INTERIEUR.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
lre ANNÉE. N° 3.
LES ÉLECTIONS.
AUX ÉLECTEURS
DE L'ARRONDISSEMENT D'YPRES.
DIMANCHE, 9 MAI 1841
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Temple, 6, et chez tous les per
cepteurs des postes du royaume.
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Pour les antres localités 6
ITERES, le 9 Mai.
Ce n'est plus cet enthousiasme qu'on a vu éclater
lorsqu'aux notables, la révolution venait de sub
stituer les électeurs et un cens plus étendu, qui
impressionnent aujourd'hui les collèges élec
toraux. Un tout autre mobile fait agir une mul
titude d'interventions plus ou moins occultes
plus ou moins actives, plus ou moins honnêtes.
Puisque l'on a choisi ce terrain pour se com
battre nous souhaitons que l'on s'y respecte.
La borne.foi, la modération ne sont déplacées
nulle part, ni surtout là où ou est maître de se
bien conduire, quelles que soient d'ailleurs les
allures fort peu édifiantes de gens qui se préten
dent attachés aux institutions du pays. L'abus des
meilleures choses, des plus saines constitutions,
explique seul les étranges moyens d'influence
que l'on emr.loie aujourd'hui.
Pour nous, nous voudrions.que toiîHe monde
sût raisonner s'expliquer" la part d'action que
la loi électorale garantit ceux qui paient Je
cens. Mais, chose singulière! ces classes choisies,
privilégiées précisément parce qu'elles ont des
intérêts matériels faire prospérerne les con
sultent presque jamais! Chacun se laisse aller où
le poussent des influences étrangères dont il ne
se rend pas compte; chacun, faisànt abstraction
de ce qu'il possède de plus positifvote' aux
élections comme si l'état, bien ou mal conduit,
7 V. 1
ne pouvait rien sur ses affaires particulières.Cette
insouciance proviendrait-elle donc de ce que la
prééminence accordée aux intérêts matériels
sur les intérêts moraux ne s'accorde pas au
fond avec ce que l'homme trouve de plus digne
en lui ou bien serait-ee que cette même préé
minence ne se trouve être tout au pli
conséquence des calculs d'un égoij
culier, en dehors des opinions qui s<
avec 1 Etat et lui donnent le mouven
Nous ne savons...., mais cesxéflej
sans effort du spectacle qu'ol
électorale, pai
lités pan
plac<
il ne devrait y avoir qu'un drapeau; et si le mieux
espéré n'est pas encore dans l'ordre des choses
réalisables du moins contribuerons-nous aussi
largement que possible l'y amener, pour le
substituer une situation due un principe
de divisionprincipe violent et contre nature.
Pourquoi le triomphe de ceux qui veulent
et le maintien de nos institutions, et leur déve-
loppemènt graduel, continue-t-il d'apparaître
dans un terme éloigné Pourquoi reste-t-on
stationnaire si même on ne recule pas devant
ce mouvement perpétuel et ces tendances har
dies vers un retour des temps qui font rougir
tout homme pourvu d'une conscience et qui
s'honore de la qualité de citoyen? Pourquoi....?
La causec'est nous c'est nousnotre indif
férence nos petits amours-propresnos dis
sidences d'opinions, nos guerres quelquefois
acharnées sur des points de détail qui nous font
négliger le grand, l'immense intérêt de l'avenir,
cet intérêt qui embrasse tous les autres intérêts,
qui absorbe les hautes et les petites positions
ébranle toutes les populations du globe et
marque comme point de mire suprêmela
rénovation rationnelle de la société.
Les plus petites causes produisent quelquefois
de grands effets. Appliquons-nous ceci. En in
voquant cette vérité devenue triviale nous
croyons pouvoir ne pas craindre le reproche
d'embrasser trop de vues général es la fois. Nous
faisons appel tout autour de nous, loin de nous,
partout où notre voix peut s'étendreaux in
tentions généreuses; nous les adjurerons un
jourdans l'intérêt de l'ordrede cesser ces
luttes déplorables qui doMflt une direction
divergente aux efforts j^l^^^^^aux actes en_
un mot, de
mais franchement abordé. De cette façon, il se
concevra encore quelqil'honneur chez les partis;
de cette façonles succès ne seront plus dûs
tout-à-fait des machines électoraleset l'on
pourra s'attribuer une victoire digne encore
carentre deux opinionson aura triomphé
d'indignes hésitations et de scrupules sans objet.
On sent que c'est surtout nos amis que nous
voudrions voir en user ainsi. Ne poussez point
par l'épaule un électeur imbécille; ne le con
traignez point par des craintes chimériques.
Abandonnez ces moyens d'autres. Quelqu'igno-
rant qu'il soit, un homme a toujours un sens
intime c'est par là qu il faut le prendre; faites-le
concourirde sa propre volontéau saint des
libertés publiques; qu'instruit par vous, il sache
pourquoi et comment il fait partie de l'Etat et
quels sont ses droits et quels sont ses devoirs
en un mot, autant que faire se peut, rendez-le
citoyen, prenez soin de sa dignité lui, assi
milez-la la vôtre.
L'article ci-dessus embrasse dans son ensem
ble et dans toute sa généralitéle système des
élections constitutionellctnous semble tout-
à-fait de circonstance, aujourd'hui qu'on semble
vouloir-en pervertir les principes., et que l'on
émet des idées qui ne tendent rien moif» qrùà
ébranler les bases sur lesquelles on pouvait
croire solidement assis les gouvernements par
lementaires.
Un ministre ne vient-il pas d'annoncer aux
électeurs qu'il renonçait les convoquer comme
l'exigeait^ impérieusement la lettre d'airain de
W? V Vil .voulait leur épargner une
Heurs de Ifyrjrschell
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daction doit être adressé, franco,
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