l'ünion fait la force. On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 51, Ypres. Pour les annonces de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a 1'Agence Havas, Bruxelles, rue de la Madeleine, 32 et a Paris, Agence de la Bourse. Journal libéral démocratique d'Ypres et de l'Arrondissement A propos d'une nomination. GRAND CONCERT Samedi, JODéeembre 1898. o centimes le numéro. annee. 6. Pour radiance anticlérieale. Ph.de C. L'instruction obligatoire. Eire ou ne pas être. S*at'aissant le Sameeli. PRIX DE L'ABONNEMENT our la. ville Par an 3 francs. pr la province, Par an fr. 2-50. ANNONCES Annonces 10 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Le sieur Maurice Vergracht nous a envoyé du papier timbré, nous récla mant 1° mille francs de dommages-in- térêts, 2° mille francs pour insertions. C'est avec la plus entière confiance que nous soumettrons notre polémique a l'appréciatiou du tribunal. II est des procè3 qui honorent ceux contre les- quels ils sont dirigés. U Association libérale de Bruxelles a eu récemment a soccuper de la question des alliances en vue des pro- chaines elections legislatives. L'assemblée a été unaninie a recon- naitre la nécessilé et la possibilité d'une entente de tous les partis anti- cléricaux. Deux ordres du jour avaient été dé- posés fun par M. Frick, demandant l'élaboration préalable d'un program- me a rediger en commun par lesgrou- pes liberaux l'autre de M. Monchar, invitant 1 Alliance libérale a provoquer une réunion commune dés le débul de tous les partis d'opposition. Le second ordre du jour a été adop- té. En voici le texte Considéraut que la presence des cléricaux au pouvoir se perpétuant constitue un danger aussi redoutable qu'immédiat dont l'avenir du pays et ses progrès dans l'ordre politique et social sont menacés, en même temps qu'elle met en péril les progrès réali- sés Considérant que la durée déja ex tréme de ce gouvernement livrant les fonctions publiques aux seules creatu res du cléricalisme persécutant ses adversaires a quelque groupe qu'ils appartiennent. et corrompant les nou- velles générations, déprime profondé- ment la conscience publique et dimi- nue chaque jour l'espoir nécessaire en la délivrance Considérant que la domination clé- ricale qui pour toute nation sur la- quelle elle s'exerce est une cause d'iné- vitable décadence ne s'éternise, en Belgique, que grace a la division des partis d'opposition et au défaut d'en- tente entre ceux-ci contre l'ennemi commun Considérant que la Société l'Alliance a manifesté son désir de stimuler et de seconder l'effort de ceux qui poursui- vent le renversement du gouvernement actuel et de la majorité dont il est issu Considérant toutefois que les décla- rations de principe de l'Alliance, tout en témoignant d'un esprit large et to lérant et de tendances généreuses, ne préconisent aucun moyen pratique au point de vue électoral pour atteindre le but indiqué ci-dessus Considérant que la seule politique raisonnable et efficace en vue du ren versement du gouvernement clérical est celle que le comité de 1'Association libérale s'est efForcé, a diverses repri ses, maïs en vain, de faire prévaloir en appelant les autres partis d'opposition a délibérer ensemble aux fins d'unir leurs forces, sauf a réserver leur indé- pendance et leurs programmes propres en dehors d'une platform électorale commune Considérant que pareille coalition est, en eflet, dans les voeux d'un grand nombre d'électeurs qui, étrangers aux associations politiques, se préoccupent avant tout de mettre fin a la domina tion cléricale qui étreint le pays Considérant qu'il y a urgence a adop ter un plan de bataille et de propagan- de L'assemblée décide De surseoir jusqu'au ler Février 1899 a statuer sur i'ordre du jour présenté par le comité Emet le voeu Que la société l'Alliance prenne l'ini- tiative d'appeler a une délibération commune les délégués du parti libéral modéré, du parti progressiste et du parti socialiste en vue de constituer entre eux une coalition assez puissante pour triompher aux prochaines élec- tions législatives. La décision de Association libérale de Bruxelles a produit dans toul le pays libéral la meilleure impression. On est genéralement d'avisque, mieux que tout autre groupement, Alliance est a même de réaliser une entente qui aura pour effet de nous debarras- ser enfin d'un gouvernement qui, de- puis li ans, opprime et déshonore ie pays. Voici le texte d une resolution éma- nant de la Fédération progressiste d'Anvers, appréciant celle de I'Alsso- ciation