages pécuniaires et autres. II est protégé d'un clérical baron. Un employé modèle, d'une conduite irré- prochable, se laisse aller a accepter un verre de vin. I! est transféré d la frontière, d'oü perte sectie de 400 francs l'an. II n'était pas défendu par un député clérical Un commis aux écritures donne sa démis» sion a la sutie de revers de familie sa démission est refusée sous prétexte qu'il a quitte ses fonctions avant i'acceptation de ia dite démission. On le revoque O'était un ancien mstituteur connu comme anti clerical. Précédemment, un commis aux écritures, protégé des cathoiiques, abandonne son poste, est cribié de dettes et eusuite suspeii- du, il vient d'etre réintégré dans ses fonc tions. Hatons-nous de dire qu'il porte un nom a particule. Mieux que cela, un commis aux écritures, fils d'un haut fonctionnaire, donne sa démis sion, après avoir commis des faux et autres faits passibles d'assises. II y a quelque temps, il a été réintégré en qualité de fonc tionnaire dans une direction de province. II deviendra certainement directeur-géné- ral. Un autre fils d'un autre rond-de-cuir, après avoir été déserteur deux années, est casé en qualité de fonctionnaire a l'admi nistration centrale. Et dire, que des pauvres diables sont refuses comme douaniers sous prétexte qu'ils ont eu 8 jours de cachot au régiment. C'est beau la justice de nos maitres Inutile de commenter. Après la justice et ia douane, peu- plées de créatures cléricales auxquelies on ne demande pas toujours un certifi- cat de bonne conduite et de moralité, passons a l'enseignement ofiioiel, rem- pli de fruits secs de Louvain auxquels leur cléncalisme tient trop souvent bien de diplome et de capacité. Rien d'étonnant, pour qui connait la hame des cléricaux pour l'enseigne ment ofiiciel, s'ils s'attachent a l'amoin- dnr et a le déaorganiser. L'enseigne ment primaire a été persécuté, i'ensei- gnement moyen végète dans une insuf- fisance due a l'insufiisance des profes- seurs, nommés a la faveur depuis douze ans. L'enseignement supérieur baisse de niveau dans les facultés qui ont eu le malheur de perdre leurs vieux profes- seurs. Ceia fait descendre petit a petit les établissements ofïïciels au niveau de l'enseignement clérical. Malheurensement, les jeunes gens qui font de l'enseignement leur carriè re n'ont pas la vie matérielle assez indépendante pour oser signaler les passe-droits imques dont ils ont con- naissance. Parfois cependant il s'en trouve un plus favorisé qui, victim e d'une injustice, peut cracher a la face des dirigeants cléricaux tout ce qu'il pense de leurs procédés. C'est ce que vient de faire M. Paul Trasenster, ingénieur des mines, répé- titeur a l'Université de Liège, par la trés digne lettre qu'on va lire, adressée au ministre Scholiaert Liège, le 14 Octobre 1897. Monsieur le ministre, J'ai l'honneur de vous adresser Ia démis sion des fonctions que je remplis aux écoles spéciales de l'Université de Liège. Répétitenr, depuis dix-huit ans, du cours de métallurgie, n'ayant pas cessé de me tenir au courant des progrès de l'industrie beige et étrangère, ainsi qu'en témoignent de nombreuses publications, j'avais cru pouvoir postuler la succession de M. le professeur Gillon, admis a l'éméritat. Je m'y croyais d'autant plus autorisé que je n'ai demande ni recu aucune améliora- tion de position depuis dix-huit ans et que, seul des chargés de cours des écoles spécia les, dont j'étais cependant le plus ancien, je n'ai pas eté promu au professorat lors de la creation de la Faculté technique, contraire- menta la promesse formelle ue l'exposé des motifs du projet de loi déposé par votre pré- decesseur, le 20 Decembre 1892. Aujourd'hui, je me vois préférer, pour la chaire de métallurgie, un postulant dont je n'entends pas discuter le mérite, mais dont ni la notoriété scientifique ni les états de service ne sont tels que je puisse accepter la situation subordoiinée qui m'est faite. Dans i'intérêt supérieur de nos écoles spéciales, je me serais incliné devant une préférence justifiée par l'autorité du savant ou l'expérienee du praticien. Mais, dans les conditions oü je me vois écarté, le souci de ma dignité persounelle, autant que de celle du corps auquel j'appar- tiens, m'impose ie péuibie sacriiice d'une carrière a laquelle m'attachaient de puis- sants liens. Veuiliez agréer, Monsieur ie ministre, l'expression de ma haute considération. (Signé) P. TRASENSTER, répétiteur