f INTÉRIEUR. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. FEUILLETON. r ANNÉE, N* 9. DIMANCHE30 MAI 1844. 1 On «'abonne Ypres, rue du Temple, 6, et chez tous les per cepteurs des postes du royaume. prix de l'abonnement, par trimeitrc. Pour Ypresfr. 5-00 Pour les autres localités 6-00 Prix d'u* numéro 0-25 Tout ce qui concerne la ré daction doit être adressé, franru. au rédacteur en chef, Y pies. - L* Progrès parait le Dimauohe et le Jeudi de chaque semaine. prix des insertions. Quinte centimes par ligne. YPRES, le 30 Mal. La circulaire de l'archevêque de Malin'es ne» nous a point surpris mais elle nous a navrés. La religion dans laquelle nous sommes nés dont l'exemple de nos concitoyens et de nos proches nous a inculqué les maximes dès l'en fance la religion que du milieu de nos tribu lations nous invoquons encore, nous craignons bien qu'elle ne perde beaucoup de son autorité sur l'esprit de bon nombre de personnes qui la confondent trop souvent avec ses minisires. Nous voudrions pouvoir nous persuader nous-mêmes que nos réflexions île sont que des erreurs. Mal heureusement les faits sont là qui parlent contre nos répugnances croire que des ferments d im moralité s'associent dans l'esprit et dans les actes d'hommes revêtus d'un caractère sacré aux intérêts les plus saints. Ecoutez le lan gage d'un ministre de Dieu d'un continuateur de celui qui naquit dans une crèche, qui vécut pauvre et mourut de la mort des esclavesde celui qui ne connut qu'une espèce d'élus, ceux qui participent aux faveurs du ciel. Nous citons le manifeste en entier Engelbert Sterckx, par la miséricorde de Dieu Cardinal-Prêtre de la Sainte-Éylise Ro maine, du Titre de St.-Barthélemi-en-VIle Archevêque de 31 a lin esPrimat de la Bel gique, etc. Au clergé et aux fidèles de notre dioccseSalut et Bénédiction en Noire- Seigneur. Nos ti ès-chers .Frèresquoique la religion ne soit point chargée du soin de régler les af faires temporelles de la Société elle ne peut néanmoins rester indifférente au bonheur des peuples, pendant que le Souverains gouvernent les états que les législateurs font des lois et que les Magistrats en maintiennent l'exécution l'Église fait adresser des prières au Ciel pour la paix et la prospérité publiques, et elle contri bue au bonheur des nations en recommandant l'obéissance aux lois et l'accomplissement de tous les devoirs de la vie sociale. C'est ainsi que nous voyons l'Apôtre Saint-Paul au milieu même des persécutions que les souverains et les peuples faisaient essuyer au-x chrétiensre commander ceux-ci de prier pour la paix et le bonheur des États Je vous conjure avant toutes choses, écrivait-il Timothée Évêqied'Éphèse, de faire des supplications des prièresdes demandes, des actions de grâces pour tous les hommes pour les Rois et pour tous ceux qui sont élevés en dignité; afin que nous menions une vie paisible et tranquille dans l'exercice de toute sorte de piété et d'honnêteté car cela est bon et agréable Dieu notre Sauveur. Ces paroles de l'Apôtre apprenant aux chré tiens de tous les temps et de tous les pays, qu'il y a pour eux un véritable devoir de s'intéresser au bonheur de leur patrie et d'employer cet effetsurtout dans les circonstances extraordi naires des supplicationsdes prièresdes de mandes des actions de grâces et tout ce qui est capable de toucher le cœur de Dieu. Nous avons cru ne pouvoir nous dispenser, N. T. C. F., de vous rappeler ce devoir dans un moment où une opération de la plus haute importance pour le pays doit avoir lieu dans les deux provinces qui forment notre Diocèse. Le choix des membres de la Chambre des repré sentants est si intimement, lié au bonheur de notre chère et belle Patrie que nous n'hésitons pas vous dire que tous, sans exception, vous êtes obligés de prier Dieuafin qu'il accorde aux électeurs la grâce de bien s'acquitter de ,1a tâche importante qui leur est confiée. Ne pas prier dans une pareille circonstance ce serait manquer tout la fois l'Eglise, vous-mêmes, votre prochain, et votre Patrie. En effet, la paix et la prospérité de la Belgique, votre repos et votre salutcelui de vos concitoyens la re ligion et la gloire de Dieu sont également inté ressés ce que le pays soit doté de bonnes lois