libérale de Bruxelles 3 Décembre 1898. Le comité central de la Fédération progressiste d'Anvers, dans sa séance decejour, après avoir pris connais- sance de l'ordre du jour voté par l'As- sociation libérale de Bruxelles, le 24 Novembre dernier, décide 1° D'adresser les felicitations a l'As- sociation libérale de Bruxelles qui, par ce vote, reste fidéle a sa politique de conciliation et de coalition anticléri eale, seul moyen de déiivrer ie pays du cléricalisme 2" De faire appel a la bonne volonté des libéraux modérés de Bruxelles pour faciiiter la mission confiée par I'ordre du jour susvisé, a la société l'Alliance 3° De rappeler que les Libéraux-Unis d'Anvers, a l'unanimité, ont décidé, depuis plus d'un an déja, que taut que resteraient en vigueur nos lois électo- rales iniques, frauduleuses, ils sont prêts a engager, avec les partis d'oppo sition, un cartel ayant pour base la représentation proportionneile et le suffrage universel pur et simple, le programme propre et l'autonomie de chaque groupe politique coalisé étant formellement réservés 4" D'exprimer le voeu que i'opposi- tion de certains journaux libéraux a la représentation proportionneile prenne fin, le Congrès progressiste, a l'unani mité, et ie Congrès liberal a la presque unammité des délégués ayant adopté cette réforme. Les voeux de la Fédération progres siste anversoise sont ceux de tous les bons libércaux beiges, qui espèrent voir a bref dèlai la fin des déplorables malentendus qui ont valu au parti libéral ses mécomptes et sa déchéance momentanée. Ue Conseil général de la Ligue de VEnseignement adresse aux membres de cette association une circulaire dont nous découpons les passages suivants La Ligue va bientöt entreprendre le travail du pétionnement en faveur de l'instruction obligatoire, elle comp- te poursuivre cette campagne avec la plus grande énergie et une persévéran- ce infatigable. II en coütera des sacri fices de temps, d'efforts et d argent. Le Conseil général ne marchandera ni son temps, ni ses efforts quant au troisième facteur, il importe que cha- cun fasse de son cöté oeuvre utile et profitable. C'est pourquoi nous faisons appel a tous les membres de la Ligue pour que, dans le cercle de leurs rela tions, ils recueillent des adhésions et nous les transmettent. La cotisation a la Ligue est minime, elle ne peut être un obstacle et il est indispensable, pour l'oeuvre que nous allons entreprendre, que toutes les bonnes volontés se grou- pent et s'entr'aident pour maintemr, dans notre pays, ce qui reste de l'en- seignement public et voir a l'améliorer et a l'étendre. Nous joignons notre appel a celui du Conseil général de la Ligue de VEnsei gnement pour engager les lecteurs de la Lutte a soutenir de leur adhésion et de leurs efforts la campagne qui va être entreprise par la Ligue. Plus que jamais l'instruction obliga toire est devenue une réforme de pre mière nécessité dans notre pays, oü l'on voit le nombre des illettrés rester stationnaire, sinon s'accroitre, et oü le niveau de l'instruction a si considéra- blement baissé depuis l'avènement du ministère actuel. La Ligue de VEnseignement a déja ren du a la cause de l'instruction populaire des services éminents elle s'apprête a en rendre encore. II importe qu'elle soit soutenue par tous les bons citoyens et que les adhésions affluent au secre tariat, rue Capouiliet, 48, a Bruxelles. Sous ce titre, la Réforme publie, en faveur de la triple alliance anti-cléri- cale, un excellent article que nous nous faisons un plaisir de reproduire EA-ce uri rnal qu'il faut déplorer que le gouvernement de la Belgique est exercé par le parti clerical depuis bientöt quinze ans en est-ce un autre que ce parti dispose dans la législature d'une majorité telle qu'il peut a lui seul amender la Constitution A ces deux questions tous les anticléri- caux indistinctement, socialistes, libéraux modérés, libéraux progressistes s'accordent pour répondre oui. Et c'est un mal, ils en conviennent, non seulemeut an point de vue de i'intérêt géné ral du régime représentatif et démocratique qui se trouve ainsi en fait remplacé par un régime oligarchique c'est encore un mal pour tous ceux des partis qui ne participent point au gouvernement et qui sont impuis- sants a traduire en lois les réformes qu'ils jugent nécessaires. Et a ce second point de vue, le mal est tel qu'il aboutit a l'inexistence des partis anticléricaux en tant que partis légiférants. Et si l'on considère que la seule raison d'etre d'un parti politique, c'est d'aspirer a deveuir un