M*araissmtf ie Hamedil'union fait la force.
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Journal libéral démocratique d'Ypres et de l'Arrondissement
Gonseil communal
Théatre d'Ypres.
Bibliographie.
5 centimes le numéro.
56 année. N° 5.
Samedi, 19\ovembre 1898.
PB,IX DE L'ABONNEMENT
pour la yille, Par an 3 francs.
pr la proyince, Par an fr. 3-50.
DY PRES.
Séance publiquedu 4% Novembre 4898.
La séance publique annoncée pour
cinq heures ne s'est ouverte qu'a 5 h.
40 m.
Nos honorables avaient d'abord a
laver leur linge sale en familie et a
procéder a la nomination d'un officier
du corps des Pompiers en remplace
ment de M. Ceriez, démissionnaire.
Sont présents MM. Surmont de
Volsberghe, Bourgmestre-Président
Colaert et Berghman, Echevins
Struye, Iweins, Boone, Begerem,
Fraeys, Fiers, Decaestecker, Vanden-
boogaerde, Vanderghote et D'Huvet
tere, Con8eillers M. Gorrissen, Secré
taire.
Le proces-verbal de la séance du 24
Septembre dernier est approuvé celui
de la séance du 29 Octobre est déposé
sur le bureau a l'inspection des mem
bres.
Communie alions.
Le compte communal de 1897 déposé
sur le bureau est renvoyé aux sections.
La construction d'un mur rue de la
Boule a été adjugée au sieur Floribert
Woussen, qui était le plus bas soumis-
sionnaire.
Ce mur ira de la Boulangerie mili
taire jusqu'a la rue de Menin.
Après un échange d'observations
entre MM. Boone et Surmont, l'urgen-
ce est déclarée et cette adj udication est
approuvée.
L'exécuteur testamentaire de feu M.
G. de Stuers a fait parvenir une lettre
au Collége échevinal au sujet du legs
de 100,000 francs fait par le défunt.
II résulte de cette communication
qu'un grand nombre d'hectares de ter-
re sont donnés en garantie de ce legs.
M. Fraeys fait des objections a ce
sujet.
Après une longue discussion sur ce
point, le Conseil décide de continuer
les négociations avec la familie.
Dernièrement, une personne avait
été chargée d'acheter les dessins du
peintre Degroux; comme le chiffre était
beaucoup trop élevé, le Collége a re-
noncé a eet achat.
Dans la dernière séance du Conseil,
M. Begerem avait dit que le peintre
Degroux était Yprois, le Collége a fait
des recherches dans les registres de
l'état civil et il a trouvé qu'unDegroux
était né a Ypres en 1808 or, il est im
possible que ce soit le peintre Degroux
puisqu'il est constaté que eet artiste
est beaucoup plus jeune.
M. Begerem persiste a soutenir qu'il
y a eu des Degroux a Ypres et qu'il en a
bien souvent entendu parler.
M. öolaert. II y a plus d'un chien
qui s'appelle Azor
L "incident est clos.
M. le Président demande a introduire
d'urgence l'achat d'un terrain boule
vard Malou.
C'est la parcelle a laquelle a renoncé
M. Yandermarliere. Elle a 6 m. 20 sur
30 de profondeur. Elle est vendue
maintenant a raison de fr. 2,244-40,
aux conditions que nous avions propo-
sées.
L'urgence est votée et il sera procédé
a la vente publique dont s'agit.
Ecoles primaires listes des
ayants-droit a I instruction gratuite.
Les listes des enfants pauvres ayant
droit a i'instruction gratuite pour les
différentes écoles primaires et adoptées
sont arrêtées au chiffre de 957.
Avis favorable.
Ecoles primairessuppression
dune place de sous-inslituteur.
M. Ie Président. Le nombre des
éièves fréquentant l'école primaire
gratuite pour gargons va toujours en
diminuanl.
Par conséquent, il n'est pas néces
saire de remplacer l'ancien titulaire.
En 1882, ce nombre était de 539,
aujourd'hui il n'est plus que 183. M.
Rondelle a été malade pendant plus
d'un an et les legons ont pu se donner
sans la moindre difficulté. Nous avons
done pns la décision de supprimer
cette place de sous-instituteur la dé
cision sera soumise a l'autorité supé
rieure et a l'approbation du Roi.
Aucun membre ne prend la parole
pour combattre cette suppression et
la proposition du Collége échevinal
est adoptée.
Ecoles primaires budget pour 1899.
Le budget des écoles primaires pour
filles et garQons, en 1899, est fixé a
la somme de fr. 31,275-00.
Celui de l'école payante pour lilies, a
la somme de fr. 7,025-00.
