On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 51, Ypres. Pour les annonces de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a 1'Agence Havas, Bruxelles, rue de la Madeleine, 32 et a Paris, Agence de la Bourse. Journal liberal démocratique d'Ypres et de l'Arrondissement Gonseil communal Samedi, 24 Décembre 1898. oe année. i\° 8. M VlU VGih DE XOËL. g^araissMil le Hatnedi. L UNION FAIT LA FORCE. PRIX DE L'ABONNEMENT pour la yille, Par an 3 francs. pr LA PROVINCE, Par an fr. 3-50. ANNONCES Annonces Réclames Annonces judiciaires 1 fr. la ligne 10 centimes la ligne. 25 n n D'YPRES. Séance publiquedu 47 Décembre 1898. La séance est ouverte a. 5 h. 10 m Sont présents MM. Surmont de Volsberghe, Bourgmestre-Président Colaert et Berghman, Echevins Struye, Iweins, Boone, Begerem, Fraeys, Fiers, Decaestecker, Vanden- boogaerde, Vanderghote et D'Huvet- tere, ConseillersM. Gorrissen, Se crétaire. Le procés-verbal de la séance du 12 Novembre dernier est approuvé celui de la séance du 26 du même mois est déposé sur le bureau a l'inspection des membres. Communications. M. Surmont donne lecture de deux lettres relatives a la construction du tram vicinal de Dixmude a Ypres. La première émane de l'admimstra- tion communale de Langemarck pré- conisant la ligne Langemarck-Poel- capelle au lieu de celle de Langemarck- Keirzelaar. M. Surmont dit que dans ces con ditions le tram ne pourra jamais être construit. L'autre lettre lui a été adressée par la Société nationale des chemins de fer vicinaux. Cette lettre dit en substance que la Société ne souscrira jamais a la construction de la ligne par Lange- marck-Poelcapelle. Le prix par kilo metre reviendrait a 30,000 francs. Nous nous trouvons done en présence de deux projets admettre le tracé par Elverdinghe dont le capital est souscrit et rejeter celui de Lange- marck-Poelcapelle. Dans cette situation, on irait d'une part de Dixmude par Noordschote, Re- ninghe, Grombeke, West'vleteren a Po- peringhe et d'autre part, on se ren- drait d'Ypres a Dixmude par Luzerne en passant non loin de Zuydschote par Elverdinghe. Nous aurions l'avantage done d'avoir une ligne plus directe et moins coüteuse. M. Colaert. II reste a obtenir le chemin de fer a grande section l'autre projet sera réalisé. De cette fagon tout le monde sera satisfait. L'incident est clos. 2. Depót du rapport sur la situa tion et I' administration des affaires de la ville en 1897. M. Surmont dépose sur le bureau le rapport sur la situation et l'adminis- tration des affaires de la ville en 1897. II n'y a plus qu'une page a imprimer et ce travail sera complété a bref délai 3. Compte communal 1897. M. le Bourgmestre donne lecture de toutes les pièces relatives au compte communal de 1897 il résulte de ces pièces que l'excédent général est de fr. 100,199-85. Après quelques observations de M. Iweins au sujet de la glacière, la dis cussion générale est close et le compte communal 1897 est admis a l'unani- mité. Après vérification de la comptabilité spéciale de l'emprunt pour l'exercice 1897, le Gonseil émet un avis favorable. Comme ces deux comptes seront affichés dans le vestibule de l'Hótel de Ville, nos lecteurs pourront les exa miner dans tous leurs détails. 4. Depót du budget communal pour 1899. AI. le Bourgmestre dépose sur le bu reau le budget communal pour 1899. Comme l'année dernière, il est rédigé en flamand, Nos honorables examinent un a un tous les chapitres des recettes et des dépenses. D'après les prévisions, il y aura un excédent de 18,000 a 20,000 francs. II est décidé de se réunir en sections, Samedi 24 Décembre prochain, a 4 heures et la séance publique pour la discussion et l'approbation du budget est fixéeau Mardi 27 Décembre sui- vant. Les membres se réuniront en comité secret, a 4 heures, pour rece- voir les explications. Approuvé. 