JParaissant le 'Gèamedi. l'union fait la force. On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 51, Ypres. Pour les annonces de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a 1'Agence Havas, Bruxelles, rue de la Madeleine, 32 et a Paris, Agence de la Bourse. Journal libéral démocratique d'Ypres et de FArrondissement Association Libérale et Constitutionneile de la ville d'Yp res. 'T en is ikke niet Samedi, 25 Septembre 1899. 5 centimes le numéro. 5® an nee. X° 1-7. Réunion générale. PRIX DE L'ABONNEMENT pour la villePar an 3 francs. pr la province, Par an fr. 3-5O. 1 >im:uuOie. 34 Sep tembre proclx&iii, a 6 heures précises du soir, au local de l'Association, (Salie des Anciens Pom piers), rue du Séminaire, ORDKE Dü JOUR Election communale. Presentation des candidats. Nous avons souligné hier dans notre compte-rendu de la (Jhambre la portée du coup Smeetsfixant les séances de 2 a 5 heures. II est évident qu'en présentant cette proposition, M. Smeets n'avait qu'un butfaire trainer la dis cussion de la loi électorale que d'au- cuns veulent ajourner. Le coup Smeets avait été préala- blement mamgancé dans les couloirs. Un député de droite s'j était associé, et ce député a cru devoir aller félici- ter publiquement son... compère de gauche du singulier succes qu'il avait remporté. Nous dénongons a la droite et au pays catholique cette tactique de coups fourrés Deux ou trois dépu- tés de la droite seulement osent atta- quer le gouvernement de front. La plupart de nos amis ne veulent pas d'une crise ministérielle, et c'est ce qui expiique que des hommes en vue, jadis adversaires de la R. P., se rallient a cette réforme plutót que de mettre le ministère en échec. Les antiproportionnalistes iotransi- geants et irréductibles groupés autour de M. Woeste se rendent parfaitement compte de la situation. C'est pour- quoi, n'osant viser directement et sur- tout publiquement le cabinet, ils B'ef- forcent de l'atteindre en se servant du croc-en-jambe parlementaire. L'ajournement de la loi, le change ment d'heures des séances, le dépot de certains amendements, Pinscription de divers orateurs,la longueur des dis cours que l'on annonce forment en quelque sorte un réseau de manoeuvres dans lequel on espère enserrer le mi nistère. N'est-il pas lamentable de voir des membres de la droite s'associer, pour faire prévaloir leurs idéés anti proportionnalistes, a des menées que nous croyions jusqu'ici réservées aux pires éléments de l'extrême gauche Qu'auraient dit les catholiques de pro vince s'ils avaient pu voir hier un de leurs élus doimant, pour ainsi dire l'ac- colade a M. Smeets en pleine Cham- bre. (1) [Le Petit Beige). La tactique de la gauche, d'accord avec le groupe Woeste-Colaert, consis- tera, en etfet, a faire de l'obstruction réglementaire. C'est-a-dire que tout cé monde pariera au moins deux fois dans la discussion générale, puis de même a chaque article auquel des amendements par centaines seront pré- sentés. On espère par cette tactique décou- rager le gouvernement et la majorité, et arriver a obtenir l'ajournement. (1) N. d. I. R. Et dire que le Journal d'Y pres, reprochait a MM. Bossaerl et Verschaeve d'avoir assisté au meeting organisé a Ypres contre l'odieux coup de parti Vanden Peere boom. Que doit-il penser de l'attitude de M. Colaert, qui aujourd'hui s'insurge en com pagnie du révolutionnaire Smeets contre un proiet de loi jaste et equitable Mais comme le gouvernement entend arriver a une solution quelle qu'elle soit, cela fera simplement dnrer les choses et nous procurera l'indicible joie de voir la session de 1899 1900 suivre sans interruption ia session 1898-1899 Trés amusante, la physionomie de la chambre, hier après midi. Pour la première fois, en effet, on voyait se promener, bras-dessus, bras-dessous, des adversaires déterminés, des socia- iistes révolutionnaires avec des réac- tionnaires ultramontains. Et l'on se demandait ce que M. Smeets qui, il y a trois semaines, jvou- lait c.asser la g... figure a tous les droi- tiers, avait bien pu faire a M. Colaert. par exemple, pour que celui-ci lui prodiguat ainsi en public des amabi- lités et des tendresses. C'était bien simple cependant M. Colaert, au nom du groupe uninomina- liste de droite, s'était mis d'accord avec M. Smeets, le recteur des obstruc- tionnistes de gauche, pour faire ré- duire d'une heure le temps des séances a partir de la semaine