Journal libéral démocratique (TYpres et de 1'Arrondissement Nos Maitres et l'abbé Daens. Chez les Anciens Pompiers. Un accident. Disparue. Nécrologie. Gonseil communal Thé&tre d'Ypres. Samedi, Février 1899. d centimes le numéro Une enquête, s. v. p. L'addition, s. v. p. Chez les Infatigables. Bizarrerie judiciaire. Enseignement supérieur. LES ROMANESQUES £*araissaisf Se Hawedi. L UNION FAIT LA FORCE. PRIX DE L'ABONNEMENT pour la ville, Par an 3 francs. Pr LA PROVINCE, Par an fr. 3-50. (Test aujourd'hui un fait acquis. L'abbé Daens s'est adressé a Mon sieur I'Echevin Colaert, qu'il a connu tout particulièrement a la Chambre des représentants, pour lui demander l'autorisation de tenir un meeting soit aux Halles, soit a ia salie du théatre. Les deuxlocaux lui ont été refusés. Passe encore pour les Halles. Nous ne nous rappelons pas que notre mai- son communale ait été jusqu'ici accor- dée a des conférenciers politique's, bien que eet usage soit généralement ré- pandu a !a campagne, oü nos hommes politiques conservateurs ne ref'usent jamais les locaux commnuaux, qui sont mis a leur disposition. La situation n'est pas la même pour notre salie du théatre. A maintes re prises déja celle-ci a servi d'arêne poli tique. Nous nous souvenons d'y avoir assisté a des meetings contradictoires donnés sur la Représentation propor- tionnelle, sur la question du Congo, etc. Des orateurs appartenant a nos divers partis politiques y ont pris la parole. Nous y avons entendu des clé- ricaux, des démocrates-chrétiens, des libéraux et des socialistes. Nous v avons même entendu le révolutionnaire francais Laguerre Nos maitres ont fait en ces diverses circonstances preu- ve de tolérance. Nous les avons ap- prouvés et l'opinion publique leur a donné raison. Dans un pays représentatif, comme le notre, oü tous les pouvoirs émanent de la nation, il faut en efl'et que toutes les questions, qui intéressent notre vie politique, puissent être librement ex- posées et discutées. Pourquoi dés lors ce changement d'attitude que nous constatons aujour d'hui Pourquoi nos maitres refusent-ils a un prêtre catholique, ce qu'ils ont ac- cordé a des orateurs libéraux et socia listes II faut qu'il y ait la un motif, que nous n'apercevons pas, mais que le pu blic yprois a le droit de connaitre. Au Journal d'Ypres, organe officiel de l'Hótel de Ville, a nous instruire, s'il ne veut pas que la décision de no tre Collége échevinal, si décision y n'apparaisse comme un acte d'arbi- traire vis-a-vis d'un prêtre, qui n'a qu'un seul tort aux yeux de nos mai tres, c'est de défendre ses idéés politi ques avec trop de conviction et de sin- cérité. Jusqu'a présent nos prêtres catholi- ques, n'avaient été que des instru ments aux mains de nos autocrates clé- ricaux, dont ils favorisaient les succès électoraux. On leur avait accordé des droits politiques, mais ils devaient s'en servir en esclaves. Un prêtre, un modeste abbé de pro vince, sans fortune et sans influence dans les hautes sphères cléricales, a osé s'insurger contre ce système d'esclava- ge. II a entendu faire usage de ses droits de citoyen, en homme libre, in- terprétant dans un sens démocratique l'encyclique papale Rerum novarum. II a osé prendre en mains la cause des déshérités contre l'omnipotence ultra- réactionnaire du grand Woeste. II a su gagner la confiance du peuple des Fiandres voila son crime La meute cléricale s'en est émue elle est partie en guerre au cri de Mort a 1'infame Grace a la crimi- nelle complicité de nos évêques, l'abbé Daens et les siens lui sont livrés sans défense et journellement les journaux nous apportent le récit des avanies, qu'ils ont a subir. On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 51, Ypres. Pour les annonces de Belgique (excepté les deux Fiandres) s'adresser