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passé pour proportionnaliste, M. Coo-
reman l'est resté, M. Begerem aussi, et
M. Yandenpeereboom ne penche vers
l'uninominal que depuis quelques
jours. M. Nyssens a pu constater avec
plaisir que ie ministère n'ëcartait pas
la R. P., sans soulever aucune protes
tation.
Alors quoi Pourquoi MM. de Smet
et Nyssens sont-ils partis, s'il n'y avait
au ministère aucune décision prise con-
tre leur système Pourquoi sont-ils
remplacés par un proportionnaliste et
un découpeur genre Woeste
On a parlé de l'influence royale qui
se serait exercée pour débarquer les
deux membres les moins insignifiants
du ministère, et avoir sous la main de
vagues individualités incapables de
résister a ses projets congolais. L'ave-
nir nous dira ce qu'il en est.
Mais l'impression est que le nouveau
ministère est né sous une mauvaise
étoile, et n'aura pas longue vie.
Si les anticléricaux y mettent quel-
que bonne volonté, il sera par terre
dans quatre mois.
A la suite de la séance de Mardi a la
Chambre, et en présence des projets
que fait prévoir l'attitude louche du
ministèreVandenpeereboom, les repré-
sentants libéraux et socialistes ont
adressé au pays l'appel suivant
Deux ministres. le chef du cabinet M. de
PJ&Mj L illggigs
Smet de Naeyer et M. Nyssens, ont dü
quitter le pouvoir, paree qu'ils se refusaient
a présenter aux Chambres, sur l'ordre du
roi, un projet de loi établissant le scrutin
uninominal.
Cette crise ministérielie, nés et dénouée
en dehors du Parlement et sur laquelie
toute explication a été refusée a la Chambre
et au Sénat, constitue une atteinte a nos
institutions parlementaires et oblige l'oppo-
sition a faire appel au pays.
La droite elle-même est profondément
divisée.
Le gouvernement nouveau, pour consoli-
der une majorité factice et branlante, n'hé-
sitera pas a tenter les plus odieux coups de
parti, les plus scandaleux tripotages des
circonscriptions électorales, dans le but de
falsifier l'expression de la volonté nationale,
de réduire la representation des partis dé-
mocratiques et d'assurer au parti actuelle-
ment au pouvoir une majorité artificielle a
perpétuité.
Députés de la gauche, socialistes et libé
raux, nous serons unanimes a combattre le
projet de découpage arbitraire dont le gou
vernement assume la responsabilité. Mais,
pour appuyer notre résistance, pour vaincre
les influences occultes qui essayent d'impo-
ser au pays un régime dont il ne veut pas,
nons devons faire appel a toutes les volon-
tés, a toutes les énergies. Que les Conseiis
communaux protestentque les associations
politiques et les organisations ouvrières se
lèyent Que l'opinion publique, que la démo-
cratie toute entière réponde a cenx qui veu-
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régime électoral
A bas le scrutin uninominal
Vive le suffrage universel
Aucune malice a gros hl clu R. 1
Boom n'aura pour eflet de laire uesai-
mer les démocrates anticléricaux, qui
seront plus ardents encore contra nu
ministère dont les tendances reaction-
naires vont s'accentuer. Ph. de G.
Décoration civique.
La croix de 1'° classe est décernée a
M. Dhont, jugede paix du canton de
Poperinghe.
Nos meilleures félicitations a M. ie
juge de paix Dhont.
Heprésentation du 23 Janvier.
Public plutót clairsemé, a la repre
sentation de Lundi partout des vi
des peu encourageants pour les direc
teurs d'entreprises théatrales, qui nous
amènent de si loin des troupes bien
composées, méritant une salie comble
et un succès complet.
S'il y avait un reproche a faire au
second spectacle donné par la Com
pagnie dramatique de M. M. Richard,
ce serait le caractère un peu trop ano-
din des pièces dont il était composé.
Les vivacités du Capitaine Tic rachètent
a peine, par quelques excellentes scè
nes comiques, la donnée puérile et la
conduite banale de l'ensemble de la
pièce. Les auteurs contemporains nons
ont habitué, en fait de comedies a des
sujets plus intéressants et des piècos
mieux conduites, en fait de vaudevil
les a des folies plus réjouissantes. La
pièce de Labiehe marque largement
son age, et c'est un défaut que le public
pardenne difficilement.
11 l'a pardonné Lundi, grace a une
excellente interprétation.
M. Genot, ahuri et ahurissant^ dans
le róle de Dèsamboislui a donné une
bonne physionomie de fautoche. M.
Nérac Oélestin Magis) a fait de son
personnage de jeune prodige de science
ïnsignifiante une caricature qui ne man-
quait pas de justesse. M. Marville Ho
race Tic) a rendu avec naturel la viva-
cité du capitaine revenu de Chine.
Oöté des Dames, tous nos compli
ments a Mme Maurion, qui portalt avec
grace la perruque grise de la tante, Mme
de Guy-Robert, sur un visage dont la
fraicheur rendait la perrruque invrai-
semblable, et a Mme Raymond, une
charmante Lucile qui, pour la vivacité
et le naturel, n'avait rieu a en vier a son
partenaire le capitaine.
Le spectacle avait commencé par la
Sourisd'A. Des Roseanx, et s'est ter
miné par les Forfaits de Pipermansde
Chivot et Duru, bien interprêtés aussi,
et qui ont fait plaisir.
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