INTÉRIEUR.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
FEDILLETON.
Ve ANNÉE. N° 6.
JEUDI, 20 MAI 1841.
DÉCADENCE DES INSTITUTIONS DE 1830.
IE CONSEIL COMMUNAL DE NAMUR.
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5= ARTICLE.
Les bases de noire nationalité les conquêtes
les plusglorieuses que nous ait laissé la révolution
de 1830 ce sont la liberté d'enseignement, la
liberté des cultesla liberté de la presse. Exa
minons maintenant ce que sont devenues ces
précieuses institutions.
Liberté d'ensei&iuiement.
Sous le régime précédentl'enseignement
n'était pas libre et voici en quoi consistaient les
entraves dont on l'avait chargé. 11 étaitL la
vérité, permis chacun d'étudier et de chercher
des leçons où bon lui semblait mais nul ne
pouvait aspirer au diplôme eût-il acquis toute
supériorité dans n'importe quelle branche de la
sciences'il n'avait passé au creuset des uni
versités de l'Etat.
Dans les hautes sciences, ceci équivalait une
interdiction absolue pour tous autres que les
professeurs nommés par le gouvernement.
C'était dire ceux-là cherchez des élèvesen
seignez si vous osez. Vous pourrez faire des
savants, des hommes de mérite, mais vous n'en
ferez ni des avocats, ni des médecinsni des
professeurs, toute carrière leur sera fermée.
L'institution du jury d'examen a remédié
cet abus. Du moment où ce jury fut établi
l'enseignement fut libre.
Mais ce n'était pas cette liberté que voulait le
parti dont nous avons déjà signalé les tendances.
Elle ne lui convenait pas plus que les entraves
du système précédent. Ce qu'il voulaitce qu'il
veutce qu'il poursuit par tous les moyens
parce que c'est pour lui une condition néces
saire d'existence c'est le monopolela concen
tration de tout enseignement entre ses mains.
L'instruction première est celle dont il s'est le
moins occupé et ceci se conçoit. Elle ne fait
que fournir aux enfants les éléments qui leur
serviront plus tord lirepensercom
prendre. C'est au sortir des mains des premiers
maîtres qu'il cherche s'en emparer. 11 attend
l'âge où l'esprit reçoit les impressions les plus
durables, où il est facile de faire prendre aux
idées des directions fausses auxquelles il serait
impossible plus tard de les plier. Dès lors il s'en
empare, et ne les quitte plus jusqu'à ce que de
venus hommes, ils soient lancés dans la société
pour en devenir des membres utiles ou nui
sibles.
Ce qu'il fallait donc ce partic'était le
monopole de l'enseignement moyen de l'en
seignement universitaire.De là, l'établisse-
mentd'une infinité de petits séminaires et celui
de l'université catholique.
Les petits séminaires ou collèges épiscopaux
ne seraient pas si nombreux s'ils étaient obligés
de s'en tenir au but de leur institution c'est-à-
dire ne recevoir que les élèves qui se destinent
l'étal ecclésiastique. Mais bien loin que le gou
vernement tienne les renfermer dans ces
limites ils les a constamment encouragés les
dépasser. Des subsides énormes ont été accordés
par lui des établissements de ce genre où
toute surveillance lui est interdite. 11 a paru
ainsi stimuler les parents confier leurs en
fants des instituteurs dont il ne peut con
trôler ni le savoir ni la moralité serait-ce donc
que là toute surveillance devienne inutile
C'est le cas de se demander d'où peut venir
ce préjugé si généralement répandu qui accorde
aux prêtresdans leur conduitedans leur
enseignementune moralité supérieure celle
des pères de famille et des autres membres de
la société.
C'est en vain qu'on chercherait ce qui peut
y donner quelque consistance. Ni l'histoire
ancienne ni l'histoire moderneni les exem
ples que nous avons journellement sous les
yeux, n'y donnent la moindre vraisemblance.
