l'ünion fait la force.
mmmmm
Journal libéral démocratique (T Ypres et de 1'Arrondissement
LIBÉRAUX
Un enfant assassiné
et violé
L'abbé Daens et
nos Maitres.
Théatre d'Ypres.
GRAND BAL
GRANDE SOIRÉE
Samedi, II Février 1899.
o centimes ïe numéro.
5e année. V° 15.
m
AU PENSIONNAT SAINT-PIERRE.
Au cours de ces interrogatoires, un inci
dent émouvant se serait produit que nous
donnons sous toutes réserves.
En efFet la police a trouvé spirituel con-
trairement a tous les usages, de consigner
les journalistes a la porte.
On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 51, Ypres. Pour
les annonces de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a 1'Agence
Havas, Bruxelles, rue de la Madeleine, 32 et a Paris, Agence de la
Bourse.
L'assassin est arrêté.
Un nouvel emprunt.
Le comple des Hospices.
Chez les lufatigables
SOCIÈTÊ DES ANCIENS POMPIERS
Ville de Poperinghe.
SOCIÉTÉ PH1LHARM0NIQUE
S*arai»sssnt Se .itmieiêi.
PRIX DE L'ABONNEMENT
pour la ville, Par an 3 francs.
pr la province, Par an fr. 2-50.
Confiez l'éducation
«je enfants aux pe-
tits frères et aux cures
Nous lisons dans le Progrès du Nord
de Lille
Une nouvelle sensat.ionnelle a traversé ce
matin la Ville, jetant l'épouvante au sein
des families Gaston Foveau, le jeune pen-
sionnaire de l'Etablissement Saint-Pierre,
tenu par les Frères des Ecoles Cbrétiermes,
rue de la Monnaie venait d'etre retrouvé
étranglé et violé.
On connait les faits que depuis quarante-
huit heures nous relatons longuement a nos
lecteurs un jeune garcon appurtenant a
une brave familie de ia rue des Prêtres ar
rive Dimanche a cinq heures un quart. A
cinq heures 45 tres exactement, des ca-
marades le virent escalader les marches d'un
escaiier non éclairé qui donne acces par
une salie de spectacle et une pièce de débar-
ras, dans presque toutes les parties de l'im-
meuble. Depuis, plus de nouvelles le mys-
tère absolu sur cette disparition.
En vain toute la journée d'hier, la police
visite-t-elle coins et recoins de l'établisse-
ment en vain fosse d'aisance et citerne
sont explorées en vain le canal est dra-
gué l'assassin cache bien le cadavre de l'en
fant dont il a souillé la mort même
La découverte dLu
crime.
Lorsqu'on pénètre dans l'établissement
Sl Pierre, a gauche s'ouvre un petit parloir,
ou l'ori recoit les visiteurs. Chaque matin le
concierge de l'établissement pénètre dans ce
parloir qu'il a le devoir de nettoyer en tous
sens.
Ce matin, vers huit heures, suivant son
habitude, il arrivait dans la salle qu'il tra-
versa en balayant, lorsqu'il apercut une
caisse assez longue, qui avait dü être placée
la dans la nuit. En effet, détail a noter, les
magistrats ont parcouru toute la journée
d'hier, l'établissement en tous sens, traver
sant notamment le parloir, sans voir le
moindre- indice.
Le concierge ouvrit la caisse par curiosité
et poussa un ori d'épouvante Gaston Fo
veau, le petit garcon disparu, était, la cou-
ché, ayant au cou des traces trés visibles de
strangulation. Le visage t,rès congestionné
était affreux présentant des boursouflures
bleuatres. AfFolé le concierge courut chez le
frère directeur pour le mettre au courant de
la lugubre découverte qu'il venait de faire.
Le Parquet sur les
lie tix.
La police fut aussitöt prévenue et, pen
dant prés d'une heure, le telephone joua sur
toutes les lignes. avisant le commissaire
central, le parquet, le chef, de la süreté, les
commissaires des quartiers de ce qui venait
de se passer.
A neuf heures, M. Vivier des Vallons,
commissaire central Boillerault, chef de la
süreté, Queutier, commissaire du 2e arron
dissement et plusieurs sections d'agents de
süreté et d'agents ordinaires arrivaient sur
les lieux du crime.
Presqu'en même temps qu'eux, MM.
Tainturier, procureur de la République.
Delalé, juge d'instruetion, Doré, greffier,
pénétraient dans l'établissement. Enfin une
brigade de gendarmerie se tenait a la dispo
sition des magistrats. L'interrogatoire du
concierge et des frères de l'établissement
commenca aussitöt.
Incident émonvant.
II paraitrait done qu'au cours de l'interro
gatoire, un des frères violemment émotionné
et sans doute n'ayant plus toute sa presence
d'esprit se serait jeté a genoux devant les
magistrats et aurait déclaré, alors que nul
rie songeait a l'accuser. (Je vous demande
pardon, ce n'est pas moi
J jïi familie prévenue.
Scènes déchirantes.
