On s'abonne au bureau da journal, rue de Dixmude, 51, Ypres. Pour les annonces de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a 1'Agence Havas, Bruxelles, rue de la Madeleine, 32 et a Paris, Agence de la Bourse. Journal libéral démocratique d'Ypres et de FArrondissement Les Monuments. Les excellents amis! Samedi, 12 liars 1898. 5 centimes le numéro. ie année. N° 18. Le départ de FÉcole d'Équitation. Quelques moyens d'ulililé pubiique a Ypres. Le Congrès progressiste. lsai'itissa»tl Se fèamefii. L UNION FAIT LA FORCE. PRIX DE L'ABONNEMENT pour la ville, Par an 2 francs. pr la province, Par an fr. 2-50. Pour prouver au Journal d'Ypres qu'il n'est nullement question du trans- lert de l'Ecole d'Equitation a Tervue- ren, reproduisons Partiele suivant, de YJBtoile Beige du 7 Mars La Belgique militaire aime a eroire que l'intérêt electoral ne prévaudra pas sur l'in- térêt de l'armée, dans la question du trans- fert de l'Ecole d'équitation d'Ypres a Ter- vueren. Le premier de nos établissements équestres oü se formant notre cavalerie notre artillerie et notre état-major ne peut, dit notre consoeur, tvster plus longtemps a Ypres. Les batiments y sont dans un état de vétusté deplorable. Les restaurations qu'on y effectue sont pur gaspillag^, car elles ne servant a rien 11 fandrait tout abattre et reconstruire après. Or, a Tervueren, des locaux superbes existent, tout prêts. Les sous-officiers sont logés a Ypres dans des cornbles insalubres, sans air ni lumière. Comment veut-on qu'après les rudes travaux de la journée, ils y goütent un repos physi que et moral réparateur Les chevaux sont encore plus mal lotis. En hiver, la situation y est intenable. D'ailleurs, ces batiments sont insuffisants. Sur les quatre, un seul manege est a peu pres convenable. L'in- struction en souffre énormément. Les car rières ne sont accessibles que pendant la bonne saison. Quand il pleuf, elles se trans- forment en marécages. II n'existe pas a Ypres de manege circulaire pour le tr avail de voltige et pour le travail a la longe C'est a 7 kilometres de la ville, a Thippo- drome de Zonnebeke, qu'il faut se transpor ter pour le travail de l'extérieur. Perte de temps. Dangers aussi les tournants y sont d'un rayon trop restreint. Les accidents y sont fréquents. Et en dehors de eet hippo drome, les courses, raids, raüye, sont inter- dits a cause des cultures. Or, est-ce au ma nege que se forment les cavaliers hardis? Non Officiers et sous-officiers répugnent a aller a Ypres, qu'ils ont en horreur. Le gout de 1 equitation en souffre. Aucune distrac tion intellectuelle a leur offrir dans ce coin perdu. M. Iweins d'Eeckhoutte s'en réjouit. II veut que les officiers vivent retires comme des béguines. Mais nos regiments de ca valerie ne sont pas des béguinages. Nous insistons pour qu'on adopte Ter vueren. Les installations y sont prêtes. Quel pays admirable pour les chevau- chées Quelle vie, quelle animation l'Ecole d'équitation donnerait a cette region parcourue par tous les amateurs de sport. Les cavaliers se disputeraient a I'envie pour être detaches a Tervueren. Notre belle capitale y gagnerait un grand attrait, et notre education équestre s'en ressentirait avantageusement. La Chronique du 9 publie un articu- lot dans le même sens. On salt les attaches de la Belgique militaire avec l'état-major de l'armée, et celles de la Chronique avec la direc tion de la Belgique militaire. Leurs ar guments n'en ont que plus de poids ce sont certes ceux que les partisans du transfert a Tervueren auront fait va- loir en haut lieu. Nos maitres savent ce qu'ils ont a faire pour obtenir que l'Ecole reste a Ypres et pour que le gouvernement ne frappe pas notre ville d'un coup irréparable. Observons que le gouvernement seul ne saurait remédier a tous les inconvé- nients, vraisou prétendus, que signale l'élément militaire. La Belgique militaire constate le manque de distractions in- tellectuelles a Ypres ceci atteint droit nos maitres, qui ont tout fait et font tout encore pour transformer Ypres en une vaste capucinière. II y a dix ans, le séjour d'Ypres était agréable pour les officiers détachés a l'Ecole d'Equitation. L'administration cléricale a détruit tout amusement, anéanti toute animation. Si l'Ecole d'Equitation nous est en- levée, comme, malheureusement, cela ne parait plus douteux l'admi nistration Surmont aura a en faire son mea culpa. Un de nos abonnés nous envoie, au sujet de nos monuments, une étude qui ne manquera pas d'intéresser nos lecteurs. Nous lui ouvrons volontiers nos co lonnes, en nous réservaut le droit de critique, heureux de pouvoir, en cette circon8tance, mettre notre journal au service d'une cause, de haut mtérêt local. La Lutte-De Btrijd C'est avec une réelle satisfaction que j'ai parcouru dans les nos 