is m h l'union fait la force. r m JJfj 1 Journal libéral démocratique d'Ypres et de 1'Arrondissement La réforme électorale On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 51, Ypres. Pour les annonces de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a 1'Agence Havas, Bruxelles, *rue de la Madeleine, 32 et a Paris, Agence de la Bourse. Oironiffue locale. Les ouvriers Beiges travaillant en France Saniedi, 27 Mai 1899. 5 centimes le numéro. 5® année. N° 50. SParaissant ie Htunedi. PRIX DE L'ABONNEMENT pour la ville, Par an 3 francs, pr LA province, Par an fr. 2-50. en section centrale. Cinquième séance de la section centrale, Mercredi matin, a 9 h. 1/2. Les réponses du gouvernement aux ques tions posées. dit la Réformeportent en substance II n'y aura pas de dissolution après le vote de la loi. II n'y aura pas de fractionnement des ar- rondissements après le recensement. Le projet ne doit pas s'appliquer aux séna- teurs provinciaux. Le quorum du sixième ne semble pas pou- voir être abaissé. Le gouvernement ne se refuse pas a examiner l'abaissement du quo rum au dixième pour Bruxelies. Le gouvernement se rallie aux amende- ments de M. De Trooz. L'institution des suppléants n'a rien d'in- constitutionnel. Ce sont des élus condition eels. Le gouvernement declare ingénieuse la formule de M. Beernaert dans sa loi de 1894 pour permettre aux parrains des listes de classer les candidats, mais il ne croit pas pouvoir s'y rallier. M. Woeste fait observer que la dissolu tion devrait être la co'nséquence de la nou velle loi, tout au moins pour les arrondisse- ments intéressés. On nous dit qu'il y a un mal urgent auquel il faut porter remède d'urgence. Le gouvernement ne veut pas même l'ajournement. Et l'on différerait de deux ans ['application du remède. Le gouvernement, croit donner aux ques tions electorates une solution durable. II se trompa. Bruxeiles va avoir vingt-un ou vingt-deux députés. La question du décou- page restera done posée. Nous ne renonce- rons pas a combattre la loi après qu'elle aura été votée, les proportionnalistes non plus. Kile sera done trés rapidement empor- tée. M. Beernaert. Personne ne defend le statu quo. Mais il est certain que l'oppo-i- tion ne serait pas fachée de le voir maintenu II y a dans la section centrale trois partisans de la R. P. avec des nuances. M. Lorand voterait mon projet de 1894, sauf le quo rum M. Vandervelde ne le voterait pas sans rernaniement des petits arroridisse- ments. II n'y a done pas de majorité pour la voter, tandis qu'il y a une majorité pour le projet du gouvernement II peut done avoir beaucoup de défauts, mais il a cette qualité d'etre realisable. C'est de la justice incom- plète, mais c'est de Injustice et non un coup de parti. Le projet donnera a l'opposition dans les grands arrondissements ce qui lui revient. (M. Lorand. II ne le lui donnera même pas.) C'est également a l'opposition que profitera l'ajournement de l'application du système a 1902. Quel est le système de MM. Woeste et Helleputte (M. Woeste. Vous me permettrez de ne pas jouer votre jeu Vous refuserez done de vous expli- quer. Vous avez penché vers l'uninomina) après les manifestations dont il a été l'objet, vous n'y pouvez plus penser. Ce serait done le découpage Lequel L'unmominal est un mauvais principe, le découpage n'est pas un principe du tout. Qu'en attendrait-on Quel serait son but M. Woeste dit qu'il veut la sincérité du régime représentatif et il a dü reconnaitre qu'a ce point de vue, c'est spé- cialement des minorités qu'il faut se préoc- cuper. Le découpage serait toujours provisoire. Si même il était parfait et donnait le même résultat que la R. P., cela ne sera jamais vrai que pour un jour. Rien n'est plus va riable que l'opinion. Il faudra done redécou- per sans cesse. Le découpage est done un détour pour arriver au résultat que donne directement la R. P. Le régime parlementaire, c'est le gouver nement du pays par le pays. Le gouverne ment direct n'étant pas possible, il faut donner au peuple des représentants, et ceux- ci doivent être la reproduction exacte du pays. M. Helleputte. C'est cela, vous êtes partisan de la législation directe. ANNONCES Annonces 10 centimes la ligne. Réclames25 n Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. M. Lorand. Mais c'est dans la Consti tution MM. Woeste et Helleputte. Nous avons démontré le contraire c'est la théo rie fondamentale qui nous divise. M. Beernaert. Tous les pouvoirs émanent de la nation. Ne pouvant les exer- cer elle-même, elle doit se faire représenter, et ses représentants doivent être l'image de la nation. Comment y arriver mieux que par la R. P. On s'imagine que nous ne songeons qu'aux minorités, que nous ne sommes pas des hommes de gouvernement. Nous voulons donner le pouvoir a une majorité vraie. M. Woeste. 