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l'union fait la force.
8
wÊm
Journal libéral démocratique d'Ypres et de 1'Arrondissement
La situation.
La crise.
Nos finances.
Oiroisifpie locale»
Le festival du 15 Aoüt
Samedi, 5 Aoüt 1899.
5 centimes le numéro.
5e année. J\° 40.
PRIX DE L'ABONNEMENT
pour la yille, Par an S3 francs.
pr la province, Par an fr. 3-50.
7% V I
R. I. P.
Le budget pour 1899.
Anciens Pompiers.
- - --
1 llllII S
JParaissant le Hume tl i.
Nos ateliers étant
fermés a l'occasion tie
laTaindag-, "I^a Lutte-
De fSlvij d ne paraitra
pasVendredi procliain
Le gouvernement Vanden Peereboom
est démissionnaire. II tombe victime
de l'odieux coup de parti, qu'il avait
médité. Le pays le voit disparaitre
sans regretsa présence aux affaires
était un vérit-able déti a l'opinion pu-
blique.
Qui lui succédera On parle d'un
cabinet De Smet de Naeyer. Son retour
aux affaires montre clairement les ten
dances nouvelles de la droffe, qui, sui-
vant la pression de l'opinion publique,
se convertit un peu tard, mais sage-
ment a la Representation proportion-
nelle.
C'est la R. P. qui triomphe du ga-
chis. Nous nous sommes toujours dé-
clarés partisans coDvaincus de cette
réforme, inscrite depuis longtemps au
programme du Congrès progressiste,
ardemment désirée par tous les libé-
raux westflamands.
Au lende main de' la crise, traversée
par notre pays, nous nous sommes ral-
liés spontanément au projet Théodor,
que nous avons proclamé juste et équi-
table. Les gauches parlementaires
n'ont rien trouvé a redire au projet de
l'honorable député de Bruxeiles. La
solution, préconisée par lui,est la seule
acceptable, la seule qui puisse ramener
le calme dans le pays.
II nous étonne aujourd'hui de voir la
gauche socialiste, après les déclara-'
tions formelles de ses députés les plus
autorisés, les Bertrand, les Denis, les
Yandervelde, soulever des difficnltés
au succès d'un système, qui au fond a
ses sympathies. 11 est vrai, que ces
messieurs invoquent des raisons de dis
cipline. Ils se tronvent liés par les dé
cisions du parti ouvrier qui refuse de
voter toute réforme élecforale avant
la consultation directe ou indirecte du
corps électoral.
Mais on peut se demander, npn sans
étonnement, en quoi cette décision
peut inüuencer nos députés libéraux
progressistes? II y a, nous dira-t-on,
{'engagement col iectif pris par les dé
putés des deux gauches
Maïs, comme l'a dit avec infiniment
de raison, Monsieur Georges Lorand,
député de Virton, eet engagement a étó
pris dans des circonstances spéciales
a un moment oü le projet Théodor
n'était pas encore connu. Cet engage
ment n'a eu d'autre portée et n'a pu
avoir d'autre portée que d'empêcher
un retour offensif du gouvernement.
Aujourd'hui que le gouvernement a
capitulé, cet engagement doit être
considéré comme non avenu.
En présence du seul projet qui reste
debout et qui est un projet équitable,
nos députés progressistes ont autre
chose a faire, que de suivre les in-
jonctions du parti ouvrier Ils oublient
qn'ils relèvent avant tout du parti li
béral et qu'ils out a se conforme? aux
decisions qui ont été prises en inaintes
circonstances par ce parti. La Repre
sentation proportionneile figure au
programme dn parti progressiste. Elle
a été votée au deruier Congrès de la
fédération libérale Elle est dans les
voeux dé tous les libéraux üamands.
Au moment oü la Représentation
proportionneile est sur le point d'abou-
tir, nos mandataires les plus directs au
parlement vont-iU faire défection
Nous espérons que non pareille atti-
On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 51, Ypres. Pour
les annonces de Belgique (excepté les deux Fiandres) s'adresser a 1'Agence
Havas, Bruxelles, rue de la Madeleine, 32 et a Paris, Agence de la
Bourse.
tude serait injustifiable nous ne pour-
rions l'envisager que comme line tra-
bison.
Les libéraux westflamands ont été si
souvent convoqués a Bruxelleq, tantót
a la demande de la Fédération progres
siste, tantöt a la demande de la Fédé
ration libérale. Dans les circonstances
graves que nous traversons, que ne
réunit-ou pas les libéraux de tout le
pays, en un congrès unique Nos dé
putés libéraux y trouveraient une oc
casion de s'expliquer avec leurs man-
dants, qui eux pourraient leur faire
connaitre leurs desiderata et leur die
ter une ligne de conduite.
