plil t l'union fait la force Collége Moderne. I liSf Journal libéral démocratique d'Ypres et de l'Ai rondissement Appel aux libéraux. Concert en faveur des Boers. Garde civique. Anciens Pompiers. Congres libéral. Revision de la Constitution. Samedi, 2 Décembre 1899. 5 centimes le numéro. 6e an nee. ATo 5, Abonnement de Lecture Notre Major, M. Albert Ligy, vient d'être décoré de la croix de Chevalier de l'ordre de Léopold. C'est parfait et nous lui adressons nos félicitations. Mais comment se fait-il que notre ex-Major Toussaert ait été excln de eet honneur M Toussaert a été Major de la Garde pendant de longues années. II a rempli ses fonctions a la satisfac- On 8'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 51, Ypres. Pour les annonces de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a PAgence Havas, Bruxelles, rue de la Madeleine, 32 et a Paris, Agence de la Bourse. Aux Anciens Pompiers. Les personnes désirant suivre les cours cTAlle- matid el d'Anglais qui se rous donnés par Monsieur Anglès, sont priées de se réunir au Collége Moder ne, ie Lundi 4 Décembre, a 8 heures irès précises du soir. i*arai$smtt ie Sèamedi. PRIX DE L'ABONNEMENT pour la viLLE, Par an 3 francs. pr la province, Par an fr. 2-50. La Representation proportionnelle vient d'être votée par la Chambre des Représentants. Son vote par le Sénat n'est pas douteux elle y recueillera une majorité écrasante. Dès a présent nous pouvons done nous attendre a avoir des élections et pour la Chambre et pour le Sénat au mois de Mai prochain, le vote de la. nouvelle loi devant nécessairement en- trainer une dissolution. Pour les élections pour la Chambre, l'arrondissement d'Ypres a lui seul forme une circonscriptionpour les élections au Sénat, notre arrondisse ment est joint a celui de Courtrai. En prenant les chifïres de nos der- nières élections législatives de 1894, quand MM. Brunfaut, Leleup et Ver meulen se som portés candidate a la Chambre, la liste libérale obtint de 9,000 a 10,000 suffrages. Ce chiffre nous assure sons la loi ac- tuelle l'élection d'nn député libéral. Bien plus, en 1896, M Lefevre, can- didat agricole, obtint 14,000suffrages; les socialistes 4,100 soit au total 18,100 voix d'opposition. Avec un pen de propagande done il ne nous sera pas difficile de faire élire deux députés d'opposition au mois de Mai procham. C'est a cette propagande que nous convions tous nos amis. Notre devoir est d'organiser nos for ces sans retard. Jusqu'ici ce travail a été négiigé, la lutte ayant toujours été eutreprise sans espoir de réussite. Aujourd'hui ia situation est changée. A l'ceuvre done sans retard que cha- cun sache faire son devoir. La Lutte-De Strijd. Chez Lambin-Mathée, 54, rui; DE DIXMUDE54, FPRES, DES LIVRES-ÉCH AN GE. Fr. 1-25 par mois. Les Bibliothèques des livres-échange renferment les oeuvres des meiileurs auteurs modernes. En achetant un iivre-échange, le lecteur peut, après l'avoir lu, l'échan- ger indéfiniment dans toutes les villes de la Belgique et de l'étranger. Un de nos abonnés nous demande pourquoi les Yprois n'organisent pas chez eux, a l'instar de ce qui se passé dans toutes les villes du pays, un con cert au profit de nos frères flamands du sud de PAfrique, qui luttent si cou- rageusement pour leur indépendance Noas lui faisons savoir, que le Jour nal d'Ypres vient précisément dans son numéro de Mercredi d'annoncer, par la relation qu'il donne d'un discours pro- noncé par notre Bourgmestre au Volks huis, qu'il est question de l'organisa- tion de semblable concert. Nous approuvons i'idóe et nous sou- tiendrons ceux qui la mettront a exé- cution. tion générale. II a été chef de la Garde alors que le grade était purement ho- norifique. II nous semble et c'est l'avis de tous nos concitoyens, que le gouvernement commet une injustice flagrante en mé- connaissant les services incontestables, que M. Toussaert a rendus a sa ville et a son pays. La Société des Anciens Pompiers a inauguré, Dimanche dernier, la saison des fêtes d'hiver. Nous avons, dans notre précédent numéro, donné le programme du pre mier concert suivi d'une redoute. Comme toujours, salie et tribunes combles. La première partie du programme a été exécutée par la vailiante Harmonie avec le brio et le succès accoutumés. Applaudissements a tout rompre, bien