facteur parlementaire efficace, si l'on considère que des l'instant oü un parti présente des candidats aux elections chargés par notre Constitution de nommer nos assemblées délibérantes, c'est a l'unique fin que ces candidats éventuellement plus réussissent a faire voter les lois qu'il estime bienfaisantes, on doit coufesser que cette inexistence parlementaire ou pour mieux dire législative ne saurait se prolonger sans mettre du même coup en question l'existence politique même du parti. Ceci accordé, l'on peut dire que le devoir, pour chaque parti, c'est de faire tout ce qu'il dépend de lui pour exercer sur la législation Taction plus ou moins décisive a laquelle il a droit. C'est a cette fin, d'ailleurs, qu'il présente des candidats et, dès qu'il présente des can didats, la logique exige de lui qu'il s'efforce de les faire élire. Or, pour les anticléricaux, il n'y a pas d'autre moyen de faire élire des candidats dans tous les arrondissements oü les cléri caux obtiennent au premier tour la majorité relative, que la coalition anticlérieale. Certes, point ne serait nécessaire de re- courir a cette mesure de pure stratégie, si l'on avait un régime électoral qui assurat a tous les partis une représentation équita- ble, une représentation dont Timportance serait proportionnée a leur effectif électoral. Mais le seul fait qu'un tel régime n'existe pas, bien qu'il soit possible, et qu'il n'existe pas par la faute du gouvernement actuel, eommande a tous les partis qui en souffrent de viser avant tout a abattre ce gouverne ment. Et cette finalité s'impose non seule- ment a titre de devoir moral paree que ce gouvernement destrueteur de toute justice et de toute liberté fait peser sur le pays une domination, qu'une impunité prolongée pousse aux derniers exces du cynisme et de I 'audace elle s'impose maintenant comme une nécessité logique aux partis qui veulent s'assurer une existence législative envers et contre un gouvernement qui entend conti- nuer a les en priver. II est, a vrai dire, depuis quelque temps, fortement question de réforme électorale mais il devient de plus en plus probable qu'on ne nous donnera pas la représentation proportionneile et qu'on proposera quelque système de découpage qui ne sera pas seule- ment une demi-mesure, mais une rnesure déloyale, un de ces coups de Jarnac qui ont fait de M. Schollaert le ministre de la fraude et dont ia mise en pratique ne saurait avoir d'autre effet que de faire apparaitre de plus en plus la représentation proportionneile comme la seule solution décisive. Est-il done besoin, entre les divers partis appelés a la coalition, d'autre lien que celui de ia révolte contre le parti qui les met hors la loi et qui persiste a faire du Palais de la Nation sa propriété et sa chose Qu'importe après cela que les socialistes dé- clarent vouloir rester le seul parti des ou- vriers et que les libéraux modérés leur reprochent d'etre un parti de classe Qu'im porte que le Peuple s'écrie qu'il entend ne pas renoricer a faire la guerre aux réaction- naires de toutes couleurs et que la Liberté accuse les socialistes de poursuivre la des truction de la bourgeoisie La n'est plus la question au-dessus des divergences et des oppositions de program mes, il y a la question même de l'existence législative de tous les partis anticléricaux, au moins soiidaires dans Tinjüstice qu'ils subisseot également a en être aujourd'hui dépourvus. Et leur rapprochement n'aurait d'autre objet que la constatation même de cette solidarité sans déterminer si peu que ce soit une confusion de leurs idéals divers. II en résulterait une sorte de mutualité dont les participants se borneraient a prendre l'engagement de s'aider réciproquement a conquérir leur existence législative. Ils seraient la vivante protestation des minori- tés contre le despotisme du régime majori- taire. Quant aux cléricaux, ils expierai.ent leur égoïste imprévoyance en laissant aux repré- sentants des partis anticléricaux la mission méritoire de faire une loi électorale equi table qui les rappellerait. enfin eux-mêmes a Texercice de leur part légitime de pouvoir. Jean DELVAUX. viLihiE d'Ypres. Samedi, 17 Décembre 1898. a huit heures du soir, EN LA SALLEDES ANCIENS POMPIERS, RUE DU SÉ MINA IRE AU PROFIT DU Collége Moderne, organisé avec le concours de l'HARMONIE DES ANCIENS POM PIERS D'YPRES, sous la direction de M. H. Moerman Monsieur N. MASSART, Ténor, du Théatre Royal de la Monnaie LU «aagg^OE^jnêSM-i ii^i-ii

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1898 | | pagina 1