Nous terminons en rendant hommage
a i'attitude digne et correcte prise par
Monsieur Georges Lorand. Lui seul
semble avoir compris son devoir. II
l'exécute loyalement, au mépris de son
intérêt personnel, qu'il sacriffe noble-
ment au bien-être général. Sa fiere et
courageuse conduite lui donne un titre
de plus a la reconnaissance des libéraux
üamauds, qui sont de coeur avec lui.
La Lutle-De Strijd.
Le père Boom n'est plus ministre de
la guerre. L'armée bat des mains.
L'épreuve avait été suffisamment lon
gue pour elle elle 'söüïïraYt d'avoir
pour chef ce vieux congrégamste en
redingote, couvé dans nous ne savons
plus quelle capucinière, et étranger
a tous les sentiments de fraternité, de
solidarity, de loyauté et de gaité qui
caractérisent le troupier.
Le père Boom avait été la pénitence
infiigée a l'armée. Depuis le débarque-
ment du général Brassine, nos géné-
raux s'étaient mis en grève, refusant
de ramasser le portefeuille que leur
camarade, indigné et dégoüté, avait
lancé a la tête du gouvernement.
Aiors le gouvernement, pour les mor-
tifier, avait choisi le plus déaagréable
du groupe ministeriel, le plus mal
gracieux, et J'avait investi de l'admi-
mstration de nos forces militaires.
Quand un officier étranger venait en
Belgique et qu'on i'mtroduisait dans
le cabinet du ministre de la guerre, Qa
ne ratait jamais l'officier étranger de-
meurait estoumaqué comme on
dit a Mons.
Pourtant, a force d'espionner les
officiers a la cantine et dans les bureaux
du département de la guerre, le père
Boom avait appris une espèce de lan-
gage militaire, dont i! se servait avec
ses subordonnés de l'administration
des chemins de fer et avec les députés
timides.
Si le père Boom a fait quelque bien
pour l'armée, ïl n'a rien fait pour la
défense nationale. 11 n'a pas proposé
le service personnel, quoiqu'il l'eüt
promis. 11 a obligé les chefs de corps,
malgré leurs resistances, a incorporer
la classe intéressante et distinguée des
volontaires issus de Merxplas et de
Ruysselede. II a, caponnant devant le
banc d'Anvers, accepté la démolition
de l'enceinte et la transformation du
camp retranché d'Anvers dans des con
ditions telles que toute la garde civi-
que du pays ne suffirait pas a garnir
les futurs remparts. II a fait inaintes
nominations arbitraires. II a augmenté
l'effectif des aumóniers, sans toucher a
celui de l'armée.
II a supporté que les officiers fussent
calomniés par des vicaires, et quand
ces officiers, comme le major Dejaer,
ont essayé de poursuivre leura calom-
niateurs, il les a chatiés. Dans une ville
comme Namur, oü il y a trop d'égllses
et de chapelics pour le nombre des
habitants, il a bati une chapelle de
200,000 francs a 1'usage des cadets.
II est vrai qu'il a pris des mesures
prophylactiques morales et physiques
uv*>-a!cs, en defendant qu'on élevat a
moins d'un kilomètre des casernes
certains établissements d'une hospita-
lité douteuse. Physiques, en ordonnant
qu'on versat de i'eau chaude dans les
cruchons pour tuer les germes de la
tuberculose
Le père Boom tenait a son porte
feuille de la guerre. II s'y attachait
avec ia ténacité d'une pieuvre. Sous
les dehors hypocrites de sa modestie,
il cachait Une incommensurable ambi
tion. A iuiseul, il auraitgéré tous les
ministères c'était un ministre tenta-
culaire.
Le voila sur le liane. Pourvu qu'il
ne se relève plus. Qu'il retourne a ses
antiquailles, a ses vieilleries, a ses bi
belots, bénitsou non. Que le bruit de
ses oraisons même n'arrive plus jus-
qu'a nous. Si le bon Dieu et la sainte
Vierge Marie veulent absorber ce fidéle
tout entier, nous leur garderons une
reconnaissance qui ne finira qu'avec
notre vie. (Chronique).
Au moment de mettre sous presse,
nous apprenons que la situation est
ioin d'être élucidée M. De Smet de
Naeyer rencontre des difficultés aux-
quelles il ne s'attendait guère quand il
a accepté, Mercredi soir, la mission de
former un cabinet.
S'il parvient a vaincre ces difficultés,
ce dont beaucoup d'hommes politiques
commencent a douter, ce ne sera en
tout cas pas avant Lundi ou Mardi que
le Moniteur pourra publier les noms des
nouveaux ministres.