M. le commissaire Queutier fut chargé
d'aviser la familie, dn grand deuil qui la
frappait. II se rendit, 28, rue des Prêtres,
oü M. Foveau tient un cabaret. La scène
fut déchirante pendant plusieurs minutes
on n'entendait que des cris et des sanglots.
La pauvre mère, qui a dü s'aliter a la
suite de ces emotions, la grand'maman, qui
est venue de Lécluse, pres de Douai, pour
retrouver son petit garcon qu'elle adorait,
étaient l'une et l'autre dans un état lamen
table. Enfin, a midi, a la dernande de la
grand'maman qui avait demande a revoir
son petit gas, un frère venait la prendre et,
appuyée sur le bras d'un de ces gendres, elle
descendait a l'établissement de la rue de la
Monnaie.
Lorsqu'elle pénétra dans ie parloir oü se
trouvait l'enfant, elle eut comrne un mouve
ment de recul. Puis semblant se ressaisir,
elle s'élanca et vint tomber aux pieds de la
caisse, caressant de ses vieilles mains ridées
les chairs déja tuméfiées de l'enfant etdisant.
sans cesse Mon pauvre petit Gaston
Mon pauvre petit
Tous les spectateurs de cette scène affreu-
se s'étaient découverts et des larrnes ve-
naient abondamment aux y-ux. Enfin son
gendre l'arracha a ces emotions cruelles et
après un dernier baiser, elle s'éloigna tête
basse, pauvre vieiile femme n'ayant pas a
son déclin cette dernière joie un petit-fils.
D'après les premières const.atations de
M. le doctfeur Castiaux, l'enfant a été assas
siné et violé.
DERNIÈRE HEÜRE.
L'arrestation ne s'est pas fail atlen-
dre un frère des Ecoles Chrétienn> s
de l'établissement Saint- Pierre vient
dêtre arrêté sous linculpation de
viol et dlassassinat
Au cours de l'article nous f'aisons re-
marquer l'attitude étrange d'un des
frères, qui s'était troublé devant les
magistrats c'est ce frère qm est con-
sidéré a i'heure actuelle comme l'as
sassin.
En efl'et, une iettre ayant été dé
couverte prés du cadavre ainsi congue
N'accusez pas la communauté, il n'y
a qu'un seul' coupable M. Delalé
pour confronter les écritures demanda
a chaque frère d'écrire quelques lignes.
Un seul 8'y refusa par ce refus, il
venait de se désigner lui-même a la
vindicte publique. Quelques minutes
plus tard, il était arrêté.
Notis attendons la répouse du Jour
nal d' Ypres a la question que nous lui
avons posée.
Pourquoi a-t-on refusé a l'abbé
Daens la Salle de Spectacle, qui a
maintes reprises fut accordée a des
orateurs politiques, socialistes et au-
tres
Lors de l'approbation du budget de
la ville, le Bourgmestre a déclaré qu'il
y aura lieu de rechercher les mesures a
prendre pour améliorer le service des
eaux alimentaires et que ces ameliora
tions pourront se faire au moyen d'un
emprunt.
Qu en pensent le Journalst \sNieuws
blad, eux qui, contrairement a i'avis
de tout le monde, prétendent sans
cesse que ie système actuel ne laisse
rien a désirer et que l'eau, qu'on four-
nit aux habitants, est bonne, pure et
claire comme du cristal
Le premier emprunt de 850,000 fr.
ne date que de 1893 et il est déja ques
tion d'un second G'est cela II n'y a
rien de mieux pour permettre a notre
czar de présenter pendant quelques
années encore, les comptes de la ville
avec de forts excédents et jeter ainsi la
poudre aux yeux des contribuables.
Le Journal P Ypres, dans son compte-
rendu de la séance du Conseii commu
nal du 20 Janvier dernier, nous apprend
que le eompte des Hospices de 1897, se
montant a fr. 351,586-49 en recettes
ordinaires et fr. 255,738-61 en recettes
extraordinaires, ont été approuvés a
l'unanimité.
Pourquoi ne donne-t-il pas aussi les
chiffres des dépenses ordinaires et ex
traordinaires
Est-ce avec intention peut-ètre et
pour dissimuler l'énorme déficit, créé,
eu deux années d'administration, par
la fameuse commission homogène,
nommée selon le coeur de M. Surmont
et la volonté dn clergé
L'organe official de l'Hótel de Ville
ne dit pas si, a cette occasion, notre
mayeur a fait voter des remerciements
aux administrateurs des Hospices pour
n'avoir rien tant soigné que les intéréts
des pauvres.
Les Momauesqnes.
Le public yprois est défiant lorsqu'il
s'agit de sortir de ses habitudes. Voila
ce qu'on devrait dire aux directeurs
de tournées dramatiques qui se ris-
quent jusque chez nous. lis ne s'expo-
seraient pas, ainsi instruits, a venir
jouer devant une salle a pen prés vide
comme celle de Samedi. L'augmenta-
tion anormale dn pnx des places n'eut
sans doute pas déterminé l'absteution
du public, si la troupe de M. Ghataignié
lui eüt été connue, et si elle se fut pré-
sentée a lui un jour autre que le Sa
medi.
