Quelques réflexions.
Examen.
Houblons.
Tauromachie socialisle.
Ignorance
et aveuglenient politique.
Compte communal pour 1896.
Mle Présidentdans un rapport trés
documenté, s'efforce de démontrer que
la situation financière de la ville s'amé-
liore de jour en jour.
Malgré tous les travaux exécutés,
l'excédent se chiffre par plus decent
mille francs.
L'orateur prouve, avec chiffres a
l'appui, que la vente de quelques par-
celles de terrain a été trés productive
pour la caisse communale.
Le Collége continuera dans la voie
qu'il s'est tracée et tous ses efforts ten-
dront a réaliser le plus de travaux pos
sible.
Si d'un cöté les dépenses ont été plus
fortes que les années antérieures, d'un
autre cöté, les recettes ont été plus
fructueuses.
Parrni les chiffres cités, les frais pour
les élections communales de 1896 se
sont élevés a 2,000 francs une somme
de 853 francs a été employée pour l'a-
chat de nouveaux fusils au corps des
Pompiers; la canalisation, au lieu de
coüter 5,000 francs, n'a occasionné que
3,000 francs de dépenses, etc., etc.
M. Ie Président conclut que les finan
ces de la ville sont des plus prospères
et espère que le Conseil approuvera le
compte communal de 1896.
Après un échange d'observations
entre plusieurs membres, ce compte est
approuvé.
(Nous regrettons de ne pouvoir don-
ner in extenso tous les chiffres du compte
communal, n'ayant pas les documents
sous la main, nous combierons cette
lacune plus tard.)
M. le Président tient a faire connaitre
a l'assemblée que pour ce qui concerne
l'emprunt, un registre spécial est tenu
pour cette comptabilité et donne quel
ques explications a ce sujet.
Une discussion s'engage entre M.
Fraeys et M. le Bourgmestre par rap
port a l'emprunt et finalement la pa
role est cédée a M. i'Echevm Colaert
qui fait rapport sur les différents bud
gets des écoles primaires payantes, gra-
tuites et adoptées.
La ville allouait un subside de 5,000
francs aux écoles adoptées; en commis
sion, M. Fraeys a proposé de porter ce
subside de 5000 francs a 7000 Irancs.
M. Colaert croit devoir se rallier a la
proposition de M. Fraeys, d'autant plus
que le nombre des élèves fréquentant
ces établissements augmente de jour
en jour et qu'a une unité près,il s'élève
aujourd'hui a 700.
M. Fraeys s'efforce de démontrer la
prospérité croissante des écoles adop
tées et il espère que le Conseil ratifiera
sa proposition.
M. Struyeipn flamand) revient sur ses
considérations émises l'année dernière,
et voudrait; que le minerval des écoles
payantes fut augmenté. Mais, comme
l'a fait remarquer un membre du Col
lége, si, on majorait le minerval, l'Etat
diminuerait ses subventions l'honora-
ble membre n'insiste done plus au
surplus, il désirerait voir augmenter le
minerval dans les écoles gardiennes
payantes et le voir porter au mêmé
taux que celui pavé dans les écoles
adoptées.
II s'en suit une assez longue discus
sion finalement le Collége examinera
la question.
La proposition de M. Fraeys estad-
mise a l'unanimité et tous les budgets
des écoles primaires payantes, gratui-
tes et adoptées sont approuvés.
Ecole ménagère budget 1898.
Les recettes sont évaluées a fr. 4,000-00
Les dépenses id. 4,000-00
Approuvé.
Ecole de musiquebudget 1898.
Le budget est évalué en recettes et
dépenses a la somme de fr. 5,600.
La Commission sollicite une aug
mentation de 100 francs.
Un cours de solfège pour jeunes filles
sera annexé a l'Ecole de musique. Jus-
qu'a présent 15 jeunes filles sont in-
scrites pour suivre le cours de solfège.
M. Colaert dit que la commission
s'efforcera de suivre le programme-
type soumis par le Gouvernement aux
écoles de musique.