RECETTES.
Foncierfr. 23,673,000
Contributions personnel les 20,708,000
Patente7,800,000
Douanes37,124,309
Accises60,279,870
Divers603,000
Enregistrements hypothecates 23.300,000
Timbres, amendes8,113,00®
Mines1,000,000
Péages1,593,000
Capitaux et revenus 13,634,900
Remboursements4,209,149
Chemins de fer postes et télégr. 209,437,200
Recettes exceptionnelles 3,800,000
Total, fr. 421,477,428
DÉPENSES.
Dette publique126,339,319
Dotations5,060,370
Justice23,025,690
Affaires étrangères3,000,403
Intérieur, instruction 27,984,711
Agriculture, travaux publics 25,141,473
Travail3,967,470
Guerre54,114,565
Gendarmerie. 5/128,800
Finances21,880,765
Chemins de fer, postes, télégr. 138,163,054
Dépenses extraordinalres71,730,485
Total, fr. 505,509,307
RECAPITULATION.
Dépensesfr. 505,509,307
Recettes421,477,428
Déficitfr. 84,031,879
Nous venons de montrer, ohiffres a
1'appui, la silualion réelle du budget
de lElaTpour l'exercice courant.
ANNONCES
Annonces 10 centimes la ligne
Réclames25
Annonces judiciaires-1
fr. la ligne.
Pour couvrir 505 millions de depen-
ses voices excepté les 71 millions
de dépenses extraordinaires qui le
seront bientót on prévoit des recet
tes diverses s elevant a 42! millions.
Déficit 84 millions.
Cette situation désastreuse n'em-
pêche pas les papiers cléricaux de
proclamer que jamais nos finances
publiques n'ont été mieux adminis-
trées. Et l'on a même le toupet d'alt-
gner des bonis obtenus au moyen
d'artifïces de comptabilité.
La vérité. la voici C'est que, cha-
que année, notre dette s'accroit. Done,
il n'y a pas de bonis il y a, au con
traire, chaque année, un déficit qu'il
fauI couvrir en recourant a lemprunt.
Combien les cléricaux ont-ils etn-
prunté depuis qu'ils sont au pouvoir?
On peut s en faire une-idéé en compa
rant le montant de notre dette en 1884
au montant constaté a la dato du 31
Décembre dernier.
Voici
1884 1,700,000,000
31 Décembre 1898 2,600,000,000
De 1884 a 1888, l'augmentation de
notre dolle est de 900 millions et si
l'ony ajoute le déficit certain de l'exer
cice actuel, nous approchons du mil
liard.
Notre dette augmentée d un mil
liard, voila ce que nous vaut le régime
clerical.
Le Journal d' Ypres, dans son dernier
numéro, entretient ses lecteurs du re-
trait d'adhésion de i'Harmonie des
Anciens Pompiers au festival du 13
Aoüt. L'article de notre confrère n'est
pas toot a fait exact. Force nous est
done de mettre les choses an point.
Lel2 Décembre 1898,leUollège éche-
vinal écrivit aux Anciens Pompiers
pour leur offrir une place de membre
dans la Commission organisatrice du
festival du 13 Aoüt. Le 15 Décembre,
la Gommission de !a Société faisait sa-
voir au Collége que l'assemblée géné
rale des membres serait saisie de la de
mande dans sa réunion du 21 du même
mois. Le 22 Décembre, c'est-a-dire le
lendemaiu de ia réunion, il fut porté
it la connatssance de Messieurs les
Bourgraestre et Echevins que l'assem
blée générale avait décidè qu'il n'y avait
pas lieu d'accepter l'offre faite d'envoyer
un dèlégué de la Société au sein de la Gom
mission spéciale du festivalmais que
néanmoins elle avait vote la participation
de V Harmonie d ce festival. Cette adhé-
ston était subordonnée a l'autorisation
de pouvoir exécuter sur le kiosque de
la Grand'Place entre 7 et 8 heures. La
Commission spéciale du festival, ayant
seule qualité pour accorder ou refuser
cette autorisation, le Collége échevinal
n'avait pas a connaitre de la condition
sine qua non émise par la Société des
Anciens Pompiers. Ceux-ci ne pou-
vaient et ne devaient s'adresser qu'a la
susdite Commission.
L'invitation officielle au festival, si-
gnée par Messieurs les Président et
membres de la commission spéciale,
por te la date du 24 Décembre les An
ciens Pompiers I'ont reque le 28, le
timbre de la poste en fait foi. Elle dit
Le programme de cette fête vous sera pro-
chainement adressé. Ce programme con-
tenant les dispositions générales a été en-
Yoyé dans le courant du mois de Mars
ET LES