Le Guide illustré du Touriste Ghronique electorale. Ecole militaire. Theatre d'Ypres. Un prochain concert. État-Civil d'Ypres, La question cléricale. SOCIÉTÉ DES ANCIENS POMPIERS DE LA VILLE D'YPRES. a Ypres et aux environs, M. Colaert. Ce travail sera exécuté l'année prochaine. Nous demanderons a M. l'ingénieur qu'il fasse un plan. M .Begereminxi aussi qnelques remar- ques par rapport a l'école indnstrielle. M. Colaert constate que les jeunes gens respectent un peu pius le rnobilier. M. Begerem engage les membres du Conseil a aller parfois a l'école indus- triellece serait un encouragement pour les élèves. La discussion est close et le budget est adopté. Fabriqae d église Sl Martin compte 1897. M. le Président. Messieurs, le compte de la fabriqne d'église S4 Mar tin, pour 1897, se cloture en déficit. II s'élève a fr. 4,131-68. Ce déficit est causé, en grande partie, par 1'interven- tion de la fabrique pour la restauration de la toiture. MM. les marguilbers de- mandent a l'administration communale a intervenir Ie système le plus simple sera de décharger la fabrique. Cette question sera discutée et réglée lors de l'examen du budget de 1899. Les comptes ont été examinés et sont en règle. Le Conseil émet un avis favorable. Fabriqued'égliseS1 Pierre: budget 899 M. le Président. Nous avons exa- miné avec soin le budget pour 1899 de la fabrique d'église S' Pierre. Les recettes ordinaires s'élèvent a fr. 7,376-38 I 031.38 Les recettes ex- traordinres a 4,665 00 1 Les dépenses a 11,995-63 Excédent fr. 35-35 Nous conseillons a la fabrique d'être parcimonieuse dans les travaux a faire. M. Begerem demande l'intervention de la ville pourl'entretien de la toiture. M. Surmont. Cette demande n'est pas comprise dans le dossier. M. Begerem. L'intervention de la ville a été adoptée, il y a trois ans. Avis favorable. Le Conseil autorise la fabrique d'église Sl Pierre a aliéner une inscrip tion au grand livre de la dette publi- que jusqu'a concurrence de la somroe a restituer a un ancien ouvrier. Cette somme s'élève a fr. 5,932-42. Le Collége échevinal demande a in- troduire d'urgence une convention entre le Bureau de Bienfaisance et M. Tempels. II s'agit de restituer a M. Tempels une somme nette de 40,000 francs. Son avocat exige cette somme avant la fin du mois de Novembre. Après quelques observations entre différents membres, l'urgence est dé- clarée et le Conseil émet un avis favo rable. M. le Président demande a introduire d'urgence une délibération relative a la succession de M. G. de Stuers. II s'agit d'une hypothèque garantissant a la ville une somme de 100,000 francs. Le Bureau de Bienfaisance désire qu'il soit également statué pour la part qui lui revient. M. Fraeys revient de nouveau a la charge au sujet de ce legs. Les observations tres judicieuses de MM. Surmont et Colaert, ne peuvent convaincre M. Fraeys. L'honorable conseiller craint que les héritiers ne donnent pas sufïïsamment de garanties. Après une discussion entre MM. Sur mont, Colaert et Fraeys, M. l'Echevin de l'instruction publique demande a M. le notaire D'Huvettere si ie Collége est dans l'erreur. M. D'Huvettere tout ahuri, demande a quel sujet. (On rit.) Finalement l'urgence est admise et le Conseil approuve les propositions du Collége. M. Vandenboogaerde interpelle le Col lége au sujet de la construction du chemin de fer d'Ypres a Dixmude il désire savoir oü. en est cette question. M. le Président répond que les pour parlers relatifs a la construction du chemin de fer vicinal d'Ypres a Dix mude sont en bonne voie. M. VandenboogaerdeC'est du che min de fer a grande section que je parle. M. le ministre Vahdenpeereboom a-t-il déja été consulté M. le Président. J'ai eu l'occasion de voir M. le Ministre, mais il n'a pas changé d'avis. M. Colaert a également eu un entre- tien avec M. Vandenpeereboom au sujet du chemin de fer a grande sec tion c'est toujours la même réponse et la même obstmation. M. Vandenboogaerde insiste pour que les séuateurs et représentants de l'ar- rondissement fassent de nouvelles dé marches. M. le Président. 