xoiis qui sont électeurs bien remplir les de
voirs que la religion leur impose. Nous allons
«■«I effet vous répéter ce que nousavons dit cet
égard dans d'autres occasions.
11 est du devoir d'un bon chrétien de con
courir au bonheur de sa pairie il doit faire le
sacrifice de son repos suspendre le soin de ses
affaires et s'exposer même des perles et des
désagi émens lorsque le bien général l'exige.C'est
pourquoi ceux qui ont le droit de voter sont
obligés en conscience de Faire usage de ce droit,
en prenant pari aux éleclions et cest une er
reur de penser que sans blesser sa conscience
on puisse s'en abstenir. Ensuite les électeurs ne
peuvent donner leur voles qu'à des hommes qui
en son réellement dignes. Enfin pour assurer les
bons choix ils doivent se concerter et s'enten
dre faire le sacrifice de leurs opinions parti
culières, et se ressouvenir qu'un bon choix peut
dépendre d'une seule voix.
Quant vous, nos très-chers coopérateurs,
si nous excitons votre zèle pour cet important
objet nous vous engageons en même temps
user de beaucoup de prudence et de circon
spection. Tous les efforts des ennemis de la foi
tendant depuis longtems rendre le clergé
odieux et lui faire perdre la confiance des fi
dèles, afin qu'ensuite ils puissent propager leurs
fausses doctrines avec plus de facilité et de
succès. C'est dans ce but qu' ils ne cessent de
répandre des calomnies et des bruits absurdes
de prêter au clergé des vues de domination et
de cupidité, et de lui supposer des projets
auxquels, si on voulait les exécuter, il serait le
premier s'opposer. Vous pouvez mépriser ces
accusations in justes, nos très-chers coopérateurs;
car jamais on ne parviendra nous en sommes-
sûrs vous faire perdre la confiance de vos
ouailles; mais vous devez en même-temps éviter
avec soin tout ce qui pourrait faire blâmer avec
raison notre saint ministère
Vous ne vous occuperez donc point dans la
chaire de discussions politiques; vous vous abs
tiendrez de toute insinuationodieu.se, de tout
ce qui pourrait offenser qui que ce soit;,vous
vous bornerez bien inculquer aux fidèles les
devoirs que nous venons d'indiquerafin qu'ils
les remplissent avec d'autant plus de zèle et
d'exactitude Pour le bien de la religion, le repos
et le bonheur du pays.
A ces causes nous ordonnons.
1" Que notre présent mandement soit lu
en chaire le dimanche de la Pentecôte.
2° Que le dimanche de la sainte Trinité, la
messe paroissiale soit précédée du Vent Creator,
et que les deux jours suivans tous prêtres ^jou-
tenl la messe la collecte du Saint-Esprit.
Donne 3Ialincs sons notre sein ynotre
sceau, et contreseing de notre secrétaire, le 15
mai 1841.
Engelbert
L. -f-S. Card. arch. de 31ait nés.
Par mandement de son éminence le cardinal
«archevêque. A. Genneré, secrétaire.
yparquez-vous électeurs des campagnes
adresse on circhovientvos cônsciéri1
.arquez-vous comme I on s'autorise de
Jiçtées dans d'autres siècles p^r l ésa it
<?td humilité aBn.,tle parvenir'mms
l'iuÉp^ambitîons mondaine.^
ovez-vous ces phrases
s s
lier 1 astuce et la per-
doutez point
jmes qui ont
jaux de vos
tcitei
amour. Mais ceci coûte peu dire. Les livres
saints, que nous vénérons sciemment, en four
nissent lelêxte. On ajoute-donc que cela ne
suffit pas epie le choix de représentants aux
élections'du 8 juin prochain, intéresse aussi la
religion et Dîèu; c'est-à dire qu'on ne laisse plus
Dieu le Soi il desépaveii Y ivraie du bon grain
mais vous- électeurs vous par la volonté
et sur les listes'de' Vos pasteurs.
Il vous est bien facile pi ètres qui préférez
les honneurs terrestres la domination spiri
tuelle, il vous est bien facile d'obtenir un triomphe
d'un instant. Vous flattez cette multitude qu'une
loi électorale étroite favorise au détriment des
électeurs urbains et de tout le pays. Continuez
doncfomentez chez nous la haine et les divi
sions, la pierre que vous voulez nous jeter, vous
ne pouvezque l'enlever votre édifice. Vous ne
triompherez qu'en vous préparant des défaites.
Nous en avons pour garants tant de citoyens
paisibles et calmes éclairés et constants prêts
au besoin proléger courageusement les liber
tés publiques.
Prêtres qui vous mêlez de politique, pen
sez-y deux fois -—Vous ne pouvez ici conso
lider aucune puissance ultra-cléricale. Vous
n'avez pour vous que des automates la liberté
réunit les intelligences et tous les nobles cœurs
On nous rapporte que l'orage de la nuit du
jeudi au vendredi de celte semaine a causé du
dégât Hooglede, trois lieues d'ici. La foudre
y est tombée.
A Môorsledevillage des environs s'est
célébré il y a une dizaine de jours, le mariage
d'une centenaire avec un célibataire de 30 ans.
Il paraît qu'à Namur la dîme inspire de sé
rieuses craintes. Celte ville est le siège du prin
cipal établissement des jésuites. Nous pensons
que s'il est de saison d'exhumer les us et
coutumes du bon vieux temps il y a de
l'exagération dire qùe l'on croit la résur
rection de la dîme ainsi que l'a écrit dernière
ment le journal Namurois dont nous extrayons
les lignes ci-après. A Namur où il n'y a qu'un
seul organe de l'opinion libérale contre un de
l opinion jésuitique flanqué de centaines de vé
hicules poussant au mal sous le dais ou timorant
les consciences par des moyens plus honteux
encore et plus lâches, -il se conçoit qu'ii se
trouve quelquefois dépourvu du sang-froid qui
juge les menées cléricales et du courage qui les
défie.
