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Journal libéral démocratique d'Ypres et de 1'Arrondissement
M. Golaert
et les compteurs.
A la Chambre.
Gonseil communal
Samedi, 12Février 1898.
5 cenlimes le numéro.
4e année. N° 14.
£*araissani le HamedL
L UNION FAIT LA FORCE.
PRIX DE L'ABONNEMENï
pour la yille, Par an 3 francs.
pr la province, Par an fr. 3-5O.
II est vraiment plaisant, a propos de
cette grave question des eaux, d'enten-
dre M. Colaert et le Journal d'Ypres
parler denaïvetéd'ignorance et de
mauvaise foi.
Lorsque l'Académie brülaitlors-
que le kiosque s'efi'ondraitils en at-
tribuaient la cause aux libéraux.
C'e8t un système.
Le fiasco des travaux d'eau ils l'im-
putent aux cuisinières peu sincères
C'est incroyable, mais cela se trouve
tout au long au Journal d'Ypres du 29
Janvier.
Oyez plutót
M. Colaert a dit en effet qu'il fau-
n drafinirpar établir des compteurs,
n afin d'empêcher l'abus évident que
n commettent certaines personnes in-
délicates prenons des cuisinières
n peu sincères en se servant de l'eau
de la ville; ce serait d'après l'hono-
rable échevin, le seul moyen d'éviter
eet abus. Mais, a-t-il ajouté, il ne
a peut s'agir ni de réduire, ni de faire
payer la consommation de l'eau. Ii a
même proposé de donner cent litres
par jour et par habitant a chaque mé-
t> nage, ce qui ferait dix hectolitres par
n jour pour un ménage de dix habi
jt tants. Ce n'est qu'au-dela de ce chif-
fre que l'on ferait ou bien payer le
surplus ou au besoin et dans l'intérêt
ji de tous, fermer les tuyaux. Tout ceci
sans prejudice pour Vindustrie.
C'est colossal Ce tout eed sans pre
judice pour l'industrie mérite d'ètre
encadré.
Quel pourrait bien être le sort réser
vé aux industriels selon le nouveau sys
tème de notre génial avocat-échevin
II a garde d'en dire long. Parions que
nous ne le saurons pas et pour cause.
Aurons-nous de l'eau tout le temps ou
bien sera-ce deux heures au lieu de
cinq
Les mécomptes, les galles des tra
vaux d'eau n'ont pas leur origine dans
l'incurie et l'ignorance de ceux qui les
ont faits mais dans les abus que commet
tent certaines personnes indélicales pre
nons des cuisinières peu sincères.
C'est pyramidal
Quelle piètre idéé ces gens-la doi-
vent-ils avoir du public Yprois
M. Vermeulen a la naïveté de penser
et de croire que le meilleur et le moins
coüteux des remèdes, a la crise ac-
tuelle, serait d'alimenter les 2/3 de la
ville par Zillebeke et l'ancienne cana
lisation.
II pense qu'il suffirait d'enlever les
bouchons des tuyaux et d'enlever la
terre que l'on a versée dans quelques
puits pour les combler.
II croit que cela ne couterait que
quelques centaines de francs et que
tout le monde aurait, comme par le
passé, de l'eau a volonté qu'en outre
on n'aurait plus d tracasser personne el
qu'on ne se trouverait pas dans la pènible
nécessité de jeter le soupQon sur des
personnes qu'on n'a pas le courage de
nommer pour se tirer d'aflaire.
M. Vermeulen profite de l'occasion
pour rappeler a l'honorable échevin
que, d'après l'évaluation de M. Tem
merman, l'établissement des comp
teurs couterait 72,800 francs (soi-
xante-douze ixxille lxnit
cent francs).
Les habitants auraient en outre a
payer pour la location des compteurs
6,835 francs axxixuelle-
ment.
Done, en chifires ronds, sept
ixxille francs rien que pour la
location des compteurs.
Leur entretien et la surveillance cou-
teraient aussi un gros chiffre annuelle-
ment. Mais dépenser de l'argent tant
et plus ne semble pas préoccuper M.
Colaert.
La Lutte a dit que l'eau microbien-
ne de Dickebusch contenait jusqu'a
250,000 microbes dans un centimetre
cube et non pas dans une goulte d'eau,
comme le véridique Journal i'a dit a ses
lecteurs. Ce serait absurde d'ailleurs
pour les gens compétents. Le Journal
d'Ypres ne pubiiera jamais d'analyses
de nos eaux. II y en a cependant a
l'Hotel de Ville.