11 n'y a pas tou jours avantage a agiter trop souvent la même question il faut y aller avec prudence et tacher de provoquer une discussion sur ce point,c'est le meilleur moyen de réussir, M. Decaestecker se fait l'écho des plaintes des habitants demeurant dans les environs du Steenenbrug au sujet de la disette d'eau. Tout ce quartier a été dépourvu d'eau durant tout I 'été. L'honorable conseiller demande au Col lége échevinal s'il ne pourrait pas por ter remède a cette situation. M. Surmont. Je l'ai déja dit plu- sieurs fois s'il y a moyen nous tache- rons de satisfaire ces personnes. M. DecaesteckerII est vraiment regrettable que ce quartier soit depuis si lougtemps sans eau. M. le Président. Je verrai ce qu'il yaafaire.Je donnerai l'ordre a l'in génieur d'examiner la chose. M. Decaestecker demande si le travail de la canalisation ne pourrait pas se faire en même temps que la construc tion des égouts le long de la rue de la Plume. M. le Président. Cela ne peut se faire en même temps. S'il y a des tuyaux en fonte qui crèvent on n'en voit rien quand lis sont placés prè3 des égouts. On en a eu l'expérience avec legaz. Dans la rue au Beurre, le gaz filait le long des tuyaux sur une grande étendue. M. Decaestecker insiste pour que ce travail soit fait sans retard. M. le Président. II faut d'abord faire les égouts avant de procéder a la canalisation des eaux. Après un échange d'observations en tre divers membres, la séance publique est ievée a 6 h. 10. {Suite et Jin). Une reaction était inevitable. On sait comment el le s'organisa sous les auspices de Ferry et de Paul Bert, comment les lois de 1880, de 1881, de 1882, creusèrent des brêches profondes dans le système de la loi Falloux en instituant la laïcité, Tobligation, la gratuite et en exigeant un diplome de ca- pacité de tous les instituteurs et institutri- ces. On se rappelle aussi comment, après l'échec de Tarticle 7 devant le Sénac, le de cree du 27 Mars 1880 prononca l'expulsion des Jésuites. L'oeuvre républicaine fut entamée avec courage, poursuivie d'abord avec energie, puis on s'arrêta a mi-chemin le zèle se ra- lentit, tomba. L'Eglise, a dater de 1886, a recommence .-a sape infatigable, minant l'en- trrprise de la laïcisation, serrant et mena- cant toujours de plus prés la société civile. La situation que révèlent aujourd'iiui en France les statistiques de l'enseignement e t de la plus haute gravité. Dans l'ordre pri maire, 1'Ëtat compte un peu plus de trois millions et demi d'élèves eontre 1,700,000 a TEglise dans l'ordre secondaire, la ba lance était égale en 1896 en 1897, el le se rompt au profit de l'Eglise, qui réunit plus de 85,000 élèves contre 84,000 a l'Etat. L'an dernier, les Dominicains et les Jésuites ont envoyé 150 élèves a Saint-Cyr, 25 a Navale, alors que les chiffres de l'Etat sont respeetivement 300 et 33. Convient-il d'in- sister, et les faits ne parlent-ils pas assez haut Quel est le remède a eet état de choses si grave? Comment e ipêcher le parti prêtre de peupler de ses créatures' nos administra tions civiles et militaires, de pousser au haut commandement, aux fonctions de premier plan les hommes chargés de faire ses affai res Trois solutions ont été proposées, qui cor respondent, d'ailleurs, aux conceptions dif- férentes des diverses fractions républicaines. Certains préconisent