On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 51, Ypres. Pour les annonces de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a 1'Agence Havas, Bruxelles, rue de la Madeleine, 32 et a Paris, Agence de la Bourse. Journal libéral démocratique d Ypres et de l'Arrondissement Gonseil communal La manifestation Marnix, Samedi, 14 Janvier 1899. 5 centimes le numéro. 5e année. i\° 11. La réforme de l'enseignement moyen. (i) Le service de huit mois. M*araissant tie Samedi. l'umon fait la force. PRIX DE L'ABONNEMENT pour la ville, Par an S francs. Pr LA PROVINCE, Par an fr. 2-50. DYPRES. Séance publique du Samedi 7 Janvier 1899. La séance annoncée pour 4 1/2 heu- res, n'est ouverte qu'a 4 h. 45 m. Sont présents MM. Surmont de Volsberghe, Bourgmestre-Président Berghman, Echevin Struye, Iweins, Boone, Begerem, Fraeys, Fiers, Van- denboogaerde, Yanderghote et D'Hu- vettere, Oonseillers M. Oorrissen, Se crétaire. Absents MM. Oolaert et Decaeste- cker. Le proces-verbal de la séance du 17 Décembte 1898 est approuvé celui de la séance du 27 du même mois est dé- posé sur le bureau a l'inspection des membres. 1. Communications. M. Surmont. Messieurs, nous avons requ le compte pour l'exercice 1897 de l'administration des Hospices. Je propose de le renvoyer a la com mission compétente pour examen. Approuvé. M. Surmont. Depuis la confection de l'ordre du jour, il nous est arrivé une délibération du Conseil de fabri- que de l'église S' Jacques. Je demande l'urgence. L'urgence est déclarée. II s'agit d'un legs de 4,000 francs fait a la fabrique d'église S' Jacques par la veuve Sophie Vandenberghe.Ce legs est destiné a la célébration de messes pour le repos de Fame de son mari. Le Conseil émet un avis favorable. MM. Struye et Iweins s'abstieunent. 2. Procés-verbal cle vente darbres. M. le Président. II a été procédé les 14 et 15 Décembre 1898, a la vente d'arbres croissant sur les propriétés de la ville. Le devis estimatif était de 5,655 fr. et la vente a produit la somme de 6,287 francs. Le Collége demande l'ap- probation du procés-verbal de cette vente. Approuvé. 3. Demande dachat de terrain rue d Elver ding he. M. Surmont. Nous avons requ une demande d'achat de terrain rue d'El- verdinghe. C'est la partie située a cóté de la maison De Block elle a 6m 50 de largeur sur 16m 60 de profondeur, a raison de 10 francs le mètre carré. M. Boone. Est-ce le terrain a l'ouest M. Surmont. - C'est le cóté Sud de la rue d'Elverdinghe. Les terrains sont au même taux. Le Conseil émet un avis favorable. 4. Financesremploi de fonds pro- venant de vente de terrain M. le Président. Nous avons vendu le 7 Mars 1898, a l'Etat Beige, 6 hecta res de terrain les 14 mesures qu'on appelle. Cette vente s'est faite sur l'ap- probation de la Députation permanen te pour la somme de 44,438 francs. Le 30 Décembre dernier, nous avons requ 45,238 francs, intéréts compris. Je propose de placer une somme de 45,300 fr. en rente Beige 3 p. °/0. Le Conseil doit ratifier cette délibé ration. II y aura lieu d'inscrire au bud get la somme de 45,300 francs sous la rubnque Placement. Adopté. MSurmont. Je demande que le Conseil approuvé l'acte de vente du terrain dit Caillebeek. Ce terrain a été veDdu au prix de 1,800 francs. M. Boone. Oü se trouve ce terrain? M. Surmont. A Zillebeke, plus haut que l'étangc'est une parcelle perdue. Le Collége demande l'approbation de ces deux remplois. Après un échange d'observations en- tre divers membres, leConseil approuvé ces deux remplois. 5. Finances modifications au bud get communal pour 1899. M. le Président. Messieurs, par suite de ces deux remplois et des inté réts qu'ils rapporteront, il y aura lieu d'apporter des modifications au bud get communal de 1899. Nous ferons des instances auprès de la Députation permanente pour obtenir ces change- ments d'ofïice. Après avoir expliqué de quelle ma- nière ces deux remplois seront portés en recettes et en dépenses au budget, le Conseil approuvé la proposition du Collége. M. Surmont propose de passer au n° 7 de l'ordre du jour: Libéralitès testa mentairestransaction relative au legs Gustave de Stuers. Assentiment. M. le Président. Messieurs, nous sommes arrivés a faire une convention au sujet du legs de Stuers, avec le no- taire Reynaert, représentant de la fa milie du donateur. Cette convention est la meilleure elle nous donne toute garantie. Tous les frais sont a charge de la familie du légataire. M. Surmont donne lecture de la convention et prie les membres de l'approuver. Le Conseil, après avoir entendu les observations de M. D'Huvettere et la réponse de M. le Bourgmestre, émet un avis favorable. 