a 1'Agence Havas, Bruxelles, rue de la Madeleine, 32 et a Paris, Agence de la Bourse. ANNONCES Annonces 10 centimes la ligne. Réclames25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. En refusant a l'abbé Daens, une automation qu'ils ont accordée a des libéraux et des socialistes, en créant pour lui une loi d'exception, nos mai tres entendent-ils se faire les complices des insulteurs du prêtre Voila ce que nous voulons savoir et nous sommons 1 e Journal d'Ypres de s'expliquer a ce sujet. II exisce en Belgique une loi portant réglementation du paiement des salai- res des ouvriers. Cette loi, qui est du 16 Aoüt 1887, dit en son article lr que les sataire8 des ouvriers doivent être' payós en monnaie métallique ou fidu ciaire, ayant cours légal.» Celte même loi en son article 10 édicte des peines sévères contre ceux qui y contrevien- nent. II parait que dans un établissement de l'Etat, relevant de notre arrondis sement, on se permet de retenir sur les saiaires des ouvriers le montant de billets d'entrée a des concerts cléri- caux Nous signalons eet abus a l'autorité compétente, espérant qu'elie ne tarde- ra pas a mettre une fin a un système de pression aussi révoltant, dont se plaignent amèrement et a juste titre ceux qui en sont victimes. Quand les abords de la gare seront débarrassés, de la légion de fai- néants, qui s'y mcrustent grace a un scandaleux gaspillage de nos de niers publics au grand profit du Volks huisle Journal d1 Ypres voudra bien nous dire ce qu'aura coüté le remblaya- ge de cette partie de nos remparts Que ces Messieurs de l'Hótel de Ville prenuent ces gens a leur service, s'ils le désirent, mais qu'ils ne les mettent pas a dos des contribuables Avec une administration pareille on se ruine. Notre Société de gymnastique vient de procéder au renouvellement annuel de son comité. Le choix de l'assembiée générale a été heureux. Nous sommes convaincus que les nouveaux élus sauront donner a la société une impulsion nouvelle de vitalité et que d'ici a peu de temps nous aurons l'occasion d'applaudir nos gymnastes dans de nouvelles fêtes, di- gnes de celles auxquelles ils nous ont habitués jusqu'ici. Le public yprois accueillera avec plaisir cette excellente nouvelle. II y avait foule au concert donné par notre harmonie Dimanche dernier. La commission a été particulière ment bien inspirée en oflrant a ses membres un spectacle d'un genre nou veau. Nous l'en félicitons sincèrement et nous l'engageons vivement a persévé- rer dans cette voie. Un bourgeois s'aventure a adresser a un agent de l'autorité dans Texercice de ses fonctionsun sourire mal interprêtéon lui colle 26 francs d'amende pour outrage a l'autorité. Un pompier, agent de l'autorité, sabre sans rime ni raison un pai- sible bourgeois, on se contente de lui admimstrercinq francs d'amende conditionnellement. Yive l'armée comme en France Nous avons eu a déplorer cette se- maine un triste accident. Une fillette, s'étant aventurée sur la glace, a été re- tirée, a l'état de cadavre, des eaux de nos fortifications a proximité de la caserne d'infanterie. Nous ne savons si le fait est exact, mais on nous a afflrmé qu'une dame, présente au moment de l'accident, est allée prévenir le poste d'infanterie, de faction a la caserne, et n'y a pu obte- nir le momdre secours. Nous avons peine a croire a ce trait d'inhumanité, qui, s'il était établi, ne manquerait pas,nous en sommes convaincus, d'être sévèrement blamé par l'autorité com pétente. Nou8 saisissons cette occasion pour signaler a nouveau a l'autorité com munale, toute l'utilité qu'il y aurait, a placer a mtervalles, le long de nos remparts, des appareils de sauvetage. Cette mesure eut certainement évité l'accident, que nous déplorons aujour d'hui, car il s'est passé en présence de plusieurs