M. le Président fait observer que
pour ce qui concerne l'enseignement
primaire, le gouvernement est adver-
saire des écoles mixtes et qu'il exige
tout le contraire pour les écoles de
musique.
Le budget de l'école de musique est
adopté.
Service de messageries entre Ypres et
Bixschote: demande d'établissement.
M. l'Echevin Colaert donne lecture
d'une requête adressée au Collége des
Bourgmeffre et Echevins par le sieur
Merlevede demandant a ce que la ville
lui accorde un service de messageries
entre Ypres et Bixschote par Boesin-
ghe.
Les conclusions du Collége sont fa-
vorables.
Le Conseil approuvé cette délibéra-
tion.
Service de messageries entre
Ypres et Passchendaelemodification
de ihor aire.
Les frères VanElslande de Passchen
daele ont demandé au Collége échevi-
nal l'autorisation de pouvoir modifier
l'horaire. Ils désirent fixer leur départ
d'Ypres a 11 heures au lieu de partir
a midi.
Le Conseil émet un avis favorable.
M. le Président demande a introduire
d'urgence une délibération de i'admi-
nistration des Hospices civils de cette
ville demandant a pouvoir ester en jus
tice contre la demoiselle Baiilieul.
Après avoir donné lecture de cette
délibération le Conseil admet l'urgen-
ce.
M. le Bourgmestre demande également
a introduire d'urgence l'autorisation
de construire des trottoirs a la Place
du Palais de Justice et a la Porte du
Cloitre.
Le cout de cette nouvelle construc
tion de trottoirs s'élèverait a la somme
de fr. 2,575-28 c.
L'urgence est admiae et le Conseil
approuvé ces dépenses.
Propriétés communales
demande de renouvellement du bail
de la Chdtellenie.
La Commission de la Société la
Concorde n a adressé une lettre au Col-
lègeéchevinal pour demander le renou
vellement du bail de la Chatellenie.
M. Colaert dit que si, en 1889, il a
voté contre le renouvellement deman
dé a cette époque, aujourd'hui, la si
tuation a complètement changé.
II estime que le Conseil agirait pru-
demment en renouvelant le bail plutót
que de s'aventurer dans une adjudica
tion publique qu'il trouve dangereuse;
et il conclut a ce que la ville donne a la
Société la Concorde un nouveau
bail de 9 années avec option récipro
que et a 1600 francs l'an.
M. Fraeys fait remarquer que les
peintures de la Chatellenie ont occa
sionné des frais a ia ville et demande
s'il n'y aurait pas lieu d'augmenter le
bail en proportion.
M. le Président fait remarquer que
la ville, comme propriétaire, est as-
treinte a faire ces travaux il en est de
mêine de la maison Hynderick et d'au-
tres batiments communaux.
M. Colaert partage l'opinion de M. le
Président et dit que la Commission de
la Société la Concordefait, a ses
propres frais, toutes les autres répara-
tions, a l'mtérieur du batiment.
II pense done qu'il y a lieu de re-
nouveler le bail aux mêmes conditions
qu'antérieurement.
La proposition est mise aux voix.
M. Colaertcomme membre de la
Société la Concorde désire s'abste-
nir c'est la ligne de conduite qui a
été suivie par M. Bossaert, alors Eche-
vm et Président de la dite Société, en
1889.
Tous les autres membres du Conseil
répondent affirmativement et la séance
publique est levée a 18 h. 30 m.
Comme on vient de lire, le Conseil
communal d'Ypres, dans sa dernière
séance, a porte de 5,000 fr. a 7,000
fr. le subside annuel alloué aux écoles
cléricales adoptées.