6. Voirie plan d'alignement du quartier de la Gare. M. le Bourgmestre. L'enquête a été faite au sujet du plan d'alignement du quartier de ia Gare. Je vais vous en donner les explications, si vous le vou- lez. MM. les Conseillers examinent ie plan au fur et a mesure des explica tions soumises par M. Surmont. Nos honorables suivent avec attention tou- tes les indications qui leur sont don- nées au sujet des alignements, de la longueur et de la largeur des chemins, des trottoirs, etc. Après quelques observations de MM. Boone et 2?'Huvettere, le Conseil se dé- clare satisfait. Avant de passer au vote, M. le Bourgmestre dit que le plan a été dé- posé a l'Hötel de Ville l'enquête de commodo et incommodo a été faite per- sonne n'est venu voir le planil faut croire que tout le monde en était satis- fait. Le plan d'alignement est mis aux voixil est adopté a l'unanimité des membres présents. (Nous regrettons de ne pouvoir pu blier in extenso tout ce qui s'est dit au su]et de ce plan, notre format étant trop restreint.) 8. Demande de délégation du Collé ge pour les promotions a accorder au personnel de I' Administration. Mle Bourgmestre pense qu'il con- viendrait d'examiner ce n° de l'ordre du jour en comité secret. Adhésion. A la demande faite par M. le Prési dent si personne ne désire plus prendre la parole sur d'autres points, M. le Uonseiller D'Huvettere fait remarquer qu'il y a une légère erreur dans le lo- tissement de la parcelle de terrain sise a cóté de la maison De Block. M. le Bourgmestre demande que le Conseil donne plein pouvoir au Collége pour examiner ce point, afin qu'il n'y ait pas d'interruption dans cette affaire. Le Conseil, après avoir revu le plan, fait droit a la demande de M. Surmont et. la séance publique est levée a 5 h. 35 m. Une manifestation a eu lieu a Bru xelles Dimanche, a l'occasion du 300e anmversaire de la mort de Philippe de Marnix de Sainte-Aldegonde, le héros de notre glorieuse révolution du XVIe siècle. La Libre Pensèequi en avait pris l'initiative, a bien mérité de tous ceux a qui le joug clérical répugne ou qui en souffrent. On a, et avec raison, appelé la jour- née de Dimanche la première journée de l'alliance anticléricale». Les paroles prononcées par M. Vanderkindere, M. Vandervelde, M. Eug. Robert ont toutes reflété ce même sentiment dont i'expression n'a que trop tardé le désir de renverser le gouvernement clé rical par une entente commune de tous les partis pour que la liberté de con science reste la mère de toutes les autres. On peut regarder Dalliance anticléri cale comme en bonne voie. C'est bien aussi l'opinion de nos maitres, car on prête déja le projet de manoeuvres par- lementaires destinées a la faire échouer. Nous verrons bien si certains d'entre nous, anticiéricaux, seront encore du pes de leurs ennemis. Ph. de C. {Suite et fn). III. La réforme de l'enseignemeiit moyen dont nous avons esquissé les bases doit avoir subi victorieusement l'éprouve de l'expérience pour etre définitivement introduite dans les programmes. II ne faut pas compter sur le gouverne ment surtout sur celui d'aujourd'hui pour lui voir mettre en oeuvre dans des écoles une réforme dont par la force des choses, les établissements libres devraient alors s'inspirer plus ou moins largement en fait de réformes, les gouvernements ne réalisent guère que celles qui ont déja cause gagnée devant l'opinion publique. C'est pourquoi il appartenait a l'initiative privée d'expérimenter une réforme des hu- manités, et l'expérience est faite dans un établissement qui mérite a d'autres titres encore le sympathique appui des libéraux beiges il s'agit du Collége Moderne d'Ypres. La ville d'Ypres a subi, depuis qu'elle a une administration communale cléricale (1891) toutes les vexations dont les écoles publiques peuvent être victimes. Celle qui l'a le plus profondément remuée, c'est la suppression de son College communal, déci- dée