5. Bureau de Bienfaisance budget reclifié de 1898. M. Surmont. Nous avons examiné en Collége ie budget rectiüé du Bu reau de Bienfaisance pour 1898 tou tes les pièces sont en règle et il y a lieu d'émettre un avis favorable. II y a un second budget pour cette année concernant le legs Capron. Ce budget s'élève en recettes et en dépenses a la somme de fr. 454,767-17. II a été également examiné. Le nombre des personnes secourues en 1898 par le Bureau de Bienfaisance s'élève a 2,094. Après un échange d'observations entre divers membres, le Gonseil émet un avis favorable. 6. Hospices vente d'arbres. AI. Surmont. Les Hospices deman- dent l'autorisation au Conseil de pro céder a différentes ventes d'arbres, notamment 67 marchés d'arbres, 13 marchés de sapins et bois coupé et 4 lots de bois-taillis. L'autorisation est accordée MM. Iweins et Fraeys s'abstiennent. 7. - Propriétés communales loca tion droit de pêche dans ïètang de Zillebeke. M. le Bourgmestre. Nous avons procédé a la location du droit de pêche a l'étang de Zillebeke. Cette location est faite pour un terme de neuf années du lr Janvier 1899 au 31 Décembre 1907 au chiffre de 506 francs. Approuvé. 8. Propriétés communales lo cation des herbages du chemin de ron de intérieur. M. Surmont. Nous avons égale ment procédé a la location des herba ges dn chemin de ronde intérieur. Cette location était divisée en dix lots qui ont produit la somme de 218 francs. Ces dix lots ont été adjugés a diffé rentes personnes. M. Iweins (en flamand) demande si les herbages des remparts sont compris dans cette location. M. Surmont. Qu'entendez-vous par remparts? Ce sont les herbages compris dans ie chemin de ronde inté rieur. AI. Iweins. N'y aurait-il pas moyen de faire faucher ces herbes en une fois et non en trois fois. Cela donne un mauvais coup d'oeil. AI. Surmont. Si e'est possible, nous en ferons la proposition aux locataires. Adopté. 9. Propriétés communales de- mande de bail a long terme du jardin occupépar M. Moncarey. AI. Surmont. M. Moncarey a de- mandé un bail a long terme du jardin occupé par lui situé derrière le bassin de natation. II s'engage a l'entretien du pavilion, des massifs, des arbres, etc. au prix considérable qu'il paie (100 francs) tou tes ces coDsidérations militent en sa faveur. Le nouveau bail commencera a partir du lr Octobre 1901 pour un terme de 18 ans. AI. Iweins. Quelle est la conté- nance de ce jardin M. Surmont. II y a 18 ares 80 cen- tiares. if. Iweins. C'est bien payé. Adopté. Plan dahgnement du quartier de la gare. Mle Bourgmestre demande au Con seil de statuer d'urgence sur le plan d'alignement du nouveau quartier de la gare. Cette question a été oubliée sur l'ordre du jour. Nous pourrions statuer de suite, de manière que cette affaire soit votée encore aujourd'hui. Un échange d'observations u'engage entre divers membres au sujet de eet alignement. AI. Iweins demande vers quelle épo que la partie des remblais sera termi- née M. Surmont répond que la partie des remblais sera terminée pour le premier Février. M. Decaestecker examine les plans après les explications regues par M. le Bourgmestre, l'honorable conseiller se déclare satisfait et l'urgence est votée. M. Surmont. M. Struye, permet- tez-moi de vous remettre les insignes octroyées par S. M. notre Roi pour vos 35 années de loyaux services a la chose publique if. Struye remercie aux applaudis- sements de l'assemblóe. if. Surmont. Dans notre dernière séance, on a agité la question du mi nimum de salaire. Je puis vous assurer qu'une solution défimtive sera donnée sous peu au sujet de cette question du minimum de salaire. Assentiments. La séance publique est levée a 6 h. 10 m. I. Et, tu vis ici, comme cela répé- ta la visiteuse, l'élégante Muriel de Lignes, parcourant du regard la cham- bre modeste que l'imagination des au teurs de 1830 eut certainement appelé une mansarde comme ils eussent nommó grisette la jeune femme qui l'occupait. Comme cela 1 affirma sentencieu- sement celle-ci.... Et c'est ces petites machines qui paient tout Ces