M. Vermeulen, avec M. Bias, Immi
nent professeur de Louvain, et tous les
spécialistes, pense que nos eaux ali-
mentaires forment un milieu émi-
nemment favorable pour la propaga
tion de toutes les maladies zymotiqnes.
Le typhus est de ce nombre, M. Co
laert.
Ce qui étonne et afflige M. Vermeu
len, c'est qu'un sujet aussi grave, aussi
alarmant donne matière a plaisantene
a notre honorable échevin de 1'instruc-
tion publique.
Pour résumer, M. Vermeulen est
d'avis que 1'on perd son temps en vou-
lant jeter la suspicion sur certaines per
sonnes indélicatesinnommées ou des
cuisinières peu sincèresQue M. Co
laert aille a la Porte d'Elverdinghe, il
y verra s'écouler, en un puissant cou
rant, l'eau utilisée pour la condensa
tion de la vapeur de la machine.
Pourquoi employer la condensation
qui nécessite tant d'eau, la ou il y a
pénurie
Pour économiser quelques kilos de
combustible il se gaspille la plus d'eau
que toutes les cuisinières ensemble, les
sincères et les peu sincères, n'en utili-
sent pendant des semaines.
A supposer que la situation intoléra-
ble perdure, ou s'aggrave, que fera
l'administration
Si elie ne fait rien de sérieux, il se
pourrait bien que les habitants s'alar-
ment, se réumssent et avisent, sans au
tre préoccupation.
Nous sommes certains qu'en ce cas
M. Vermeulen ne reculerait pas devant
le devoir d'exposer ses idéés devant
M. Colaert et le public.
Alors un referendum s'imposerait et
trancherait aisément la question
avoir toujours de l'eau, et sans frais, com
me par le passé ou en avoir peu en la
payant plus ou moins cher, avec une infinitè
de réglementations, de tracas et d'incertitu
des.
Ce referendum ne couterait rien, ne
durerait pas longtemps et l'on connai-
trait ainsi l'opinion des intéressés qui
paient les pots cassés. P. V.
Second vote de la loi sur les syndi-
cats, puis interpellation Denis-Lorand
sur l'expulsion d'Ahmed-Riza.
M. Colaert, qui apparaissait après 15
jours d'absence, a déclaré ne pouvoir
approuver l'expulsion. Puis il s est cou-
rageusement abstenu au vote de l'ordre
du jour. O logique des paroles et des
actes Ph. de C.
D'YPRES.
Séance publique du Samedi 5 Fèvrier 1898.
La séance est ouverte a 5 h. 10 m.
Sont présents MM. Surmont de
Volsberghe, Bourgmestre-Président
Colaert, Berghman, Echevins Struye,
Iweins, Boone, Begerem, Fraeys,
Fiers, Decaestecker, Vandenboogaer-
de. Vanderghote, D'Huvettere, Con-
seillers M. Lorrissen, Secrétaire.
Le procés-verbal de la séance du 27
Décembre 1897 est approuvé celui de
la séance du 15 Janvier dernier n'est
pas complet il le sera dans le cou
rant de la semaine prochaine.
Communications.
M. le Président. J'ai l'honneur de
vous faire part que M. Arthur Merghe-
lynck a fait hommage a la ville de son
ouvrage Vade-Mecum pratique et utile
de connaissances historiques
A la première page de ce livre se
trouve l'inscription suivaute Un en
fant d'Ypres a sa chère ville natale.
II y a lieu d'adresser des remerci-
ments a M. Arthur Merghelynck.
Approuvé.
Le Collége échevinal a regu une let-
trede faire part du décès de M. Ilof-
fiaen, un enfant d'Ypres.
M. Roffiaen était un peintre distin-
gué et nous prenons tous une large
part dans la perte que sa familie vient
de faire.
Pris pour notification.
M. Surmont. Dans notre dernière
réumon, je vous ai donné lecture d'une
pétition d'habitants de notre ville de
mandant que le tram ne vienne plus
jusqu'a la Place Vandenpeereboom, le
Samedi.
Depuis lors, une autre pétition nous
est parvenue, dans le sens contraire.
Les signataires auraient mieux fait
de ne pas employer des termes qui
sonnent mal.
Cette pièce sera jointe aux autres et
le Collége en fera l'objet d'un examen
sérieux.
M. le Président dit qu'il a eu une con
versation, a Bruxelles, avec le direc
teur du tram d'Ypres a Neuve-Eglise
au sujet du changement de l'horaire.
II lui a proposé de fixer le départ
d'Ypres a 7 heures du matin, de ma-
nière a mettre ce tram en correspon-
dance avec les autres il arriverait a
Kemmel vers 7 h. 23 et les voyageurs
d'Ypres allant a Warnêton ne seraient
plus astreints a attendre la correspon
dence pendant plus d'une demi-heure.