11 n'y en aura plus. M. Beernaert. La majorité des dé putés peut ne représenter que la minorité du pays. (L'orateur cite des chiffres.) M. Woeste. Nous contestons vos chiffres. M. Helleputte. II en sera de même avec la R. P. M. Beernaert. Non. Trois cents voix vénales ne pourraient donner qu'un siège, tandis qu'elies pouvaient changer les desti- nées du pays. M. Woeste. Nous vous avons répondu et vous ne nous avez jamais répondu. M. Beernaert. On ne vous répond jamais, nous le savons. M. Helleputte a le fétiehisme de la majorité dans chaque arron dissement, mais la majorité dans un arron dissement n'est pas la majorité du pays. C'est la le vice du système Struye, auquel on a renonce en Suisse. C'est pourquoi je persiste a récuamer le système D'Hondt. II n'est pas d'une exactitude mathématique absolue, paree qu'on ne peut pas partager un mandat. Mais ce n'est pas une raison pour renoncer a toute exactitude. M. Vandervelde. On nous a conviés a nous expliquer sur nos intentions. Nous voulons la R. P. avec le S. U. Pour cela, il y a unanimité ou a peu prés chez nous. Nous avons done une formule basée sur un principe trés net. M. Helleputte. Mais le S. U. est impossible. M. Beernaert. Vous êtes done pour le statu quo M. Vandervelde. Toute formule ba sée sur le régime plural est empirique, est un pis-aller. C'est par le même raisonne- ment que M. Beernaert arrive a se rallier au projet du gouvernement. Le statu quo d'après moi, voudrait mieux que le projet du gouvernement, qui est un coup parti. II a été déposé quand la coalition des partis d'opposition a mis le gouvernement en péril. Rn étendant la R. P. aux arrondissements a quatre et trois députés, il augmenterait encore sa majorité. Mais il ne veut pas ouvrir la porte aux démocrates chrétiens a Courtrai, a Alost, a Termonde. Je choisis done le statu quo comme un moindre mal, puisqu'il n'y a pas de majorité pour la R. P. M. Woeste. Nous n'avons pas actuel- lement la responsabilité Ju pouvoir et ne serons pas assez niais pour donner notre projet a démolir alors que nous ne sommes pas en situation de le faire voter. II y a quantité de projets en dehors de celui du gouvernement. Un choix devra être fait. Si ce projet est voté, la question sera plus ou- verte que jamais elle sera débattue avec fièvre et il faudra la résoudre. Vous trouvez qu'il n'y a rien en dehors de la R. P. Tous les pays tendent a se rap- procher de l'uninominal, si même ils ne l'adoptent pas. La Hollande y est arrivée en deux fois. M. De Trooz. II n'y a pas et il n'y aura pas de majorité pour l'uninominal en Belgique. M. Beernaert. On ne remonte pas un courant comme celui-la. M. Woeste. Nous ne proposons pas de système. Quant au soulèvement d'opinion, nous savons ce qu'il vaut et dirons comment les choses se sont passées. II n'y a pas ici un partisan du projet du gouvernement. Pour tout le monde, c'est le péché d'autrui. On somme la majorité de se rallier au péché d'autrui, et on veut l'impo- ser au pays. Et Ton a la prétention de dire que c'est une solution durable. La R. P. a pour elle les apparences de la justice. Mais il faut un gouvernement. Et nous disons qu'avec la R. P., on peut arri ver a rendre tout gouvernement impossible. La R. P. est une provocation a l'émiette- ment des partis. D'oü, a la Chambre, des marchandages immoraux. M. Bilaut, Comme en France. M. Vandervelde. Et en Belgique M. Woeste. Je vous oppose l'Angle- terre. M. Vandervelde. Les libéraux an glais ont du acheter le concours du groupe irlandais. M. Woeste. Je ne sais pas si le gou vernement écarté la R. P. dans les Flandres pour écarter les daensistes. Je n'en sais rien, n'ayant pas été consulté. Mais si vous dites vrai, la majorité étant coupée en deux, il n'y aurait plus de majorité. Les minorités gardent les droits que la Constitution leur. garantit. Elles s'en ser- vent. Je soutiens que les grandes majorités qui ont existé en Belgique correspondaient a des mouvements d'opinion. M. De Trooz, sans être partisan de la R. P., adhérera au projet du gouvernement par esprit de transaction. M. Woeste, qui ne cesse de reprocher a ses adversaires de ne pas déposer de projet, le reprochait le 8 Fé- vrier a M. Lorand, alors que celui-ci avait déposé un projet. M. Woeste doit nous montrer son projet. Le projet du gouverne ment répond même aux conseils que vous avez donnés au gouvernement. M. Woeste. Permettez. Vous me for- cerez a dire qu'en le déposant, le gouverne ment a manqué a des engagements formels. M. De Trooz. Je ne sais ce qui s'est passé dans les coulisses. Je ne parle que de vos discours en public. Vous avez écarté la R. P. et l'uninominal. Quel est done votre système M. Woeste. Posez-moi la question dix fois. Je n'y répondrai pas. M. De Trooz. Si le projet du gouver nement n'a que dix partisans, montrez