1" ANNEE. v
DIMANCHE, 10 MAI 18*1.
JOURNAL DYPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
IMÉRIEIR.
DÉCADENCE DES INSTITUIONS DE 1830.
RÉUNION ÉLECTORALE.
EEDILLETON.
On i'aL-«Wf a TrtU, nteda
Tnuplr, 6, et dm tous le* per
cepteur* île* poste* de miuiuf.
rtll DE LABOXMEDEXT
Pair Tpre*fr. 5-40
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Prix d'un numéro S»
Tout ce qui concerne la ré
daction doit être adiaé,/me*
an rédacteur en chef, A Ypce*. -
Le ProfrH parait le Dimanche
et le Jeudi de chaque semaine.
PEIX DES IMSEETIONS.
Quint" centimes par ligue.
YPRES le >6 M»l.
ARTICLE.
Noire époque esl une époque de transition.
Les idées se forment et se déforment avec une
étonnante rapidité. Les événements passent et
sont tôt oubliés. Quinze années d asservissement
la Hollande poussent enfin la Belgique bout.
Klle proclame son indépendance elle se forti
fie d'institutions libérales, elle se donne une
constitution la meilleure et la plus avancée de
l'Europe. A l'extérieur on n'ose réprimer son
début cet élan régénérateur. A I intérieur, tout
lui sourit, les partis disparaissentl'intérêt de
la nationalité domine tout; la liberté tout le
monde la veut c'est pour elle qu'on a com
battu ;1es lois que son instinct a crées ou déve
loppées, la liberté de conscience, la liberté des
cultes la liberté de la presse la liberté d'en
seignement sont autant de guranlies tutélnires
autour desquelles catholiques et libéraux s'em
pressent, s'abritentse jurent rapprochement
et union.
Et qu'est-il advenu
Ceux qui ont de la mémoire le savent. On
s'est écarté du centre >rv* feqtiel auraient du
converger tous les efforts. On n'avait plus d'en
nemi combattre plus de domination étran
gère, plus de péril commun conjurer. On s'est
divisé entre soi e^ la masse de la nation s'est
retrouvée peu peu sous un pouvoir qui, meil
leur que le précédent jwr son institution ori
ginelle devait néanmoins comporter des incon
vénients uon moins contraires au bonheur des
diverses classes de la société, c'est-à-dire leur
indépendance leurs libertés.
Déjà, peu de tenu après 1830, beaucoup
d hommes publics moins repréhensible* ^en
cela que les gens qui ne se découvrent que peu
peu mesure que le succès les encourage
reniaient hautement leurs précédents, en autori
sant ou en provoquant le rappel de corporations
ennemies nécessaires du dévelopjicment de*nos
institutions libéralesle rappel desjésuitW puis
qu'il faut le dire. Dès lors eût lieu un premier
revirement. La cendre qui recouvrait l'étincelle
se dissipa devint |R souffle empoisonné des mis
sionnaire*. EblOuTr un peuple confiantle ren
voyer du prôneelifu confessionnaltremblant,
timide, troublé, était plus qu'il ne fallait pour
éveiller l'ambit^m chez certains prélats, placer
le clergé populaire dan* une condition ignoble
et dépendante assoupir le désespoir des enne
mis de pouvoirs émanés de la nation, enfin
éveiller l'audace des réédificateursdu passé avec
ses couvents ses existences contemplatives
par»*'scuses. anti-sociales. On sait que le nom
bre des couvents s'est élévé ici depuis 1830
413. On ne nous fait ni grâce ni merci Cor-
deliers, Pauvres-Claires, Carmes, Capucins,
Hécollcts Carmélites Trappistes Rédemp-
tofislesFrères-prêcheurs, etc. etc. et les JE
SUITES, d'abord sourdement introduits, bien
tôt frayant le chemin ceux-là puis dominant
toutdirigeant tout escaladant l'arène poli
tique balançant usurpant l'influertce gou
vernementale par voies de missions et d en
seignement celles-là devant ramener le cam
pagnard, celui-ci le riche et le noble.
Ici commence l'époque de la décadence et
nous ne prouvons attribuer cette fois l'étranger
le malheur de la patrie. Il n'a pu nous obliger
recueillirréchauffer dans notre sein ces
éléments de discorde que les peuples l'histoire
nous l'apprend ont quelquefois dû étouffer
violemment. Jadis les gens auxquels nous Fai
sons allusion s'approchaient de l'oreille des rois;
ils fomentent aujourd hui le fanatisme dans les
campagnes: moyens divers |>our arriver une
même fin uije fit) que le sauveur du inonde
réprouvait chez les Pharisiens.
Que manque-t-il pour reconstituer entière
ment un système que des bouleversements so-
ciauxont seuls pû extirper des états où il avait pris
racine? Rien que le rétablissement des mains-
mortes la monopolisation de la puissance élec- 1
lorale, l'altération, la dissolution des ressorts de
l'État au profit d'un partirien que cela
et le reste n'est plus qu'un jeu
(La (uite i un prooluin n*.
L'opinion libérale avait fait un appel aux
électeurs pour s'entendre sur le choix des dé
putés envoyer la représentation nationale
le 8 Juin prochain. (Voir notre dernier n°.
Le but de 11 convocation était de discuter
les titres des divers candidats, afin de réunir
les suffrages sur ceux qui offriraient le plus de
garanties et de chauces de succès.
I.es années précédentesquand une pareille
convocation avait lieu les libéraux seuls s'y
rendaient il n'en a pas été de inéme cette fois.
A peine quelques uns d'entr'eux étaient-ils réunis,
que la salle fût envahie par le ban et l'arrière
ban du parti opposé. Ceci explique le mou
vement inusité qui avait régné en ville depuis
le matin surtout parmi les ecclésiastiques.
M. Beke-Bcke occupa le fauteuil. Mr Vander-
slithclc bourgmestre et Mrde l'atiu procureur
du roi se placèrent »es côtés.
M. I avocat Van Daele prit la parole et exposa
brièvement l'objet de la réunion. S adressant
aux anti-libéraux
Nous ne nous attendions pasaiessieu-
il vous voir accourir aussi nombreux etaVeï:
tant d empressement notre appel. Vous
ne nous y aviez pas accoutumés. Comme
«- tout ce qui concerne les intérêts du pays ne
saurait se traiter avec trop de publicité, c'est
avec un véritable plaisir que nous voyons les
MORT Dl COMTE D'ESPAGNE.
la convenlit u 4c Rcrgarà de d >n Cari
avaient mi* fin U guerre civile dans 1rs provinces
n'en était pas de même dans le reste éoipagnc. L*i
encore drbuut eu Aragon et en Catalogne. Au lieu tjc s'étciudrela
fureur du parti s'exalta au contraire dans ces deux pr
la pacification de la Navarre, t u cri de Irai
de Berga More 11 a. En Aragon, lo- V;P5
avec plus d'ardeur qge jamais au? 'j
montré le plus irréconciliable et le I
logoe, ors mêmes ressentiments
inattendue et la plus inexplicable
et ranBJRÎnat du capitaine g roc
comte d'Espagne.
Pour bien comprendre
la gocTTe civile espagnole
la salua'.u n sociale de la C
pagne dans ce pap. la
la partie la plus rie Se
est en même tesnp: par ses
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