FRANCOIS HOFLACK,
MR MME M. MEIER
W9
CRETON-FSYS
VLOEREN
de Cycles, Motocycles, Voiturettes automobiles.
EN CONSTRUCTION pour 1899:
DENTS.
Le Concert du 17,
RUE mm lOÜCRO N, COL H T lft A S.
Strijd naar Lauweren.
?HTElaIERS IDE CONSTUUGTION
ConstructeurMécanicien BrevètéA
chez Mme veuve VAN K.EMMEL, Grand'Place, 5, YPRES,
IVl^ISOH
54, rue au Beurre, 54
STAD YPEREN.
PRIJZEN
Je vous suis oblige Hatons-nous
d'en rire, de peur d'en pleurer. Oh
que Figaro est sage Voyez-vous, le
vrai est que je suis trop sentimental
pour mon époque
I
Oui, c'est ainsi. J'étais né pour
m'appeler Tancrède et batailler en
Terre Sainte. Au lieu de cela, le collé
ge, les vingt-huit jours, les trois pour
cent et la politique Pouah Vous
avez une ame ardente,un coeur aimant:
on vous met a la corbeille et vous avez
le choix entre le flirt avec une poupée
du monde ou ia compagnie tarifée d'une
fïlle d'Opéra. Alors, vous racornissez,
vous adoptez un tic, vous vous faites
pschutteux et vous vous appelez Jean
Est-ce sérieux, cela
Je n'en sais rien 11 y a des jours
oü je crois a un Jean idéal et enthou
siaste. Et puisje me rappelle les sacs a
papa et j'épouse Muriel.
Comme vous en parlez
DameC'est entendu. Pille ne
8'aveugle pas sur mes mérites; jene
monte pas la tête sur les siens. C'est
une bonne petite fille, comme on les
fait maintenautdes nerfs, des manies,
un vernis scientifique, plus de fnmous-
se que de lignes, et incassables. Quant
a l'avenir, nous vivrons fort bien a cöté
l'un de l'autre, nous n'aurons pas d'en-
fant et nous serons aussi heureux que
trois cent mille autres jeunes couples
mariés la même année.
Dieu me préserve de ce bonheur-
la Tenez, voici la seconde douzaine
finie.
Merci. C'est le cas de dire que les
rêves naissent la oü vous passez Et
quel serait votre bonheur a vous, sup-
posez que vous puissiez le peindre,
comme ces fleurs
Mamie leva les yeux de l'ouvrage
délicat qui les absorbait
Oh moi Je ne suis pas mon
daine, moi, ni recherchée Eh bien...
maman bien soignée dans sa vieillesse,
trouvant tous les petits conforts que
mon travail ne suffit pas a lui procurer;
une jolie maison, avec un grand jar-
din, pas d'inquiétudes pour l'avenir,
grace a une fortune suffisante, mais
sans exagération et...
Et?...
Et mon cher mari, qui m'aimerait.
Ce fut dit plus bas, fervemment. II y
eut un silence.
Hé bien, cette douzaine? Je la
porte a Muriel, fit enfin le vicomte en
se levant. A demain, MUe Mamie
A demain.
III.
Eh oui, c'est comme je vous ie
raconte. Muriel a étó parfaite tu
comprends, m'a t-elle uit, le marquis
de Noirmont se présente mon oncie
est enchanté, quant a moi, rien ne
m'irait mieux. Mais toi seui peut cié-
cider ton père, mon oncle, a permettre
un manage qui comble tous nos désirs;
car ïl ne peut pas te demauder de te
désister cela ne se fait pas. Chez
nous, M"e Mamie, on fait tout, excepté
ce qui ne se fait pas ïl est vrai qu'on
ne fait pas ce qui devrait se faire. Cela
compense. J 'ai done demaudé a me de-
sister et mon père me bénit et Mu
riel sera marquise et fera sou oncle dé-
puté et je suis gargon comme devant!
Mamie restait muette elie ne coui-
prendrait décidément jamais ces
moeurs-ia
Ce qui fait, reprit après un temps
la voix singulièrement adoucie du
jeune homme, que je suis libre, fibre...
de vous demander queique chose. Si...
si a force de venir ici, de vous regar-
der peindre patiemment ces cartes
pour gagner votre pain et celui de vo
tre mère, de vous écouter parler si
simpiement, si tendrement, si.... si
j'avais appris a connaitre un ordre de
femmes supérieures a celles que je cou-
naissais, et si.... je vous aimais....
Les deux mams de M amie se refer-
mèrent sur son visage brülant li con-
tinua, debout, une mam sur la table
oü elie s'accoudait
Si je voulais vous oftrir le repos
des vieux jours de votre mère, la mai
son modeste et gaie entre de grands
jardins tout fleuris et le man... qui
vous adorerait... dites-moi combien de
temps je devrais attendre pour mónter
ma femme
Et il essaya de défaire les deux mains
qui lui cachaient le visage empourpré.
Eile céda il se pencha jusqu'a elie et
murmura
Mamie... me voulez-vous Ré-
pondez, chère, dites voulez-vous de
moi.
Et il était si prés d'elle que ce fut
sur ses lèvres qu'il recueillit le timide
l'heureux oui qu'il désirait.