Depuis la loi Schollaert, ces écoles,
créées par la charité eatholique
(comme dit Ie Journal d'Ypres). re-
goivent d'importants subsides de
lEtat. Cela ne leur suffit pas la
charité eatholique a exigé, par
l'organe harmonieux de M. Fraeys,
une part plus grande du budget com
munal. Les motifs donnés en séance
publique ne sont que de la parade
Ie vrai motif des nouvelles largesses
faites par les clericaux a leurs ecoles
avec les deniers de tous, eest que la
charité eatholique» est fatiguée de
soutenir les ecoles clericales, et
qu elle voudrait en endosser la charge
aux administrations publiques.
La loi Schollaert a été une satisfac
tion insufïisante au gre de la
charité eatholique donnée a ce
desir. Le Conseil communal d'Ypres
cherche de son cöté a combler 1 in—
sufïisance signalee, et dèbarrasse ses
amis du soin de pourvoir aux besoins
d'écoles órigóes dans un but politique
et qui sonl un instrument politique.
On ne s'arrètera dans cette voie que
lorsque les ecoles clericales seront en-
tièrement a charge du budget com
munal et lorsqu'elles auront absorbé
les moyens de pression aidant
la population des écoles communales.
Tout ne sera bien, pour les cléricaux,
que lorsqu'ils auront le monopole de
lenseignement et pourront fagonner
a leur guise les jeunes intelligences
en les instruisant le moins possible.
Aux électeurs d'y pourvoir, s'ils ont
souci des intéréts de leur conscience
et de leur bourse.
Dans la mème séance, le Conseil a
renouvele le bail de la Chatellenie
avec la Société la Concorde.
En 1889, M. Colaert et ses amis ont
fait campagne, a propos du bail de la
Chatellenie, contre Tadministration
libérale d'alors. lis auraient voulu voir
mettre le bad en adjudication, dans
Tinterêt de la ville, disaient-ils.
Aujourd'hui, volte-face compléte.
La situation a complètement changé,
dit M. Colaert, en se gardant bien de
dire en quoi elle a changé. Une adju
dication publique serait dangereuse,
ajoute-t-il,en se gardant bien, encore
une fois, de dire pourquoi elle ne leut
pas été en 1889. Et le conseil d'ap-
prouver a Tunanimité.
La conclusion, est que Topposition
faite en 1889 au renouvellement du
bad de la Chatellenie n'avait d'autre
base que ie desir d enbèter Tadminis
tration liberale et de s'en prévaloir
dans un intérét électoral celui de la
ville était Ie moindre de leurs soucis.
Ce n'est pas la première fois que
nos maltres font dans la majorité
ce qui Is ont violemment critiqué dans
Topposition. Ph. de C.
La commune de Boubaix, vous sa-
vez bien, Boubaix, la Ville sainte du
socialisme, a donné deux fois le scan-
dale d'une course de taureaux avec
rmse a mort n'est-ce pas que le so
cialisme adoucit les moeurs
Tel est le thème sur lequel le Journal
<pYpres nous joue quelques variations
d'un lugubre a faire frémir
Comme le Journal brille d'un fié-
vreux ardeur d'avoir notre précieux
avis, nous le renvoyons a la réplique
péremptoire du Peuple
Des petites feuilles antisoeialistes deman-
dent au Vooruit pourquoi l'édiüté collecti-
viste de Boubaix n'interdit pas les courses
de taureaux.
Et notre excellent confrère de répondre
Tout simplement paree que Tarène oil ces
abominables tueries se commettent n'est pas
située sur le territoire de Boubaix.
Et s'il en était autrement, nous n'hésite-
rions pas a blamer nos amis.
Mais, a ce propos, les petites feuilies vou-
dront bien nous dire a leur tour pourquoi
les combats de taureaux constituent le diver
tissement nee plus ultra de la eatholique
Espagne et pourquoi 1 ""autorité religieuse
n'excommunie pas les nobles et tres chré-
tiens seigneurs qui honorent ces tueries de
leur presence.
Bien envoyé, pas vrai
Etrange aussi que le Journal d'Ypres
ait attendu pour protester si véhem-
ment que ces courses aient eu lieu soi-
disant a Boubaix, alors que depuis des
siècles ce sport sanglant est en honneur
dans la eatholique Espagne, sans qu'il
aff jamais rien trouvé a y redire
L'éternelie histoire de la paille et de la
poutre
Ah, oui le catholicisme adoucit les
moeurs voyez l'Espagne.