Les spectateurs présents une poi-
gnée n'ont eu lieu de regretter que
le manque de cette chaleur communi
cative résultant, pour les acteurs, d'une
salle comble et sympathique. Du ta
lent, il y en avait beaucoup, et bien
employé.
Le petit drame de Theuriet, Jean-
Mariereste une oeuvre émotionnante
malgré sa facture rudimentaire et ses
vers un peu trop... bourgeois a telle
enseigne qu'un peu de poésie y dé-
tonne et prête a rire. II a été bien in
ter prêté par Mme Norahc Thêrèse
MM. Schutz {Joel) et Chataigné Jean-
Marie
M. Edmond Rostand est arrivé a la
gloire et a la popularité par le retentis-
sant succès de Cyrano de Bergerac. Ses
oeuvres antérieures la Princesse loin-
taineles .Romanesques méritent peut-
être plus l'attention de ceux qui aiment
a ne pas revoir sous d'autres noms des
situations et des scènes déja passées au
poncif. II serait difficile de justifier
Cyrano d'avoir emprunté plus d'un
trait a ses devanciers. On reconnaitrait
plus facilement aux Romanesques la
marque de i'originalité, du neuf, du
peraonnel.
C'est une comédie du genre ironique
l'auteur a l'air de ne prendre au sé-
rieux ni ses personnages, ni ses spec
tateurs, ni lui-même. Manier 1'ironie
pendant la durée de troi3 actes est
chose peu aïsée le spectateur ne saisit
pas toujours les intentions de l'auteur,
et s'il les saisit, il s'en fatigue assez
tót. Le premier acte plait et amuse, le
second semble long, et l'intervention
du spadassin Straforel, bravi pour rire
ANNONCES
Annonces 10 centimes la ligne.
Réclames25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
et pour faire rire, sauve le troisième
acte et désarme le spectateur.
La troupe de M. Ghataignié a donné
aux röles divers l'interprétation légère,
un peu de chic, qu'ils demandent. Mme
Norahc a été spirituelle dans Sylvette
M. Ghataignié a mis dans le person-
nage de Percinetl'antre romanes-
que un pen trop de conviction peut-
être. M. Schutz a fait un bon Straforel
a qui Scapin eut donné l'accolade les
autres artistes ont fait deux pères anti-
romanesques dont le naturel a plu et
amusé.
E eotification
A propos de l'accideut survenu prés
de 1'Esplanade, nous avons relaté dans
notre numéro de Vendredi dernier
qu'une dame, présente au moment de
l'accident, était allée prévenir le poste
d'infanterie, de faction a la caserne et
n'y avait pu obtenir le moindre se-
cours.
Nous sommes en mesure d'affirmer
aujourd'hm que cette dame était Ma
dame Arthur Merghelynck, qui, aflo-
lée, a couru jusqu'a une vmgtaine de
mètres de la caserne, a appelé au se-
cours en criant a haute voix qu'un en
fant se noyait. Quelques soldats se
trouvaient a la porte de la caserne ils
n'ont pas cru devoir bouger.
Nous ne pouvons que blamer leur
attitude leur devoir le plus élémen
taire était de répondre a i'appel pres
sant qui leur était adressé, en se faisant
antoriser par l'officier de garde, qui
n'eut certes pas manqué de les y en
gager-
Tentative du vol.
Une tentative de vol a été commise
dans la nuit de Mercredi a Jeudi chez
Monsieur Pol. Vermeulen, brasseur
en notre ville. Les voleurs se sont in
troduits dans la maison en fracturant
un volet. M. Vermeulen, réveillé par
le bruit, a mis les voleurs en fuite. Ges
faits se passaient a 2 h. 1/2 du matin.
Depuis quelque temps, les tentatives
de i'espèce se succèdent en notre ville.
Une bande de voleurs rode dans nos
environs. Nous espérons que notre po
lice saura redoubler de vigilance. C'est
plus que nécessaire.
Nous apprenons avec plaisir que la
Société de gymnastique les Infati-
gables n donnera un concert suivi de
bal, le Lundi, 27 Février 1899, a 7 1/2
heures du soir.
Si nos renseignements sont exacts,
cette fête sera digne de ses devan-
cières. v
DE LA VILLE D'YPRES.
LOCAL RUE DUSÉMLNALRE.
AVIS.
DIMANCHE 19 FÉVRIER 1899,
a 9 heures du soir,
PARÉ, MASQUÉ ET TRAVESTI.
Prix d'entrée
Cartes j Cavalier 1-50 fr.
prises d'avance j Dame: 1-00 fr.
Gartes Cavalier 2-50 fr.
prises au guichet j Dame 2-00 fr.
(Ancienne musique des Sapeurs-Pompiers).
HTnsIoale et Lyrique
donnée sous la direction
de M. Eug. VAN ELSLANDE
avec le concours de
Mlle Irma Théry, dugazon du Théatre
de Gandj
s»=»»Cg>S'=1-