et chargé de cours a la Faculté technique de l'Université de Liège. Inutile de dire que le personuage qui a passé sur le corps de M. Trasenster pour arriver a une chaire universitaire, est plus connu comme clérical que comme savant. Pour un qui peut faire, sans s'expo- ser a mourir de faim, ce que sa diguité lui commande, combien d'autres ont dü dévorer en silence les affronts qui leur ont été faits par des ministres qui ne tieuneut compte que des services politiques pour distnbuer les fonctions dont ils disposent Le jour oü le public se rendra comp te de ce qu'ont dü soufirir des müiiers de jeunes gens qui ont vu leur avenir bnsé paree qu'ils n'appartenaient pas au parti de tous les dénis de justice et de tous les cynismes, ce jour la la fin du cléricalisme sera bien prés. Ph. de C. D'YPRES. Séance publique clu Samedi 16 Octobre 1897 La séance est ouverte a 17 h. 15 m. Sont présentsMM. Surmont de Volsberghe, Bourgmestre-Président GolaertetBerghman,Ecfievins; Struye, Iweins, Boone, Begerem, Fraeys, Bou quet, Fiers, Decaesteclter, Vandenboo- gaerde, Vanderghote, D'Huvettere, Conseillers M. Lorrissen, Secrétaire. Le procés-verbal de la séance du 28 Aoüt dernier est approuvé celui de la séance du 9 Septembre est déposé sur le bureau a Pinspection des membres. Communications. M. Ie Président est heureux de pou voir annoncer au Conseil communal que M. Fraeys a fait don a la ville de quelques photographies des peintures muraies de la salie Pauwels. Ces photographies ont été exposées dernièrement et tout le monde a pu ad mirer le soin et le fini que M. Fraeys y a apportés. Le Collége propose de lui adresser des remerciments. Le Conseil s'associe a ces témoigna- ges de gratitude. Un M. Francois B.... d'Ixelles, con structeur de kiosques en Belgique, a écrit au Collége échevinal pour lui pro poser l'achat d'un kiosque. Le Collége désire, vu ie prix excep tional, faire l'achat d'un de ces kios ques. M. Boone demande si l'ancien kios que sera mis hors d'usage. Mle Président répond que l'ancien kiosque est encore en bon état, mais il lui semble que la ville peut parfaite- ment faire l'acquisition d'un second kiosque. Le Collége examinera la question. Une demande est parvenue au Col lége pour l'installation d'un bureau météorologique. Le coüt de cette installation serait de 1200 fr. M. Colaert appuie cette demande et trouve que ce serait trés joli. Le Conseil examinera cette deman de. Le Conseil de fabrique de l'église S1 Martin a adressé une lettre au Collége pour remercier le Conseil communal d'avoir assisté eu corps a l'installation du nouveau doyen, M. De Brouwere. Pris pour notification. M. lê Président donne lecture d'une lettre de M. le docteur Logie deman dant a la ville qu'elle crée une affilia tion a la Croix Rouge. Cette lettre date du 18 Septembre dernier et donne des explications trés détail lees sur le fonctionuement de cette affiliation ou plutöt de ce sous comité. M. le Président trouve que ce serait une oeuvre trés utile et qui rendrait de réels services. M. Boone. Ce ne serait, en tout cas, qu'une installation provisoire. M. Surmont. Je laisse au Conseil le soin d'examiner cette proposition. Fabrique d'église St Jacques compte 1896. M. le Président constate que le comp te de 1896 se cloture avec un déficit de fr. 984-27. 11 désire savoir s'il y a des membres qui ont des observations a faire. II met aux voix le compte de 1896 qui est approuvé. M, Imeinscomme marguillier de l'église S4 Jacques, s'abstient. Fabrique d'église Sl Jacques budget 1898. Les recettes présumées s'élèvent a la somme de fr. 7,925-51 et les dépenses a celle de francs 7,614-93. Ce budget est adopté a l'unanimité, sauf Pabstention de M. Iweins. Fabrique d'église 5' Nicolas budget 1898. Le budget pour 1898 de la fabrique d'église S' Nicolas s'élève en recettes et en dépenses a la somme de fr. 6,313-60. Approuvé. Fabrique d'église S>- Martin budget 1898. Les recettes présumées s'élèvent a la somme de fr. 13,657-05 et les dépen ses a la même somme. Les chifi'res se balancent. Ce budget est approuvé a l'unani mité sauf I'abstantion de M. Fraeys, marguillier de l'église Sl Martin. POUE LA VILLE, POUE LA PEOVINCE, Pour les annonces de France et de BeJgique [excepté les deux Flandres)s'adresser a YAgence Havas, Bruxel. les, rue de la Madeleine, 32, et a Paris agence de la Bourse.

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1897 | | pagina 1