Mais quelle belle idéé, eut Muriel
avec ses cartes et le marquis avec Mu
riel, exclama une heure plus tard, le
nou vel élu, assis sur le coin de ia table
aux peiutures, au grand dommage du
travail, qui n'avauQait plus.
C'est trés mal réprouva Mamie,
en tapaut la main masculine qui jouait
dans ses cheveux.
Et dire que je ferai un mariage
d'amour 1 continua l'irrépressible pro-
prietaire de la main. Après tout, je
suppo e que jo vais m'appeler Tancrè
de, au lieu de prosaïque JeanEt voila
uoe belle Noël, Mamie
Le regard de Mamie répondit pour
elie. Makguerite Goppin.
Le concert organisé Sainedi dernier,
en ia saile des Anciens Pompiers, au
profit du Collége Moderne, a été une
t'ête réussie de tous points artistes de
tout premier ordre, auditeurs choisis et
attentifs, les uns et les autres ont lieu
d'etre pieinement satisfaits.
L'Harmonie des Anciens Pompiers
faisait Couverture de chaque partie du
concert. IJ serait superfiu de revenir
sur les solides et briliantes qualités de
nos excellents musiciens, qui se sont
distingués a leur ordinaire
M. Rothenheisler, vioionceiliste, élè-
ve de JServais, a emporté des applau-
dissements unanimes. 11 possède une
technique qui lui permet de se jouer
des difhcultés les plus grandes, telles
celles que Servais lui-inême a accumu-
lées en ses variations sur le Désir de
Schubert. M. Rothenheisler est d'ail-
ieurs plus qu'un virtuose de premier
ordre il sent profondément ce qu'il
joue, et exprime ce qu'il sent de fa<jon
a en faire partager l'impression par
tous ses auditeurs.
M. Eug. Van Elslande est resté le
bnllant üütiste que tout Ypres a eu le
piaisir d'applaudir. Ce serait redire
aux iecteurs ce qu'ils savent de longue
date que faire de nouveau l'éloge mé
rité par eet artiste remarquable, vir
tuose aussi accompli que chef distin
gue.
Pour grouper tous les instrumentis-
tes, disons tout de suite la part impor
tante qu'a pnse au concert M. Van
Roy. M. H. Moerman avait dü renon-
cer a participer au concert aussi acti-
vement que les affiches l annongaient.
M. Van Roy avait accepté de le rem-
placer, et le public n'y a rien perdu.
M. Van Roy est un tout jeune pia
niste que le public yprois avait eu l'oc-
casion d'entendre, comme accornpa-
gnateur, au concert du Denier des
Ecoles laïques. en Mars dernier. Same
di, M. Van Roy s'est produit comme
virtuose, et il a réussi brillamment.
II est en possession d'un mécanisme
épatantd'un sens musical des plus
développé, et d'un amour de son art
qui permettent de lui prédire une bril -
lante carrière. On entendra reparler de
lui, nous n'en doutons pas.
La partie diction du programme était
réservée a Müe Ant. Guilleaume, qui a
justifió les éloges antérieurs faits d'elle
par d'autres journaux. La fagon dont
elie a dit la ballade de V. Hugo la,
Fiancée du Timbalier a fait passer dans
la salie le frisson tragique que les gran
des artistes seules savent susciter. Com
me contraste, elie a dit le plus spiri-
tuellement du monde une petite pièce:
Pour les jeunes filles, qui a montré son
talent de diseuse sous un jour nouveau.
Nous avons réservé pour la fin M.
Massart, qui clöturait les deux parties
du programme. Que dire de lui qui
n'ait été cent fois dit pendant sa bril-
lante carrière lyrique C'est toujours
la même voix pure et ciaire riche-
ment timbrée, la même diction nette
et expressive, enfin le même chan
teur qui a fait les délices de milliors
de spectateurs. Q'a été un vrai régal
de 1'entendre encore an moment
oü ses nouvelles fonctions vont sans
doute Téloigner de la scène, il a bien
voulu chanter une fois encore au profit
du Collége Moderne il mérite ainsi a
un double titre les remerciements du
public devant lequel il a eu un succès
considérable.
Pour vos cartes de visite, adressez-
vous a l'imprimerie de la Lutlerue de
Dixmude, 51. Exécution soignée.
Si nos renseignements so»t exacts,
le Cercle artistique Strijd naar Lau
weren se propose d'organiser, pour le
mois de Janvier 1899, une exposition
de diverses oeuvres et études provenant
particulièrement des membres actifs.
Cette exposition aurait le caractère
d'une exposition d'atelier et se ferait
au local du Cercle. L'entrée en serait
libre pour les personnes munies d'une
invitation émanant du Comité.
des Cycles de 1or ordre et ordinaire
des VEotocyclettes, Bicyclettess d pétrole
des Tricycles a pétrole, nouveau syslème, modèle crèanche avec moteur de Dion de lcliev-4/5
des Voiturettes nulomobiles pour 3 personnesinvention de la maison.
ATELIERS DE REPARATIONS
|ir Cycles, Nickelage, Émaillagc, rue Carton, S3
pr Jlotocycles, Tricycles a pétrole et Voilurettes automobiles, rue
de Tliouroiat, ai" 19.
'R.
ME
Chirurgiens-Dentistes Spécialistes,
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rue de Dixmude, 51.
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