Ajoutons que les cléricaux Yprois
ces perles de moralité, ont été en masse
a Boubaix et que les courses se fai-
saient a l'hippodrome situé sur le ter
ritoire du villlage de Oroix.
Du reste, le préfet du département
du Nord, qui est loin d'être socialiste,
est seul responsible, croyons-nous
lui, plus que tout autre, a le droit d'in-
terdire et d'autoriser ces courses dont
ses gendarmes ont fait le service d'or-
dre.
Que le Journal d'Ypres a l'avenir se
montre plus circonspect; qu'il regarde
d'abord ce qui se passe dans son propre
parti
Ce n'est pas défendre la société dite
en peril (rouge ou noir que de gafler
d'une fagon aussi colossale.
Inutile d'a.jouter que le Journal se
gardera bien de rectifier ce serait
trop honnête pour lui
M. Maurice LEMAHIEU, de Dicke-
busch, ancien élève du Collége de l'Union
et du Collége Moderne a Ypres, vient de
subir avec succes, devant le jury officiel,
l'examen d'entrée a l'Universiié,prépa
ratoire a la candidature en scieuces
naturelles.
Le succès de M. Lemahieu est d'au
tant plus remarquable que le jeune
étudiant s'est destiné tardivement aux
études qu'il va entreprendre et qu'il a
fait ses liumanitès gréco-latines complètes
en quatre annéesAussi présentons-nous
bien volontiers a M. Lemahieu et a ses
professeurs nos plus cordiales felicita
tions.
i
L'abondance des matières nous obli
ge de remettre la publication de cet
article a notre prochain nméro.
3" Marché franc d'Assche.
Assche a décidément été favorisé par
le temps cette année le 3e marché
franc, qui s'est tenu Mardi dernier, a
encore bénéficié d'un temps superbe.
La qualitó était notablement moins
belle qu'au marché tenu quinze jours
plus tot. A ce qu'il nous a semblé, cette
difference provient surtout de ce que
les houblons ont séjourné dans les gre-
niers des planteurs et ont commencé a
y transpirer, et même a s'échauff'er
visiblement dans bien des cas.
Quant aux houblons cueillis les der-
niers, ils ne paraissent pas aussi beaux
que ceux qui avaient été exposés aux
premiers marchés. On se rappelle que
nous avions prévu ce résultat, car il y a
trois ou quatre semaines, alors que les
houblons tardifs étaient encore sur les
perches, ils ont été exposés aux tour-
ments de vents froids et de pluies qui
out gaté tout le mois de Septembre.
Quoique les deux ou trois dernières se
maines aient été plus clémentes, les
houblons ne se sont jamais remis com
plètement du tort que leur avait causé
cette période désastreuse.
Au point de vue du prix, les plan
teurs montraient Mardi des pretentions
assez hautes qui ont causé quelque
surprise, d'autant plus que la mar-
chandise disponible avait été cotée a
Alost de 23 a 25 fr. le Samedi précé
dent.
Les prix nous ont paru s'établir au
marché d'Assche entre 36 fr. pour les
balles primées et 28 francs, prix le plus
bas. Nous n'avons pas entendu parler
de transactions effectuées au-dessous
de 28 fr., mais cela tient probable-
ment ace que les négociants et bras-
seurs présents n'étaient pas disposés
déja a payer ce prix pour les balles non
primées. Néanmoins, la moyenne était
loin d'atteindre le niveau du marché
précédent.
Nous avons vu Mardi d'excellents
houblons de brasserie, de nature riche
et d'excellent aröme, mais qui malheu-
reusement paraissaient moins soignes
au point de vue de la cueillette et du
séchage que ceux des marchés ante-
rieurs tenus a Assche.
Le nombre des balles présentées au
concours était de 120.
(Petit Journal du Brasseur).