JOURNAL D'ÏFRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. INTÉRIEUR. RÉCADENCE DES INSTITUTIONS DE 1830. m lre ANNÉE. N° 4. On s'abonne Ypres, rue du Temple, 6, et chez tous les per cepteurs des postes du royaume. PRIX DE L'ABONNEMENT par trimealre. Pour YpresS fr. Pour les autres localités 6 au rédacteur en chef, Ypres. - Le Progrès paraît le Dimanche et le Jeudi de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. Quinze centimes par ligue. YPRES, Ne 13 Mal. Le résultat des élections de Gand bien qu'il n'ait fait que réaliser nos prévisionssemble avoir jeté le découragement parmi les électeurs libéraux des Flandres. Partoutdans les villes ils s'attendent des résultats analogues, et pa raissent prêts abandonner entièrement leurs antagonistes, le champ de bataille électoral. Ces craintes ne sont pas sans fondement, nous devons l'avouer mais c'est un motif pour re doubler de zèle et d'efforts, a Fais ce que dois advienne que pourra telle don. être notre devise. Après avoir employé pour faire triompher la bonne cause tous les moyens honnêtes et licitestous les moyens qu'on peut sans rougir employer la face du soleilet ce sont les seuls que nous voulions qpposer aux manœuvres clandestines de nos adversairesnous serons déchargés de toute responsabilité quant au ré sultat. Si nous ne parvenons pas faire triom pher le parti des lumières et de la raison nous continuerons notre mission en' espérant et en préparant des chances plus heureuses pour'un prochain avenir! L'horizon politique de notre Belgique qui semblait, il y a quelques semaines, s'éclaircir et promettre une longue suite de jours sereins est redevenu bien sombre. C'était avec joie et espérance qu'on voyait enfin au timon des af faires un ministère loyal et capable. Il s'était vu dès son début, investi de la confiance gé nérale comme l'ont prouvéau moment où l'on tramait sa chutetant de témoignages éclatans et spontanés, partis de tous les points du pays. Mais le jour des élections qui devaient renou veler par moitié la chambre des repr^senlans était proche, et ce triste parti'.qui foulera tou jours aux pieds le bien-être de la patrie pour peu qu'il ne lui semble pas d'accord avec les projets de son ex travagante ambitioncommença de trembler pour son avenir. Il voyait 'e mo ment où l'influence libérale ~i';l ne déda pas autant qu'il voudrait le faire crcireJ celle que le gouvernement exerce néce sur les élections, allait enlever^ composée d hommes imbus progressives. Le danger étai pour lui une question de i laissait cette hydre sortir règne était passé. Plus d'es[l dîmes et les mains-mortes, présentation nationaleil tout craindre, tout même la Le temps pressait mouvoir tous ses ress fluences furent mises^ adresse. les plus directs, ce fut en'vain; le ministère dut se retirer. Et maintenant loin d'avoir fait un pas en avant vers un gouvernement sage et rationnel qui accepte nos institutions avec toutes leurs conséquences point objectif vers lequel la Bel gique tend sans cë6«e et qu'elle atteindra mal gré tous les obstacles nous en avons fait deux en arrièreet la partie est recommencer. Eh bien continuons recommençons s'il le faut. Ne nous laissons point abattre. Electeurs, journalistes citoyens'hnbus des maximes d'un libéralisme éclairé, accçmplissonsjusqu'au bout tous nos devoirs; que chacun dans sa sphère déployé un zèle toujours nouveauet nous verronsn'en doutons pasla constitution et les vrais principes triompher en Belgique. Pour répandre le découragement parmi nous, on fait courir le bruit que les électeurs de Brux elles ont cédé d'étranges influences que des promesses concernant le règlement des intérêts pécuniaires de la villeles ont décidés jeter dans Turne électorale des votes réprouvés par leur conscience. 'Nous sommes convaincus que ces bruits sont dénués de tout fondement. Non, ce ne seront pas les électeurs de la capitale qui donneront un aussi déplorable exemple de l'oubli des devoirs du citoyen car la Belgique entière a les yeux sur eux et leur demanderait un compte sévère. Il résulte des recherches auxquelles s'est livré' naguères le Nouvelliste de Verviers, jour nal dévoué aux doctrines rétrogrades, qu'avant 1830la Belgique ne possédait que 289 cou vents dont 80 contemplatifs. Aujourd'huide l'aveu du même journal le nombre des corporations religieuses s'est élevé 402. Ainsi en moins de dix ans notre pays s'est vu doter de 113 cloîtres, ni plus ni moins. Nous admettons avec notre confrère la dis tinction qu'il "lablit c 1 im kContemplativ^^^elle^S*^®1'01 ""-s ajfl ïuelconques campagne se livrent une vie purement con templative peuvent être classés, sans doute, au rang des corporations nulles pour le bien-être réel de la société. Nous ne parlonsni de nos carmélitesni du couvent qui s'est établi en dernier lieu au quartier de Jansénius. Il nous suffit d'avoir ré duit leur valeur les assertions du Nouvelliste de Verviers. 1er ARTICLE. Notre mission spéciale, ainsi que nous l'avons exposé dans nos deux premiers nosest de con tribuer autant qu'il nous sera possible empêcher l'entière extinction des libertés et des principes consacrés dans notre constitution. Car en repassant ce qui s'est fait depuis 1830 nous voyons l'élément de notre existence nationale se perdre, s'absorber dans des réactions contre- révolutionnaires et toujours tenu en échec par la diplomatie. Un moment on aurait pu croire tout germe de division étouffé. La Belgique semblait ne plus compter que des Belges. Ou se réunissait de cœur dans une perspective d'unité nationale, de bonheur de ménage pour ainsi dire. Parlant, agissant sous l'empire de circonstances solen nelles et d'un sentimentle plus noble le plus beau qu'il soit réservé aux vrais citoyens d'éprouverle Congrès National posait des limites la diplomatie et semblait lui dire notre nationalité n'est pointxle votre ressort. Mais bientôt ces précédé oUlmnçyi^hjtes de vaient» être oubliés bientôt on allait changer^, "fe de langage; bientôt aux actes, aux votes, aux paroles que l'on avait émis devaient se substi tuer des actes des votes des paroles de a découragementde faiblesse de soumission aux influences étrangères. Ainsi l'a voulu sans doute la force des choses. Il ne nous était point donné d'offrir au monde le spectacle d'un peuple Ls'émancipant. igffi?s' 'un coup .respectantcom- ■^jjaiii4és'-prine;i çes pro«- îo nous

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Le Progrès (1841-1914) | 1841 | | pagina 1