done le vötre. Nous n'avons que deux projets, celui de M. Lorand et celui du gouverne ment. Celui-cl seul a des chances, et seul il est une transaction. M. Bilaut. M. Woeste dit que la ques tion du fractionnement restera ouverte. Je ne le crois pas. Mais celle de la R. P. res tera ouverte. Si elle est. mauvaise. on l'aban- donnera si elle est bonne, on l'appliquera a tout le pays. C'est ce que j'espère et c'est pourquoi je vote le projet. MM. Helleputte et Lorand étant encore inscrits dans la discussion générale, la pro- chaine séance est renvoyée a Vendredi matin, sous la présidence de M. Snoy. Samedi soir et Dimanche matin, discus sion des articles. On nous assure que la ville est en instances auprès du gouvernement pour obtenir la création d'une troisième place d'écbevin, dont le titulaire pren- drait le nom de Echevin du vanda lisme public et qui serait spéciale- ment chargé de banaliser le plus pos sible notre jolie ville. Après le démantèlement de la porte du Temple, l'enlèvement de la pompe du Marché au Beurre, le comblement partiel du fossé, a gauche, prés de la Station, et la démolition exécutée ces jours-ci a la vapeur de la minque du Marché au Poisson et de la porte adjacente a celle-ci, il reste, parait-il, encore tant a faire sous ce rapport que nos édiles se trouvent sur les dents. On parle de jeter bas le couvent ac- tuel des Pauvres Claires pour y aménager un square auquel on don- nerait le nom de notre Premier et ou on se propose d'élever la statue équestre du Père de la Cité. Notre sympathique et aimable Sénateur- Bourgmestre, l'homme le plus popu laire de tont le pays,y serait représenté en Saint Georges terrassant de sa lance Henritje II paraitrait même, que nos magni- fiques Halles et notre superbe église de Saint Martin ne seraient pas exclues de cette hécatombe, mais on prétend, a tort ou a raison, que les outrages du temps subis par ces vénérables monu ments, la mauvaise qualité de la pierre employée, jadis, a leur restauration et la continuation d'un entretien négatif de la part de ceux que la chose concer- ne, sufiiraient a la tache. 11 est vrai qu'on construit du neuf a Ypres. Deux belles maisons de santé, pensez done Le luxe qu'on y déploie et qui parait entrer fort dans les gouts de nos édiles tendrait presque a faire supposer qu'ils s'y réservent des ap- partements pour plus tard. II ne faudrait nullement s'en étonner car certains actes de leur administra tion donnentsérieusement a réfléchir... sur ce point... Enfin, qui vivra verra Un trés grand nombre de nos ou vriers vont travailler dans les départe- mënts frontières. Comme parmi ceux-ci il y a beau coup d'Yprois, nous croyons utile de leur faire connaitre la situation qui sera faite a nos nationaux par la ré cente loi frangaise sur les accidents du travail. Cette loi a pour but d'indemniser équitablementles ouvriers victimes des risques professionnels de 1'industrie. Bien qu'elle réalise un grand progrès au point de vue ouvrier, elle a été vivement critiquée et son application a été différée jusqu'en Juin prochain. Elle dispose, entre autres, dans son article 3, que les ouvriers victimes d'accidents, quittant le territoire fran cais, recevront un capital équivalant a trois annuités de la rente qui leur au rait été allouée dans le cas contraire c'est un espèce de forfait qui est équi- tableet qu'on peut accepter. Mais on a ajouté a cet article une disposition disant que les représentants des ouvriers étrangers ne recevront aucune indemnité si, au moment de l'accident, entrainant la mort, ils ne résident pas sur le territoire frangais. De telle sorte que les femmes et les eufants demeurés en Belgique ou l'ou- vrier revient chaque soir ou chaque 8emaine ne recevront aucune indem nité si le man, si le père est tué en France au cours de son travail. Ainsi, au lieu d'améliorer la situa tion actuelle de nos ouvriers en F'rance, on l'a empirée par cette disposition. Done, en fait, on pourra tuer nos ouvriers beiges, par négligence, im prudence, imprévoyance. C'est une dérogation légale dirigée contre les étrangers dans une pensée de nationa lisme, de chauvinisme excessifc'est inique. La loi d'assurance ne les regar- de pas, on les privé ainsi du droit de recours inscrit dans l'article 1382 du code civil qui est biflé pour eux. C'est anormal et exorbitant, et tout cela paree qu'ils résident en Belgique. Cette situation est d'ailleurs nuisible aux ouvriers frangais aussiLes pa trons frangais auront tout intérêt a n'employer plus que des ouvriers bei ges pour accomplir les travaux dange- reux paree qu'ils ne seront pas obligés de payer d'indemnités en cas d'acci- dent. C'était la un argument trés sé- rieux a faire valoir, en plus des princi- §if v° fff ff

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1899 | | pagina 1