prochaine Le cöté joyeux de cette aventure, c'est que, il y a trois mois, les unino- minalistes de droite se voilaient la face a la pensée que des catholiques rédi- geaient un projet de représentation proportionnelle d'accord avec des libé- raux et des socialistes II est défendu aux droitiers de s'en- tendre avec des adversaires sur des questions de principe, mais il ne leur est pas interdit de leur taper sur le ventre, dans les couloirs (Le Soir.) Une première escarmouche. A en croire certains naïfs, tels provinciaux de droite auraient voté la proposition de M. Smeets, limitant de 2 a 5 heures la durée des séances pendant le cours de la discussion de la loi électorale, dans le seul but de pouvoir repartir une heure plus tót chez eux. C'est une erreur manifeste. Ainsi que nous le disions hier, ce vote est le résultat d'un concert préalable entre les groupes socialiste et extréme droi te, représentés respectivement par MM. Smeets et Colaert. Si, pour le surplus, on pouvait en douter encore, on pourrait lire les journaux uninominalistes qui, nageant dans la joie, appellent cette équipée une première escarmouche et y voient un premier échec de la R. P. Ceci pour que nul n'en ignore. (Le Soir). Toujours la R. P. Une correspondance. Le correspondant Bruxellois du Bien Public s'est permis d'affirmer que M. le représentant Colaert a négocié, avec M. Smeets, la motion que le député de Liége a faite au sujet de Ja fixa tion des séances de la Chambre de 2 a 5 heures. Le Bien Public regoit a ce sujet la lettre suivante, qu'il s'empresserasans doute de publier Ypres, "12 Septembre 1899, 10 heures du soir. Monsieur le Rédacteur en chef du Bien Public Absent hier, Lundi, et empêché de me rendre a la Chambre aujourd'hui, par suite d'une besogne urgente, je n'ai pu lire que ce soir les deux der- niers numéros du Bien Public. Je n'ai eu le temps ni l'occasion de parcourir les autres journaux de ces derniers jours. Yotre numéro du 11 courant repro duit un extrait du Journal de Bruxelles oü il est dit, a propos de la motion Smeets, au sujet de la fixation des séances de la Chambre de 2 a 5 heures Le coup Smeets avait été préaiable- ment manigancé dana les couloirs. tin député a cru devoir féliciter pa*- n bliquement sou compère de gauche n du singulier succès qu'il avait rem- porté. Yotre numéro de ce soir, 2me édition, renferme une correspondance bruxel- loise, oü je lis le passage suivant Lorsqu'un groupe (de la droite) i) s'est coalisé avec la gauche socialiste pour faire échec au gouvernement sur la durée des prochaines séances, n c'est M. Colaert qui a négocié avec le citoyen Smeets. Après lecture de l'extrait de l'article du Journal de Bruxellesj'étais loin de n supposer que l'auteur ou le complice du coup Smeets c'était moi-même. Votre correspondant me l'apprend. N'ayant pas le droit de répondre au Journal de Bruxelles qui ne me nomme pas, et ne connaissant, qu'a peu pres votre correspondant anonyme, force m'eBt de m'adresser a votre journal qui, tout en déclarant laisser a ce cor respondant la responsabilité de cette grave affirmation, n'assume pas moins la responsabilité légale de l'accusation dont je suis l'objet. Ce correspondant, a la fin de son élu- cubration, ose écrire le minimum qu'on puisse exiger de n ses amis est qu'ils prennent publiquement ia.res ponsabilité de leurs attaques. n J'exige de lui ce minimum, si c'est un ami. Le Journal de Bruxellesne me dé- signe pas votre correspondant ano nyme me nomme. L'un n'est pas plus courageux que l'autre. C'est sans doute ie même Puisque j'ai le droit de répondre a l'un et a l'autre dans votre journal, voici ce que j'ai a leur dire Je n'ai rien négocié ni avec M. Smeets ni avec aucun membre de la gauche, publi quement ni dans les coulisses. Bien plus, au moment ou le député de Liége a fait sa motionfignorais absolument comme tous mes collègues de la droitequ'une motion de fixation des séances de la Chambreou une motion quelconque serait faite Votre correspondant pent m'avoir vu un instant, a cöté de la table des sténo- graphes et a deux pas du banc des mi- nistres, en conversation avec deux dé- putés de la gauche, dont l'un était M. Smeets, a qui j'ai demandé si la gauche provoquerait des appels nominaux avant la fin de la séance. Mais nous ne nous sommes pas serré la main. II était 6 heures, les motions Smeets et Fur- némont avaient été faites et.... le train de 