mérités par la phalange d'élite supérieurement dirigée par son habile chef, M. H. Moerman, dont deux mor- ceaux étaient l'oeuvre de ce dernier. Dans la 2me partie, romances par M. Bartier, le sympathique chanteur si avantageusement connu un air varié pour clarinette par M. Cailliez, un re- marquable solisteun septuor pour saxophones admirablement rendu, et une chansonnette comique par M. Mailliard, ce qui est tout dire. Une surprise pour tout le monde, la Commission a part, a marqué cette partie. Tout a coup, entre deux morceaux, asurgi M. le lieutenant Thiebault, ve- naut prononcer le petit discours que voici K Cher Commandant, Voici bientót 36 ans que vous êtes entré au Corps des Pompiers c'était le lr Décembre 1863. Engagé comme musicien, vous n'avez point tardé d'arnver aux grades supérieurs Sous Lieutenant, le 15 No- vembre 1869; Lieutenant, le 17 Juin 1875 Capitaine Commandant, le 26 Janvier 1885. y) Rappelant ces promotions et ces dates au milieu d'hommes qui vous ont vu a l'oeuvre, est inutile que je rappelle, en mêtne temps, les mérites dont vous avez fait preuve et les loyaux services que vons avez rendus. C'est en reconnaissance des uns et des autres que, a la date du 6 Novem- bre 1888, vous a été décernée la mé daille en vermeil que vous pouvez por ter avec une légitime fierté. Démissionnaire en Octobre 1891, on sait a la suite de quels évènements, et accompagné dans votre retraite par la plupart de ceux dont vous étiez le chef bien-aimé, vous avez, quasi au lendemain de votre départ, fondó la Société des Anciens Pompiers dont, aprèï en avoir été ie créateur, vous êtes demeuré le coeur et le bras, l'ame et le Commaudant Reconnaissante de vos soins et de vos sacrifices, la Société vous décerna, le 23 Novembre 1893, la croix de lre classe. n Aujourd'hui, et a l'occasion de cette fête, les membres de la Commis sion, vos collègues, et le Chef de musi- que, témoins journaliers de votre com plet dévouement a la Société dont vous êtes le chef hautement respecté, ont voulu vous donner, a leur tour, une marque nouvelle et durable de leur gratitude, de leur estime et de leur at- tachement. n C'est votre portrait, tracé par la main d'un habile artiste, qu'ils vous prient, cher Commandant, de vouloir agréer comme un modeste souvenir des généreux services rendus, et un faible mais cordial témoignage des sen timents que je viens d'avoir l'honneur d'exprimer. Sur ces mots est apparu, dépouillé de son voile, lejoli portrait, dessiné par M. Laskewiez d'après une récente photographie-album Inutile de dire quelle tonnerre d'ap- plaudissements a éclaté dans la vaste salie a ce moment. Aussi ému que surpris, M. Brunfaut est monté sur la scène accompagné de tous les membres de la Commission et, après avoir examiué de prés le char mant dessin, se tournant vers la Salie qui applaudissait toujours pendant que ia musique jouait la Brabangonne, il a, en termes on ne peut plus heureux, remercié tout le monde de l'ovation inattendue qui lui était faite. Je ne méritais, a-t-il dit en sub- stance, ni eet honneur, ni ces accla- !i mations, car je n'ai fait que remplir mon devoiraussi, ces remercie- ments que l'on vient de me prodi- n guer, je les renvoie, avec tous les n miens propres, a tous ceux qui m'ont t> aidé dans ma tacheaux membres n protecteurs spécialement a vous, Mesdames et Messieurs, qui m'avez soutenu dès l'origine et me prêtez, par continuation, un concours aussi assidu que réconfortant De nouveaux et chaleureux applau dissements ont couvert ces paroles modestes et émues. Après la partie musicale, une joyeuse pantomime, La flüte enehantée ré- miniscence,croyons-nous, d'une fantai- sie de Mozart, est venue mettre tout le monde dans la plus désopilante gaieté. A-t-on ri S'est-on tordu Et quel bien cela fait, moralement et physi- quement, que de se dérater ainsi Une redoute, qui s'est prolongée jusqu'a une heure, a terminé cette soi- rée qui comptera parmi les meilleures. Dimanche 3 Décembre prochain, a 11 1/2 h sortie de la musique. A 1 1/2 h., Banquet. Les membres qui désirent y parti- ciper, sont priés de se faire inscrire chez M. Dehollander Harteel, iimona- dier de la Société. La liste sera défimtivement close ce soir Vendredi lr Décembre. Le Journal de Liége réclame la convo cation d'un congrès libéral