or, c'est aux Représentants, qui vont être élus, qu'il appartiendra en grande partie de les faire. Nous vous exhortons doncN. T. C. F., multiplier vos prières l'approche des élections qui vont avoir lieu et venir les offrir publi quement dans nos temples, en les unissant celles que les ministres du Seigneur vont adres ser au Cielpar suite de notre présent mande ment. C'est vous surtout chrétiens zèles, âmes justes amis de Dieu, que nous adressons celte exhortation. Vous contribuez sans cesse au bien général par l'exemple de vos vertus et par les bonnes œuvres que vous exercez contribuez-y spécialement dans ce moment par vos prières par vos communions par vos jeunes et par vos aumônes. La piété véritableloin d'affaiblir l'a mour de la patrie, doit l'exciter de plus en plus. L'homme juste dit St-Jean Chrysoslôme doit être un puissant rempart pour sa patrie il est digne d'estime et de respectparce que sa foi maintient le bonheur de l'état, et que ses bonnet œuvres détournent les calamités publiques. Mais, N. T. C. F.nous avons une autre obli gation remplir c'est d'engager ceiïx d'entre TES BATELIÈRES DE L'ODET. une batelière. Si vous voulez, jeune homme, aller A Loc-Tûdi, Voici que nous partons toutes quatre midi Entrez, nous ramerons, et vous tiendrez la barre; Ou, si vous aimez mieux, avant que l'on démarre. Vous promener encor sur les ponts de Kemper, Nous attendrons ici le reflux de la mer, Et le lever dn vent; puis, avec la marée, Ce soir dans Benu-Odet nous ferons notre entrée. un voyageur. Jeune fille, midi tous cinq nous partiff^^K** Mais vous tiendrez la barre et moi lesJjPB^ons. Au bourg de Loc-Tûdi je connais unCaint prêtre; Enfants, nous avons eu longtemps himême maître Aujourd'hui je recours son sagdfenlretieu. Sans vous dire son nom vous devinez bien A vous de me guider en ce péïdrinage, Car pour vous, jeune filleon ferait le voya De grâce, mettez-moi parmi vosvmateloi Je n'aime plus la terre et n'aime que les A l'heure de midi nous étions en rivière* Barba, la plus âgée, assise sur l'arrièn Tenait le gouvernail; mes côtés, Tin Celle qui de sa voix si douce m'entraîna; Deux astres devant nous, dont l'une blanche et grande Me fit d'abord songer aux filles de TLlande; Car les vierges <l*Érin et les vierges d'Arvor Sont des fruits détachés du même rameau d'or. Doncleur poisson vendules quatre batelières En ramant tour tour Regagnaient leurs chaumières, Reportant au logidj^jhft'prix de leur poisson, Fil, résine et paifrdfrais, nouvelle cargaison. La riviere était dure et par instants les lames l Malgré nous dans nos mains faisaient tourner les rames Nous louvoyons Ionglemp&devaut LoC-Maria Cependant nous doublons Lann-Éron, et déjà Sainl-Cadô, desreplisde'saûoire vallée, Épanche devant nous sa rivière salée. A cô»é de Tira qupl plaisin 7'SCft'cJ T-fgifler n' Venez les voir. Nonnonje n'en ai plus besoin, Suivaient dans ses détours la côte âpre et brumeuse Pour trouver mes amours je n'irai pas si loin. Oupensifj'écoutais les turbulentes voix Or, sachez-leTina la jeune Cornouaillaise, De la mer, quigrondants'agitant la fois Forle comme vingt ans est mince comme treize, Semblait loin de l'Odet gémir comme une amaute Et jamais je n ai vud'Èdern Saint-Crien Dans l'habit de Kemper corps pris comme le sien. Ainsi, coutinuai-je en abordant terre. '*y Tina je vous conduis tout dyoR chez vqtre mère, De là chez le curé. Jeu»e-fille-ï;*ron5-naus? Et Tina répondit Je ferai comme vous. Et vers son fleuve aimé s'avançait bouillonnante. Vis-à-vis Benn-Odet nous étions arrivés Là nos kedreux projetsen chemin soulevé^ Moururent sur le bord. Dans un creujt desr Nous débarquons. La vieille,emmenants Médit un brusque adieupuis, avec son pan Rfais Barba Pourquoi ripe avec èetté promesse? Je vis Tina seperdre.audétour d'un send Si demain Tûdi vous entendez la messe, Vous verrez dans le chœur nn oflicier du roi, Dont la femme a porté des coiffes comme moi. Mes lèvres et mon cœur ont fc même l^%âge, ie puis vous nommer un village eil est enclin t Fallait-il m'éloigner ou faîîaîpfl la s Comment, destinée, inl<j Quand faut,,-il éco| A quell la f Doû^îs dei

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Le Progrès (1841-1914) | 1841 | | pagina 1