311 a 321 du Journal d' Ypres quelques consi- dérations au sujet de la conservation des monuments de cette ville. Four la plupart des points traités, l'auteur de cette monographie sera certes d'accord avec la grande majoritéet quand même cet accord ne serait peis parfait, l'honorable critique aura du moins eu ie mérite d'avoir ouverc ia discussion, avec un effort d'impartialité, sur des questions qui malheureusement ne préoccupent pas suffisamment l'opi- nion publique. Qu'il soit permis a un simple ama teur, a un vulgaire profane de présen ter quelques idéés qu'il croit réalisa- bles a Ypres, nou seulement au point de vue de l'esthétique et de l'art, maïs de l'intérêt généi al et de l'embellisse- ment. Questions qui doivent être pla- cées au-dessus detoutes preoccupations politiques. En fait de constructions de valeur artistique, l'initiative pnvée a Ypres, il faut bien l'avouer, ne brille pas au premier rang. Le bon gout et la juste proportion de nos ancêtres, en cette matière, ont fait place a des concep tions étroites qu'il faut désarmer a tout prix. Les anciens monuments privés ne sont pas toujours, malheureusement, restaurés et entretenus par leurs pro- priétaires, dans toutes les conditions voulues. C'est ainsi qu'il ne reste que peu de traces des magniüques facades en bois dont le crayon de M. A. Böhm nous a laissé le souvenir. II est du devoir des administrations publiques de répandre le goüt artisti que dans la mesure du possible et de prêcher d'exemple en procédant a l'en- tretien et a la restauration des monu ments publics, en élevant au moyen des deniers publics, des constructions dont l'architecture soit en rapport avec le3 besoins locaux et enfin en encoura- geant moralement et financièrement ia restauration des précieux souvenirs de l'architecture des siècles derniers qui sont demeurés la propriété privée. L'encouragement par voie de subside peut être efficace jusqu'a un certain point, mais il m'est d'avis qu'il donne- ra lieu a de nombreuses difficultés et a des abus d'une part, l'administra tion se trouvera aux prises a chaque instant avec le mauvais vouloir, les exigences ou le faux jugement d'un propriétaire intraitable d'autre part, il est a prévoir que dans certain cas, au contraire,l'administration imposera au particulier des conditions inaccep- tables. II faudra, en effet, quo l'en- tente soit parfaite entre les deux par ties, quant aux questions du prix, du mode de restauration, de la nature des matériaux a employer, etc. Bref, ces négociations seront semées de difficul tés. U serait infiniment preferable que les principales constructions qui révè- lent un caractère monumental, de- viennent la propriété de l'Etat, de la province ou de ia commune. (A suivre). Nos lecteurs savent que M. l'abbé Daens s'est vu ïnterdire par l'évêque de Gand toute participation active, comme candidat ou comme propagan diste, aux prochaines élections d'Alost. Malgró une démarche de MM. Ren- kin, Garton de Wiart et Stouffs, dépu- tés démocrates-chrétiens, l'évêque de Gand a persisté dans sa resolution. Reste a l'abbéDaens l'appel au pape, autorité étrangère a laquelle la disci pline cléricale donue le droit de s'im- miscer dans nos affaires politiques inté- rieures. L'abbé aura-t-il recours a Léon XIII? II doit se rendre compte que ce serait peine perdue. La mesure prise par l'évêque de Gand, loin de mater les démocrates- chrétiens non domestiqués, semble les avoir excités davantage a faire une guerre sans merci aux conservateurs. Témoin les déclarations de MPJanc- quaert dans Het Recht. Appréciant la mesure prise contre l'abbé Daens et en faisant l'historique, M. Piancquaert écrit Un prêtro siégeait a la Chambre il était venu la, non pour devenir minislre par des trucs parlementairesmais pour élever sincèrement la voix en faveur des malheureux travailleurs des Flandres. Ses adversaires même se découvrirent pour lui, paree que c'eiait un homme... un prétre, qui ne permeltait pas qu'on souille sa soutane au moyen du Saint 's Marceau, des land-lords Jlamands. Une dme vile avait juré sa perte, sa race t avait crueifié Jésus et Woeste le clouerait moralement au crucifix. II lanca ses flèches vénéneuses dans les reins de ce brave prêtre il le toucha dans son hon- neur, dans sa familie et parmi ses amis. Mais heureusernent, son bonrieur resta intact, sa familie le seoon-ia fidèle- ment, ses amis restèrent assembles autour de lui, malgré la ruine qu'on attisait con- tinuellemeut autour d'eux. t> Voyant enfin que rien n'y fit, l'homme funeste se servit contre lui de toutes les influences, jusqu'a ce qu'erifin la réussite fut la. Comme homme politique, Woeste a brisé l'abbé Daens, mais il ne peut empêcher sa victime de revivre en martyr dans les coeurs populaires, jusqu'a ce que de meilleurs