II espère que ces arrangements, for-
mellement promis, pourront aboutir.
Une réclamation a été faite égale-
ment au sujet du transport des mer
chandises ainsi on fait payer 7 cent.
au lieu de 4 cent.
II sera tenu compte de ces obser
vations en temps et lieu.
M. D'Huvettere. Ne pourrait-on
pas obtenir en même temps un arrêt au
Kruisstraat.
M. le Président. C'est une autre
question.
M. Colaert. Est-ce qu'on ne pour
rait pas obtenir que ces trams partent
le Samedi, de la Place Vandenpeere
boom, un peu plus tard.
M. le Président. L'un part a 10
heures, l'autre a 10 1/2 heures et cette
demande irait a l'encontre des intéréts
des autres communesnous aurions
autant de réclamations que de béné-
dictions. L'orateur engage ses collè-
gues a ne pas entrer dans cette voie.
Après un échange d'observations
entre plusieurs membres, cette discus
sion est close.
M. le Bourgmestre. Dans le récent
incendie qui a éclaté, nous avons tous
pu constater que les pompiers ont été
prompts et lestes. J'ai entendu dire
par des officiers que ces hommes pou-
vaient être comparés a un corps caser-
né.
ANNONCES
Annonces 10 centimes la ligne.
Réclames 25 n
Annonces judiciaires1 fr. la ligne.
La nouvelle qui a été répandue en
ville, par un journal de la localité, est
erronée; j'ai été un des premiers sur
les lieux et j'ai vu que les Pompiers
n'ont pas dü se croiser les bras en
attendant l'arrivée de l'eau.
La société d'assurances a donné une
indemnité au corps des Pompiers pour
le dégat au matériel.
M. le Président. Une lettre nous a
été adressée demandant a vendre un
terrain situé au Boulevard Malou
ayant un front a rue de 6m50.
Le Collége désire que le Conseil ac-
corde l'urgence sur cette demande, de
manière a faire les diligences néces
saires et a procéder a la vente publi
que.
Adopté.
Procés-verbal de location des locaux
sous les Halles.
Le 24 Janvier dernier, il a été procé
dé a l'adjudication des locaux sous les
Halles.
Cette adjudication a produit la som-
me de fr. 346-45 elle est done supé
rieure de 150 francs a la location anté-
rieure.
Le procés-verbal de cette adjudica
tion est approuvé.
Musèe: compte 1897.
Les recettes se sont élevées a la som-
me de fr. 1,549-45
Les dépenses a celle de 971-89
Après vénfication de ce compte, le
Conseil émet un avis favorable.
Hospices civils: compte 1896.
Mle Président. Ce compte a été
examiné depuis plusieurs semaines, je
pms constater que le compte est en
règle et qu'il est bien dressé\
II donne lecture des différents chif-
fre8 de ce compte qui se cloture avec
un excédent de fr. 17,473-63.
II y a lieu de voter des remerciments
a la Commission des Hospices civils
pour le zèle et le dévouement qu'elle
apporte dans sa mission.
Marques d'approbation.
Pour le compte de 1896 de la fonda-
tion Godtschalck, il y a un excédent
de fr. 82,874-84.
Ce compte ne donnant lieu a aucune
observation, est approuvé.
Budget 1898: fondation Godtschalck.
Ce budget se cloture en recettes et
en dépenses a la somme de fr.
554,182-92.
M. D'Huvettere. D'après le testa
ment de M. Godtschalck, un asile pour
enfants abandonnés devait être érigé
sur une de ses propriétés a Wyt-
schaete.
Je désire savoir ou en est la ques
tion
M. Fraeys. Nous en avons fait la
demande a la Députation Permanente
jusqu'a présent elle ne nous y a auto-
risé. Nous sommes depuis deux an3 en
instance et nous espérons, dans le
courant de l'année, mettre la main a
l'oeuvre.
H. Colaert. II faut réaliser les
désirs du testateur.
M. le Président. Wytschaete n'of-
fre pas le terrain voulu pour cette
construction et les Hospices se trou-
ventla dans l'impossibilité de réaliser
les voeux de M. Godtschalck.
MD'Huvettere. Dans ces condi
tions on n'aboutira jamais.
M. le Président. L'asile a Locre a
déja admis plusieurs enfants aban
donnés il a été construit tout a fait
dans le même sens et est créé en vue
de peupler plus tard l etablissement.
M. D'Huvettere. Si, a Wytschaete,
le terrain ne se prête pas pour ce genre
LUTT
•c