Chacun peut donner ses sympathies au temps
passé mais nous prions les gens de bonne foi
de Taire attention ce qui suit
Nous soumettons aux cultivateurs le petit
calcul ci-près en les priant de le rectifier si
nous avions fait erreur nous le présentons pour
répondre aux gens pieux qui vont colportant
partout que si on payait la dîme on ne paierait
plus de contribution foncière, et ainsi préten-
çlent-iîs, les charges dp fermier ne seraient pas
*ggi*vées.
Dans une ferme de 90 bonoiers d'apçè£4e%- -
•anciens moyens d'assolement /on aurait laissé1 f
un tiers en jachèreon aurait -cultivé-, ur* tiers
en cç.que. vous'appellèade dur grain, et un tiers
en ninréage. Supposons que-Je bonnierde dur
grain eût rapporté 600 gerbes et célui dê nSTir*
sage en proportion la dîme prélevait (Idhc 60
gerbes par bonnier, soit environ 12 mesures de
faled>qae a
1,488 00
de tnarsage raison de 24 fr., cela fait 720 00
D'où il suit que pour les 213 du ter
rain en culture, la ferme de 90 boniers
devra la dîme ecclésiastique. 2,160 00
Mais les terres l'une portant l'au
tre ne payant que 6 fr. par bonier
pour la contribution foncière, la ferme
tout entière n'aurait versé l'état que 540 00
Le clergé exigera donc en sus 1,620 00
C'est-à-dire qu'il prélèvera du cultivateur
près de quatre fois autant qn'on lui demande
aujourd'hui. Encore faudrait-il ajouter près d'un
tiers pour les jachères que nous avons déduites
et que l'on met partout en rapport maintenant;
et, en outre, la perte des pailles pour les en
grais car dès qu'elles passeront aux mains du
clergé, elles ne pourront plus être utilisées dans
la basse-cour.
Ne sont-ils donc pas bien avisés les cam
pagnards qui vont docilement voler sous la
direction des curés, pour les hommes qui se
sont engagés ramener cet ancien état de choses?
Quel doux avenir ils se préparent, et combien
ils devront s'applaudir quand en récompense
de leur docilité le clergé leur demandera cinq
ou six fois plus de contributions que n'en exige
le gouvernement. Eclaireur
UN AVIS PEU MORAL.
Il y a peu de tempsdit le Journal du Peu
ple un entrepreneur tomba en déconfiture.
Son passif était de cent cinquante mille fr.
lin examinant les livres du failliles syndics y
trouventcomme actif, indépendamment d'au
tres valeurs une créance de quatre-vingt mille
fi ancs sur la liste civile. Chacun de s'en étonner.
Comment le château a-t-il laissé une pareille
dette en souffrance? Comment le malheureux
entrepreneur n'a-l-il pas obtenu payement? Le
fait est qu'il avait épuisé, pour avoir son argent,
toutes les démarches imaginablesmais tou
jours en-vain et le déficit de ces quatre-vingt
mille francs avait entraîné sa ruine. Les syndics,
les titres en main vont leur tour sommer la
liste civile d'ouvrir son escarcelleet c'est de
vant leur intervention seulement que l'on con
sent s'exécuter.
A quatre jours de là un autre créancier de
la liste civile se présente pour réclamer ce qui
lui est dû. Il s'agissait de près de deux cents
mille francs arriérés depuis 1834 et sans inté
rêts. Comme le créancier trouve bourse close
il cite l'exemple de l'entrepreneur qui a été
payé. «Faites comme lui, replique-t-on C'est-
à-dire; «Tombez en faillite J^Nationnl.)
Boîte du 1Pt'Offrès.
Ayant accueilli dans nos colonnes la lettre
signée Un Électeur et la réponse de M. Jules
Malounous nous croyons obligés d'insérer
encore ce qui suit
Nous félicitons sincèrement"M. le directeur de ce que, ce qu'il
appelle des convenances de? position lui aient conseillé de rester
étranger l'association de l'Espoir, fermée dans le but de renver
ser ses protecteurs; nous aimons croire que sa déclaration est vëri-
dique nous n'avons aucune preuve du contraire. Mais nous croyons
aussi, ne lui déplaise, que s'il en était autrementil se garderait bien
de l'avouer, quand même il le voudrait, le parti jésuitiquepar qui
il est et protégé, et auquel il semble appartenir par ses rela
tions de faqpiliè''et son éducation, lui ferait un devoir de n'en rien
dire. Car tous les horbmes d'expérience savent que la dissimulation
est le caractèreVssciîtiel de ce parti, et que chez lui de tout temps la
fin a justifié les moyenV.
Quant la déclaratioiî^Re par cet honorable candidatque Lj
jour ou son indépendano^cesserait. d'être entière et.absolueil
t les fonctions qujéinejionôrable confiance lu i a toi>joui s
Jjères tant de tnrgs,y> il résulte clairement de cette
trance donnée aux électeurs par les coryphées
qu'aussitôt s£u nomination de représentant
it sa démjgsion de la place de directeur au
est qu'un leurre, dont on a bercé le publie
on de l'espèce dont nous venons de parler
-la «onsv-lence des Électeurs; mais nous
ns leur bon sens pour être persuadé,
prendre; non, tous ceux qui ont quel-