témoins. Une femme mariée et mère de plu sieurs enfants, habitant au Kalfvaart, a disparu depuis huit jours. On croit a un accident. Des recherches sont fai- tes mais n'ont amené jusqu'ici aucun résultat. Parmi les jeunes gens que le ministre de l'intérieur et de l'instruction pu blique a désigné pour la collation des bourses de voyage, nous trouvons le nom de M. Bossaert, Joseph, de notre ville, regu docteur en médeciue par la Faculté de l'Université de Liège. Nos plus sincères félicitations au lauréat et a sa familie. On nous annonce de Popennghe, la mort su bite de Madame Dhont, épouse de M. Dhont, juge de paix en cette ville. Cette mort a produit en notre ville une douloureuse émotion. Nous présentons a M. Dhont et a sa familie nos plus sincères condoléances. Décoration civique. La croix civique de lre classe est dé- cernée a M. Breyne, vétérinaire agréé, a Popennghe. D'YPRES. Séance publique du 4 Février 1899. a 5 heures du soir. 1. Communications. 2. Musée compte 1898. 3. Ecole de musique compte 1898. 4. Ecole industrielle compte 1898. 5. Harmonie communale compte 1898. 6. Corps des pompiers compte 1898. 7. Caisse de secours des pompiers compte 1898. 8. Garde civiquecompte 1898 et budget 1899. 9. Propriétés communales demande d'achat de terrain, rue d'Elverdin- ghe. 10. Voirie projet d'empierrement du chemin vicinal n° 15. 11. Propriétés comhiunales rectifica tion du chemin de ronde extérieur a l'intersection de la promenade et du Kalfvaart. 12. Bureau de bienfaisance conven tion avec les héritiers G. de Stuers. 13. Bureau de bienfaisance évalua- tion du coüt d'un anniversaire fon- dé par M. L. Bouckenaere. 14. Finances demande de crédits sup- plémentaires. SAMEDI, 4 FÉVRIER 1899. Bureaux a 7 h 1/2. Rideau a 8 h. 1/4. Grande Représentation Francaise organisée avec le concours des artistes du Théatre National de l'Odéon de Paris sous la direction de M. Chataignié. M. Chataignié, du Théatre National de l'Odéon M. Schutz, du Théatre National de l'Odéon Mme Ester Norahc, du Théatre National de l'Odéon M. Roussel M. Bertaud. Comédie a grand spectacle en 3 actes, d'Edmond Rostand, auteur de Cyrano de Bergerac. Mme Norach Sylvette. MM. Chataignié Percinet. Schutz Straforel. Bertaud Bergamin. Roussel Pasquinot. Bernard Blaise. Spadassins, Musiciens, Nègres, un Notaire, Bourgeois, Porteurs de Torches, etc. Premier acte Les Pères ennemis. Deuxième acte La Revanche du Romanesque. Troisième acte Le Spadassin. On commencera par JEAN-MARIE Drame en 1 acte, d'André Theuriet. Mme Norachc Thérèse. M. Chataignié Jean-Marie. M. Schutz Joël. Voici quelques comptes-rendus de Chalons-sur-Marne et de Troyes, oü les artistes de M. Chataignié ont joué dernièrement Les Romanesques r> Du Petit Troyen On jouait, hier, Les Romanesques la comédie en 3 actes de M. Rostand, un auteur de pièces a grand succès qui a fait counr tout Paris avec Cy- rano de Bergerac. n Nous n'avons pas l'intention d'ana- lyser l'oeuvre si originale que nous n avons applaudie Dimanche, qui ren- ferme de forts jolis passages écrits n dans la pure langue des Dieux. Nous a voulonsseulement conatater l'accueil a chaleureux que lui a fait, ainsi a qu'aux artistes, un public enthou- a siaste. a Du Journal de la Marne a La comédie de Rostand Les Ro manesques a est amusante, trés fine et tres habilement ócrite. On y trouve de jolis vers et un mélange de noble langage et d'expressions absolument fantaisistes. a L'interprétation a été parfaite. M"6 Norach, MM.Chataignié, Schutz, Roussel et Bertaud ont fait preuve de talent et ont été applaudis et rap- pelés.En somme soirée trés réussie.a Nous engageons vivement nos lec- teur8 a assister a la représentation des Romanesquesa - ORDRE DU JOUR: BOO^OO O

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1899 | | pagina 1