jours arrive- ront. Quanta nous, NOUS VENGE- RONS L'ABBÉ DAENS, nous ferons payer cherpar ses ennemtsce que ceux- ci ont mèfaitpour nous, ce sera ail pour aildent contre dent et, au lieu de nous occuper des grenouillesNOUS FRAPPE- RONS DRU SUR LES TÊTES. Cette année ce ne sera qu'a Gand, a Termonde et a Alostmais dans deux ans ce sera a Bruxelles, a Anvers et a Lou- vain Comprenez-vous, M. Schol- in laert Puis il fait un violent appel aux ar- mes, de tous les démocrates contre l'homme funeste, M. Woeste a Alost li vree a l'assaut, sans merci On a frappé, on a atteint, nous devons frapper, nous devons atteindre. L'abbé Daens, chef des démocrates, est tombé sous la puissance de 1'argent. Que Woeste, chef des conservateurs, tombe sous les coups de la puissance populaire L'abbé Daens, ardent défenseur du pro gramme populaire, disparait. Woeste, obstacle a toute réforme juste et rédemptri- ce, doit disparaitre aussi L'abbé Daens, le vaillant porte-étendard de l'armée grandissante du parti populaire chrétien, est ligoté.Que Woeste, sou- ANNONOES Annonces 10 centimes Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. la ligne. tien de la baraque vermoulue du conserva tismesoit, comme bete malfaisante, mis dans l'impossibilité de nuire. L'abbé Daens succombe dans la lutte pour le bien... Woeste triomphe par son redou- table et néfaste orgueil. Woeste, vous triomphez pour un moment, oui mais la victoire definitive et durable, jamais Ecoutez déja la cloche d'alarme sonne sa voix se propage sur toute la Flandre. Aux armes a la bataille attaquons Woeste de toutes nos forces. On écrira ce que l'on voudra, on excom- muniera tant que l'on voudra la lutte sera sans piiié, a la vie a la mort Woeste sera mesuré avec la mesure dont il s'est servi lui-même. CEil pour oeil, dent pour dent Arrière les défaillants, arrière les tièdes, arrière les ibatardis Que ceux qui ne peu- vent suivre restent en route.Que ceux qui craiguent les coups restent chez eux Mais la lufte énergique, sans répit II le faut, et cela sera Le coup porté a des miiliers des démocra tes dans la personne de leur chef sera ven- gé... Aux armes A la bataille A la bataille Aux armes Si c'est la guerre que M. Stillemans a cherchée en prenant parti pour le dernier défenseur des abus et des pri- vilèges et contre le défenseur du peu- ple, il a merveilleusement réussi. Qu'on s'étontie, après cela, de lire, dans le mandement de carême du mê me M Stillemans, que les autels sont désertés et que le socialisme se üatte, non sans raison, d'un triomphe procham. Lejour de ce triomphe prédit par l'évêque de Gand, les socialistes lui devront une fiere chandelle Ph. de O. Le Congrès progressiste s'est réuni a Bruxelles Dimanche dernier, pour déterminer la platform du parti aux prochaines élections législatives. M. Paul Janson et le Conseil général du parti proposaient la resolution sui- vante, qui a été adoptée a l'unanimité Considérant que la coalition de tous les partis anticléricaux dans tous les anondisse- ments du pays et en vue des elections de 1898 et de 1899 est Ie seul moyen de renverser la majorité actuelle qu'elle peut se réaliser par la formation de listes communes assurant a cliacun des trois partis anticléricaux une repré- sentation en rapport avec ses forces électora- les présumées qu'une telle coalition, laissant intact le programme de chaque parti, serait toute-puissanle si elle prenait exclusivement pour platform la lutte contre le gouverne ment clerical, la représentation proportion- nelle et la suppression du vote plural Le Congrès progressiste se déclare prêt a conclure une telle coalition et donne mandat au comité de la Fédération progressiste d'agir en ce sens. Et pour le cas oü la coalition ci- dessus ne pourrait se réaliser, laisse aux asso ciations locales le soin d'arrêter, dans chaque arrondissement, les conditions de Ia lutte elec torale, et adopte comme platform de celle-ci A. La lutte contre le parti clerical B. La suppression du vote plural et la représentation proportionnelle C. La réforme des impöts et spéciale- ment l'établissement de i'impót sur le revenu D. L'assurance ouvrière contre les acci dents du travail, l'infirmité et la vieillesse E. La réorganisation de la defense na tionale par la suppression du remplacement et du tirage au sort avec la reduction du service au temps strictement nécessaire,"avec perma nence du cadre des officiers et recrutement des corps spéciaux autant que possible par le volontariat. Presque tous les orateurs ont fait ressortir la nécessité de la triple allian ce anticléricale pour nous débarrasser du gouvernement actuel, et celle de la representation proportionnelle pour introduire enfin la justice dans notre

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1898 | | pagina 1