En effetles prêtres catholiques qui par leur
position sont en dehors de toutes relations de
famille et de société comment inculqueraient-
ils aux enfants des règles de conduite qui leur
sont inconnues eux-mêmes? Comment ces
mêmes hommes qui doivent vivre dans un état
dé combat perpétuel avec des passions con
centrées que leur vœu les empêche de satisfaire,
seraient-ils, moins de miracle, d'une moralité
moins suspecte que les citoyens qui suivent la
route normale que la nature a indiquée
l'homme La suite au prochain n°.)
Nos lecteurs ne savent peut-être pas assez que
Namur est le réceptacle de ces gens nouveaux
auxquels la révolution a ouvert un champ libre
parmi nous. Ils font oublier aux Belges qu'ils
sont tous frères; il les arment les uns contre les
autres. L'influence des jésuites devient générale
en Belgique, mais elle est immédiate NafÛtnv
on le verra par ce qui suit. Ce que nous rappor
tons est récent.
M. Braas venait de présenter au conseil com-
MORT DU COMTE D'ESPAGNE. - SUITE
Cfhc
Arias avait-il été en^ffet repoussé par Cabrera, ou toute cette
histoire n'était-elle qu'une feinte pour obtenir un lion accueil du
comte d'Espagne Ceux qui croient qu'il y eut alors trahison
racontent ainsi ce qui se serait passé Arias se serait mis secrètement
en rapport, dès son arrivée Bergaavec Torrebadella^ et lê$ autres
meneurs les plus violents de la junte et il aurait été décidé" qu^on
s'adresserait don Carlos pour lui faire des réprésentations. Pour ne
pas éveiller les soupçons, on aurait évité de charger de cette
commission un membre de la junte, et on durait choisi pot& la
remplir le chanoine Espar, recteur de oarlistt^iablic
Portellaet un des plus violents du panPgspar aura^pass*4 1
frontière, serait venu Bourges, où il jurait vu donl
aurait rapporté de cette entrevue l'autoriiation verbaleJP
comte comme traître et transactionniste^
■■àsah
Sa mission remplie, Espar aurait
Cabrera du résultat, et celui-ci aurajj
Berga, le colonel don Antonû
Arias et lesantres de donner suite
craignant de se livrer au comte d'i
frontière, mais sans s'éloigner du tq
de là Torrebadella qu'il trOUV^
qu'on peut dire sur t^ette vVlTC C|Mlqu"
sur lesquels elle repose1^
Serradilla Berga, sont authentiques; quant aux menées secrètes,
on ne peut que les supposée* Ce Serradilla était un absolutiste ardent
qui avait dû se sauver de Navattre,^ oùkd avait failli être compris
dans les sanglantes exécutions d'Estella^ii était l'ami intime d'Arias
a:Jl
île
Tejeiro, et de l'intendant de l'armée .8e Catalogne don Gaspard
Dias de Labaiidero# qui jouera un rôle dans ce récit.
Quoi qu'il en soitla conjuration marelit.it-, et Je comte d'Espagne
ne paraissait pas s'en apercevoir. Ety événement singulier, arrivé
vers cette époq.:.", montra chez lui ou une conG<js£inexplicabîe
ou une e r-ioins étrange dissimulation. Le^N^nel jijfliote
lontV.;fcypsom«lér^4] ';:a fortttsse de Hgri
„-r 5o/fiJiftaiswis d
^francs
lane.l'a
les curés de la junte veulent me faire la barbe, j'aurai soin de:les
prévenir; mais, en attendant, je dois m'entourer de précautions pour
ma sûreté. Choisissez un officier d'une loyauté éprouvée et quelques
soldat^ de^t^qjf, conGance, et envoyez-les chez moi. Ferez de
Avila obéit;.il ohargea de cette mission le capitaine de grenadiers
du 6f bataillon éorrés, qiiiavec lus meilleurs prena jer de ;a
compagnie, se lendit Berga et se présenta au comte,
reçut gracieusement et lui donna lesins' OUjonrfle
un. jour le
ville de
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Y<v
Je Jpmli' veiller.I Cil AWDU'ade,
^tiiie Italie officielle a élèR
I'dfte aux légations des
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