petites machines elles-mêmes, continua-t-elle, mélangeant d'un coup de pinceau adroit un peu de bleu au rouge de la pensée qu'elle peignait. Ici un jeune homme, assis a la gau che de Mlle de Lignes, et sugant sa canne dans la perfection que demande ce sport couru par nos snobs, inter- posa Ma chère Muriel, tu catechises Mlle avec un sang-froid trop million- naire. Parle un peu de toi, pour chan ger. Je veux bien; je parlerai de nous. Hein Mamie, en classe, quand nous discutions tant, aurais-tu jamais cru que je me marierais si tót Voila Jeanet moi qui nous décidons a en finir, tant ils nous en rabattent les oreilles, a la maison. Ses propriétés touchent les mien- nes, et mes Consolidés demandent ses chemins de fer de FOural ex- pliqua Jean, pour élucider. Ce n'est pas que nous nous aimions le moins du monde, continua la fiancée avec candeur je suis blonde.... Jaune-paille soupira Jean. Et il n'aime que les brunes moi, je rêvais un poëte, et je trouve un ca- pitaliste, avec autant d'imagination que... qu'un.... Qu'un clou 1 suppléa le capita- liste, avec sang-froid. Mais, il faut se faire une raison. Et il est vicomte, après tout. Qu'en dis-tu Mamie Mamie, le pinceau en l'air, regardait alternativement ces singuliers amou- reux. Mince et cambrée dans une robe noire de quatre sous, ses cheveux ma- gnifiques empilós sur une tête petite et fine, elle avait l'air un peu perdu et désemparé, et le jeune homme s'en apergut. Dites que ma femme sera une fa- meuse bavarde! fit-il en souriant. Nous sommes venus vous commander des cartes de Noël, Mlle. Vous seule avez le chic, vous savez C'est a vous qu'il faut venir. Nous voulous, c'est-a-dire je ne sais'pas du tout si Jean est de mon avis, mais qu'est-ce que cela fait Puisqueje dois l'épouser tout de même, hein souffla Jean. Puisque je le veux, acheva Mu riel des Amours parmi les roses et des arcs, et tout le Louis XV, tu sais Fit puis, fais le joli, car le prix.... Un geste des deux bras ouverts indi- qua que le prix était la question la moins importante. Jean fronga iégère- ment le sourcil. Mamie n'eut pas Pair froissé -- Combien de douzaines, demanda- t-elle simplement, annotant la réponse sur son carnet. Trés bien exclatna Jean, battant des mams sotto voce cela t'assied, tu sais, Muriel Mais les deux jeuues filles n'eurent pas l'air de l'avoir eotendu. Enfin, reprit la jeune mondaine en défrippantsa jupe,prête a se retirer, tu ne nous as toujours pas dit ce que tu penses de notre mariage Et l'étourdie ajouta Jean te plait-il Suppose tout de suite que je suis un carlin ou un chapeau Directoire, murmura eet individu injurié. Mlle, j'espère que vous n'allez pas répondre? C'est si singulier, dit Mamie, un peu gravement, si singulier Si vous vous aimez, pourquoi parlez-vous si légèrement de votre bonheur Si vous ne vous aimez pas, pourquoi vous ma- riez-vous Ah exclama Muriel, si tu avais un oncle et tuteur Ou un père et banquier fit écho l'autre. Mamie hocha la tête Ma mère m'a dit cent fois que, si pauvre qu'elle soit, une fille a toujours son ccBur, dit-elle. Tu es plus pauvre que toutes, Muriel, si tu ne te possèdes même pas M"ü, fit Jean en s'inclinant, vous allez me gater ma fortune. De grace, ne mettez pas de plomb dans cette cer- velle de ouate la pauvre petite ne la supporterait pas. Mais Muriel, dédaignant de répon dre, faisait ses adieux a Mamie et enfi- lait le loDg corridor sombre. Et Jean dut la suivre. II. Mais il revint. Et souvent. Et Mamie s'habitua a le voir entrer dans la chambre claire et nue, et s'in- former des cartes faites et s'asseoir en attendant et rester une heure a parler de riens et de choses sérieuses, avec la même importance. Cependant il découvrit vite oü il chargeait son personnage, jusqu'a la caricature. Si au moins vous croyiez a tout ce que vous dites soupirait-elle. ORDRE DU JOUR'. DEDIE A MES COUSINES.

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1898 | | pagina 1