M. Fraeys pense qu'il y a moyen de
faire des économies, notamment sur
les fournitures classiques. Si la ville
donne les fournitures classiques, pour-
quoi ne pas augmenter le mmervai
MColaert. On a augmenté déja.
M. Fraeys trouve étrange que la ville
se charge de donner les fournitures clas
siques aux enfants de la classe aisée il
eDtre dans une longue dissertation a ce
sujet.
M. le Président. II faut argumen-
ter Bur le chiffre qui a été dépensé et
non sur le crédit mscrit au budget. II
y a 112 francs par élève je trouve
que le chiffre est trés lort, mais je re-
grette de ne pouvoir vous suivre. Si
vous trouvez le moyen de diminuer le
chiffre du budget, faites le connaitre.
II y a un moyen, c'est d'augmenter le
minerval. Comme M. Colaert l'a fait
remarquer, le minerval a déja été aug
menté deux fois.
M. Colaert. En effet, nous avons
déja augmenté deux fois.
M. Fraeys bredouille encore quel-
ques mots qui ne parviennent pas jus
qu'a nous.
M. Surmont dit que l'enseignement
gratuit fait pour les pauvres prolite aux
riches.
II y a actuellement 62 éièves. Quant
au minerval, il est arrivé a un taux
raisonnable nous le jugeons actuel
lement suffisant. Si vous le trouvez
insuffisant, vous pouvez demander une
augmentation. lis paient 5 francs par
mois.
Finalement le budget de l'école
payante pour filles est adopté.
Ecoles gardiennes budget pour 1899.
L'ensemble du budget pour les écoles
gardiennes rue S'Jean, rue de Lille et
les écoles adoptées est de fr. 14,045.
M. Fraeys rem et un dossier a M. le
Président et lui dit quelques mots a
voix basse.
M. le Président. Comme il s'agit
d'une augmentation de recettes et que
le Conseil n'en a pas été saisi, nous
sommes obligés de remettre la discus
sion de ce budget a une prochaine
séance.
Le budget de l'école ménagère pour
1899 est fixé au chiffre de fr. 3,920-00.
Adopté.
La discussion du budget de l'école
moyenne pour 1899 est remise a une
prochaine séance parceque des pièces
manquent au dossier.
Voirie projet d'empierrement du
chemin vicinal n" 14.
M. le Président. Nous sommes
convenuSj Vlamertinghe et Ypres, de
faire empierrer lé chemin vicinal n" 14.
Ce chemin est divisé en deux sections.
La partie allant de l'Augustinestraat
a Brielen et celle se trouvant de l'autre
cóté et allant jusqu'au Frezenberg
prés du chateau de M. Vandenpeere-
boom. La part de la ville est de 840
francs environ, 140 metres a 6 fr.
M. Boone. - C'est bien le chemin qui
conduit au chateau de M. Colaert et
qui est coupé en deux.
Mle Président. Oui, et qui part de
la grand'i oute vers le Frezenberg. Nous
n'avons pu procéder plutöt a ce travail.
Les difficultés provenaient de ce que
Vlamertinghe voulait d'abord achever
les travaux en cours sur les bords de
route.
Approuvé.
ANNONCES
Annonces 10 centimes la ligne.
Réclames25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
Nouveaux rires).
M. le Président. La question est
renvoyée aux Hospices avec demande
de plan.
Les nos 12 et 13 sont remis a une
prochaine reunion et la séance publi
que estlevée a 6 h. 55.
Dans son comité secret, le Conseil
communal a nommé M. Maurice Ver
gracht, sous-lieutenant du corps des
Pompiers en remplacement de M.
Ceriez, démissionnaire.
Par suitede l'abondance des matières nous
devons remettre a notre prochain numéro
la publication d'un article tres intéressant
ayant trait a la question cléricale.
Règlement sur les vélocipèdes
disposition additionnelle.
M. le Président. Nous avons regu
de l'autorité supérieure un avis relatif
au règlement sur les vélocipèdes.
II s'agit d'ajouter en note qu'il est
interdit d'organiser des courses sur les
chemins et routes.
M. Boone. Si la défense formelle
est faite, il n'y a plus de courses pos
sible.
MSurmont. Le Conseil commu
nal peut les empêcher par un règle
ment de police. Les routes ne sont pas
des endroits convenables pour donner
des courses.
M. Boone. S'il y avait du danger,
on pourrait arrêter les coureurs.
MColaert. Si vous avez le malheur
de les arrêter et qu'ils tombent vous
serez condamné.
M. Boone n'est guère partisan de
supprimer les courses vélocipédiques
sur les chemins et routes.