tout simplement Tap- plication des lois existantes, la reprise des laïcisations, la dissolution des congrégations non autorisées. Sans doute, un gouverne ment s'honorerait déja en exécutant stric- tement les textes adoptés de 1880 a 1886. II y a, a l'heure actuelle, de 1,600 A 1,800 Jésuites en France; 7,000 emplois d'instituteurs ou d'institutrices congréga- nistes ont été conservés dans nos écoles pu- bliques, et si les substitutions de laïques s'opèrent toujours avec la même lenteur, elles neseront pas terminées avant 1935 ou 1940. Mais, enfin, revenir au régime établi par Ferry serait un palliatif fort insuffisaut, car il resterait loisible aux congrégations autorisées d'altirer dans leurs officines une grande partie de la jeunesse. Une autre opinion a été adoptée par plu- sieurs cnseils genëraux, en tout dernier, et par la Ligue i.e l'enseignement dans son der nier Congrès. Nul ne pourrait plus accéder aux fonctions publiques s'il ne justifiait d'un stage de deux ou (ruis ans dans un établis sement public. Cefte solution vau bait en core mieux que le statu quocela est incon testable, mais e!le a le défaut de ne point attaquer ce problème de front et de ne porter, en somme, a O'enseignement congréganiste qu'une atleinte assez légere. D'abord, nous 11'enlèverions aux soeiétés religieuses qu'une minime fraction de leurs élèves ensuite, il n'est pas pt ouvé que les jeunes gens astreints a traverser, sur le tard, nos lycées ou col léges, se soustrairaient définitivement a cette influence de clerc. qui enveloppe l'en- fant, le bambin, et qui laisse sur son cerveau une empreinte indélébile. La troisième solution, la plus radicale, consiste dans I'abrogation pure et simple de la loi Falloux. Du texte de 1830, il ne re-te plus guère que la proclamation de la liberte d'instruire, mais c'est la le point capital, c'est la le tout c'est cette liberté qu'il con- viendrait de supprimer pour les Eglises re- connues. Ah certes nous ne nous dissimu- lons pas qu'il est dangereux de toucher a une liberté acquise et que toutes les opinions, tous les partis peuvent un jour souff'rir de la mutilation d'un droit consacré. Mais peut-il être de liberté sans légalité La liberté qu'invoque TEglise, n'est-ce pas la la liberté d'etre souveraiue Et qu'a-t-elle fait de cette liberté N'en-a-t-elle pas usé pour organi ser I'universelle servitude Si TEglise n'avait pas dans la société francaise contemporaine une condition pri- vilégiée unique, dominante, nous pourrions hésiter. .Mais eile s'est mise elle-même hors du droit commun, en triomphant a 1'abri d'un régime d'exception, elle est dans l'Etat par son clergé séculier, et hors l'Etat par ses congrégations elle dispose des dota tions du budget et des donations des fidèles. Entre elle et la société civile, la lutte n'est pas égale. L'abrogation de la loi Falloux nous sem- ble juste et notre conscience ne nous repro- che pas de toucher ici a une liberté qui, en de toutauires circonstances, nous eüt paru sacrée. L'heure est venue pour la France de choi- sir eutre le progrès politique, social et mo ral, méthodique et continu, et la perpétuité de la dictatore cléricale. Paul LOUIS. Notre confrère le Weekblad annonce que le bruit court en ville que les libé- raux ne lutteraient pas aux prochaine3 élections communales ou lutteraient avec une liste incomplète. Nous sommes en mesure d'affirmer que ces racontars sont dénués de tout fondement. Parmi les 44. élèves de la 48e pro motion de l'infanterie et de cavalerie de l'Ecole militaire, admis a passer en seconde année d'études, figurent Monsieur Van Idlwliind<% Raoul, dePopei'inghe, ancien élè- ve du Collége communal supprimé et du Collége de l'Umon, classé !Oe. Monsieur OlinoJkemaille, Joseph, d'Ypres, ancien élève du Collége de l'Union et du Collége Mo derne, classé 34e. Nous leur adressons nos félicitations. Ilcprésentation L11\ A MUiATë. C'est ce soir, a 8 heures, que LA TOSCA, la céièbre pièce de Victorien Sardou, sera donnée sur notre scène, par la Tournée Lina Munte. Ce drame d'une puissance inouïe, tempéré de scènes d'une gaieté franche et de bon aloi, et dont le succès a été foudroyant, a été applaudi d'un bout a l'autre par une foule en délire, que M. Sardou a tour a tour ravie et puissam- ment émue. Ainsi s'exprimait le cri tique du Petit Journalle lendemain de la première représentation de ce céiè bre drame. Avec Mme Lina Munte, qui nous est déja si avantageusement connue, M. Montlouis, dont la réputation n'est plus a faire, nul doute que la pièce ne retrouve chez nous l'accueü enthou siaste qu'elle requt a Paris. Ce sera la défiuitive consécration de la tournée Lina Munte, dont les efforts persévérants ont toujours eu pour but, notre c.utière butisfuction on duit avouer qu'. lie y a jusqn'ici toujours réussi. Les bureaux seront ouverts a 7 1/2 h. Prix de8 places a l'ordinaire. Pour la location s'adressor a M. De Groote, concierge du Théatre. Nous donnons ci-après le program- me du Concert suivi de Redoute, qui aura lien, Dimanche 4 Décembre 1898, a 7 heures dn soir. au local de la So ciété 1. Marche mi/itaire. X 2. Le Pré aux C/ercs, ouverture. Hérold. 3. L'Africaine, fantaisie. Meyerbeer. 4. Violettes Busses, mazurka. Tellam. 1 Entrée de 2 downs, scene comique. 2. Romance chantée par M. Bartier. 3. Trio de Concert pour bugles et tuba par MM. Del hem, Devos et Tanghe. 1 a) Blessures de cceur, Grieg, I b) Valse d'amour, Moskowsky. pour piano par M. H. Moerman. 3. Romance chantée par M. Bartier, .A. STATUE Scène comique. Nous sommes heureux d'annoncer a nos lecteurs que, prochainement, aura Jieu une soirée-concert au profit du Collége Moderne. Le concours de plusieurs artistes re- nornmés est acquis pour cette soirée. Nous auron8 l'occasion d'en reparler avec plus de détails. Le Guide illustré du Touriste a Ypres et aux environs vient de paraitre. Nous pouvons donner l'assurance a nos lecteurs que c'est un trés joli vo lume orné de plus de 80 vues tant de la ville que des environs. Nous engageons les amateurs qui désirent se procurer eet ouvrage de se hater car on grand nombre d'exem- plaires de ce petit chef-d'oeuvre sont déja vendus et l'édition sera vite épuisée. On peut se procurer le Guide illustré du Touriste d Ypres et aux environs au bureau du journal LaLutte-DeStrijd», rue de Dixmude, 51, a Ypres, au pnx de fr. 1-50 l'exemplaire. On sabonne au Bureau du Journal a la, Saison, journal illustré des da mes, "2 francs par trimestre, 6 francs par an du 2b Novembre au 2 Décembre 1898. Naissances: Sexe masculm, 5, id, férainin, 6 Mariage. Dondeyne, Pierre, journalier, et Knockaert, Clémence, dentellière. Dècès Lahaye, Louise, 61 ans, religieuse, célibataire, rue de Stuers. Calmeyn, Amélie, 78 ans, sans profession, veuve de Deleye, Ange, Piaiue d'Amour. Vanhalewyn, Charles, 61 ans, commis- sionnaire, célibataire, rue de Menin. Burggraeve, Marie, 53 ans, dentellière, veuve de Werrebrouck, Julien, rue de Terre. Laere, Mélanie, 63 ans, mé- nagère, épouse de Meersseman, Julien, Place Vandenpeereboom. Chatelain, Amélie, 61 ans, religieuse, célibataire, rue de Lille. Degrou, Honoré, 58 ans, sans profession, célibataire, rue Longue de Thourout. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin, 0; id. féminin, 0. ■wuwtAjQiüuuaw—- lr® PARTIE. 2rae PARTIE. 3me PARTIE. 4me PARTIE. REDOUT E.

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1898 | | pagina 2