61/2 heures pour Ypres m'attendait. Ces questions se posent souvent entre collègues. II est vrai aussi qu'avec d'autres collègues de la droite parmi les- queis des proportionnalistes j'ai constaté avec plaisir, non pas que le coup Smeets avait réussi, mais que le tougueux député de Liège, en faisant sa motion, avait été d'un calme parfait. Voila mon crime Fit c'est pour cela que j'ai négocié dans les coulisses avec M. Smeets, et qu'un groupe s'est coa lisé avec la gauche socialiste C'est cela qui permet au Journal de Bruxelles de se demander qu'au raient dit les catholiques de Province s'ils avaient pu voir hier un de leurs élus donnant pour ainsi dire l'accolade a M. Smeets en pleine Chambre C'est cela qui autorise le même jour nal a dénoncer a la droite et au pays catholique cette tactique de coups fourrés et d'écrire que les antipropor tionnalistes intransigeants et irréduc tibles groupés autour de M. Woeste, n'osant viser directement le cabinet, s'efforcent de l'atteindre en se servant du croc en jambe n parlementaire ANNONCES Annonces 10 centimes la ligne. Réclames25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Je pourrais qualifier sévèrement les accusations injustes de votre corres pondant devenu dénonciateur. Le mot procédés dignes du Bas Empire se rait, cette fois du moins, en situation. Je vous laisse le soin de f'ustiger ce correspondant. Yous avez, pour le faire, des verges que je ne possède pas. Par la même occasion dites lui, s'il vous plait, que ce qu'il dit au sujet de la supplique adressée au gouver nement pour demander l'ajournement de la discussion, est inexact. Le gènè- ralissime n'a pas fait circuler cette suppli que il n'y était pour rien Cette sup plique est l'oeuvre trés correcte de dé- putés qui,lors du vote dans les sec tions se sont abstenus ou étaient ab sents. Si leurs noms étaient publiés, votre correspondant regretterait amè- rement d'avoir parlé de manoeuvrea propos de cette lettre. Veuillez agréer, Monsieur le Rédac teur en chef, l'assurance de mes civi- lités sincères et empressées. R. Colaert. (Journal d'Ypres). Ah bah II parait que M. Colaert va adresser aux journaux une lettre affirmant qu'il n'a passé avec M. Napoléon Smeets aucune convention au sujet de la pro position relative a la durée des séances. C'est chose entendue. Nous actons par avance le démenti. II est évident que si M. Colaert a eu, Vendredi dernier; avant que M. Smeets déposat sa proposition, une longue con férence avec celui-ci, M. De Fuisseaux et d'autres députés socialistes, dans la salie de la vice-présidence nous précisoos c'était pour enfiler des perles. Et il est entendu que si, après le vote, M. Colaert, quittant sa place, est allé, au vu de tout le monde, serrer avec ctialeur et a trois reprises diffé- rentes la main au citoyen Smeets, c'était pour le féliciter sur le merveil- leux culottage de sa pipe, désormais célèbre. (Le Soir). L'incident Smeets-Colaert. L'honorable député d'lfpres nous fait l'honneur de nous demander, a titre de rectification, l'jnsertion d'une lettre qui est tont un article d'un organe y- prois. M. Colaert n'avait pas encore lu le Soir, quand il nous a envoyé sa mis sive, sinon il aurait vu que nous avions devancé ses désirs et acté qu'il dénie tout concert avec les socialistes. Mais l'article en question vise une série de tiers et dans ces conditions nous nous étonnons que M. Colaert, au quel on fait, au Palais, une réputation d'avocat de certain mérite ait cru pouvoir nous sommer de l'insérer. Constatons seulement que M. Co laert avance un fait inexact il nie a- voir serré la main a M. Smeets. Nous le regrettons pour l'honorable député d'Ypres, mais nous l'avons vu, de nos yeux vu, ainsi que plusieurs con frères qui sont prêts a en témoigner, échanger, non pas une mais plu sieurs poignées de mains avec M. Smeets. Cet incident, qui n'aurait eu au cune signification en tout autre temps, était particulièrement curieux a la suite du vote restreignant la durée des séances. Que M. Colaert regrette amèrement aujourd'hui ce qu'il a fait, nous le voulons bien, mais qu'il songe a le nier, nous n'y pouvons consentir. A ce propos un lapsus nous a fait dire hier que c'est dans la salie de la vice- présidence que M. Colaert avait con- féré, avant ie vote, avec des députés HrwwwriTiscssaasai fzxmnx* vraaadBaai

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1899 | | pagina 1