Avant les élections de 1894, dit-il, un congrès libéral a été réuni et a pris des résolutions importantes si demain se réunissaient les grandes assises du libéralisme, elles rendraient des servi ces plus considérables encore, la consti tution d'un groupe libéral a la Cham bre devant être préparée par un pro- gramme débattu de nouveau et des décisions prises unanimement, qui lui donneront d'autant plus de force et de puissance. Et c'est ainsi que les libéraux, de nouveau unis et disciplinés, se prépa- reront a faire triompher leurs princi pes, but essentiel de la campagne fu ture, la conquête des mandats n'étant qu'un moyen d'y arriver. ANNONCES Annonces 10 centimes la ligne. Réclames 25 n Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. JPaixl JANSON contrc le Vole Plural et pour le S. U. Rappelons a nos lecteurs que le 5 Octobre dernier, MM. Paul Janson, W. de Sélis Longchamps, C. Houzeau de Lehaie et H. Crombez ont déposé au Sénat une proposition de revision con- stitutionneile. Voici le texte de cette proposition Les soussignés proposent au Sénat de de cider qu'il y a lieu de reviser les articles suivants de la Constitution 47, 53, ler, jusqu'aux mots Irente ans accomplis 56 et 108, 1". Nous recevons aujourd'hui les dé- veloppements de la proposition, si- gnés Paul Janson Nous croyons ne pouvoir off'rir au public de meilleur article politique que le trés intéressant et trés convain- cant exposé du sénateur démocrate. Ci le texte de ce document La proposition que mes honorables collè gues, MM. Crombez, Walter de Sélis Long champs, Houzeau et moi avons eu l'honneur de soumettre au Sénat a pour objet de dé- cider qu'il y a lieu a la revision des arti cles 47, 53, ler, 56 et 108 ler de la Constitution. II suffira pour le moment de l'expliquer et de la justifier brièvement nous nous réser- vons au cours de la discussion de lui donner tous les déveioppements nécessaires. Le régime consaeré par l'article 47 nou veau, s'il a été un progrés considerable sur le régime antérieur, n'était et ne pouvait être que transitoire et passager une fois le principe du suffrage universel admis, il était fatal que le peuple beige poursuivit son application intégrale et complete. Aussi, au lendemain même de la revision, l'adoption du suffrage universel pur et simple a été réclamée et, en ces derniers temps, un puis sant mouvement d'opinion s'est dessiné en faveur de cette réforme. Suivant nous, elle s'impose. Le régime dn vote plural est en contradiction avec les dispositions essentielies et fondamentales de la Consti tution. D'une part, celle-ci proclame (art. 25) que tous les pouvoirs émanent de la na tion et, de l'autre, elle consacre (art. 6) l'égalité des Beiges devant la loi. La consequence logique et nécessaire de ces deux dispositions, c'est l'égalité de tous les citoyens devant le scrutin. A part ces considérations a elles seules décisives, les vices du régime du vote plural ont été mis en lumière et cette démonstra- tion a achevé de le discréditer. II prête a la fraude dans des proportions considérables, et on ne saurait perpétuer un état de c.hoses qui chaque année oblige nos cours d'appel a suspendre pendant une par tie de l'anriée le jugement de procés civils pour consacrer leur temps a déjoaer les combinaisons var.ées et sans cesse renais- santes qui cberchent a attribuer abusive- ment a certains éiecteurs un double ou triple suffrage. Ces procés électoraux sont une tare considérable du régime qui les suscite il faut y couper court, en supprimant le ré gime lui-même et en rentrant dans le droit, tel qu'il résulte des régies maitresses de la Constitution. Son texte doit être mis en harmonie avec son esprit. A part ces fraudes, qui tendent a fausser le scrutin, il est certain, du reste, que les ouvriers des grandes villes sont par le régi me du vote plural placés dans une situation d'infériorité vis-a-Yis des habitants des cam pagnes. La population rurale qui est déja la plus nombreuse trouve dans Ie régime du vote plural un véritable privilège qui ne saurait subsister. Enfin le projet de representation propor tionnelle, s'il est voté, est incompatible avec le maintien, sous la forme de vote plural, de 1'ancien régime. 1 LIBRAIRE, BIBLlOTHÈQÜE

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1899 | | pagina 1