en 1893 avec la complicité du ministère. Les libéraux Yprois créèrent alors, 'pour tenir lieu de l'établissement supprimé un college iibre qui s'appella d'abord Collége de VTJnion, paree que l'Union des anciens Cet article, de même que les deux re produits sous le même titre dans notre n° du 31 Décembre 1898, a paru dans YOpinion d'Anvers. ANNONCES Annonces 10 centimes la ligne. Réclames25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne élèves du College communal en avait provo- qué la fondation. En 1896, malgré de récentes elections communales défavorables au parti libéral, le maintien du College fut décidé, ainsi que l'adjonction aux sections existantes d'une section moderniste, organisée sur les bases exposées dans nos deux précédents articles. Le Collége prit alors le titre de Collége Moderne. II y a eu des moments difficiles dans son existence mais ils ont été surmontés grace a l'appui de personnalités de la politique et de l'enseignement beiges, grace au concours de sociétés comme la Ligue de Venseigne- mentles Marcunvins, le Willemsfonds Un comité de patronage dont font partie, entre autres, MM. Magnette, représentant pour Liège Monseur et Wilmotte, profes- seurs respectivement aux Universités de Bruxelles et de Liège Sluys, directeur de l'Ecole Normale de Bruxelles Vercamer, ancien inspecteur de l'enseignement et an cien eonseiller provincial, a Bruxelles a aussi largement contribué a procurer au Collége Moderne de précieuses sympathies. Tant d'efforts et de sacrifices ont été ré- compensés par le succes. Malgré un nombre restreint d'élèves, le Collége Moderne compte plusieurs admis sions a l'Ecole militaire, a l'Ecole du génie civil de Gand, a l'Ecole des mines de Liège, i l'Institut agricole de Gembloux. Et, pour en revenir a notre sujet, la sec tion moderniste, quoique datant de deux ans seulement, peut déja fournir la preuve que l'extension de l'étude des langues modernes et des sciences naturelles produit les meil- leurs résultats pour la culture intellectuelle des jeunes gens. Un élève du Collége Moderne, après quatre années seulement d'humanités an ciennes, a réussi l'examen d'admission aux études universitaires. Depuis, il a subi avec grande distinction la première épreuve de candidature en sciences naturelles, a l'Uni- versité de Gand, après avoir été noté par ses professeurs comme particulièrement bien préparé aux études supérieures 'preuve de plus que la réforme préeonisée ici n'est pas utopique, mais qu'elle s'inspire des néces- sités de l'enseignement supérieur, qu'elle part d'uno pédagogie bien entendue. Puur qu'elle ait définitivement cause gagnée, il faut que le Collége Moderne d'Ypres vive longtemps, il faut qu'il trouve un appui non-seulement chez ceux qui pro- fitent directement de son enseignement, mais aussi chez tous ceux qui ont souci de l'avenir des jeunes générations et de l'élé- vation de niveau intellectuel dans les car rières libérales. Le succès de la réforme des humanités expérimentée au Collége Moderne une fois devenu évident aux yeux de tous les intéres sés, il aura la plus grande influence sur l'organisation de l'enseignement moyen tout entier, et par conséquent sur le développe- ment intellectuel du pays lui-mètne. Aussi est-ce en toute confiance que nous nous adressons aux lecteurs de La Lutte toujours prêts a soutenir les oeuvres libéra les, et que nous leur recommandons chaleu- reusement le College Moderne d'Ypres. C'est a leur sollicitude pour les écoles libérales et a leur souci du progrès que nous faisons appel. Ce ne sera pas en vain, M. le tréso- rier de la Commission administrative, qui recoit avec reconnaissance tous les dons pour le Collége Moderneaura, croyons- nous, fort a faire pour accuser réception de ceux que nos lecteurs lui adresseront. L. Les Hollandais, dont nons nous sommes séparés en 1830, paree qu'ils étaient trop réactionnaires pour nos ardeurs libéraleset réformatrices, nous ont singulièrement rattrapés et dépas- sés depuis. Ils ont fait avant nous la revision de leur Constitution. Ils ont réalisé avant nous une réforme scolaire définitive. Ils ont appliqué l'impöt sur ORDRE DU JOUR: a- -«—G'o-a»'. -->^/vaaa/V\A/VVvvv\»«—

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1899 | | pagina 1