M. 2?'Huvettere. L'idée du gou
vernement part d'un bon naturelil
serait désirable que le règlement soit
observé et surtout au passage des bes-
tiaux.
Mle Président. - Voulez-vous me
donner les moyens
M. i>'Huvettere. C'est de faire ob
server le règlement par la police.
Mle Président. Dans ces condi
tions la, il faudrait un agent de police
par cycliste.
M. D'Huvettere. - Nous avons une
route cyclable sur le papier. La ville
devrait coopérer a l'entretien des rou
tes cyclables et ne pas tolérer le pas
sage des bestiaux.
M. Colaert. II y aura, sous peu, un
projet de loi ou. toutes ces dispositions
seront prévues.
Finalement eet objet est remis a une
prochaine séance.
A cquisition dune maisonrue des Trèjles
M. le Président. Afin d'élargir la
rue des Trèfles, nous avons fait l'achat
d'une maison,a gauche de la rue,de 83
centiares au pnx de fr. 3,500.
Nous demandons l'approbation du
Conseil communal.
L'achat est adopté et le crédit sera
inscrit au budget de 1899.
Hospices: établissement d une nouvelle
communication en remblai entre
les deux rives du Wieltjegracht.
M. Ie Président. Les Hospices de-
mandent a établir une nouvelle com
munication en remblai entre les deux
rives du "Wieltjegracht afin de donner
accès au jardin faisant partie de la mai-
son des aliénés.
La demande objectée n'est pas ac-
compagnée de plan. II faudrait cepen-
dant que le Conseil sache a quoi s'en
tenir.
M. Colaert. II faut songer au cóté
esthétique, (on rit) certainement.
M. Fraeys. Voulez-vous que je
fasse un projet et vous le soumette
M. Colaert. On pourrait construire
un pont ou une galerie souterraine.
Les Femmes savantes.
La nouvelle representation donnée
par la troupe de MM. Garay et Roman
a accentué i'excellente impression pro-
duite par les précédentes.
Cette fois le public n'avait pas bou-
dé il y avait une bonne salie, qui n'a
méüagé ses applaudissements ni aux
excellents interprêtes de Molière, ni
aux paroles de bon sens de l'immortel
poète.
M. Garay s'était chargé lui-même du
róle de Clitandre il l'a rempli avec
une rare distinction. A un physique
élégant et un organe bien timbré, M.
Garay joint une diction claire et pure,
un jeu naturel et passionné a la fois,
bref toutes les qualités qui font l'ex-
celient comédien. Aussia-t-il beaucoup
plu, et espérons-nous le revoir souvent
sur la scène.
iVl. Roman a fait un plaisant bon-
homme Chrysale, et a fait ressortir
avec esprit le mélange de bonté, de bon
sens et de faiblesse qui caractérise le
personnage.
M. Stacquet jouait Trissotin, et l'a
bien joué. Son exubérance de comique
de race semblait pourtant moins a
l'aise sous l'habit du cuistre Trissotin
que sous la souquenille du truculent
Scapin.
Cóté des dames, il n'y a non plus
que de chaleureux éloges a distribuer.
Philaminte et Armande sont simple-
ment comiques dans leurs prétentions
scientifiques, Bélise est en outre du
plus parfait grotesque. Les nuances ont
été excellemment comprises et rendues
par MMes P. Very (Philaminte). Leroy
(Bélise) et BI. Nerval (Armande).
L'actrice qui jouait la sage Henriette
(et qui u'était pas Mme Verdier annon
cée au programme) paraissait remplir
ce róle au pied levé. Elle a néanmoins
produit une trés bonne impression, que
d'autres representations confirmeront
certainement. N'oublions pas Mme Da-
veny, l'amusante servante au franc
parler, que Molière a mise comme une
personmfication du bon sens populaire
a cóté des bourgeoises entichées du
beau langage et de la fausse science.
Pour résumer notre impression, nous
répéterons ce que nous avons déja dit
que l'entreprise de MM. Garay et
Roman se distingue des tournées dites
artistiques par le souci d'un parfait
ensemble, resultant d'une étude appro-
fondie et intelligente des röles, resul
tant aussi de la bonne volonté et de
l'enthou8iasme d'artistes jeunes, dont
le talent se sent capable de surmonter
toutes les difficultés contenues dans les
grandes oeuvres classiques.
Le public apprécie ces rares qualités
d'ensemble. Nous sommes convaincus
qu'il sera encore plus nombreux pour
applaudir, a sa prochaine visite, la
troupe de MM. Garay et Roman.
Resolution pratique des problèmes
de mathèmatiques jïnancières relatifs