Y A JOURNAL D YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. INTÉRIEUR. FEUILLETON. X lre ANNÉE. N° 7. DIMANCHE, 23 MAI 1841. DÉCADENCE DES INSTITUTIONS DE 4830. AUX ÉLECTEURS DE L'ARRONDISSEMENT D'YPRES. On ^abonne Ypres, rue du Temple, 6, et chez tous les per cepteurs des postes du royaume. PRIX DE ^ABONNEMENT, par trimestre. Pour Ypresfr. 5-00 Pour les autres localités 6-00 Prix d'un numéro 0-25 Tout ce qui concerne la ré daction doit être adressé,/ranco, au rédacteur en chef, Ypres. - Le Progrès parait le Dimanolie et le Jeudi de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. Quinze centimes par ligne. YPRES, le 23 9Ial. 4= ARTICLE. Liberté d'enseignement. Suite. Le gouvernement persuadébien tort comme nous allons le faire voirqu'il n'avait aucun droit de contrôle et de surveillance sur les établissements catholiques a osé cependant leur accorder des subsides considérables. 11 donnait ainsi sa garantie aux parents qui au raient pu craindre d'y envoyer leurs enfants. C'était ià non-seulement abdiquer ses droits les plus chersmais manquer une obligation sacréedont l'accomplissement importait aux intérêts de la Belgique. Nous posons en fait que s'assurer de la capacité et de la moralité de ceux qui se destinent l'éducation de la jeunesseest pour tout gouvernement le pre mier des devoirs. Et qui oserait prétendre que c'est là entraver la liberté d'enseignement? Ceux là peut-être qui n'ont qu'un but, qu'un intérêt, celui de faire de l'instruction un monopole dans la main des prêtres; mais pas un homme sensé et impartialpas un père de famille ne sera de cet avis. S'est-on jamais avisé de croire qu'on entra vait l'art de guérir en exigeant des preuves de capacité de ceux qui s'y destinaient? Et cepen dant combien la mission de l'instituteur n'est- elle pas plus importante que celle du médecin! Celui-ci pourra peut-être, en aidant la nature, rendre la santé quelques individus. L'autre, en formant l'esprit et le cœur de la génération qui s'élèvetient constamment entre ses mains les destinées heureuses ou fatales de son pays. Si notre gouvernement a négligé ce devoir et bien d'autresles motifs en sont palpables. Dans les différents ministères qui se sont suc cédés depuis 1830quand il se trouvait par hasard un homme de tête et de cœur, annihilé par des collègues profondément rétrogrades abreuvé de dégoûts de tout genre il résignait bientôt ses pénibles fonctions. Une cause inexplicable amenait-elle au pouvoir un minis tère dont quasi tous les membres étaient des hommes de talent et bonnes intentions.... bas, et vite! On n'entrait pas même en explication avec lui, il devait se retirer en Jfoute hâte. Comment tout cela se fait-il Comment nos législateurs le souffrent-ils?... Ceci, nous le savons et nous le dirons probablementmais plus tard. Concluons. Les prêtres catholiques favorisés par le gouvernement qui leur alloue des sub sides qui abandonne leur profit son droit et ses devoirs en les laissant agir sans contrôle, n'auront nulle peine s'emparer de l'instruction. Ils ont d'ailleurs leur disposition les secours des fidèles que de gré ou de force ils savent bien faire contribuer. Ils ne négligent pas les moyens d'influence que leur donne la confession auriculaire appuyée des refus d'absolutionla chaire de vérité où ils ne reculent devant aucun mensonge devant aucune calomniedevant aucun appel incendiaire. Les professeurs et les créatures ne leur man queront pas; car ils sont très-libérauxla libéralité est facile quand on puise dans la bourse des autres. Que deviendra-t-elle donc cette précieuse liberté d'enseignement qu'on a reclamée cor et cris? Elle se résoudra, comme les autres, en une ridicule déception, en un monopole déplorable. La suite au prochain n°.) Électeurs Trois candidats la représentation nationale avaient été mis en avant par le parti libéral dans la réunion d'électeurs du 13 du c4. L'un d'eux M. Ch. Van Renynghebourgmestre de Pope- ringhe vient de faire publier son désistement formel. C'est donc sur les deux autres, MM. BOEDT avocat et membre de la régence Ypres, BONN Y échevin, conseiller provincial et membre de la chambre de commerceque les électeurs libéraux auront reporter leurs suffrages. Ces deux hommes honorables, déjà recom mandés aux électeurs par le choix de leurs concitoyens qui les a portés la régence sont parfaitement indépendants par leur position. Tous les deux, M. BOEDT comme conseiller municipal, M. DONNY comme échevin, con seiller provincial et membre de la chambre de commerce d'Ypres, ont eu plus d'une fois l'oc casion de manifester leurs principes. Les habitants de plusieurs communes de l'arrondissement et entr'autres ceux de Lange- marcq, de Dickebusch, de Comines, n'oublieront pas que c'est M. DONNY qui a provoqué en leur faveur diverses mesures administratives d'une utilité incontestable dont ils recueillent déjà les fruits. Les efforts qu'à faits M- DONNY dans l'intérêt du commerce de l'industrie de la navigation, sont connus de tous les négociants de 1 arron dissement. "VS.'V Mettre les noms et les titres de ces citoyens recommandables en regard de ceux des candi dats anti-libéraux, c'est indiquer tout électeur qui désire le bien-être de son paysde quel côté il doit porter son suffrage. MORT DL7 COMTE D'ESPAGNE. - SUITE. La junte tenait ses séances dans le presbytère ou maison curiale de Aviacontiguë l'église et située- hors du bourg. La salle des séances se trouvait au premier étage qui servait d'habitation au curé. Cette salle était assez grande ave alcôve dans le fond. Outre son escalier principal- avait pour la commodité du curéun .peliL' conduisait l'église. Il n'y avait d'autr^^ltce le bourg de Avia que quelques gendarj de la junte. Le comte en descendant de| secrétaire Adell de se trojj partir, et, accompagné! séances. Les gendarmes rez-de-chaussée, comme d'habTT sur la maison du village qui Ici terre et soigner leurs chevaux^ A son entrée dans la salle le vice-président de la junte, et quelqu boutqui le saluèrent avec les plus gfl respect et de soumission le %upplian tendre quelques miniftes- pour Ruiner le temps de faire appeler membres qui manquaient. ,0éi: entama familièrement la con versation, et presqu'au même In^tanW le chanoine Torrcbedella et le curé*.Ferrer, membres de la junte, sortirent de la salle... Lignite dut naturellement penser que c'était pour aller avertir les'membres ^absents. Après une courte conférence sur l'escalier, Torrebadelîâ rentra<èf Ferrer descendit au rez-de-chausséê la fcndarmes qui formaient la garde de la juntecommandés {(levant "elT rent sur une autre maison de campagne. Ainsi débarrassé de tous les ftommes qui formaient la garde ordinaire du comtedon Fran cisco Llabot dit Caragolct plaça des sentinelles autour h union ison. avecJpf consigne de n'en permettre l'entrée et la sorl saiis*la permission préalable, du chef. Ces dispositions priseset apr< noincs Milja et Sanpons, Ferrer] l'arrivée de ces deux membres Le comte ouvrit aussitôt la séance et j levant alorjjlc pistoh L^s" "^voix terrible lui signifil d'être commandaat&énérj l son épée et son pondit cependant, «vc: lonté de son souveraij écritsiL

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1841 | | pagina 1